Alain Fontenla

[D520]

Ni avec les supporters !!!
je ne pense pas qu'il puisse actuellement allez boire un verre tranquillement à La Couronne un soir de match

[D520]

Chronologie de la zizanie

VENDREDI 4 DÉC. - Philippe Ginestet démissionne de la présidence du Racing et officialise la vente de toutes ses parts - 70% de la holding EuroRacing, qui détient 78% de la SASP Racing - à un « grand financier » estonien, en l'occurrence Roman Loban. Agé de 27 ans, cet homme d'affaires basé à Londres devient de facto le nouveau propriétaire du club.

Alain Fontenla éclipse Roman Loban

Déjà, les premières zones d'ombre apparaissent. M. Loban ne se déplace pas à Strasbourg pour se présenter aux "petits" actionnaires lors de l'assemblée générale. Il mandate deux conseillers, Ralph Isenegger, avocat genevois, et Christophe Cornelie, représentant de la société helvétique Carousel Finance SA. Julien Fournier est nommé PDG du Racing, à la solde de la société FC Football Capital Ltd créée par Roman Loban le 5 novembre 2009. En conférence de presse, l'ex-secrétaire général de l'OM apprend avec grand embarras qu'un autre actionnaire est entré en scène : un mystérieux « M. Jafar. » En soirée, l'équipe de Pascal Janin sombre à Nîmes (2-1) et hérite de la 19e place de L 2.

SAMEDI 5 DÉC. - L'homme mystérieux se nomme en fait Jafar Hilali. Cet autre représentant de Carousel Finance explique que M. Loban ne détiendrait plus que 50% des parts vendus par Ginestet, l'autre moitié ayant été rachetée par un Français de 35 ans, « amoureux du Racing » : Alain Fontenla. Celui-ci deviendra à court terme le seul propriétaire du club.

LUNDI 7 DÉC. - Julien Fournier a mis son week-end à profit pour rencontrer Jacques Santini et Jean-Pierre Papin, a priori en balance pour succéder à Pascal Janin sur le banc alsacien.

JEUDI 10 DÉC. - Alain Fontenla, encadré de MM. Isenegger et Cornelie, débarque en patron à la Meinau. Tendu, mal à l'aise, le financier indépendant avoue ne rien connaître au football et n'avoir jamais franchi les grilles du stade strasbourgeois. Sans confirmer la hauteur de son engagement - Fournier évoquait 10M€ à injecter sur 2 ou 3 ans -, il officialise en revanche le remplacement de Pascal Janin. Son successeur n'est toujours pas connu.

DIMANCHE 13 DÉC. - Sur le terrain, le Racing se qualifie pour les 32es de finale de la Coupe de France en battant Thionville (3-0). Des tribunes, Jean-Pierre Papin file à l'anglaise. Il suspend la décision de son engagement à celle de la DNCG, qui doit auditionner les nouveaux propriétaires le mardi. Le brouillard s'épaissit autour de la Meinau.

MARDI 15 DÉC. - Alain Fontenla ne convainc pas la DNCG, qui exige des garanties sonnantes et trébuchantes. Le propriétaire est invité à créditer le compte courant du club de 3M€ avant le 6 janvier, date à laquelle une nouvelle audition est programmée. Dans la foulée, Julien Fournier tombe des nues après s'être entretenu avec son patron et Me Isenegger. Leur mode de fonctionnement, notamment dans la gestion à la hussarde du mercato hivernal, pousse le PDG à donner sa démission. Il reviendra sur sa décision dans la soirée, par « devoir de responsabilité. »

MERCREDI 16 DÉC. - Pascal Janin, qui devait simplement prolonger sa mission de deux jours jusqu'au passage du club devant la DNCG, est toujours en place. Son intérim courra jusqu'à Noël. Au moins...

JEUDI 17 DÉC. - La holding EuroRacing doit se réunir en assemblée générale à la Meinau pour entériner la passation de pouvoir entre Ginestet et Fontenla. Ni le nouveau patron, ni aucun de ses représentants, ne fait le déplacement.

Cadeau de Noël pour les Alsaciens ?

A travers un communiqué assez hallucinant, Fontenla annonce son retrait et la revente de ses parts. Les raisons invoquées - pression de la presse, des actionnaires minoritaires et de la DNCG - sont très légères. Alain Fontenla laisse à ses détracteurs alsaciens « jusqu'au 24 décembre » pour formuler une proposition de reprise.

[argueti]

Les fables de Fontenla

Après avoir annoncé la veille qu’il voulait revendre ses parts et quitter un club qu’il venait à peine de racheter, Alain Fontenla a en partie fait machine arrière hier. Combien de temps va-t-il jouer avec les nerfs du RCS et de ses salariés ?

On connaissait les fables de La Fontaine. Voici au Racing les fables de Fontenla dont personne ne sait encore tout à fait si elles racontent l’histoire de la grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf (pas Frank !). Alors que l’hiver s’annonce rude en Alsace, avec ses fortes rafales, la girouette Fontenla tourne au gré du vent. Elle en brasse surtout, sur la base d’une communication surréaliste. « Un grand cafouillage », reconnaissait avant-hier l’avocat suisse de l’homme d’affaires, Ralph Isenegger.

