Specht : « Qu’ils assument leurs bêtises »

J'espère que lui n'a pas oublié les siennes

Specht : « Qu’ils assument leurs bêtises »
L'Alsace a écrit : Le café et l’addition ?
La cession du RC Strasbourg par Alain Fontenla et Carousel Finance aux repreneurs alsaciens n’est a priori plus qu’une question de jours. Une dernière offre ferme a été formulée ce matin, et attend une réponse positive au plus tard la semaine prochaine.
Jafar Hilali a-t-il apprécié son café et son croissant ce matin, à l’heure du petit-déjeuner ? De la réponse à cette question dépend sans doute en grande partie l’avenir du Racing-Club de Strasbourg, secoué sans ménagement depuis bientôt trois mois.
Le patron de Carousel Finance, actionnaire minoritaire du club alsacien mais désormais reconnu comme le véritable patron, a en effet découvert aujourd’hui sur son écran d’ordinateur l’offre définitive de rachat du RCS formulée par le pool d’investisseurs alsaciens. « C’est une offre engageante pour les deux parties, qui précise les modalités de signature d’un protocole de cession du Racing », détaille Frédéric Sitterlé, meneur des ultimes tractations au nom du groupe d’investisseurs alsaciens dont il fait partie.
Le directeur de la société parisienne « The Skreenhouse factory » a ainsi sévèrement potassé ces dernières 48 heures pour élaborer un texte propre à satisfaire ses interlocuteurs londoniens, selon ses propres termes.
« Il n’y a plus rien de bloquant »
« Des négociations précises sont engagées et elles laissent entrevoir une issue favorable, précise-t-il. Nous sommes désormais dans les réglages techniques et logistiques, et les choses vont dans le bon sens parce que nous avons face à nous des gens qui ont envie d’avancer de manière intelligente. Il n’y a plus rien de bloquant. »
Le rachat de 100 % des parts d’Alain Fontenla à prix coûtant (à savoir 1,6 million d’euros) et le remboursement des 3 millions d’euros injectés en compte courant par le Tourangeau et ses camarades de Carousel Finance étaient entendus depuis plusieurs jours. Il semblerait donc maintenant qu’un terrain d’entente puisse également être trouvé à propos des quelque 300 000 euros de frais réels engagés dans le fonctionnement du club par la troupe londonienne depuis le début du mois de décembre.
Tout au long de la journée d’hier, les échanges ont en tout cas été réguliers entre Frédéric Sitterlé et Jafar Hilali, sous l’œil bienveillant de Luc Dayan, certes président du Racing depuis deux semaines mais aussi interface précieuse dans les pourparlers. « Il joue un rôle de facilitateur, se félicite le Blodelsheimois. Tout passe par lui, c’est je crois une bonne façon de fonctionner. »
Kachkach : « C’est vraiment dommage »
L’optimisme alsacien d’hier était partagé, en façade en tout cas, par Olivier Kachkach, représentant de Carousel Finance et porte-parole de Jafar Hilali. « Tout va bien de notre côté, nous attendons de découvrir l’offre, indiquait-il simplement hier après-midi. Jafar Hilali fera parvenir sa réponse d’ici quelques jours, au plus tard en milieu de semaine prochaine. »
La question d’un départ définitif n’en reste pas moins déjà douloureuse. « Ce serait une énorme déception, affirme Kachkach. On croyait à fond à cette aventure, on y croit toujours d’ailleurs. Notre préférence allait à un partenariat avec les Alsaciens sur le long terme. C’est vraiment dommage, on aurait pu faire quelque chose de bien. » Si Jafar Hilali n’a pas avalé son café de travers ce matin, la question ne se pose sans doute plus.
Fabien Rouschop
Et si c'était vrai et si on ne leur avait jamais laissé leur chance et si ils avaient surtout fait preuve de maladresse dans la communication et si les médias locaux avaient tout fait pour les descendre et si après tout ça les investisseurs alsaciens se plantent, qui va assumer ??Ce serait une énorme déception, affirme Kachkach. On croyait à fond à cette aventure, on y croit toujours d’ailleurs. Notre préférence allait à un partenariat avec les Alsaciens sur le long terme. C’est vraiment dommage, on aurait pu faire quelque chose de bien
L'Alsace a écrit : Au stade des finitions ?
