SR Colmar

[argueti]

Perraud en cage

Alors qu’ils attendaient toujours la réponse de la DNCG (1), les dirigeants colmariens ont bien avancé sur les dossiers des renforts. Six nouveaux joueurs, avec Lucau et Cammerling déjà engagés, pourraient évoluer chez les Verts à partir du mois de janvier. Le gardien de Gueugnon fait partie du lot.

En délibéré. Entendus par la DNCG pour présenter le nouveau budget du club mardi matin, les Colmariens sont rentrés confiants de Paris. « Notre audition s’est bien passée, a priori c’est bon », note Roland Hunsinger. Le président des Verts attendait néanmoins l’acceptation du dossier, hier, mais n’a rien vu venir. « J’ai eu la fédé au téléphone, explique le vice-président Gilbert Meyer qui a également participé à l’audition. En fait, notre dossier a été mis en délibéré parce que la réunion plénière n’a finalement pas eu lieu mardi après-midi. Mais il n’y a aucune inquiétude à avoir. Je pense qu’une réponse favorable devrait nous arriver dans les prochaines heures. »

Gardien. L’un des principaux vœux du staff technique est en passe d’être exaucé. Les SRC sont, en effet, sur le point d’engager Florent Perraud, le gardien de Gueugnon qui avait réalisé une très belle prestation lors de la venue des Forgerons au Stadium le 23 octobre. « C’est bien engagé, dit-on côté colmarien. Tony Vairelles s’est montré réticent dans un premier temps, mais a finalement changé d’avis. Il y a désormais 90 % de chance que le dossier aboutisse. » À 28 ans, Florent Perraud est un gardien expérimenté avec 49 matches en Ligue 2, à Dijon (36) et à Libourne St-Seurin (12) à son compteur, et autant en National, à Valenciennes (1) et à Gueugnon. En revanche, les techniciens colmariens visaient un gardien de grande taille et, là, c’est plutôt raté puisqu’il n’y a pas beaucoup de différence entre les 1,80 m de Florent Perraud et les 1,77 m de Thomas Aupic et les 1,80 m de Thomas Fedrigo.

Défenseur. Comme nous l’avions déjà annoncé voici plus d’un mois, Benoît Haaby est toujours dans les petits papiers du staff des SRC qui l’a effectivement relancé. Le défenseur central (1,84 m, 70 kg) qui a disputé 67 matches en L2 (31 à Clermont et 36 à Amiens) et 116 en National (60 à Ajaccio, 23 à Clermont et 33 à Amiens) a rencontré les Colmariens lundi soir. « On l’a effectivement vu, confirme un dirigeant des Verts, mais on n’est pas tombé d’accord. La balle est dans son camp et nous attendons de ses nouvelles. Il devrait nous rappeler ce soir (hier soir) . Quoi qu’il en soit, nous activons d’autres dossiers sachant que celui concernant Kevin Lacroix a été mis de côté. »

Milieux. Toufik Zerara sera bien Colmarien dans les prochaines semaines. « Comme il vient de l’étranger (il a joué aux Émirats Arabes Unis) , il ne sera pas qualifié avant le mois de janvier. On le recrutera donc officiellement à partir de sa date de qualification. » Le Franco-Algérien de 25 ans, né à Mulhouse, est passé par le centre de formation de Sochaux où il a signé son premier contrat pro. Milieu gauche, il a joué une saison en Belgique avant de rejoindre Al-Dhafra aux Émirats tout en ayant fait un court passage à Falkirk en Écosse. Par ailleurs, Mathieu Wagner a repris l’entraînement avec le groupe sur le synthétique du Stadium. Le milieu de terrain, opéré à la cheville avant le début du championnat, court et touche le ballon, mais ne participe pas encore aux oppositions.

Nouveaux. Avec Chiguy Lucau, Basile Cammerling, Florent Perraud, Toufik Zerara et un défenseur, les Verts ont ou sont en passe d’engager cinq nouveaux joueurs. Et ce n’est peut-être pas fini : « Si la DNCG valide notre nouveau budget, il y aura peut-être encore une place à prendre. » La volonté de rester en National est très forte chez les Verts.

Alfortville. Le match de la 19 e journée, reporté samedi dernier en raison des intempéries, devrait se disputer samedi prochain. « On devrait nous avertir aujourd’hui avant midi s’il est de nouveau annulé ou non. » Si l’on se réfère aux conditions météorologiques de ces dernières heures, il y a fort à parier que cette rencontre sera une nouvelle fois différée.

