Jean-Marc Furlan

[argueti]

Un retour plus qu'attendu

Jean-Marc Furlan retrouve demain un stade de l'Aube qu'il connaît par coeur pour s'être assis sur le banc de touche de l'ESTAC durant trois ans. Avant le déplacement à  Troyes, l'entraîneur strasbourgeois évoque ce contexte particulier.

Depuis quelques jours, le téléphone portable de Jean-Marc Furlan est en surchauffe. Et à  moins de 48h du déplacement du Racing à  Troyes, ces coups de fils incessants risquent de se multiplier. « Je crois que si j'avais dit "oui" à  tout le monde, j'aurais été invité à  une trentaine de repas dans la soirée », en sourit Jean-Marc Furlan. Dire que le coach des "ciel et blanc" a laissé un bon souvenir dans l'Aube est sans doute un euphémisme. Car celui qui a entraîné l'ESTAC entre 2004 et 2007 jouit toujours d'une excellente réputation au sein de son ancien club.

Symbiose totale

La réciproque est tout autant vraie. Et Jean-Marc Furlan lui-même n'oublie jamais de rappeler les liens affectifs tissés durant ces trois années champenoises. « Quand je rentre jouer face à  Libourne ou face à  Bordeaux, dans ma région d'origine, c'est dur et douloureux. Je n'aime pas ça, parce que j'ai toujours l'impression d'avoir quelque chose à  prouver. Mais retourner à  Troyes, ce n'est qu'un grand plaisir et j'y vais sans pression », expose d'emblée Furlan. Et avant même de parler de tactique ou de joueurs qu'il a formé - dont certains, comme "Ibou" Faye ou Beauvue, sont toujours au club - le Girondin préfère parler « d'amitiés ». « Le stade de l'Aube est très familial, l'ambiance est conviviale et chaleureuse, avec très peu d'animosité envers les supporteurs adverses. J'étais en symbiose totale avec le public, les dirigeants... », poursuit encore le coach alsacien. Reste que, demain, trois points seront quand même en jeu. Dans un match qui s'annonce tout aussi important pour l'ESTAC, en lutte pour son maintien, que pour le Racing, qui veut garder sa place sur le podium de Ligue 2. « J'ai prévenu mes gars. Les joueurs adverses seront motivés comme ils le sont toujours face à  leur ancien entraîneur. On l'a vu chez nous au match aller (0-0 à  la Meinau, ndlr). Ils nous avaient posé de gros soucis », précise encore Furlan. A ce contexte déjà  particulier s'ajoute une sorte de match dans le match, entre Jean-Marc Furlan et... sa compagne Cécile Traverse, préparatrice mentale de l'ESTAC depuis une quinzaine de jours.

Rien à  prouver

« Cécile aide les joueurs, mais ça ne change rien pour moi. Elle est derrière moi et souhaite que Strasbourg prenne les trois points, mais après, elle doit aussi faire son travail. Il n'y a pas d'incompatibilités. L'an dernier, elle aidait des joueurs à  Saint-Etienne, Auxerre. Cela ne nous a pas empêchés de l'emporter face à  ces deux équipes », relativise Furlan. Avant d'ajouter : « A ce moment là , il faut aussi parler des anciens adjoints que je retrouve à  Troyes, comme Bradja par exemple, qui me connaissent très bien ». Bref, contexte spécial ou pas, le coach "ciel et blanc" se dit « tranquille et relax ». Et le répète : « Là -bas, à  Troyes, je n'ai rien à  prouver ». Rien à  prouver non, juste trois points à  décrocher...

Barbara Schuster

[Manu]

Cécile, Elle est derrière moi

On voit qui fait la femme à  la maison...

[FM17]

"Elle est derrière moi.."
le gode ceinture offert à  Noel fait plaisir visiblement....

[argueti]

[Manu]

Il est contenttttttttttt hein ?

[Its_me]

Oui, il est en train de se dire : "Chouette, ce soir c'est moi qui serai derrière..."

[FM17]

"putain de gastro, je crois que c est un pet foireux"

[argueti]

Entre maintien et montée

Malgré des pressions tous azimuts, le président Philippe Ginestet a, dans la tourmente d'un début 2009 raté, maintenu sa confiance à  Jean-Marc Furlan. Une décision rare dans un club agité comme le RCS. Un mois et demi plus tard, les Bleus ont - presque - un pied en Ligue 1.

