L'Alsace a écrit : Deux mois de folie
• 4 décembre 2009. La société londonienne « FC Football Capital Limited » devient propriétaire du Racing. Le Français Jafar Hilali, patron de Carousel Finance SA, et l’Estonien Roman Loban en sont présentés comme les gérants. L’ex-secrétaire général de l’OM, Julien Fournier, est nommé président. Philippe Ginestet tire sa révérence, quatre ans après avoir pris les rênes du RCS. Christophe Cornélie, autre membre de Carousel, fait son entrée au conseil d’administration.
• 6 décembre. Jean-Pierre Papin et Jacques Santini sont pressentis pour prendre la succession de Pascal Janin au poste d’entraîneur. • 7 décembre. Dans « L’Alsace », l’avocat genevois Ralph Isenegger, qui a conduit le processus de vente, dévoile le nom du véritable nouvel actionnaire majoritaire : Alain Fontenla. Loban s’est retiré du projet.
• 11 décembre. Fontenla se présente pour la première fois à Strasbourg et, devant la presse à la Meinau, apparaît sur la défensive. « Tout est légal, je suis désolé », s’agace l’investisseur tourangeau.
• 13 décembre. Supposé signer 18 mois, Jean-Pierre Papin décide d’attendre 48 heures et le feu vert de la DNCG, le gendarme financier de la Ligue de football professionnel, après le changement d’actionnaire principal au RCS. Pascal Janin reste en poste jusqu’à nouvel ordre.
• 15 décembre. La DNCG met sa décision en délibéré au 6 janvier 2010 et demande au nouveau patron de consigner 3 millions d’euros sur le compte courant du club jusqu’au 30 juin. JPP ne reviendra pas en Alsace. La polémique s’installe sur l’opacité du projet des repreneurs.
• 17 décembre. Dans un communiqué diffusé en exclusivité sur le site internet de notre journal (
http://www.lalsace.fr), A. Fontenla fait savoir que le Racing est à vendre. Le PDG Julien Fournier sort de sa réserve : « J’ai l’impression de vivre un cauchemar. Je m’estime floué. »
• 18 décembre. Fontenla annonce qu’il n’est plus vendeur. Il s’en prend à Fournier, lui reprochant sa sortie médiatique, et affirme : « Je suis toujours le patron, c’est moi qui décide. »
• 19 décembre. Une éphémère rumeur annonce le désir d’Arsène Wenger de s’associer à un projet de reprise régional.
• 21 décembre. Raphaël Varone, proche d’Isenegger, prend la tête de la holding Racing Investissements, détentrice du club.
• 23 décembre. Henri Ancel, médiateur mandaté par la Ville de Strasbourg, réunit à Illkirch les actionnaires minoritaires et les partenaires alsaciens intéressés par un dossier régional de rachat.
• 24 décembre. Laurent Ciup, PDG de l’entreprise informatique eBizcuss, intéressé de longue date par l’acquisition du RCS, fait une offre ferme à Fontenla. Elle n’aboutira jamais.
• 29 décembre. « L’Alsace » annonce en exclusivité l’arrivée de Luc Dayan. Spécialiste du redressement de clubs en difficulté, il est engagé pour 4 mois par Fontenla et accompagné dans sa mission par Benoît Rousseau.
• 30 décembre. Pascal Janin est confirmé jusqu’à la fin de la saison.
• 4 janvier 2010. Luc Dayan expose à Strasbourg sa mission de restructuration. « La situation est compliquée, mais pas désespérée », assure-t-il. R. Isenegger est nommé conseiller sportif. Hervé Seck débarque comme directeur de la communication.
• 5 janvier. Seck devient à la surprise générale président de la holding EuroRacing.
• 6 janvier. Menacé de rétrogradation administrative, le Racing évite le pire lors de sa nouvelle audition par la DNCG. Le club est néanmoins placé sous recrutement contrôlé pour la première fois de son histoire.
• 8 janvier. Par la voix de Dayan, Fontenla annonce son intention d’ouvrir le capital du club à des investisseurs extérieurs.
• 11 janvier. Le toujours PDG Julien Fournier annonce avoir signé une délégation de pouvoir à Christophe Cornélie, qui devient directeur général délégué.
• 17 janvier : Luc Dayan perd patience et déclare dans nos colonnes : « C’est la mission la plus pénible de ma carrière. »
• 18 janvier. Présent à la Meinau, le vice-président du FC Lorient Stéphane Tessier est pressenti à la présidence. Il aurait l’intention de racheter pour 500000 euros 10 % de Racing Investissements.
• 19 janvier. Une nouvelle fois auditionné par la DNCG, Alain Fontenla est sommé de déposer 3 millions sur le compte courant du RCS avant le 26 janvier. Dans le cas contraire, le club pourrait être exclu de tous les championnats.
• 21 janvier. S. Tessier jette l’éponge. Le même jour, H. Seck annonce son intention de démissionner de la présidence d’EuroRacing et dénonce des « interférences » en interne.
• 22 janvier : Fontenla dépose une première tranche de 1,5 million. Il rencontre à Paris Henri Ancel et entame avec lui des négociations.
• 23 janvier : par la voix de son patron Jafar Hilali, la société Carousel Finance annonce avoir racheté 15 % de « RI » pour 1,5 million. Une somme réinjectée en trésorerie deux jours plus tard.
• 25 janvier. Fontenla propose aux investisseurs alsaciens 50 % du RCS. Olivier Kachkach, représentant de la société Carousel Finance, fait son apparition à la Meinau.
• 27 janvier. Henri Ancel, Alain Fontenla et Jafar Hilali trouvent un accord de principe à Paris. Les actionnaires et investisseurs régionaux vont prendre la majorité et acquérir 51 % du Racing.