DNA a écrit :Extérieur nuit
Dépassés dans l'envie, le talent et l'engagement physique, le Racing n'a jamais semblé en mesure de forcer son destin hier soir, à Châteauroux. En s'inclinant presque sans se battre, les Strasbourgeois sont tombés en National. Une relégation tout sauf illogique au vu d'une saison noire.
« Survivre ou mourir ». On ne pouvait mieux résumer l'enjeu de la rencontre d'hier que ne l'ont fait les UB90 et le Kop ciel et blanc, qui avaient déployé ce message, simple et direct, dans les tribunes du stade Gaston-Petit.
Une défaite de plus, une défaite de trop
Mais hier, le Racing s'est finalement laissé « mourir », en terminant sa saison comme il l'avait commencé. Par une défaite face à Châteauroux, une défaite de plus, une défaite de trop. De celle qui plonge les Strasbourgeois en troisième division nationale, niveau jamais atteint par le club alsacien plus que centenaire. « Ça fait mal au Racing, à l'Alsace, aux supporters, c'est malheureux et je pense à tous ces gens qui sont tristes, mais la Terre ne s'arrête pas de tourner », a lancé un Pascal Janin très digne à l'issue de la rencontre. Incapables - ne serait-ce qu'une fois - de s'imposer à l'extérieur, trop inconstants à domicile (surtout dans la dernière ligne droite), les Alsaciens n'ont pas su forcer leur destin dans ce match de la dernière chance. Dès le début de rencontre, les affaires semblent bien mal emmanchées pour les Strasbourgeois. Vannes ouvre rapidement le score - à la surprise générale - sur la pelouse de Metz et Guingamp aussi, chez lui. Suffisant pour envoyer le Racing à l'étage inférieur, surtout qu'en face, ce sont les Castelroussins qui font passer les premières sueurs froides dans le dos des Alsaciens. En face, le Racing vit encore. Zenke, parti seul en contre à la 20e, rate l'immanquable. Le Nigérian déboule et crochète Deneuve, mais sa frappe finit dans le petit filet extérieur, alors que le but était grand ouvert. Une action tout à fait à l'image d'une saison noire de chez noire. Côté berrichon, Rudy Haddad appuie là où ça fait mal et offre quelques bons ballons sur coups francs. Le pied de Maire sauve une première fois les ciel et blanc sur un débordement de Baby. Mais une faute plutôt anodine de Bah, le long de la ligne de touche, va sceller le sort alsacien. Sur le coup franc qui suit, Haddad ouvre d'une longue transversale, en direction de la surface alsacienne. Baby saute plus haut que tout le monde et crucifie Cassard de la tête. Le portier alsacien réclame en vain une charge irrégulière auprès de M. Ennjimi. Les Strasbourgeois ont le mérite de réagir rapidement et se ruent, de manière quelque peu désordonnée, à l'attaque. Zenke, bousculé par Da Silva, offre un bon coup franc à ses troupes. Gueye se charge de le tirer et marque d'un brossé du pied gauche que personne, dans la surface, ne parvient à toucher. Deneuve est battu et la révélation strasbourgeoise de l'année peut serrer les poings, sous les vivats des supporters strasbourgeois.
