[09/10] Le Fil Rouge

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Keating
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Keating »

L'Alsace a écrit : Un effectif coupé en deux

Sur quelles bases le Racing peut-il espérer repartir en National ? Financièrement, le budget 2010-2011 reste à élaborer. Sur le terrain, l’équipe est à repenser entièrement.

C’était vendredi à Châteauroux. Un pansement sur le côté gauche du front, après s’être fait poser cinq ou six points de suture pour un coude de coude reçu durant le match, Milovan Sikimic cherchait vainement à comprendre. « Cette relégation en National me marquera à vie », lâchait-il avec une infinie tristesse dans la voix.

Sous contrat jusqu’en 2011, le défenseur central, qui a aussi vu plonger son autre club de cœur, Guingamp, doit regagner la Serbie pour quelques vacances. En principe, il sera Strasbourgeois la saison prochaine. En principe seulement.

Car avec le plongeon en National, le club va devoir opérer des coupes sombres. Le désormais caduc budget de Ligue 2 prévoyait une réduction de la masse salariale joueurs d’environ 1,5 million. À l’échelon du dessous, ce poste budgétaire devra être divisé par deux. « Ce ne sont pas les salariés de base qui souffriront le plus », déclarait le président Jean-Claude Plessis dans notre édition d’hier. « Nous avons surtout moyen d’agir sur la masse salariale des pros. » À ce titre, la législation est simple : une relégation entraîne une baisse des salaires de 20 %. Plus éventuellement pour les joueurs qui accepteraient une réduction encore plus sensible de leurs émoluments.

Pour 15 des 32 pros, la question ne se pose pas. Les prêtés Seïd Khiter (Valenciennes) et Nicolas Fauvergue (Lille) repartiront dans leurs clubs respectifs, même s’ils n’y effectueront sans doute qu’une escale. Les trois gardiens Stéphane Cassard, Régis Gurtner et Kévin Sommer, mais aussi Jérémy Abadie, Simon Zenke, Yassine Bezzaz, Steven Pelé, Romain Gasmi, Armand N’Djama, Albert Baning, Romain Dedola, Arnaud Maire et Basile De Carvalho sont en fin de contrat. « Il y aura pour certains des propositions de prolongation, mais sûrement pas au même tarif », annonçait Plessis avant le match fatal à Châteauroux, dans la perspective d’un maintien en L 2. Alors, en National…

Encore faudra-t-il que les joueurs ciblés (parmi eux, Arnaud Maire et sans doute Albert Baning) acceptent d’évoluer au 3 e niveau.

19 encore sous contrat

En théorie (1), Milovan Sikimic (2011), David Ledy (2011), Stéphane Pichot (2011), Victor Correia (2011), Guillaume Lacour (2011), Ali Mathlouthi (2011, qui revient de son prêt à Arles-Avignon où il a participé à l’accession en L 1), Boubacar Kébé (2012), Mamadou Bah (2012), Emil Gargorov (2012), Magaye Gueye (2012), Marcos (2012), Rodrigo (2012), Franck Dja Djedje (2012, de retour de Vannes où le RCS assumait la moitié de son salaire), Quentin Othon (2013), Loïc Damour (2013), Jean-Alain Fanchone (2013) et Farez Brahmia (2013) sont censés faire partir de l’aventure. Ou plutôt de la galère. À ces dix-sept-là s’ajoutent les deux néo-pros, Billy Ketkeophomphone (2011) et Alexi Peuget (2011).

Mais avec la descente, les Bleus les mieux rémunérés seront invités à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Ils en ont tous envie. Mais trouveront-ils preneur ? D’autres seront vendus pour équilibrer les comptes 2009-2010 et atténuer par anticipation l’onde de choc provoquée par une saison en National. Mamadou Bah, Loïc Damour, Magaye Gueye, Jean-Alain Fanchone et Quentin Othon, derniers rescapés, avec Brahmia, de l’époque Marc Keller – Jacky Duguépéroux, sont pratiquement les seuls à représenter une valeur marchande.

Et après ? « On trouvera des joueurs », ne cesse de répéter Jean-Claude Plessis. Pour bâtir une équipe capable de remonter ? C’est une autre histoire.
S.G.

