Direction Nationale de Contrôle de Gestion (DNCG)

[PoY]

Les actionnaires tiennent également à annoncer que leur implication dans le club sera totale, ils valideront eux-mêmes toutes les décisions stratégiques et opérationnelles avec pour objectif la remontée du Club en ligue professionnelle.

Au revoir Plessis alors ?

[argueti]

Le bout du tunnel ?

A désormais 24h du passage en appel devant la DNCG, le Racing et la ville de Strasbourg annoncent avoir trouvé un accord pour tenter de sauver la place du club alsacien en National. Les actionnaires se sont notamment engagés à verser les 2,6 millions d'euros réclamés par le gendarme financier du football français.

Depuis plusieurs jours, la Ville de Strasbourg avait repris la main dans le dossier « Racing ». La semaine passée, le président Jean-Claude Plessis le disait déjà à demi-mot : la mairie et Carousel Finance SA - la société de Jafar Hilali qui possède la majorité au Racing - étaient « en discussions pour trouver une solution ».

« Assumer pleinement leurs responsabilités »

Discussions qui ont finalement abouti hier, en fin d'après-midi. Vers 18h30, Carousel Finance a ouvert le bal en envoyant un communiqué: « Alain Fontenla et Jafar Hilali, président de Carousel Finance SA, ont décidé d'assumer pleinement leurs responsabilités et couvriront financièrement le totalité du montant demandé par la DNCG ». C'est plutôt une bonne nouvelle, car les actionnaires majoritaires s'étaient faits très discrets sur leurs intentions depuis la rétrogradation administrative du Racing en CFA par la DNCG, le 2 juillet dernier. Juste avant 19h, c'était au tour de la Ville de donner des précisions sur l'issue de ces discussions bipartites. « Les actionnaires se sont engagés à verser au club 2,6 millions d'euros pour répondre sans ambiguïtés aux attentes de la DNCG », assure le communiqué de la mairie de Strasbourg. « Les actionnaires nous ont assuré qu'ils allaient verser l'argent et nous avons procédé aux vérifications nécessaires », assure Alain Fontanel - à ne pas confondre avec Alain Fontenla -, adjoint au maire chargé des finances, qui pilotait ce dossier délicat depuis plusieurs jours. Les 2,6 millions - qui devaient être versés hier soir - s'ajouteront aux 1,6 millions déboursés pour l'achat du club et aux 3 millions bloqués par Jafar Hilali sur le compte courant du club fin janvier. De plus, l'actionnaire majoritaire s'est engagé à céder le club en priorité aux Alsaciens en cas de revente future, donnant ainsi un droit de préemption aux actionnaires locaux. De son côté, la municipalité a aussi décidé de faire un effort financier. Ainsi, les subventions municipales « seront confirmées en dépit de la descente en National », dixit la communauté urbaine (CUS). Pour la saison 2009/2010, Ville et CUS avaient versé un total d'1,2 millions d'euros d'aides, une somme qui englobe notamment l'argent pour le fonctionnement du centre de formation. Pour la saison 2010/2011, le total sera globalement équivalent. Le Racing était tenu de payer 400 000 € pour la location annuelle du stade de la Meinau. Cette somme devrait tomber à « moins de 100 000 € pour la saison à venir », selon Alain Fontanel. Comme cela avait déjà été évoqué - notamment lors du conseil municipal du 5 juillet dernier - la Ville s'est aussi engagée à racheter le bâtiment du centre de formation contre environ 4 millions d'euros. Une aide « légitime », selon Alain Fontanel, qui a tenu Roland Ries au courant de toutes les tractations depuis début juillet. « L'actionnaire a fait un effort financier très important, c'est normal que nous l'accompagnons. Et je tiens à souligner que l'on n'injecte pas d'argent supplémentaire dans le club : on achète un bâtiment que l'on pourra ensuite revendre. C'est de l'investissement, pas de l'argent utilisé à fonds perdus », précise encore le vice-président de la CUS. Pour parfaire cette bonne entente entre les édiles municipaux et l'actionnaire majoritaire, Jafar Hilali a convié Alain Fontanel à être présent lors de l'audition devant le gendarme financier de la LFP, demain.

« Créer un climat favorable »

« L'idée est d'essayer de convaincre la commission d'appel de la DNCG. Dans ce cadre, je pense que c'est important de faire preuve d'unité, pour créer un climat favorable autour du club », expose encore l'adjoint au maire. Reste que, in fine, c'est bien à la DNCG de trancher, demain, sur le coup de 14h. Et là, il ne sera plus question de bonnes intentions, d'entente cordiale ou de belles paroles : seuls les lignes de compte et l'argent sonnant et trébuchant seront pris en considération. Alain Fontanel le sait bien : « On ne peut pas être sûr que cela fonctionne et que le Racing soit réintégré en National, c'est à la DCNG de décider. Mais il y a une vraie volonté de sauver le club et on peut dire qu'on aura fait le maximum ». Reste juste à espérer que ce « maximum » suffise à sauver le Racing.