« C'est à l'image de notre saison »
Mais à 1-1, si le Racing est relancé, il n'est pas maintenu pour autant, Vannes et Guingamp, s'accrochant toujours comme des morts de faim à leurs trois points, synonymes de maintien. Et surtout, l'équipe de Châteauroux, volontaire à défaut d'être géniale, repart de l'avant. Dans un stade bien garni - qui a battu hier son record d'affluence de la saison -, les hommes de JPP se remettent dans le sens de la marche grâce à Baby, qui inscrit en force le 2e but castelroussin après un bon travail de Pinaud. « On revient au score, on a fait le plus dur et on prend ce 2e but, c'est à l'image de notre saison », en soupire encore Arnaud Maire une demi-heure après la fin de la rencontre. Les spectateurs locaux, un peu apathiques jusqu'alors, se réveillent enfin. Pas forcément une bonne nouvelle pour des Strasbourgeois déjà passablement assommés. Rodrigo court dans le vide, Fanchone joue les courants d'air et les passes d'Othon ne trouvent pas preneur. A l'arrière, Sikimic et Maire, abandonnés par leur milieu, subissent les assauts du trident Abraw/Buengo/Baby. Lacour a beau multiplier les courses dans son couloir, le Racing ne se montre pas dangereux. A la mi-temps, les dés semblent jetés et on se demande bien comment les Alsaciens vont pouvoir inverser la tendance. Les supporters strasbourgeois l'ont d'ailleurs déjà compris. Dès la reprise, la centaine d'Alsaciens présente dans le parcage visiteurs fait trembler les grillages de rage. Mais après les chants de soutien, les insultes proférées par des supporters excédés ne changent rien. Le Racing rame, à l'image de sa saison complètement ratée et Châteauroux se voit pousser des ailes. « Depuis le début de la saison, on retrouve les mêmes lacunes. Notre attaque n'est pas assez précise et percutante pour faire la différence. Si on en est là, c'est parce qu'on n'a pas les moyens d'être dangereux, surtout sans Fauvergue », analysait avec raison Pascal Janin.
Le cauchemar ne fait certainement que commencer
Ce dernier a beau faire rentrer Ledy, en lieu et place d'un Fanchone dépassé par les évènements, puis Marcos, la poussée alsacienne reste plus que timide. Loin, en tous cas, de ce qu'on pourrait attendre d'une équipe qui joue sa peau en Ligue 2. A quelques exceptions près, les joueurs strasbourgeois se montrent même consternants tellement ils semblent accepter leur triste sort. Seul Lacour, en véritable capitaine courage, prouve qu'il veut vraiment sauver son équipe. Mais au coup de sifflet final, ce sont bien les Berrichons qui exultent, tandis que les supporters alsaciens saccagent méthodiquement leur tribune.
« Peut-être un mal pour un bien »
La veille de la rencontre, Pascal Janin espérait que son équipe fasse le « maximum », sans savoir si cela suffirait. Maintenant, toute l'Alsace le sait : cela n'a pas suffi. « Il va falloir faire comme Reims et Troyes, ils ont su repartir à zéro et rectifier le tir. Pour le club, c'est peut être un mal pour un bien », veut croire un Farez Brahmia bien dépité. Pour Pascal Janin, le moment est peut-être venu de « reconstruire le club, avec un vrai projet. Car trop de choses ont été mal faites ces dernières années ». Le Racing en récolte aujourd'hui les fruits. Car l'équipe alsacienne est bel et bien en National et n'a plus que ses yeux pour pleurer après une saison catastrophique de bout en bout. Et le cauchemar ne fait certainement que commencer...
Barbara Schuster
[09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
DNA a écrit :Une faillite collective
Solide ces dernières semaines, la défense du Racing a souvent tangué et logiquement craqué. Si Lacour, Sikimic et Maire ont lutté, ils n'ont guère été aidés par un milieu de terrain dépassé. Battus dans l'envie et l'engagement, les Strasbourgeois ne méritaient malheureusement pas mieux hier soir.
CASSARD (***) : Très sollicité, le gardien strasbourgeois a repoussé avec brio les plus chaudes occasions castelroussines. N'est cependant pas exempt de tout reproche sur le premier but de la Berrichonne avec une sortie ratée.
LACOUR (****) : L'un des seuls à avoir joué à son niveau. Le capitaine strasbourgeois a arpenté inlassablement le couloir droit. Impeccable défensivement, il n'a jamais hésité à apporter le surnombre en attaque, mais ses centres ont rarement trouvé preneurs. Exemplaire.
