[09/10] 12ème J: Strasbourg / Tours - 0/1

[raphou96]

Cela m'avait même étonné la gravité de la blessure, cela avait l'air d'un tout petit choc. Même la sortie de Cassard etait plus virulente.

[argueti]

Un système de choix ?

Avec les retours de son meilleur buteur Magaye Gueye (6 buts), son meneur de jeu Emil Gargorov et son gardien Stéphane Cassard, tous absents à  Brest, Pascal Janin va être confronté à  quelques casse-tête demain (20 h 30) à  la Meinau contre Tours. Cet embarras du choix peut-il modifier son système?

Pascal Janin n'a jamais caché être un adepte du 4-4-2 avec deux lignes de quatre à  plat. Mais l'entraîneur strasbourgeois, dont l'équipe reste sur quatre matches sans défaite (3 nuls, 1 victoire), n'en est pas pour autant monomaniaque. Les circonstances et les caractéristiques des joueurs à  sa disposition l'ont d'ailleurs régulièrement amené à  s'adapter.

Avec le retour d'Emil Gargorov, blessé et mis au placard par Gilbert Gress, le technicien bas-rhinois a ainsi basculé dans un 4-2-3-1 cher à  Jean-Marc Furlan. La blessure de David Ledy (2 buts, 2 passes décisives avant son entorse de la cheville droite le 23 septembre), la méforme de Marcos ou la cure d'amaigrissement de Simon Zenke l'ont amené presque naturellement à  amender son 4-4-2. Mais la rentrée plus précoce que prévu du premier, en 2 e mi-temps à  Brest, est susceptible de changer de nouveau la donne.

En Bretagne, les forfaits de dernière minute de Gargorov et Magaye Gueye n'ont pas entraîné de remaniement tactique immédiat. Mamadou Bah a hérité, à  la place du Bulgare, d'un rôle d'organisateur qui n'est définitivement pas le sien. Et Farez Brahmia a débuté à  droite.

« Il faut trouver le juste milieu »

Mais conscient des difficultés offensives de ses troupes au stade Francis-Le-Blé, P. Janin a rectifié le tir à  la pause et lancé un Ledy qui aurait dû être 17 e, mais a bénéficié de la double absence évoquée ci-dessus. Le Racing est alors repassé en 4-4-2 et le Haut-Rhinois a très vite servi à  Nicolas Fauvergue sa 3 e passe décisive pour l'ouverture du score.

Dès jeudi, l'entraîneur bas-rhinois se demandait si un schéma à  deux pointes et un joueur de soutien était une option. La présence simultanée de Gargorov, Ledy et Fauvergue demain contre Tours va l'amener à  se poser la question avec plus d'acuité. Jusqu'ici, les trois joueurs n'ont figuré ensemble qu'une seule fois sur une feuille de match : à  Ajaccio le 21 août où le Bulgare, titulaire, mais sorti à  la pause, n'a que croisé ses deux coéquipiers, remplaçants et entrés en 2 e période. « C'est mieux d'être confronté à  ces casse-tête-là  que de n'avoir qu'une solution », se félicite plutôt Pascal Janin. « A moi de trouver la bonne formule pour que l'équipe soit la plus performante. On peut imaginer un 4-4-2 avec un milieu en losange. De toute façon, il n'y a pas de formule miracle. Pour l'instant, je n'ai pas vraiment celle qui permet de faire jouer ensemble tous les joueurs que j'estime intéressants. »

La raison en est simple : la profusion de ses armes offensives ne doit pas, selon lui, « être préjudiciable à  la stabilité défensive. J'ai envie que nous soyons plus dangereux. Alors, il faut trouver le juste milieu. C'est mieux d'avoir le choix, même si je conçois qu'il risque d'être pénible pour certains de se retrouver sur le banc. Dans ces moments-là , les gars doivent se mettre au service du club, être patients et attendre que leur tour revienne. Car il finit toujours par revenir. »

