17 décembre 2009 : le Racing est à vendre !

[argueti]

Grand-guignolesque

C'est une équipe au fond du trou, dépourvue depuis hier d'actionnaire majoritaire, dont le président est sur le départ alors que l'entraîneur a été remercié avant d'être rattrapé par le bout de la manche, qui s'apprête à défier tout à l'heure (20 h 30) l'En Avant Guingamp. Au Racing, décidément, le pire est toujours à venir.

Jusque-là, tout va mal. Très mal. Au Racing, inlassablement, chaque jour apporte son lot de désillusions et de consternation. Si bien que la réalité a fini par dépasser l'affliction.
On pensait pourtant avoir tout vu lors de l'ère américano-surréaliste de McCormack. Laissé exsangue par le passage dévastateur des Proisy, Le Roy et consorts - de 1997 à 2003 -, le club strasbourgeois avait un peu recouvré la santé sous le regard protecteur de Gindorf.

Un violent tourbillon a plongé la Meinau dans le chaos

La rechute, incarnée par les échecs sportifs de Philippe Ginestet, n'a ensuite cessé d'inquiéter les amoureux du club. Mais un fol espoir de rémission a pris corps voilà deux semaines, jour pour jour, quand le président, décrié et moralement usé, a décidé de passer la main à « un grand financier » censé sortir le Racing de l'ornière. Las, rien, mais alors strictement rien, ne s'est déroulé comme prévu. En une petite quinzaine, un violent tourbillon venu d'Angleterre, sinon de Suisse, a emporté les rares certitudes et plongé la Meinau dans le chaos. Dans le sillage de Julien Fournier, président salarié très vite dépassé par les événements (lire ci-dessous), une légion de nouvelles têtes a participé à la cacophonie ambiante. Roman Loban, golden boy estonien de 27 ans, rachète le club mais disparaît aussitôt de la circulation sans passer par la case Meinau. Un sentiment de malaise affleure. Alain Fontenla, entouré de son conseiller Ralph Isenegger et de Christophe Cornelie, se présente comme l'actionnaire majoritaire. L'homme, d'apparence joviale, n'entend rien, mais alors absolument rien, au football. On se gausse dans les chaumières. Suit le crispant épisode de la vraie-fausse arrivée de Jean-Pierre Papin. Pascal Janin est débarqué dès jeudi, mais l'ex-Ballon d'Or hésite, à juste titre. Quoi de plus logique, dès lors, que de réintégrer le coach évincé et, fatalement, très embarrassé ? L'affaire vire à la pantalonnade quand Fontenla ne parvient pas à montrer « patte blanche » devant la DNCG, mardi. Trois millions d'euros manquent à l'appel. Une paille que le repreneur n'avait visiblement pas prévu d'injecter sans ciller... Ce n'est plus un faisceau de doutes qui converge vers la Meinau, mais un projecteur surpuissant. Le comble du ridicule n'est pourtant pas encore atteint. Il faut attendre hier matin pour dépasser les bornes de l'entendement. La société EuroRacing qui gère le club doit se réunir en assemblée générale pour entériner la passation de pouvoir entre Ginestet et Fontenla. Problème, ni le nouveau patron, ni aucun de ses représentants, ne pointe à l'horizon. bracadabra : la troupe s'est volatilisée, sans laisser d'adresse. Julien Fournier est abasourdi, les autres actionnaires restent pantois. Comme tout le monde, Julien Fournier découvre vers midi, à travers un communiqué effarant, que Fontenla et ses hommes ont mis les bouts pour de bon. La faute en incombe à la presse, bien évidemment, mais aussi à quelques actionnaires minoritaires qui « n'ont eu de cesse de (les) critiquer totalement gratuitement, voire de façon parfois diffamatoire ». Même la DNCG en prend pour son grade. Ralph Isenegger assure que le futur ex-patron du Racing - celui-ci se « retire pour votre plus grand plaisir (sic) » - est « un garçon extrêmement sensible, proche de la dépression, qui a été confronté à un milieu impitoyable. » Pauvre de lui. Personne n'aura eu le temps de le regretter. Pas même Ginestet, qui a le sentiment de « s'être fait berner, comme Julien Fournier, face à des promesses non tenues ». Le président sortant se réjouirait presque de ce départ : « A partir du moment où il ne peut pas assurer ses obligations, c'est une bonne nouvelle. A condition qu'il passe la main rapidement. »

L'heure de la mobilisation alsacienne sonne à nouveau

Dans le rang des autres actionnaires, l'heure de la mobilisation sonne à nouveau. Alors que l'historique André Bord «adjure les élus strasbourgeois de provoquer une réunion» entre les forces vives locales, Alain Fontenla laisse à ses détracteurs « jusqu'au 24 décembre » pour formuler une proposition de reprise. « Fédérer les Alsaciens autour d'un projet commun n'est pas évident, le plus dur commence », conclut Dominique Pignatelli. Et dire qu'il y a un match ce soir...

Sébastien Keller

[argueti]

D’illusion en désillusion

Moins de quinze jours après avoir racheté les parts de Philippe Ginestet, le nouveau propriétaire Alain Fontenla a annoncé hier matin vouloir revendre le club. L’avenir du RCS est aussi incertain en coulisses que sur le terrain, où il accueille Guingamp à 20 h 30 à la Meinau.