MAIRE (***) : L'ancien Bastiais a eu du travail et a sauvé nombre de situations dangereuses, à l'image de ce ballon brûlant devant Abraw en première période.
SIKIMIC (***) : Toujours aussi costaud de la tête et dans les duels, le défenseur serbe a également dû compenser les errements de Fanchone. Une nouvelle prestation solide. Irréprochable dans l'attitude.
FANCHONE (*) : Le latéral gauche n'a pas réussi à exister offensivement et a montré beaucoup trop de signes de fébrilité sur le plan défensif. Complètement dépassé par les attaquants, notamment par Pinaud, auteur du centre à l'origine du deuxième but castelroussin. Un match à l'image de sa saison : raté. Remplacé par LEDY (55e), sevré de ballons.
DE CARVALHO (**) : Une bonne entame de match dans le couloir droit avant de disparaître de la circulation. Remplacé par PELÉ (81e).
RODRIGO (**) : Le milieu défensif brésilien a souffert pour endiguer les offensives castelroussines, ne réussissant que trop rarement à museler le très remuant Haddad. Remplacé par MARCOS (62e), qui n'a pu changer le cours des choses.
BAH (**) : Le Guinéen a couru pour deux dans l'entrejeu mais n'a néanmoins pas pu empêcher la domination des Castelroussins au milieu de terrain. Sévèrement averti sur le coup franc qui amène le premier but de la Berrichonne.
OTHON (**) : Face aux grands gabarits adverses, le petit milieu strasbourgeois n'a jamais pu faire parler sa technique. Passé latéral gauche après la sortie de Fanchone.
ZENKE (**) : Volontaire mais une nouvelle fois beaucoup trop maladroit. Son énorme occasion ratée, alors que le score était de 0-0, pèse lourd.
GUEYE (***) : Son but égalisateur sur coup franc en première mi-temps avait redonné l'espoir au Racing. Le jeune attaquant s'est montré le plus dangereux et le plus remuant côté alsacien durant les 45 premières minutes. En pure perte. Bien moins en vue en seconde période.
Simon Giovannini
* : mauvais match ** : match médiocre *** : match correct **** : bon match ***** : très bon match ****** : match exceptionnel
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
DNA a écrit :Colère et déception
COLÈRE. - Enragés par la défaite du Racing, qui précipite le club en National, la centaine de supporters strasbourgeois a saccagé la tribune du stade Gaston-Petit, réservée aux fans adverses sitôt la fin du match. Sièges arrachés et lancés sur la pelouse. Exemplaire, Stéphane Cassard a alors essayé de raisonner les supporters du Racing, en vain. Des débordements qui pourraient coûter chers au club.
DÉPIT. - Les embrassades et les cris de joie côté castelroussin tranchaient littéralement avec l'abattement dans le camp strasbourgeois. Incrédules, Stéphane Cassard, Magaye Gueye ou David Ledy ont mis très longtemps à quitter la pelouse après le coup de sifflet final.