David Ledy en est l'illustration. « A Brest, je devais être 17 e et n'aurais pas dû jouer. Je voulais montrer que je pouvais répondre présent tout de suite. Et ça s'est bien passé. Mais dans notre position, il faut d'abord raisonner collectif. Le groupe passe en premier. Le 4-4-2 a bien fonctionné en 2 e période. Avec Emil, le système est différent. Quand le coach veut jouer avec un vrai dix, il est le plus apte à  tenir ce rôle. Mais c'est un poste que je connais. J'y ai régulièrement évolué en CFA. Et je l'ai tenu l'an passé en Coupe de France contre Sannois Saint-Gratien. Maintenant, jouer avec Emil en soutien de Nico et moi pourrait être une bonne idée. Mais le coach n'en a pas encore parlé. »

Qui sait si Pascal Janin, toujours taiseux sur ses intentions, ne cogite pas en ce sens depuis vendredi ?

Espoir pour Pelé

Touché jeudi à  l'ischiojambier droit et forfait le lendemain à  Brest, le défenseur axial du Racing Steven Pelé va mieux. Samedi encore, le pessimisme était de mise au sujet de sa participation au match contre Tours demain. Mais l'ex-Guingampais, qui ressentait encore une forte gêne ce jour-là , a pu travailler les courses pendant 20 minutes hier avec le préparateur physique Jean-Claude Thiry, en compagnie de Jean-Alain Fanchone et Romain Gasmi. « Des courses de 18 à  21 km/h qu'il a supportées », indique Thiry, « mais les sprints, c'est autre chose. Il fera un test ce lundi matin. » Pelé entretient donc l'espoir de jouer. « Mais seulement si je suis à  100 %. Il n'est pas question de prendre le risque d'une blessure plus grave. » Plus de souci en revanche pour Magaye Gueye (angine) et Emil Gargorov (mollet).

Pas de match amical

Contrairement à  la précédente trêve internationale qu'il avait meublée par une confrontation avec Neuchâtel Xamax, perdue à  Sierentz le 9 octobre (0-2), le Racing ne disputera pas de match amical le week-end des 14 et 15 novembre, alors que l'équipe de France jouera sa qualification pour le Mondial 2010 lors d'une double confrontation avec l' Eire. « Je n'y suis pas favorable », justifie P. Janin. « Nous aurons aligné pas mal de matches et les gars auront besoin de souffler un peu. Bien sûr, tout dépend de l'adversaire et s'il est prestigieux, c'est plus facile pour eux de se motiver. Mais plutôt que faire un match en demi-teinte, autant travailler tactiquement entre nous. En principe, nous ne jouerons pas. »

En onze journées de Ligue 2, le Racing a mené sept fois au score. Neuf même si l'on considère qu'il a pris les devants à  deux reprises à  Ajaccio et contre Caen, avant de partager les points avec les Corses et les Normands (2-2). Sur ces sept matches, les coéquipiers de Guillaume Lacour n'ont remporté qu'une victoire (1-0 face à  Vannes) contre quatre nuls (Arles-Avignon, Ajaccio, Caen et Brest) et deux défaites (Châteauroux et Nantes). Cette incapacité à  tenir un résultat n'est pas pour rien dans leur 19 e place.

Stéphane Godin

[argueti]

Révolution tactique

Le Racing s'en sort ces temps-ci en s'appuyant sur une méthode d'un autre temps. L'anomalie tactique porte ses fruits. Elle n'est pas pour autant durable.

La mode est à  la maîtrise technique, aux redoublements de passes et à  la précision à  tous les étages. L'Espagne et le Barça règnent sur le football européen et, même outre-Manche, on s'est convaincu que les chandelles n'éclairaient plus nécessairement le jeu. Dans l'Hexagone aussi, on se vante de privilégier une démarche esthétisante, même dans l'art de perdre. La condescendence se fait plus généreuse à  l'égard de ceux qui ferment les marches en « respectant le beau jeu ». La belle affaire.