(1) Entre parenthèses, l’année de fin de contrat des Strasbourgeois.
Je ne comprends pas d'où viennent ces dates ...
Elles sont surement vraies, mais j'étais convaincu que Rodrigo n'était que prêté par exemple ... Idem pour Emil dont je pensais qu'on arrivait en fin de contrat ... J'ai dû oublier de percuter sur certaines prolongations ...
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PoY
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par PoY »

Rodrigo ne pouvait pas être prété, puisqu'il avait résilié son contrat avec le club japonais ;)
télésupporteur
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par télésupporteur »

gargorov encore sous contrat :arrow: limite des possibilités de licenciement du personnel de santé du racing :oops:
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Pinon
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Pinon »

DNA a écrit :Retour sur un désastre

Le Racing a terminé sa saison comme il l'avait commencé : mal. Incapables de remporter le moindre succès à l'extérieur, accablés par les blessures, trop dépendants de Fauvergue, les Strasbourgeois ont affiché des lacunes rédhibitoires. Si elle ne pouvait espérer jouer la montée, cette équipe avait néanmoins les moyens, sportivement, d'éviter la catastrophe.

DÉPART RATÉ. - Le retour de Gilbert Gress avait fait rêver les supporters nostalgiques. L'état de grâce n'aura pas duré longtemps. La campagne de matches amicaux est poussive et le premier match officiel de la saison donne déjà le ton. Balayé à Istres le 1er août pour le premier tour de la Coupe de la Ligue (6-1), le Racing, mal préparé, n'est pas prêt.
Six jours plus tard, Châteauroux vient s'imposer à la Meinau (1-2) pour l'ouverture du championnat. Gilbert Gress quitte le navire, son adjoint Pascal Janin le remplace, sans pour autant qu'un véritable électrochoc ne se produise.

Une entame catastrophique

Le Racing récolte son premier point lors de la 3e journée à domicile face à Arles/Avignon (1-1). Mais les Strasbourgeois ne gagnent pas, malgré l'éclosion de Gueye (cinq buts lors des cinq premiers matches) et les cinq points décrochés en neuf journées les plongent déjà dans la zone rouge (lanterne rouge au soir de la 7e journée).
Il faut attendre le 16 octobre pour voir les ciel et blanc remporter leur première victoire, lors de la 10e journée, à domicile contre Vannes (1-0, but de Gueye).
Ce départ raté condamne d'emblée les espoirs de haut de tableau du Racing, obligé de lutter pendant de longues semaines pour entrevoir un coin de ciel bleu. Et c'est au beau milieu de l'hiver, le 15 janvier, que les Strasbourgeois sortent pour la première fois de la zone des relégables, à la faveur d'une victoire face à Laval (4-1).

FINISH LOUPÉ. - Le Racing va connaître une période "faste" pendant deux mois. Les joueurs de Pascal Janin vont récolter 17 points en dix journées, se montrant réalistes à domicile et plutôt solides à l'extérieur (quatre matches nuls), même si le premier succès hors de la Meinau se fait toujours attendre.
Le Racing est même 11e le 15 février à la faveur de sa victoire face à Nantes (1-0). Le 19 mars, le maintien semble plus que jamais à la portée des coéquipiers de Guillaume Lacour après le succès à domicile contre Brest (1-0).
Mais le Racing s'essouffle, le poids des blessures fait son oeuvre et la défaite à Tours la semaine suivante (2-0) marque le retour des ennuis.
Lors des neuf dernières journées, l'équipe de Pascal Janin ne va prendre que six points, sans pour autant plonger dans la zone de relégation. Ce sera chose faite, au plus mauvais moment, vendredi dernier après le revers à Châteauroux qui envoie le club en National.

Impossible de se maintenir sans gagner à l'extérieur

Bien sûr, le maintien ne s'est pas joué sur deux matches, mais on ne peut s'empêcher de penser que le Racing a loupé le coche face à Nîmes (1-1) et Le Havre (1-1) lors des deux dernières rencontres à domicile. Deux occasions manquées face à des équipes n'ayant rien à jouer et qui auraient pu (dû ?) permettre au Racing de ne pas avoir à jouer son maintien à Châteauroux.

MAUVAIS VOYAGEURS. - Peut-on se maintenir quand on ne décroche pas le moindre succès à l'extérieur ? Le Racing a donné la réponse : non. Strasbourg est la seule équipe du championnat à n'avoir jamais gagné à l'extérieur et affiche, logiquement, le plus mauvais bilan de L 2 (avec Bastia) avec 8 points glanés hors de la Meinau, en dépit de quelques sorties convaincantes mais mal récompensées à Caen ou Brest.
Impossible, dans ces conditions, de passer une saison sereine, quand bien même le bilan du Racing à domicile est plutôt bon (7e de L 2) avec 34 points pris sur 57 possibles. Pascal Janin a d'ailleurs répété à plusieurs reprises qu'il n'avait jamais trouvé la solution pour que son équipe - manquant singulièrement de caractère - s'impose à l'extérieur.