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
DNA a écrit : C'est horrible »
Régis Gurtner (gardien, Racing) : « J'arrive même pas à parler (il est au bord des larmes, ndlr). C'est horrible pour tout le monde, la région, les salariés du club, les supporters et même le groupe, car on ne méritait pas ça. Le club, lui, le mérite depuis quatre saisons déjà, mais ce soir, c'est difficile. J'ai un vrai sentiment de gâchis, parce que les gars qui étaient dans le groupe méritaient mieux. Là, on revit la fin de saison de l'an passé, mais en dix fois pire. »
Quentin Othon (milieu, Racing) : « C'est une grosse déception, ça fait deux années de suite qu'il nous arrive la même chose. J'ai le coeur gros pour tout le monde, que ce soient les supporters, les employés, le groupe. C'est vraiment dur à encaisser. Je pense qu'on a très mal démarré le championnat et ça nous a coûté cher. On peut presque dire qu'on est partis avec des points en moins. On a tenté de remonter, mais ça n'a pas suffi. Après, on n'a pas été aidés en coulisses, c'était une saison très difficile et on le paye ce soir. »
Arnaud Maire (gardien, Racing) : « On ne peut s'en prendre qu'à nous mêmes, il ne faut pas se cacher derrière les problèmes qu'il y a eu en coulisses. On aurait pu se maintenir bien avant cette dernière journée. Je suis tellement déçu, dépité, j'ai même pas réfléchi à ce que j'allais faire la saison prochaine. Je pensais jouer encore en L 2 avec le Racing. On a fait un bon parcours à domicile, mais si on ne s'est jamais imposé à l'extérieur, c'est qu'il y a un malaise. »
Jean-Pierre Papin (entraîneur de Châteauroux) : « C'est une joie que je n'avais pas encore connue. J'avais connu celle d'aller en haut, pas celle de se sauver de la descente. J'ai une équipe combative. Avant, il y avait la peste dans le vestiaire. Là, le groupe vit bien depuis sept semaines, il s'est épanoui et c'est ce qui a fait la différence. Aujourd'hui, l'équipe est capable de faire un match comme ce soir (hier). Je suis fier et heureux pour les joueurs. Ils ont fait le match qu'il fallait. L'important, c'est que la Berrichonne soit sauvée. La relégation du Racing ? Je ne m'étais pas entendu avec quelques personnes qui, aujourd'hui, ne sont plus au club. Quelque part, cela me rend triste, c'est un club que j'avais emmené en Ligue 1... »
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
Il y a 2ans, 11défaites d'affilée, l'année dernière on craque dans les dernières journées, et cette année pareil ...
Comment se peut-il que 3ans de suite on rencontre le même problème de se chier dessus les derniers matchs ????
Comment se peut-il que 3ans de suite on rencontre le même problème de se chier dessus les derniers matchs ????
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
Cela permet de passer tous les autres matchs tranquille en étant minable je crois

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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 14/05 à 20h
Il est certain que les partenariat avec les U et consort vont surement s'achever.Roswell Man a écrit :Trouvé ça sur le forum cieletblanc...
pour les abonnements au racing club de strasbourg saison 2010/2011 merci de s'adresser à francine au rayon boucherie du maxi coop de niederschaeffolsheim, nouveau sponsor du club
Sans la liberte de blamer il n'y a point d'eloge flatteur.
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
parce que, comme l'année derniere, on se focalise sur ce dernier match (entraineurs compris), alors que l'erreur c'est de pas avoir réussi à battre ni nimes (match qu'on a surdominé), ni le havre .... Avec simplement 2 points de plus ramassés sur une victoire sur un de ces 2 matchs, on était maintenus.Keating a écrit :Il y a 2ans, 11défaites d'affilée, l'année dernière on craque dans les dernières journées, et cette année pareil ...
Comment se peut-il que 3ans de suite on rencontre le même problème de se chier dessus les derniers matchs ????
L'an dernier, furlan était content de faire 0-0 contre tours à domicile, en ne prenant aucun risque .... grand bien lui en fasse.
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 2/1
L'Alsace a écrit : Un tunnel sans issue ?
Relégué en National, le 3e niveau hexagonal, pour la première fois de son histoire après sa défaite d’hier à Châteauroux (2-1), le RCS se prépare à un grand coup de balai. Toutes les strates du club seront touchées.
Le pire est arrivé. Le scénario tant redouté par les supporters du Racing, ses salariés, son staff et ses dirigeants s’est dessiné hier soir à Châteauroux au cours d’une soirée cauchemardesque. Dans un stade Gaston-Petit euphorique après le maintien des siens, les Bleus sont longtemps restés prostrés sur la pelouse après leur 14e échec de la saison.