« Pas vraiment ce que l'on apprend au centre de formation »

Et puis, il y a le Racing. Depuis un mois et le fond de l'abîme touché à  Clermont, joueurs et, surtout, l'entraîneur ont décidé de remiser leur conviction dans les placards du vestiaire en faisant de la résistance. Ils se consacrent à  une manière de faire en vigueur sur les sommets il y a une vingtaine d'années et un peu plus. Dès la récupération du ballon, il s'agit de le frapper fort, vers l'avant, en l'air et de courir pour offrir une solution à  son destinataire. Ici, c'est Nicolas Fauvergue, qui présente les avantages d'être grand, bon de la tête et peu avare d'efforts. Dans la langue de Shakespeare et du football, on appelle ça le kick and rush. Les partisans du maniérisme le considèrent avec mépris, parce qu'il fleure bon la pluie, la sueur et l'essoufflement. Mais à  la Meinau et à  ses abords, cela se révèle a priori judicieux. Voilà  quatre matches que le Racing ne perd pas et il domine son sujet quand il applique la tactique rudimentaire avec le plus de fidélité. « C'est effectivement la méthode que le coach veut en ce moment, confirme Magaye Gueye. Cela surprend parce que ce n'est pas vraiment ce que l'on apprend au centre de formation. On doit jouer vers Nico, balancer vite vers le but adverse. » L'exigence du coach ne correspond pas nécessairement à  une philosophie profondément ancrée. Elle s'appuie sur un constat. Elle a dépendu de circonstances. « Il y avait une situation et l'expérience du début de saison, explique Pascal Janin. En construisant depuis les bases arrière, on se faisait contrer. L'objectif, c'est d'aller vite chez l'adversaire, être le plus près de son but. » La méthode est trouvée. Il s'agit de convaincre les joueurs de la respecter.

« Les joueurs étaient un peu suspicieux, ils le sont encore plus lorsque les défaites s'accumulent »

« Les joueurs étaient un peu suspicieux au début, admet l'entraîneur sur le sujet. Mais ils le sont encore plus lorsque les défaites s'accumulent. Les joueurs suivent quand c'est leur intérêt. Et ce n'est pas leur intérêt que de perdre. » Pourtant en première ligne dans le combat hebdomadaire avec l'orientation systématique des ballons dans sa direction, Fauvergue ne saute pas au plafond à  l'heure d'évoquer la tactique en question. « Ce sont les directives du coach, souligne le joueur prêté par Lille. Il y a eu des résultats depuis deux ou trois matches. Avant, on se faisait contrer. Il y a eu le souci dans un premier temps de ne plus prendre de but, de faire preuve de solidarité. Là , on passe à  la deuxième étape. Je dois arriver à  toucher le ballon pour le dévier ou le contrôler pour le donner au collègue. » La transition s'est faite sans difficulté. Elle a contribué à  une modification en profondeur de l'équipe. « Tu prends moins de risque à  jouer de la sorte, apprécie Bellaïd, promu parmi les premières rampes de lancement, comme vendredi à  Brest où l'une de ses transversales a déclenché l'action du but alsacien. Ça correspond à  notre situation compliquée. Les lignes sont plus serrées depuis. » Et le Racing a fini par ne plus perdre, ce qui est un début. Le risque de dépendre d'un seul, à  savoir l'attaquant de pointe dont le profil est inédit dans l'effectif, est évacué d'un revers de manche. « On privilégie l'option par rapport aux adversaires, comme Brest par exemple, qui aime bien attendre pour contrer, détaille Janin. Et dans tous les cas, en étant chez l'adversaire, il y a toujours la possibilité de profiter d'une erreur du défenseur et de jouer ce que l'on appelle le deuxième ballon. » « Si les coéquipiers voient que je n'en touche pas une, il y aura toujours la possibilité de changer », rassure Fauvergue. Et il n'entre pas dans les intentions strasbourgeoises de s'inscrire durablement dans la démarche.