Barbara Schuster

Les actionnaires mettent la main à la poche

Une nouvelle fois dos au mur après la relégation du RCS en CFA par la DNCG, les actionnaires londoniens du club ont finalement décidé d’injecter l’argent nécessaire avant le passage devant la commission d’appel, mercredi, pour permettre au club d’évoluer en National la saison prochaine.
Si la balle reste dans le camp de la commission d’appel de la DNCG, qui recevra les dirigeants alsaciens mercredi, les actionnaires londoniens du RCS ont décidé hier de se plier aux exigences du gendarme financier de la Ligue de Football Professionnel. Un geste fort et important qui doit permettre la réintégration du club, relégué administrativement en CFA depuis début juillet, en National. À travers un communiqué, les patrons du club, Alain Fontenla et Jafar Hilali, le président de Carousel Finance SA, « ont décidé d’assumer pleinement leurs responsabilités » et de couvrir « financièrement la totalité du montant demandé », c’est-à-dire les 2 millions d’euros, dont le versement a bien été effectué hier, en plus des 600 000 euros déjà versés. « Les actionnaires, par cet apport financier supplémentaire et considérable, tiennent à marquer leur ancrage durable en Alsace et espèrent qu’un esprit général d’apaisement puisse voir le jour pour que l’ensemble de l’équipe dirigeante et des joueurs puissent atteindre les objectifs souhaités. » En huit mois, les nouveaux actionnaires londoniens auront donc investi environ 7,4 millions d’euros, beaucoup plus, à titre de comparaison, que Philippe Ginestet en cinq ans.

« Les discussions ont été longues »

Depuis plusieurs semaines, l’actionnaire Jafar Hilali et Alain Fontanel, adjoint au maire de Strasbourg et vice-président de la Communauté Urbaine de Strasbourg (CUS) en charge des finances, discutaient en coulisses pour trouver une solution au maintien du club dans le monde professionnel et par conséquent le sauver d’une mort certaine. « Les discussions ont été longues pour convaincre les actionnaires de jouer le jeu mais nous y sommes parvenus. À partir de là, l’important effort de l’actionnaire pour assumer son rôle en mettant l’argent demandé par la DNCG est suivi par un effort de la ville et de la CUS pour aider le club. Il fallait vraiment créer une dynamique positive et le dialogue a été constructif », commente Alain Fontanel qui, à la demande du maire Roland Ries, accompagnera les dirigeants alsaciens à Paris devant la commission d’appel de la DNCG mercredi à 10 h 30.

La ville va donc se porter acquéreur des bâtiments du centre de formation, propriété du club et érigés en 2000 sous l’ère IMG/Mc Cormack, mais construits sur un terrain municipal. Le coût de l’opération, qui ne sera pas finalisée avant début septembre, est estimé à 4,1 millions d’euros. Après remboursement des emprunts en cours (3 millions d’euros), il resterait 1,1 million qui reviendra à l’association support, ce qui confirme l’engagement de la ville auprès du centre de formation comme l’explique le communiqué de cette dernière. « La Ville de Strasbourg et la CUS accompagnent cette démarche par un soutien fort au club et plus particulièrement à son centre de formation. Le loyer du stade de la Meinau sera fortement réduit (ndlr : de 450 000 euros annuels à une fourchette de 60 000 à 100 000 euros annuels) et les subventions et prestations versées par la Ville de Strasbourg et la CUS seront globalement confirmées en dépit de la descente en National. »

Par ailleurs, la ville est parvenue à négocier un droit de préemption en faveur des actionnaires minoritaires alsaciens. En cas de vente du club par les propriétaires actuels, même si cela ne semble, pour le moment, pas d’actualité, ces derniers seraient donc prioritaires. « Si les discussions avec les investisseurs locaux n’ont pas permis une évolution de l’actionnariat du RCS, elles ont toutefois contribué à rapprocher les points de vue. Les actionnaires majoritaires ont dès à présent pris l’engagement, sous la forme d’un droit de préemption écrit, de leur donner la priorité en cas de revente du club », ajoute la municipalité.

Aujourd’hui, tous les voyants sont repassés au vert et le club est désormais bien placé pour retrouver sa place en National. Reste à transformer l’essai mercredi devant la DNCG.

