[09/10] L'Attaque

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argueti
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Re: [09/10] L'Attaque

Message par argueti »

L'Alsace a écrit : Comment être d’attaque ?

Indigent lors de ses quatre derniers voyages, le Racing n’a pas marqué à l’extérieur depuis 6 h 20. Plus inquiétant encore, il ne s’y crée plus d’occasions. En l’absence de Nicolas Fauvergue, blessé, Pascal Janin trouvera-t-il la bonne formule vendredi à Châteauroux ?

Quand la patrie est en danger comme l’est le Racing aujourd’hui, tout le monde est fatalement tenté d’avoir son idée. Du coup, les couloirs de la Meinau bruissent des rumeurs les plus diverses avant le match à quitte ou double que livreront les Bleus ce vendredi (20 h 30) à Châteauroux.

Le stade Gaston-Petit n’a rien d’une arène dévolue aux jeux du cirque, mais dans quatre jours, l’un des deux gladiateurs - la Berrichonne ou le Racing - restera au tapis. Mort pour le foot de haut niveau, au moins pour une saison. Sur le papier, le RCS, qui, dans l’absolu, pourrait se satisfaire d’un nul (Ndlr : si Guingamp ne bat pas Ajaccio ou si Vannes perd à Metz), paraît dans une position un poil plus confortable. Car la Berri, elle, doit impérativement gagner. « Des deux, qui est dans la meilleure situation ? », insiste le président Jean-Claude Plessis, « Nous avons un petit avantage et allons tout faire pour le conserver. Châteauroux a davantage besoin de gagner que Strasbourg. Il faut que nous soyons patients. Un peu comme en Ligue des Champions, nous savons que si nous marquons les premiers, notre adversaire sera obligé de nous en mettre deux. C’est à cela qu’il faut penser, sans se mettre de pression inutile. »

Voilà pour la théorie. En pratique, la pire équipe à domicile, Châteauroux (5 victoires, 5 nuls, 8 défaites, 20 pts sur 54, 22 buts pour, 26 contre), reçoit la plus mauvaise à l’extérieur (1), Strasbourg (8 nuls, 10 défaites, 12 buts marqués, 29 encaissés). « Châteauroux n’est pas très brillant chez lui », tente de se rassurer Plessis.

Sauf que les récentes sorties des hommes de Jean-Pierre Papin devant leur public démentent cette généralité. Leurs deux derniers visiteurs, Le Havre et Arles-Avignon, en ont pris trois dans la musette (respectivement 3-1 et 3-0).

A l’opposé, le RCS est à la dérive en déplacement depuis quatre rencontres. Lui qui avait enchaîné quatre nuls hors de ses bases au cœur de sa bonne période (à Arles-Avignon, Sedan, Caen et Vannes) est rentré bredouille de Tours (2-0), Istres (2-0), Bastia (1-0) et Guingamp (2-0). Sans marquer, ni même se créer d’occasions.

« Je déciderai en mon âme et conscience »

Dans un contexte aussi tendu, avec une rencontre à quitte ou double dont le résultat conditionne la vie de tout un club, Pascal Janin, qui a souvent fait confiance aux jeunes ces derniers matches (David Ledy et Farez Brahmia notamment), peut-il privilégier l’expérience de vieux briscards, comme Marcos ? « L’expérience n’est, selon moi, pas capitale », répond pour lui le gardien Stéphane Cassard, « Quel que soit l’âge des joueurs alignés, ce sont leur engagement, leur force d’y croire jusqu’au bout et de caractère qui primeront. Un jeune peut avoir ces vertus, un « vieux » aussi. »

Une analyse partagée par son coach qui se laisse encore quelques jours pour définir son schéma de jeu et son onze de départ. « Je vais donner la priorité à ceux que je sais capables de se mettre minables sur le terrain. Dans ce match compliqué où il ne va pas falloir compter ses efforts, je suis tenté de refaire confiance à ceux que j’aligne ces derniers temps. »

La rumeur indique pourtant que certaines options pourraient lui être suggérées. Y sera-t-il hermétique ? « On peut me conseiller, mais je déciderai en mon âme et conscience. Sinon, celui qui entend m’imposer tel ou tel joueur n’a qu’à prendre ma place sur le banc. Tant que je suis en poste, je garde à l’esprit l’objectif. Aujourd’hui, nous nous retrouvons dans la peau d’une équipe qui, en Coupe, a hérité d’un tirage à l’extérieur. Nous allons devoir nous qualifier chez un adversaire qui veut la même chose que nous. En sachant que quoi qu’il arrive, l’un des deux restera sur le carreau. »

S.G.
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fab
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Re: [09/10] L'Attaque

Message par fab »

l'alsace a écrit :Jamais d’attaque

Du 30 octobre au 1 er février, Pascal Janin a réclamé en vain le recrutement d’un buteur. Et quand la bise est venue, avec les blessures de Nicolas Fauvergue et Magaye Gueye, le RCS s’est retrouvé fort dépourvu. Relégué en National pour la première fois, il a payé cher son manque d’investissement sur un goleador patenté. Voici le 4 e et dernier volet de notre série intitulée « L’enfer du décor ».

C’est aujourd’hui lundi de Pentecôte. Pour le Racing, ç’aurait pu être le semestre de Pentecôte. Du nom, évidemment, de l’attaquant de Toulouse, Xavier Pentecôte, que le club strasbourgeois a courtisé durant le mercato d’hiver pour renforcer un compartiment offensif « Nicolas Fauvergue dépendant ».

