[09/10] Strasbourg / Caen : Boycott des Supporters

[supppourtjs]

Moi je pars à  Munich le lendemain matin pour la fête de la bière donc...

Et moi foire aux vins ce soir, on verra en rentrant.

[raphou96]

Les bagarres et arrestations en dehors du stade, bravo le boycotte

[lolo]

Ca t'étonne?

[raphou96]

Oh non ! fidèles à  eux même nos supporters

[argueti]

Pourtant il y a rien eut pendant 45 minutes, et c'est vite monté en température. D'ailleurs InfosRacing avait envoyé un correspondant dans la meute : Pinon ça va ?

[argueti]

Meinau, coquille vide

L'appel au boycott, lancé par trois des cinq associations de supporters du RCS (les Hansi Elsass, les UB 90 et le Kop Ciel et Blanc), a été plutôt bien suivi hier soir.

Leur banderole était plus impressionnante que leur démonstration de force. Mais après tout, pour un appel au boycott, quoi de plus naturel ? « Supporters mobilisés pour un club en danger » : le message ne pouvait pas être plus clair. Hier soir, ils sont une centaine à  être restés face aux grilles de la Meinau, devant leur banderole déployée deux heures avant le coup d'envoi. Cent pour protester contre l'agonie de leur Racing.

« C'est la première fois de notre histoire que nous appelons au boycott. Ce n'est pas de gaieté de cÅ“ur, mais c'est aussi la première fois que le Racing est dernier en L 2 et c'est une raison suffisante. » Un peu avant le coup d'envoi, Olivier Kost, vice-président des UB 90, était partagé entre deux sentiments : la nécessité de « faire quelque chose » et le « crève-cÅ“ur » que représentait une initiative sans précédent.

Leur grogne, les supporters aussi dépités qu'en colère l'avaient déjà  exprimée mardi à  Philippe Ginestet, puis samedi aux joueurs à  Munster où une petite délégation s'était déplacée. « Nous avons voulu faire comprendre au président que nous en avions assez », dévoile le vice-président des UB, « Jusqu'ici, nous avons été plus que fidèles. Nous, les UB, sommes la seule association à  faire tous les déplacements. Humainement, nous n'avons rien à  reprocher à  Philippe Ginestet qui a toujours été à  l'écoute. Mais sportivement, c'est le désert. Quant aux joueurs, ils n'approuvent pas notre action alors qu'ils traversent une passe psychologique difficile. Ceux que nous avons rencontrés à  Munster durant une demi-heure après le déjeuner — Stéphane Cassard, Guillaume Lacour, Habib Bellaïd, Rodrigo, Nicolas Fauvergue et Magaye Gueye — nous ont dit qu'ils avaient besoin de nous, mais qu'ils comprenaient notre démarche. Ils ne nous en veulent pas, tout comme nous ne les tenons pas pour uniques responsables. »

« Vendredi à  Angers »

Mardi, les supporters avaient pris moins de gants avec Philippe Ginestet pour lui signifier que si son départ pouvait être la solution, ils n'auraient rien contre. Kost encore : « Au club, il n'y a personne capable de taper du poing sur la table. Nous respectons l'énorme travail financier qu'a réalisé Jean-Luc Herzog, mais ce n'est pas lui qui va expliquer s'il faut jouer en 4-3-3 ou en 4-4-2. Il manque dans ce club quelqu'un qui ait son mot à  dire sur le plan sportif. »

Peu enclin à  mettre de l'huile sur le feu, le président du Racing s'efforce de ne pas en rajouter. « Je peux comprendre la frustration des supporters. » Ces derniers ne sont pas enclins non plus à  en remettre une couche. « Nous espérons, humblement, provoquer un électrochoc », souligne Olivier Kost, « mais ce n'est pas parce que nous n'entrons pas dans le stade contre Caen que nous ne ferons pas le déplacement à  Angers vendredi. »

En fin de première mi-temps, des échauffourées ont éclaté entre des stadiers et certains supporters devant les grilles de la Meinau. La police est intervenue. Bilan : deux blessés légers parmi les forces de l'ordre et quatre interpellations de supporters en garde à  vue.