Jeudi, le nouveau propriétaire du Racing annonce dans un communiqué que découragé par les critiques incessantes dont il est l’objet (de la presse, des actionnaires minoritaires et de la DNCG), il souhaite revendre le club « pour le plus grand plaisir » de ses détracteurs. Il invite les actionnaires minoritaires à lui faire une offre de rachat avant le 24 décembre. Faute de quoi, il revendra le club « à tout investisseur qui se manifestera. »

Le lendemain matin - hier donc -, sans doute levé de l’autre pied, Alain Fontenla empoigne son téléphone et appelle la rédaction de « L’Alsace ». Son discours a changé. Il joue avec les nerfs et l’avenir d’une quarantaine de salariés avec autant de désinvolture qu’un type qui irait acheter un paquet de cigarettes au « Chiquito » du coin. Il allume le fusible Julien Fournier qu’il rappelle « à son devoir de réserve vis-à-vis de l’actionnaire majoritaire. Sa priorité doit être la restructuration financière du club, pas son image. Il semble s’occuper beaucoup de sa communication. C’est sa première expérience en tant que PDG. Il n’a sans doute pas l’habitude de tout ça. »

Quasi dépressif, puis regonflé

Ainsi un béotien dans le milieu du foot se croit-il qualifié pour donner des leçons de communication à quelqu’un qui y a une légitimité. À se tordre de rire lorsque l’on sait combien la sienne, de communication, est claire comme du jus de boudin depuis quinze jours.

Comble d’une pantalonnade qui n’amuse personne à la Meinau : son départ annoncé en grande pompe n’est désormais plus certain. Quasi dépressif jeudi, aux dires de Ralph Isenegger (1), le businessman, qui doit sûrement ne côtoyer que des bisounours - et pas des requins de la finance - à la City londonienne, aurait été regonflé par les marques de soutien qu’il aurait reçues : « Plusieurs grands noms du football m’ont contacté jeudi. Ils m’ont encouragé en me disant que mon projet était un bon projet, que le RCS était dans une situation grave et qu’il ne fallait pas que j’abandonne. » Des noms, quels noms ? « Je ne peux pas le dire pour le moment. Mais j’ai reçu plusieurs offres de partenariat, ainsi que des offres de rachat de mes parts, d’origine française et étrangère. »

Comment croire quelqu’un qui devait venir à Strasbourg jeudi, puis vendredi à la rencontre des actionnaires minoritaires et a posé deux lapins ? Le premier à son PDG qui lui avait expressément demandé d’être là avant-hier. Le deuxième au prétexte qu’il aurait raté son avion hier matin. Encore une petite entorse à la vérité, puisque l’après-midi même, il a donné une interview dans les studios de RMC à Paris. Preuve qu’il n’a jamais eu l’intention de rallier Strasbourg. Cette fable-là pourrait s’intituler : « Les deux lapins et les pigeons. »

Pour qui connaît un peu le monde du foot, sa campagne médiatique d’hier ressemble à s’y méprendre à un subterfuge pour faire monter les enchères. Car après tout le remue-ménage de ces derniers jours, on voit mal comment l’homme d’affaires pourrait ne pas emprunter la porte de sortie. « Entre le flou qui a entouré son arrivée et sa volte-face en 24 heures, il paraît impossible qu’il remette les pieds à Strasbourg », juge un observateur neutre.

Comme de juste, il ne les y a toujours pas remis.

En cessation de paiement fin janvier ?

Si l’actionnaire majoritaire Alain Fontenla ou les repreneurs éventuels n’agissent pas très vite, le Racing se retrouvera bientôt dans une situation financière inextricable. Selon nos informations, 850 000 euros de trésorerie manqueraient dès la fin janvier. 1,4 million supplémentaire ferait défaut en avril. La DNCG a donc demandé à Fontenla de consigner trois millions d’euros sur le compte courant du club pour garantir ces risques. Dans ses propos ci-contre, Alain Fontenla additionne les 3 millions réclamés et les 2,250 millions de trésorerie manquante – peut-être 2,5 en fonction de la baisse de recettes, en billetterie notamment -, alors que les premiers sont précisément censés couvrir les seconds et ne s’y ajoutent pas. Sans commentaire.

« C’est moi qui décide »

Alain Fontenla, pourquoi avoir décidé jeudi de remettre en vente vos parts de la holding Racing Investissement ?
Lors de ma rencontre avec les actionnaires minoritaires le vendredi 11 décembre, je n’ai quasiment pas eu la possibilité de m’exprimer. L’ambiance était terrible. Dominique Pignatelli était furieux alors que d’autres actionnaires ont été charmants. Il a malheureusement été impossible de créer un dialogue.

Vous êtes donc irrémédiablement sur le départ ?
Non, je n’ai pas complètement renoncé.

Cette nouvelle volte-face va dans le sens de ceux qui vous taxent d’amateurisme…
Cette remarque me fait rire. Je vous rappelle que j’ai récupéré un club virtuellement en National et qui affiche un déficit structurel d’exploitation de 7 millions d’euros par an. Si aucune réforme n’est faite, ce club va dans le mur.