Olivier Arnal

[silex57]

En huit mois, les nouveaux actionnaires londoniens auront donc investi environ 7,4 millions d’euros

c'est énorme !! Et quand on voit le résultat

[pouic]

Alors cette décision ?

[argueti]

Demain à 10h30 le passage, donc pas avant 14h00 ...

[argueti]

Repêché ou torpillé ?

C'est ce matin que le Racing exposera son "cas" devant la commission d'appel de la DNCG (*). L'entente cordiale décrétée lundi entre les nébuleux propriétaires du club et la Ville de Strasbourg suffira-t-elle à éviter le naufrage ? Réponse, a priori, dans la journée.

A force de jouer inconsciemment avec le feu depuis six mois, les actionnaires majoritaires du Racing ne sont pas loin de se brûler et, partant, de réduire le club plus que centenaire en un tas de cendres. En dépit des crises à répétition qui l'ont secoué de décennie en décennie, la maison bleue n'a jamais été aussi menacée. Si la délégation alsacienne ne parvient pas à convaincre aujourd'hui le gendarme financier du foot, le professionnalisme au Racing aura vécu.

LES ENJEUX. - Relégué en National à l'issue d'une saison ubuesque, puis rétrogradé administrativement par la DNCG en début de mois parce qu'il n'avait pas satisfait aux exigences financières, le Racing figure pour l'heure dans le groupe B de CFA, soit le quatrième échelon du football national. Une situation inacceptable pour la septième ville de France, candidate toujours déclarée mais de moins en moins convaincue à l'organisation de l'Euro-2016. Dès l'annonce de la sanction, la Ville a repris contact avec les propriétaires du Racing, les soutenant dans leur démarche pour interjeter appel.

LES MOYENS. - Dans une sorte de paix des braves aussi soudaine que forcée, les "Londoniens" et la Ville ont échafaudé un plan de sauvetage, qu'ils ont officialisé lundi, à l'avant-veille de l'audition à Paris (lire notre édition d'hier). Concrètement, les propriétaires s'engagent à assumer leurs responsabilités, créditant le compte du club des 2,6 millions d'euros manquants. La Ville, elle, cesse - tout au moins temporairement - de pousser à la roue pour que les investisseurs alsaciens reprennent le flambeau, une démarche que Roland Ries avait initiée à travers son désormais célèbre « appel du Tire-Bouchon » en mars dernier.

LE DÉROULEMENT. - C'est ce matin, à 10 h 30, que la délégation alsacienne sera reçue dans les locaux de la Ligue professionnelle. Jean-Claude Plessis, N.1 du RCS, Patrick Spielmann, président de l'association support, et Alain Fontanel, adjoint au maire qui s'est emparé du dossier voilà deux semaines, rejoindront à Paris MM. Hilali et Fontenla, les actionnaires majoritaires. L'audition devant la commission d'appel doit durer une petite heure, le verdict définitif étant attendu dans l'après-midi, voire demain.

L'ISSUE. - Soit la DNCG confirme la sanction prononcée en première instance - rétrogradation en CFA -, soit elle décide de réintégrer le Racing en National, ce qui aura une incidence sur le calendrier puisque 21 équipes seront dès lors concernées par ce championnat. « Le Racing aborde deux étapes demain (aujourd'hui) : l'une dans les bureaux, l'autre sur le terrain avec le match à Kehl, synthétise Alain Fontanel. J'espère que nous remporterons les deux. Mais pour ce qui est de la seconde partie, seule la DNCG est souveraine. » Laurent Fournier, qui se félicite que « le "on" l'ait emporté sur le "je", tout le monde se sentant concerné par le sort du Racing », s'entoure de la même prudence. « Des fois, tous les éléments sont réunis et l'on passe quand même à côté », conclut le coach, un brin fataliste. Quant à Jean-Claude Plessis, il a les nerfs à vif : « Mais fou...-moi donc la paix, vous savez déjà tout ! Le verdict, c'est demain (aujourd'hui), il n'y a rien de plus à ajouter. » Vous avez dit nerveux ?

CONSÉQUENCES. - En partant du postulat que le verdict soit favorable, le Racing aura une fois encore versé dans le grand-guignolesque. Le temps perdu, notamment en ce qui concerne la gestion de l'effectif, sera difficile à rattraper à désormais deux semaines de la reprise du championnat. Personne ne comprend les intentions des propriétaires. Surtout, personne ne comprend les intentions des propriétaires, qui avaient déjà traîné les pieds en janvier dernier au moment de satisfaire aux desiderata de la DNCG. Interdit de recrutement, le Racing avait connu une fin de saison catastrophique, sanctionnée par une relégation. Les "Londoniens" ont pour l'heure injecté 7,2 millions d'euros en trois phases - 1,6 M en décembre lors du rachat, 3 M en janvier pour couvrir les besoins en trésorerie et 2,6 M ces derniers jours -, et cela uniquement pour éviter de voir leur investissement réduit à néant. Depuis six mois, il n'a que été question de gros sous, jamais de sport. Rien ne laisse penser que quelque chose puisse changer dans l'immédiat.