Interdit de recrutement à titre onéreux et placé sous masse salariale contrôlée par la DNCG (1), le RCS se démène à l’époque pour donner satisfaction à un Pascal Janin qui, malgré des résultats en progrès (7 matches sans défaite - 3 victoires, 4 nuls - entre le 15 janvier et le 26 février), tire toujours la sonnette d’alarme.

Cette sonnette, le coach l’a actionnée pour la première fois le 30 octobre, un soir de revers à Metz (0-1). Ce jour-là, Fauvergue, malade, ne joue pas. « Nous nous sentons trop inoffensifs quand Nico n’est pas là », déplore-t-il alors, « En attaque, nous n’avons pas assez de réserves, pas de buteur vraiment confirmé. Pour le bien de l’équipe et du club, il serait bon qu’un joker offensif vienne nous aider. »

« Nous n’avions qu’un seul véritable 9 »

Trois mois plus tard, à la clôture du mercato hivernal le 1 er février, seul Basile De Carvalho, rattrapé par la manche dans les dernières heures et dont le profil ne correspond pas au renard des surfaces recherché, a été engagé. « Quand j’ai réclamé un joker fin octobre, le président Philippe Ginestet se préparait à revendre le club et n’avait pas envie d’investir, ce qui peut se comprendre », rappelle Janin avec le recul, « Ensuite, les nouveaux actionnaires ont sans doute été surpris par les exigences de la DNCG et nous nous sommes retrouvés coincés. Nous avions coché sur nos listes Xavier Pentecôte, le Nantais Claudiu Keseru et le Monégasque Serge Gakpe. J’ai eu les deux premiers au téléphone. Keserü a choisi Angers. Gakpe, dont l’agent avait été contacté par le club, a signé à Tours. Et, surtout, Pentecôte, qui connaissait certes Bastia pour y avoir déjà joué, a préféré, à ma grande surprise, rejoindre le club corse, pourtant presque condamné. Je peux comprendre qu’il n’ait pas eu envie d’attendre que nous dégagions de la masse salariale pour le prendre. Il a failli sauver le Sporting à lui tout seul (12 buts en 15 matches). Il aurait pu être à la fois un complément et un suppléant pour Nicolas. Dans notre effectif, nous n’avions qu’un seul vrai 9. Quand Nico n’était pas là, nous aurions pu jouer des heures et des heures sans marquer. Tous les présidents successifs l’ont admis. »

En janvier, Luc Dayan et Pascal Janin s’unissent pourtant pour trouver des solutions. « À l’époque, je n’ai pas pu aller au bout de ce que je voulais », regrette l’ex-chargé de mission, « Je me souviens très bien que le jeudi 28, on m’a demandé de quitter le club. Avec Pascal, nous avions identifié les joueurs de qualité qui pouvaient nous rejoindre et ceux de notre effectif susceptibles de nous quitter. Le mercredi, nous avions avancé dans les négociations, mais dès le lendemain, Julien Fournier est revenu aux affaires, sans être informé de ce que nous préparions. Comme nous ignorions d’ailleurs nous-mêmes que Ralph Isenegger (Ndlr : l’avocat genevois au cœur du processus de rachat du club en décembre) allait essayer en toute fin de mercato de passer en force sur des joueurs qu’il avait choisis. »

« Quand on fait mal les choses, ça coûte cher »

En à peine trois jours - en fait surtout le lundi 1 er février - Fournier sauvera les meubles. « Sans remettre en cause les qualités d’Albert Baning, nous n’avions pas besoin d’un milieu récupérateur », rappelait l’ancien président il y a quelque temps, « Il aurait mieux valu recruter deux attaquants, dont un buteur. »

Pascal Janin ne le contredira pas. « En fait, Albert avait été recruté pour pallier le départ de Rodrigo à Nantes qui ne s’est jamais concrétisé. Du coup, nous avons été bloqués pour recruter devant. Un seul attaquant aurait suffi pour se sauver. Mais avec deux, dont un meneur de jeu, nous aurions pu remonter encore plus sensiblement la pente. Le sportif a été négligé et ça nous est revenu en pleine bouille de façon logique. Quand on fait mal les choses, même si ce n’est pas volontaire et si c’est par méconnaissance, ça peut coûter très cher. Aujourd’hui, ça nous coûte cher. »

Bien plus en tout cas qu’un investissement judicieux au moment opportun sur un chasseur de buts. « Nous sommes tous responsables, tous mouillés », admet P. Janin, « Mais le club n’en serait pas là avec un mercato d’hiver réussi. Maintenant, il faut trouver les solutions pour le faire remonter. »

Le Racing est aujourd’hui en National pour avoir « mal fait les choses » toute la saison. Ses détracteurs diront sans doute que quelque part, c’est bien fait.

Stéphane Godin

(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
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Re: [09/10] L'Attaque

Message par télésupporteur »

je voudrais quand même rappelé que pour marquer des buts, il faut des joueurs qui provoquent des situations de buts, puis des joueurs qui mettent le ballon dans les filets
l'équipe de janin n'a eu que très peu d'occasions de but, et en a transformé pas mal pendant la saison
mais quand le fond de jeu manque, on cherche l'excuse du buteur :oops:
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