À son arrivée fin mars, le président Jean-Claude Plessis leur avait pourtant dépeint sans détour l’horreur d’une relégation en National, inédite en 77 années de professionnalisme. « Je ne veux pas que vous et moi restions dans l’histoire comme les hommes qui ont pour la première fois conduit le club au 3 e niveau. »
Moins de deux mois plus tard, cette sortie présidentielle prend toute sa dimension. Elle annonce le nouveau séisme qui se prépare à secouer le RCS. Sportivement d’abord. Le sort de Pascal Janin, l’entraîneur sous contrat jusqu’en 2011 et conforté pour 2010-2011 par le président Plessis le 1 er avril, est scellé. Le coach, sondé cet hiver par Metz lorsqu’Yvon Pouliquen rencontrait ses premières difficultés en Lorraine, sera limogé. Pour lui succéder, deux noms circulent avec insistance : Rolland Courbis et Laurent Fournier.
« Coach » Courbis, éminence grise des propriétaires Alain Fontenla et Jafar Hilali depuis que le premier lui a proposé un rôle de consultant sur RMC le 9 mars, intervient en coulisses depuis. Après la défaite à Istres le 9 avril, il a failli reprendre l’équipe. En début de semaine encore, il a été tout près de rallier Strasbourg. Seul le port d’un bracelet électronique après sa sortie de prison l’en a empêché.
Laurent Fournier, lui, vient d’annoncer qu’il quittait Créteil, alors que son club, 4 e de National, a échoué de justesse dans la course à l’accession en L 2. Comme Courbis, l’ex-entraîneur du PSG et Bastia est libre. Mais qui a vraiment envie de monter dans cette galère ?
Un plan social à 1,5 million ?
Dès lundi, Plessis, qui a confirmé qu’il resterait malgré la relégation (« L’Alsace » du 7 mai), Hilali et Fontenla vont devoir élaborer « un plan B » — autrement dit un budget pour le National – qu’ils n’avaient pas préparé. Comme annoncé dans notre édition de jeudi, le club devra déjà vendre entre 2 et 2,5 millions de joueurs avant le 30 juin pour équilibrer l’exercice 2009-2010. Le budget prévisionnel 2010-2011, version L 2, était bâti sur un déficit de près de 6 millions (5,8 exactement), avec 11,5 millions de recettes et 17,3 de charges. Le document qui devait être présenté à la DNCG le 26 mai annonçait que ce trou de quelque 6 millions serait comblé « par trois millions de vente de joueurs et un abandon de créances de trois millions. » Certes. Mais quels joueurs, puisque ceux représentant une valeur marchande devront déjà être transférés avant le 30 juin 2010 ? Et quelles créances, puisque les 3 millions injectés par Hilali et Fontenla en janvier devront être abandonnés ces prochains temps pour favoriser l’équilibre en 2009-2010 ?
Avec la relégation, cette projection est évidemment caduque. Les rentrées financières de cette saison (12,9 millions) devraient être divisées par deux l’an prochain. Le budget aussi donc. Le club n’échappera pas à un plan social coûteux. Un observateur en possession d’éléments comptables a établi une première estimation. « Le licenciement économique de 30 salariés pourrait coûter 1,5 million. » Même la prime exceptionnelle – et non renouvelable — versée par la LFP pour la relégation en National (700 000 euros) ne suffira pas à le financer. « Les propriétaires font le nécessaire pour garder le club et couvrir les besoins », tente de convaincre Jean-Claude Plessis.
Seul motif d’espoir dans ce tableau très noir : la revente du Lorientais Kévin Gameiro, si elle se concrétisait, offrirait une bouffée d’oxygène à son club formateur (30 % de la plus-value au-delà de 3 millions). Une manne toutefois insuffisante pour faire passer la pilule d’une relégation cruelle, mais logique au terme d’une saison piteuse et pitoyable.