Séb.K.

Optimisme mesuré au RCS

Jean-Claude Plessis était présent hier matin autour du terrain d’entraînement de la Meinau pour observer ses troupes. Le président strasbourgeois sera ce matin (10 h 30) aux côtés des actionnaires londoniens, Jafar Hilali et Alain Fontenla, et de l’adjoint au maire, Alain Fontanel, à la demande du maire Roland Ries, devant la commission d’appel de la DNCG.

« Les actionnaires ont fait ce qu’il fallait, lance un Jean-Claude Plessis confiant mais prudent. Les sous ont été versés, mais il faut encore attendre le délibéré. Comme tous les éléments sont là, je ne me fais pas de soucis. Je suis également content de l’association entre la mairie et les actionnaires. »

En attendant le verdict du gendarme financier de la LFP, le président strasbourgeois se projette déjà vers l’avenir, et la réintégration de son club en National. « On aurait moins de pression et plus de temps, jusqu’à fin août, pour vendre les joueurs. Le plus important ensuite est de mettre en place une équipe pour gagner. Il y a vraiment de bons jeunes à Strasbourg comme Abadie, Peuget, Damour et encore Gurtner. D’ailleurs, on a pris la décision d’attendre avant de prendre un nouveau gardien. Même s’il faut de la concurrence, je n’ai pas envie de voir Gurtner sur le banc toute la saison (ndlr : à ce titre, la piste Nicolas Puydebois semblerait avoir du plomb dans l’aile). »

[urotsukidogi]

D’ailleurs, on a pris la décision d’attendre avant de prendre un nouveau gardien. Même s’il faut de la concurrence, je n’ai pas envie de voir Gurtner sur le banc toute la saison

Ah ben ça c'est une logique qui fait plaisir à entendre.

[silex57]

Mais qu'est ce que ça me gave ce parti pris des DNS :

A force de jouer inconsciemment avec le feu depuis six mois, les actionnaires majoritaires du Racing ne sont pas loin de se brûler

Le temps perdu, notamment en ce qui concerne la gestion de l'effectif

perso je ne trouve pas au contraire il y a eu pas mal d'arrivée et je n'ai pas entendu Fournier se plaindre de ça ...

Personne ne comprend les intentions des propriétaires. Surtout, personne ne comprend les intentions des propriétaires

Personne ne comprend qu'un article ne soit pas relu avant d'être publié ...

Les "Londoniens" ont pour l'heure injecté 7,2 millions d'euros en trois phases - 1,6 M en décembre lors du rachat, 3 M en janvier pour couvrir les besoins en trésorerie et 2,6 M ces derniers jours -, et cela uniquement pour éviter de voir leur investissement réduit à néant

Là c'est trop fort, ça va être leur faute s'ils ont du mettre 7.2 millions dans le club

[Dropsy]

Silex, je sais que tu n'aimes pas les DN (à moins que tu aimes les "londoniens"... ).

Mais faut avouer que les DN sont dans leur rôle lorsqu'il s'agit de dénoncer les actes mafieux de ces mecs. Que se serait-il passé lors du mercato d'hiver si Fournier ( l'autre) n'avait pas pu utiliser la caisse de résonnance DN pour couper l'herbe sous les pieds d'"Isengar" Isenegger ???

on aurait une équipe de togolais, ukrainiens, ousbeks, tchtchènes et autres coréens inconnus... tous payés via énormes rétro-comissions

Les DN et l'Alsace sont là pour nous éclairer un minimum sur ce bourbier. Pour moi il n'y a pas (que) parti pris, mais juste volonté de secouer le bananier et de sauver ce qui peut encore l'être. Je pense même qu'ils en savent plus qu'ils ne peuvent ou veulent écrire...

[silex57]

C'est pas que je n'aime pas les DN ou que j'aime les londoniens. Je n'aime pas que sous couvert d'informer on manipule. Du coup tu te doutes que je n'aime pas beaucoup les médias en général.

Pour le sujet qui nous concerne ce qui me gonfle c'est de dénigrer tout ce que font les londoniens (jusqu'à critiquer qu'ils aient du mettre 7.2 millions) et appuyer le projet local qui n'a comme argument que d'être local.

J'attends des médias une position neutre qui compare les deux projets et admette que d'un coté c'est pas très clair et que de l'autre il n'y a pas de moyens.