ABSENCES. - Elles ne peuvent pas expliquer à elles seules la piteuse saison du Racing, encore moins constituer une excuse, mais les blessures ont jalonné l'exercice 2009-2010.
Cassard en début de saison, Khiter pendant de longues semaines, Bezzaz juste avant la trêve, Pichot et Gargorov dans le sprint final, Gueye durant l'hiver, Fauvergue au printemps et lors des deux derniers matches ont ainsi cruellement fait défaut au club strasbourgeois.
Qu'en aurait-il été si Fauvergue, Bezzaz, Pichot et Gargorov, tous titulaires en puissance, avaient été en mesure de jouer ces dernières semaines ?

LA "FAUVERGUE DÉPENDANCE". - C'est un euphémisme de dire que le Racing ne présentait pas le même visage selon que Fauvergue était aligné ou non. Le joueur prêté par Lille est le seul attaquant alsacien à s'être montré efficace avec régularité (13 buts en 26 matches).

Janin : « Les joueurs ont été très professionnels »

Ses périodes d'absence ont malheureusement illustré toutes les difficultés du Racing dans le secteur offensif (trois buts marqués en cinq matches au mois de mars quand le Nordiste s'est retrouvé sur le flanc). Les autres attaquants ciel et blanc, hormis Gueye en début de saison, ont souffert de la comparaison.
Cette équipe manquait également d'un leader technique et créatif. Seul Gargorov l'a été, mais comme à son habitude en de très rares occasions.

LOGIQUE ? - Pour autant, cette relégation historique en National aurait dû être évitée. Jean-Claude Plessis évoquait vendredi un manque de talent. Certes, Strasbourg ne pouvait pas jouer les premiers rôles. Mais avec une grande majorité de joueurs rompus à la L 2 - Lacour, Cassard, Rodrigo, Marcos, Sikimic ou Pichot pour ne citer qu'eux -, le Racing avait les moyens, sur le terrain s'entend, d'éviter la catastrophe.
Sans établir de lien de cause à effet, c'est quand les coulisses ont semblé s'apaiser avec l'arrivée de Jean-Claude Plessis que... les résultats sportifs ont recommencé à se détériorer.
Pascal Janin, la veille du déplacement à Châteauroux, l'avait d'ailleurs souligné : « Les joueurs n'ont rien à se faire pardonner. Ils ont bien tenu durant cette saison. Leur comportement a été impeccable et ils ont fait leur métier dans des conditions très difficiles. Ils ont été très professionnels. »
C'est ainsi au plus fort de la tempête, à la fin de l'hiver, que le Racing avait redressé la barre. Un constat à en perdre la tête.
C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches. Victor Hugo

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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par urotsukidogi »

Pascal Janin, la veille du déplacement à Châteauroux, l'avait d'ailleurs souligné : « Les joueurs n'ont rien à se faire pardonner. Ils ont bien tenu durant cette saison. Leur comportement a été impeccable et ils ont fait leur métier dans des conditions très difficiles. Ils ont été très professionnels. »
Mais comment il peut dire ça après une relégation du 3ème budget en national pour la première fois en 100 ans!!!!
30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par silex57 »

Incroyable cette déclaration !! Dire que les joueurs ont fait ce qu'ils pouvaient alors que le Racing est relégué en National c'est quand même incroyable !!
"Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" Nietzsche.
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Stan »

Aucun tempérament ce mec..
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par NéRiK »

C'est une honte de dire ca...Pas étonnant qu'on en soit arrivé là avec un tel coach. :x
Mieux vaut se taire et passer pour un con que de l'ouvrir et prouver qu'on en est un
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par télésupporteur »

il a raison de dire que les joueurs ont été très professionnels :!:
et que disent les joueurs de l'entraîneur :oops:
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Pinon
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Re: [09/10] Le Fil Rouge

Message par Pinon »

L'Alsace a écrit : Règlements de comptes à KO Racing

Les soubresauts incessants des derniers mois ont accentué la fracture vieille de quelques années entre la garde rapprochée de Philippe Ginestet et d’autres composantes du club. À tel point que le 5 mai, l’entraîneur de la réserve François Keller et le coordinateur sportif Pascal Camadini ont failli en venir aux mains. Deuxième volet de notre série intitulée « L’enfer du décor », pour mieux comprendre pourquoi le RCS est aujourd’hui en National.

Jean-Claude Plessis s’emporte quelque peu. La scène se passe dans son bureau la semaine dernière. L’objet de sa (petite) colère ? L’altercation qui a opposé le mercredi 5 mai François Keller, l’entraîneur de la réserve, à Pascal Camadini, le coordinateur sportif, ne mérite, à son sens, pas d’être évoquée. « Ce sont des conneries, un truc sans importance comme il en arrive parfois dans un club. » Peut-être.