Entre des acheteurs optimistes et des vendeurs mesurés, difficile de s’y retrouver sur l’avancement de la cession du Racing à un pool d’investisseurs alsaciens. Frédéric Sitterlé, qui négocie pour ces derniers avec Jafar Hilali, espère aboutir avant la fin de semaine.
Comme il l’avait indiqué la veille (« L’Alsace » d’hier), Frédéric Sitterlé a donc adressé à Jafar Hilali, son interlocuteur chez les propriétaires du Racing, une première offre de rachat. Un mail dont certains détails restaient à affiner. Car si l’audit commandé voici deux semaines a éclairé les repreneurs alsaciens sur l’état de la SASP (1), la situation de ses holdings, EuroRacing et Racing Investissements, exige des éclaircissements complémentaires. Lesquels ont fait ce mardi l’objet d’échanges entre les deux parties, comme le confirme Olivier Kachkach, bras droit de Hilali et administrateur du RCS. « Nous avons bien reçu l’offre des Alsaciens que nous a fait parvenir Frédéric Sitterlé dans la nuit de lundi à mardi. Jafar Hilali va prendre le temps de l’étudier. Les discussions se poursuivent. Il ne faut pas trop s’avancer. Ce n’est pas encore fait. »
Dans ces pourparlers serrés où s’immisce toujours une part d’intox, Frédéric Sitterlé se veut de son côté plutôt optimiste. « Ça avance correctement. Les discussions en cours sont liées aux derniers réglages. Notre proposition de rachat de Racing Investissements n’a rien de bien nouveau. Nous sommes prêts à rembourser au propriétaire Alain Fontenla et à son associé Carousel Finance le montant versé à Philippe Ginestet (1,6 million d’euros) , leur compte courant de 3 millions et à prendre en charge les dépenses de RI qui ont un impact direct sur le club. Luc Dayan a par exemple un contrat avec la holding. Il facilite la transaction. Si, après avoir racheté RI, nous devons prendre à notre charge ce qui lui reste dû, nous le ferons. En revanche, tout ce qui ne relève pas de la gestion courante du Racing reste de la responsabilité des propriétaires. »
Sitterlé : « Notre offre est une main tendue »
À ce stade avancé des discussions, le patron alsacien de la société parisienne « The Skreenhouse Factory » considère l’offre régionale comme « une main tendue. » Ce mercredi, après avoir reçu les éléments d’information réclamés hier, il devrait en formuler une autre par voie d’avocat, formelle et définitive celle-là. « Cette proposition validée par l’environnement, avec l’assentiment de la Ville de Strasbourg, permettra aux propriétaires de sortir honorablement. Nous sommes disposés à leur rembourser euro après euro l’argent qu’ils ont investi dans le club. Notre projet est une opération de sauvetage d’un Racing en situation délicate, qui vise à le développer, avec le soutien de la municipalité et le support d’investisseurs légitimes. Nous souhaitons aboutir pour le bien du club et de salariés qui souffrent en silence depuis trois mois et qui continuent à faire un travail admirable. Nous allons y arriver. Rapidement, j’espère. »
Ce discours, l’actionnaire minoritaire Dominique Pignatelli (voir encadré), associé au projet de rachat, le fera aussi sien à 13 h lors du conseil d’administration de la SASP dont l’ordre du jour comporte deux points : 1. Démission de Jafar Hilali de son poste d’administrateur et remplacement par Carousel Finance ; 2. Rémunération du DG Christophe Cornelie (voir encadré). « Je vais sensibiliser les administrateurs et demanderai à tous de se conduire en personnes responsables dans l’intérêt du club, des joueurs, du staff et des salariés, mais aussi pour préparer la saison prochaine. Un accord est proche, mais pas encore trouvé. Ça négocie sec. »
En vieux routier de la finance et du foot, Pierre Schmidt, autre minoritaire, n’oublie surtout pas un principe de base dans le monde des affaires. « Tant que rien n’est signé, ce n’est pas fait. » Ce matin s’ouvre ainsi une nouvelle journée d’incertitude pour le Racing. Une de plus.
Stéphane Godin (avec Fabien Rouschop)
(1) L’audit ne portait que sur cette Société Anonyme Sportive Professionnelle, autrement dit le club.
donc tout le balbla qui précéde ne sert à rien, à part encore une fois faire de la pub aux alsaciens (Pignatelli il est cité partout, ça doit être un challenge des journaux !!).Tant que rien n’est signé, ce n’est pas fait.