Jean-Marc Furlan ne cherche même pas à  dissimuler sa joie : « Après quatre victoires, ça ne peut pas aller mieux. » Comme Metz en début d'année 2009, le Racing vient de récolter 13 points sur 15 en cinq journées (un nul probant à  Vannes, suivi de quatre succès contre Clermont, à  Nîmes, devant Angers et à  Troyes). Et son entraîneur ne cesse de s'en réjouir, sans forfanterie, après les commentaires - à  juste titre - réservés qui ont accompagné la victoire à  l'arraché de vendredi à  Troyes (2-1). Dans les couloirs du stade de l'Aube, le directeur général Jean-Luc Herzog s'était fendu d'un bon mot : « J'ai travaillé trente ans dans la banque. Je n'avais jamais fait de hold-up. » L'entraîneur, qui n'avait pas entendu la plaisanterie, ne s'en offusque pas : « Toutes les équipes réalisent des hold-up. Nous devrions même en faire plus souvent. C'est pour toutes les fois où on m'a reproché de trop faire jouer mes équipes. Combien de fois ai-je entendu : " Furlan, faut qu'il arrête le spectacle et prenne des points " ? À domicile, nous avons été tenus en échec par Brest (2-2) et perdu contre Sedan (1-3) en livrant de belles prestations. À Troyes, nous n'avons pas été bons, c'est vrai, mais l'ESTAC a réalisé un match exceptionnel sur le plan de l'engagement. Les Troyens ont commis 0 faute dans le pressing et le harcèlement. » Le coach, qui vient d'accorder deux jours et demi de repos à  ses troupes (Ndlr : reprise de l'entraînement ce mardi matin), a récemment choisi de sacrifier l'esthétisme sur l'autel du pragmatisme. « Tu n'es jamais 2e par hasard. On ne vole rien. Je n'ai rien volé à  personne. Avec tous les blessés que nous avons eus cette saison, avec les difficultés à  bâtir ces trois dernières saisons des effectifs stables, nous ne nous en sortons pas si mal. Car le championnat de L 2 ne pardonne pas. Nous ne sommes pas en politique où il y a de la relativité en tout. En foot, on compte les points. Tu n'es jugé que là -dessus. »

« L'objectif n'est pas encore atteint »

Jugé, Furlan l'a souvent été sévèrement depuis un an et le début, en mars 2008, d'une chute sans fin - 11 revers d'affilée - vers la Ligue 2. Par le public. Au club aussi. Il n'en a rien oublié, mais ne veut surtout pas entendre parler de revanche personnelle. « D'abord parce que l'objectif n'est pas encore atteint et que je l'ai constamment à  l'esprit. La remontée est un but obsessionnel pour les joueurs, les supporters, les dirigeants et moi. Ensuite parce que ce n'est pas ma philosophie. » Pas dupe de certains sourires de façade qui accompagnent le rebond du RCS en ce printemps naissant, le technicien reste droit dans ses bottes. « J'ai des convictions profondes, une flamme en moi qui me fait dire que j'obtiendrai ce que je souhaite dans ma carrière d'entraîneur. » Sans le dire ouvertement, Furlan observe sans doute d'un Å“il goguenard les retournements de veste de ceux qui ont milité pour son éviction. Et rend hommage à  un Philippe Ginestet qui a su maintenir le cap et le maintenir, lui, malgré les pressions, internes et externes : « De ce point de vue, il faut accorder au président plus de crédit que de débit. Il a été secoué dans tous les sens par certains pour virer Furlan. Il ne l'a pas fait. » Une façon habile d'apporter de l'eau à  son moulin, lui qui, depuis son arrivée, ne cesse de marteler : « Sans stabilité, ni projet, point de salut. » Voilà  peut-être la leçon d'un maintien qui pourrait déboucher dans deux mois sur une accession.

Stéphane Godin

[baskath]

Ils sont rigolos ces journalistes, tout de même : ils fustigent l'attitude de certains prompts à  descendre Furlan et ils font exactement la même chose. Dès que les résultats ne sont pas complètement satisfaisants, ils tirent sur l'ambulance.
Et à  l'inverse, il suffit que le Racing aligne quelques bons résultats pour que l'optimisme débridé et inconséquent ne revienne sur le devant de la scène. A lire cet article, on a l'impression que le Racing n'a plus qu'un point à  marquer pour remonter...

Méfiance...

[urotsukidogi]

C'est vrai on dirait des supporters ces journalistes!!!