Mais le 5 mai donc, Plessis et son directeur général Christophe Cornelie convoquent à une réunion Pascal Janin, Pascal Camadini, François Keller et le directeur du centre de formation Jean-Marc Kuentz. Le thème : « Pourquoi le centre n’est-il pas en mesure de produire un attaquant de qualité pour pallier l’absence de Nicolas Fauvergue ? »

« Dans tous les clubs, on est capable de sortir du centre un grand mec pour te planter un ou deux buts et dépanner », râle le président. Les débats tournent vite au procès de la formation. Jean-Marc Kuentz et François Keller s’insurgent. Notamment le second qui reconnaît aujourd’hui « avoir lâché tout ce que j’avais sur le cœur depuis quatre ans. Ça fait longtemps que nous avions ça en nous. »

En clair, les deux hommes refusent d’être les boucs émissaires d’une politique qui a poussé le précédent directeur du centre, Nasser Larguet, à partir en 2007. Le technicien marocain, formateur unanimement reconnu, avait refusé la nouvelle orientation, assortie de sensibles coupes budgétaires, prise par l’équipe de Philippe Ginestet et son directeur général Jean-Luc Herzog.

« Pour les nouveaux propriétaires, c’était perdu d’avance »

« Cette réunion nous a permis, à Jean-Marc et à moi, de nous défendre », commente François Keller en réaction à notre information, « Nous avons fait comprendre à M. Cornelie pourquoi nous en étions là aujourd’hui. En fait, à cause de la politique menée depuis quatre ans. Les nouveaux propriétaires sont arrivés dans un club où c’était perdu d’avance. S’ils avaient racheté le Racing dans les conditions dans lesquelles Philippe Ginestet l’a racheté il y a quatre ans, avec le vivier qui était alors le nôtre, le club ne serait pas en National. Les nouveaux propriétaires paient les pots cassés. »

Les débats s’enveniment lorsque François Keller raconte comment J.-M. Kuentz et lui ont dû, sans avoir leur mot à dire, se plier aux choix de Philippe Ginestet, Jean-Luc Herzog, Pierre Ginestet, Jacky Canosi (les deux recruteurs) et Pascal Camadini lors de la campagne estivale 2009 de recrutement. En réponse, ce dernier menace de se lever. F. Keller l’invite à aller s’expliquer dans le couloir adjacent. L’algarade ne dépassera pas le stade de la joute verbale. « Je ne regrette rien. Ça m’a fait un bien fou. Je leur ai dit en frontal ce que je pensais, que la guerre était peut-être déclarée, mais qu’ils l’avaient déclarée insidieusement depuis quatre ans, avec leur travail de sape systématique et de dénigrement dans notre dos. Si l’on prend ce qu’ont rapporté depuis six ans les joueurs formés au club (voir ci-dessous) et ceux qui ont été recrutés, puis revendus ces quatre dernières années, il n’y a pas photo. La discussion s’arrête là. Parce que les chiffres parlent d’eux-mêmes. Certains de ceux qui ont mis le club dans cette situation sont partis. D’autres sont encore là. »

« On vit au jour le jour »

Autant que la réduction des moyens, Jean-Marc Kuentz dénonce, lui, le flou structurel de l’ère Ginestet. « En quatre ans, nous avons dû avoir trois ou quatre réunions avec le directeur du centre de formation, les recruteurs, l’entraîneur des pros, le directeur financier et le président. Depuis le départ de Marc Keller en 2006, je ne sens plus de projet. Surtout, ce n’est plus le sportif qui décide. On vit au jour le jour. C’est ce que nous avons expliqué au président Plessis et à M. Cornelie. Un exemple : à l’époque de Nasser, nous étions deux pour travailler, lui et moi. Aujourd’hui, je suis seul. Lorsqu’il était directeur du centre, dix recruteurs bossaient pour le Racing. Aujourd’hui, seulement cinq. Je dis toujours qu’on fait de la formation par conviction ou par dépit. Depuis quatre ans, on en a fait par dépit. Malgré tout, on a quand même réussi à sortir un paquet de joueurs. Et d’autres arriveront dans un ou deux ans. Le bilan est plus qu’honorable. »

Ses formateurs n’en ont pas moins gros sur la patate. Tous deux en fin de contrat, Jean-Marc Kuentz et François Keller attendent d’être fixés sur leur sort, mais bien davantage sur celui du centre. A fortiori après la relégation en National. Proches de Philippe Ginestet, Pascal Camadini et Jacky Canosi sont sous contrat respectivement jusqu’en 2011 et 2012.

Depuis quatre ans, jamais les différentes composantes du club n’ont récité leurs gammes en harmonie. La relégation en National est la fausse note finale.

Stéphane Godin

Ndlr : Pascal Camadini et Jacky Canosi n’ont pu être joints hier.
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