L'Alsace a écrit :Peu utilisé au Racing auquel il est lié jusqu'en 2011, l'attaquant a accepté d'être prêté à Ferrol (D 3 espagnole) pour se relancer. Il est parti hier pour la Galice.
Jean-Marc Furlan l'avait prévenu cet été qu'il ne faisait pas partie de ses premiers choix. Ali Mathlouthi, qui revenait à peine d'un prêt chaotique à Châteauroux, a pourtant voulu tenter sa chance jusqu'en décembre. Quatre apparitions et 101 minutes de jeu en L 2 plus tard, il s'est résolu à être prêté. Sans vouloir attendre des nouvelles de Vannes qui ne venaient pas, il s'est engagé pour six mois avec le Racing Ferrol (D 3 espagnole) auquel son coéquipier Rudy Carlier avait été prêté au premier semestre 2008.
Ali, vous quittez le Racing sans vous y être imposé. Regrettez-vous de ne pas être parti dès cet été ?
Le coach m'avait dit que je ne ferais pas partie du onze de départ. Dans un groupe, il y a un 12e, un 13e, un 14e, un 15e et un 16e. Mais l'entraîneur ne m'avait pas laissé entendre que je serais plutôt 17e, comme lors du premier match contre Montpellier, 18e, 19e, voire plus loin. J'ai voulu voir sur ces six premiers mois. Ma situation n'a pas changé. Cette expérience m'a saoûlé. Regarder jouer les autres, ce n'est pas mon fort.
Avez-vous eu une discussion avec lui ?
C'était bizarre. Il m'a reçu dans son bureau. Il m'a dit qu'il ne savait pas quoi me dire, qu'il constatait que je me donnais à fond à l'entraînement. En clair, c'était son choix. Sous l'ère Papin, je ne pense pas que j'en serais arrivé là . C'est d'ailleurs à cette époque qu'on m'a fait prolonger.
Ne payez-vous pas les très mauvais échos que Châteauroux a renvoyés à Jean-Marc Furlan à votre sujet ?
Si, évidemment. Christian Sarramagna (Ndlr : le coach castelroussin, remercié voici quelques semaines) m'en veut. Mais les informations qu'il relaie à mon sujet sont fausses. Je n'ai rien fait pour qu'il m'en veuille tellement. J'en paie les conséquences. Pourtant, ici, en six mois, alors que ma situation était autrement plus difficile qu'à Châteauroux où j'ai pas mal joué (1) , je n'ai pas rencontré de souci. Le Racing aurait pu faire le tri.
Fin 2008, vous êtes réapparu dans le groupe…
Oui, mais parce qu'il y avait dix blessés. A une période, je m'entraînais avec la CFA dès le mardi. J'ai fait quelques bons matches avec la réserve, mais sans retour. J'ai eu quelquefois ma chance, mais quand on vit ma situation, c'est difficile d'être prêt dans la tête. Je n'entrais pas dans les plans, c'est tout. Dans le foot, c'est comme ça. Tu peux plaire à un coach, pas à un autre. Je pensais avoir ma chance dans mon club formateur. Je suis amer. Parce que je crois avoir le niveau de L 2. J'espérais faire quelque chose avec Strasbourg et je n'ai rien fait. Mon expérience ici est mauvaise.
Qu'attendez-vous de celle de Ferrol ?
Le Racing n'a pas vraiment suivi ce que je faisais à Châteauroux. Je ne vois pas pourquoi il en irait autrement en Espagne. J'aurais pu attendre une autre opportunité, patienter jusqu'au 31 janvier. Mais je ne voulais pas prendre le risque. Vannes m'avait couché sur ses listes, mais ne paraissait pas pressé. Je viens de passer cinq mois en CFA, j'en avais assez. Je suis triste de partir, mais c'était pour moi une obligation. Et quand je suis allé en visite à Ferrol mercredi et jeudi, j'ai compris qu'on m'y voulait vraiment, pour m'utiliser en pointe ou dans le couloir droit. Il y a longtemps que je n'avais pas senti quelqu'un me faire autant confiance.
(1) 25 matches de L 2, dont 14 comme titulaire, 4 buts.