Julien Fournier avait négocié les pleins pouvoirs avec l’homme d’affaires estonien Roman Loban. Comment justifiez-vous lui avoir adjoint Christophe Cornelie à la vice-présidence et Ralph Isenegger au recrutement ?
Je suis l’actionnaire majoritaire. C’est moi qui décide, personne d’autre. Ceux qui ne sont pas d’accord avec ça, qu’ils en tirent les conséquences.

Il a aussi déclaré dans nos colonnes que vous projetiez de vendre la moitié de l’effectif et de faire venir des jeunes joueurs moldave, letton, ghanéen…
Ralph Isenegger a pris des contacts en ce sens, en effet. C’est une référence dans le milieu du foot. Ces joueurs ne viennent pas de nulle part. Leur valorisation à la revente permettra de renflouer les caisses du club. En revanche, je n’ai jamais dit vouloir me séparer de la moitié de l’effectif. C’est faux.

Vous confirmez donc que votre matelas financier repose en grande partie sur cette stratégie de valorisation de jeunes joueurs ?
Mon apport financier, c’est 10 millions sur deux à trois ans. Ces 10 millions, c’est à la fois du cash et de la valeur joueurs.

Pourrez-vous honorer les exigences de la DNCG de consigner 3 millions sur le compte courant du club et les bloquer jusqu’au 30 juin 2010 ?
Permettez-moi de vous dire que je trouve ça incroyable. L’ancienne équipe dirigeante avait passé la première audience devant la DNCG sans problème. À moi, on m’explique qu’il faut mettre 3 millions et les bloquer. En réalité, c’est même 5,5 millions qui sont nécessaires d’ici juin 2010, car les besoins de trésorerie seront de 500 000 euros mensuels à partir de février. Donc, c’est 3 millions + 2,5 millions.

Allez-vous les mettre ?
Ce n’est pas exclu. Je les ai en tout cas.

Stéphane Godin et Fabien Rouschop

(1) Alain Fontenla a éclaté de rire à l’évocation de sa supposée dépression : « J’en suis loin. Je ne dis pas que ça ne m’a pas touché, mais je fais face. »

[urotsukidogi]

Sa vision de la gestion d'un club de foot est une catastrophe à celui-là, vite qu'il se casse!!! Un avocat comme responsable du recrutement, décidément on aura tout vu au racing

[silex57]

Ouais mais le ton de l'article est également catastrophique ....

[Stan]

Hein ? Il veut recruter des joueurs lettons et moldaves ?? Non non non on veut pas !

[urotsukidogi]

Si si ils sont bons

[D520]

Enquête en cours

Une enquête de la TRACFIN (pour traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) a été ouverte autour du dossier de reprise du Racing par Alain Fontenla. Cette cellule de lutte anti-blanchiment dépend du ministère de l'économie et des finances. Créé en 1990, cet organisme a notamment pour but de lutter contre les circuits financiers clandestins. La TRACFIN doit être saisie via un dépôt de plainte d'un organisme officiel. Dans l'affaire de la revente du Racing, la LFP ou la DNCG sont, selon toute probabilité, à l'origine de cette enquête.

[D520]

Enquête : TRACFIN sur le coup

L’information circulait du côté de la Meinau depuis quelques jours, mais la prudence suggérait de ne point aller trop vite en besogne. « L’Equipe » a cependant choisi de la dévoiler hier : la cellule TRACFIN (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) a ouvert une enquête sur les conditions de la vente du Racing au businessman Alain Fontenla.

En début de semaine, un homme d’affaires avisé de la place strasbourgeoise révélait l’existence de cette enquête, tout en précisant : « Quand des fonds arrivent de l’étranger, c’est une procédure normale. Lors d’une transaction, l’argent est versé sur le compte CARPA (1) de l’avocat du vendeur, en l’occurrence Bernard Alexandre, avocat de Philippe Ginestet. Si cet avocat estime avoir un doute sur la provenance des fonds, il formule auprès de la TRACFIN ce qu’on appelle une déclaration de soupçon. C’est une façon pour lui de se prémunir et de préserver son client de toute mauvaise surprise. La TRACFIN est la cellule française de lutte anti-blanchiment. Elle est chargée de vérifier si l’argent versé est blanc, gris clair ou noir. Son enquête peut durer plusieurs semaines. Le fait de l’alerter est une précaution et ne préjuge en rien du résultat de ses investigations. »

Interrogé sur le sujet, Philippe Ginestet confirme l’ouverture de cette procédure. « Mais cette demande de contrôle de la provenance des fonds n’est pas le fait de Bernard Alexandre qui, lui, a déjà fait les vérifications nécessaires. Elle émane peut-être de la Ligue de Football Professionnel. »

(1) Caisses de règlements pécuniaires des avocats.

dans l'Alsace , on apprend des choses
dans les DNA on a l'impression d'entendre une rumeur !!!!

[Tenor]

Qquelque chose me dit que Ginestet n'est pas sauvé de cette affaire.....