Le communiqué d’Alain Fontenla publié en avant-première hier sur le site de « L’Alsace » a fait l’effet d’une bombe. Le nouveau propriétaire du Racing y annonce son intention de revendre immédiatement le club. Pour justifier un départ qui s’apparente à une fuite, l’homme d’affaires français installé à Londres utilise un ressort bien connu : la thèse du complot (voir ci-contre). Sans se démonter, il « invite cordialement les actionnaires minoritaires qui ont manifesté leur hostilité à prendre leurs responsabilités et à me faire parvenir une proposition de reprise avant le 24 décembre. » Une manière commode et presque inconvenante de s’exonérer de ses responsabilités.

Or, ces responsabilités sont immenses. Julien Fournier, PDG berné par ce qui se révèle n’être qu’un trouble miroir aux alouettes, veut encore croire que celui par qui le scandale est arrivé les assumera : « M. Fontenla est vendeur. Mais jusqu’à ce qu’il vende, il doit honorer des responsabilités qu’il connaissait. Je n’ose imaginer qu’il ne joue pas son rôle d’actionnaire. »

Avec un aplomb que ne justifient nullement les événements récents, l’avocat genevois Ralph Isenegger, plaque tournante d’un projet de reprise bancal, va d’ailleurs jusqu’à certifier que le météorique Fontenla assumera ses responsabilités. « Si effectivement, aucun repreneur ne se déclare avant le 24 décembre, M. Fontenla versera les 3 millions que lui réclame la DNCG. Vous constaterez alors que tout le monde a eu tort de mettre en doute sa surface financière. »

Sitterlé veut fédérer les Alsaciens

Oui, mais voilà : en Alsace, le peuple est comme Sœur Anne. Il attend de voir. Car les promesses — on le sait — n’engagent que ceux qui les croient. Aux yeux d’un Philippe Ginestet qui estime avoir été autant abusé que Fournier, elles n’ont que trop duré. « À partir du moment où on m’a présenté toutes les garanties financières – j’ai d’ailleurs perçu mon dû dans sa totalité – et où Julien Fournier, dont tout le monde connaît la compétence, m’a dit avoir reçu toutes les autres, je n’avais pas de raison de douter. À l’époque, Robert Louis-Dreyfus et son armada de conseillers très avisés se sont fait berner par Jack Kachkar à l’OM. Ça prouve que tout est possible. Que M. Fontenla ne puisse assumer ses obligations est peut-être une bonne nouvelle. À condition que la revente soit rapide. La balle est désormais dans le camp des investisseurs locaux qui se sont déclarés. »

De son côté, J. Fournier dénonce le système Fontenla qu’il a refusé de cautionner. « Je lui ai dit que s’il pensait que j’allais laisser certains agir à leur guise sur des transferts de joueurs, il s’était trompé de personne », accuse-t-il, en visant – certes sans le nommer – Ralph Isenegger.

Pendant ce temps, la résistance s’organise chez les repreneurs potentiels. Candidat malheureux il y a quinze jours (nos éditions des 3 et 4 décembre), l’Alsacien Frédéric Sitterlé, patron de la holding parisienne « The Skreenhouse factory », s’est rapproché des autres régionaux intéressés. « J’ai, depuis New York (Ndlr : où il est en déplacement) eu les autres porteurs de propositions alternatives à Fontenla. Je m’organise pour fédérer ces offres — parfois divergentes – et apporter ainsi une réponse régionale positive, constructive et consensuelle, dans l’intérêt du club. Aucune de ces offres ne remplit individuellement les conditions nécessaires à une reprise. Mais ensemble, nous pouvons apporter des réponses satisfaisantes et donner l’espoir de créer un projet sérieux qui s’inscrive dans la durée, avec un ancrage économique, culturel et sportif local fort. Le calendrier ne peut pas être celui imposé par Fontenla. Ce n’est pas sérieux. Ce sera donc un calendrier décidé par nous et dans des conditions acceptables par tous. »

S’il réussit dans son entreprise, le pire (dépôt de bilan, puis liquidation judiciaire), tant redouté par les salariés du RCS, peut peut-être encore être évité.

Stéphane Godin

[urotsukidogi]

Fournier l'a dit il faut 10 M€ sur 2-3 ans et quelques joueurs au mercato, ajoutez à ça en gros 5M€ ça fait du 15 en pure perte ou presque puisque la valeur des joueurs est bien loin de ça. C'est fini, on aura au mieux une solution multipartite avec des buts très différents et une cacophonie incroyable comme d'hab. Ce club ne sera plus un club qui compte dans l'hexagone avant pas mal de temps.

[silex57]

15 millions dans le foot c'est pas non plus énorme ...

[Tigermanu]

Petition des suportaires et on rachete le club.
Comme le barca ou le real, A NOUS LE POUVOIR

[D520]

SCOOP !!!!

entendu à l'instant sur FBA

Robert Lohr et .... Arsène Wenger prépareraient un projet de reprise du Racing !!!!!!!!!!!!!!!!!!

[Keating]

Non

[D520]

SIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII

[urotsukidogi]

Et la marmotte.... Wenger qu'il nous file ses jeunes en prêt déjà, on verra après

[argueti]

Arsène Wenger, peut-être futur actionnaire du Racing!...

Après avoir annoncé jeudi son intention de jeter l'éponge et de quitter le club, Alain Fontenla a révélé hier qu'il n'excluait pas d'y rester et donc de ne plus vendre ses parts. Quoiqu'il en soit, il avait demandé aux actionnaires minoritaires de lui proposer un projet de reprise d'ici au 24 décembre. Du coup, dans les coulisses, les tractations vont bon train, et il y a un projet solide qui se dessine, autour de Robert Lohr et ... Arsène Wenger!