« On n’a pas le droit »
Pascal Janin : « On bute depuis trop longtemps sur les mêmes lacunes. Ce dernier match l’a encore montré. Quand on n’a pas une attaque suffisamment précise et percutante, on est en danger. Cette descente va faire mal en Alsace, au Racing, à ses supporters, à beaucoup de monde. L’équipe première descend. La réserve descend. Le club est au plus bas. Il va falloir que quelqu’un le restructure et mette des choses en place. Avec ou sans moi ? La question de mon avenir ne se pose même pas. J’ai juste une pensée pour les gens que le club a rendus tristes. Il faut un vrai projet de reconstruction, car ces derniers temps, trop de choses ont été mal faites. Quant aux responsabilités, certains se chargeront de les définir. Trouver un ou des coupables pour ce désastre, c’est facile. Mais trouver quelqu’un qui puisse rebâtir, ce sera plus dur. »
Jean-Claude Plessis : « C’est la suite presque logique de cette saison, des saisons précédentes aussi. Je suis déçu. Pour gagner ce soir en l’absence de Fauvergue, il aurait fallu un miracle. Et je ne crois pas au miracle. Maintenant, je vais rentrer chez moi, me reposer 48 heures et repartir dès lundi. Si les Strasbourgeois veulent encore de moi, à tous les niveaux, je suis prêt à continuer. Jafar Hilali veut continuer. Nous allons maintenant travailler sur le dossier National que nous n’avions pas prévu. Tout reconstruire ne me fait pas peur. C’est le sport, il faut l’accepter. Les supporters vont être un peu nerveux. Le pire, c’est que nous n’avons même pas la chance d’être premier relégable, alors qu’il sera peut-être repêché. Je suis malheureux pour le club, Strasbourg, le personnel, mais pas pour moi. Moi, je suis triste, mais pas malheureux. Maintenant, pour aider ce club à rebondir, il va falloir mettre un terme aux querelles qui n’en finissent pas. Je ne suis malheureusement pas persuadé que toute la population strasbourgeoise soit peinée de cette relégation. »
Farez Brahmia (au bord des larmes) : « Je ne sais pas quoi dire. C’est terrible. Strasbourg est la 7e ville de France. On n’a pas le droit d’être à ce niveau, car le Racing est un grand club. »
Jean-Pierre Papin (entraîneur de Châteauroux) : « Ça me rend triste pour Strasbourg, parce que j’ai fait monter ce club en Ligue 1, mais je suis tellement content d’avoir sauvé la Berrichonne. C’était mon objectif. Mais ceux qui ont vraiment sauvé la Berri ce soir, ce sont les joueurs. Je suis très fier de ce qu’ils ont fait. »
Soucis de trésorerie
Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, le Racing devrait de nouveau être très vite confronté à des soucis de trésorerie liés au non-versement de l’aide municipale (900 000 euros environ), bloquée par le maire Roland Ries. « Sur le plan de la trésorerie, nous serons un peu en difficulté fin mai et plus encore fin juin (Ndlr : il manquera environ 1,2 million) », doit bien admettre Jean-Claude Plessis, « Mais les actionnaires m’ont confirmé qu’ils couvriraient les besoins. Ils sont prêts à remettre de l’argent, mais seulement avec parcimonie. Je peux les comprendre. »
Un statut professionnel maintenu
Tout club professionnel relégué en National conserve son statut pro pour un an et peut bénéficier d’une dérogation exceptionnelle pour une 2 e saison. Mais à partir de sa 3 e année au 3 e échelon, il redevient amateur. Et son centre de formation n’est plus reconnu.
D’un de nos envoyés spéciaux Stéphane Godin
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Re: [09/10] 38ème J : Chateauroux / Strasbourg - 14/05 à 20h
Ouais et Marcos a été encore pire...télésupporteur a écrit :janin en se tournant vers le président : vous avez vu, j'ai fait rentrer marcos à la place de rodrigo![]()
je me suis quand même rendu compte, 20 mn avant la fin de la saison, que rodrigo était mauvais

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