« On peut s'en sortir techniquement »

Le fidèle de la Meinau ne mangera pas nécessairement du jeu napé de plumpudding et de mouton à  la menthe jusqu'au printemps prochain. Plutôt qu'une passion pour le foot à  la mode briton, c'est le pragmatisme qui triomphe. « On changera peut-être dans trois ou quatre matches, quand cela ira mieux au classement, parce que je suis sûr que l'on peut s'en sortir techniquement », envisage Habib Bellaïd. « Je préfère aussi voir du jeu construit, mais je suis avant tout là  pour obtenir des résultats et récolter des points, garantit l'entraîneur strasbourgeois. La façon de s'y prendre est variable. Là , il y a eu un souci de faire en sorte que les joueurs ne se posent plus de question. On procédera peut-être différemment dans trois mois. Si on doit le faire en jouant comme le Barça, ça me va aussi. » Dans tous les cas, quelle que soit la manière de procéder, l'important, c'est de gagner. Ces temps-ci, le Racing a opté pour une forme originale pour y arriver. Et si ce n'est pas toujours de toute beauté, c'est au moins l'assurance de ne pas s'ennuyer.

Pelé non, Gargorov oui ?

Trois jours après le nul décroché à  Brest (1-1), Pascal Janin peut compter sur quelques forces vives supplémentaires pour présenter l'accueil de Tours. Les Strasbourgeois se sont consacrés à  un footing d'une vingtaine de minutes, hier, avant une séance en salle. Le staff technique a pu évaluer les forces en présence pour préparer le match de mardi, à  la Meinau, face à  Tours. Par rapport au groupe qui a décroché le nul à  Brest, Pascal Janin espère le retour d'Emil Gargorov. « Ça devrait être bon », considère l'entraîneur, plus mesuré sur le cas de Pelé, touché à  la cuisse. Pour le reste, Magaye Gueye en a fini avec son angine, Stéphane Cassard avec sa suspension d'un match. L'équipe probable : Cassard - Pichot, Bellaïd, Maire, Othon - Lacour (cap.), Rodrigo - Gueye ou Ledy, Gargorov, Bezzaz - Fauvergue.

Tours a payé

Dans le camp tourangeau, le point du nul décroché face à  Châteauroux n'a pas été sans conséquence. Cetoux et N'Ganga ont été touchés vendredi et ne devraient pas pouvoir tenir leur place, à  la Meinau. Privé de Gherieni jusqu'à  la trêve, Daniel Sanchez devrait bricoler une défense, souvent remaniée depuis le début de saison, même s'il pourra compter sur le retour de Julio Santos.

François Namur

[silex57]

Ouais enfin l'auteur de cet article a pas du voir un match de Premier League depuis longtemps parce que le style de jeu décrit est parfaitement illustré tous les week ends. Bien sûr pas dans les matchs de haut de tableau que peut être il se limite à  regarder ...

[Maneo]

C'est à  20H ou à  20H30?

20h30 !
Heureusement qu'il va faire doux sinon cette fois j'aurai séché.

[Phapha]

Racing: le groupe

Pascal Janin a communiqué un groupe de seize joueurs pour le match face à  Tours, ce mardi soir (20h30) à  la Meinau. Steven Pelé et Emil Gargorov réintègrent ce groupe. Magaye Gueye, remis de son angine, est également convoqué. Tout comme Stéphane Cassard, qui a purgé son match de suspension. En revanche, Jérémy Abadie et Farez Brahmia en sortent.

Le groupe:
Cassard, Gurtner;
Bellaïd, Maire, S. Pelé, Pichot;
Bah, Bezzaz, Gargorov, Lacour, Othon, Rodrigo;
Fauvergue, Gueye, Ledy, Zenke.

Les absents: Correia (convalescent), B. Kébé (genou), Khiter (adducteurs), Abadie, Brahmia, Damour, Dedola, J-A. Fanchone, Gasmi, Marcos, N'Djama, Sikimic, Sommer (choix entraîneur).

[supppourtjs]

Ce groupe à  quand même de la gueule pour un 19eme de L2.

[silex57]

Comme depuis le début de la saison ....

[supppourtjs]

les blessés en moins.

[D520]

C'est à  20H ou à  20H30?

20h30 !
Heureusement qu'il va faire doux sinon cette fois j'aurai séché.

ben moi je sèche !!
j'ai la crève depuis jeudi dernier et je n'en suis toujours pas débarrassé ........
alors je vais éviter , même s'il fait doux de me re-infecter