[lolo]

Victoire de Colmar à Luzenac: 1-0 !!!

[fan_racing]

Après que Colmar s'est trompé de Luzenac d'ailleurs
Tout est bien qui finit bien pour eux en tout cas, c'est sympa qu'ils terminent l'année avec une victoire

[D520]

Lucau offre le premier succès des SR Colmar à l’extérieur

Grâce à un but de Lucau dans les derniers instants de la première période, les SR Colmar ont mis fin à une série de 14 matches sans victoire en s’imposant, hier soir, 1-0 à Luzenac. Ce premier succès à l’extérieur n’est que le début du long chemin qui sépare les Colmariens du maintien.

Un mois sans compétition, quatre mois et demi sans succès… Colmar n’abordait certainement pas dans les meilleures conditions son déplacement dans l’Ariège, hier soir à Luzenac. Mais ils ne s’attendaient certainement pas, partis à 16 h 30 de Toulouse, à débarquer au stade Paul Fédou… à 19 h 35, soit vingt-cinq minutes avant le coup d’envoi suite à une erreur de parcours (voir encadré). Une erreur finalement assez symbolique des déboires alsaciens actuellement. Une anecdote de plus, mais qui aura peut-être eu le mérite de révolter les Colmariens…

Car les hommes de Damien Ott entrent parfaitement dans la partie. Première alerte pour Gregori : Makalou rate sa remise en retrait et Zerbini manque d’un rien l’interception devant le portier ariégeois (8 e). La première période est équilibrée. Sur un terrain très gras, Luzenac domine, combine, souvent sur son côté droit avec Camps, Laurent et Akaza. Mais c’est sans réel danger pour un bloc défensif colmarien emmené par Florent Perraud et son défenseur Benoit Haaby, très sereins pour leurs premières sous les couleurs alsaciennes.

Et à dominer sans marquer, Luzenac est finalement piégé par des visiteurs très déterminés. Si la tête de Zerbini est miraculeusement sauvée sur la ligne (45 e), ce n’est que partie remise. Dans la foulée, Chiguy Lucau réalise un superbe exploit individuel. Un dribble pour éliminer Mignotte, et un pointu du gauche pour tromper Gregori (0-1, 45 e+1). Colmar prend l’avantage, juste avant la pause grâce à son avant-centre… Mais également son portier, à créditer d’une superbe parade sur la tête d’Akaza, à la toute dernière seconde du premier acte (45 e+2).

Pour la première fois de la saison, Colmar mène hors de ses bases et va reculer son bloc pour miser exclusivement sur les contres en seconde période. Une mi-temps exclusivement luzenacienne. Après la pause, les Ariégeois sont déterminés à revenir dans la partie et monopolisent le ballon. Le rythme s’intensifie : Colmar plie, mais ne rompt pas… Laurent rate le cadre une première fois (51 e), et Perraud se couche bien devant Makalou, auteur d’une montée rageuse (67 e). Le coup-franc d’Akaza est contré (75 e), la tête de Mignotte, tranquillement stoppée (78 e). Colmar maîtrise avec sérénité face à des Luzenaciens, impuissants. Le dernier frisson, dans les arrêts de jeu, est sans dommage. La reprise de volée de Fori, fuit une dernière fois le cadre de Perraud. Une délivrance pour des Alsaciens, qui remportent ici la victoire du courage, et du réalisme.

Pour l’anecdote, le dernier succès des SRC remontait au 15 août dernier, à domicile, devant Rodez. Une autre formation midi-pyrénéenne…

[D520]

Juste savourer

L'espace d'une respiration, d'un chant de victoire sans parole : après quatre mois d'insuccès, comment se les rappeler ? Le coup de sifflet de David Mezouar, le dernier de la partie, a sonné comme une délivrance pour des Colmariens qui restaient sur onze défaites et trois nuls.

Dans ce stade Paul-Fedou plus proche d'une enceinte de CFA ou CFA 2 que des stades taillés pour la Ligue 1 de Strasbourg, Rouen ou Amiens, les Colmariens se sont donc rappelés comment procéder pour gagner une rencontre.

« C'est la victoire du club, du président, de la direction »

Ouvrir la marque, ils savaient le faire. A Plabennec, Fréjus, ils l'avaient réussi. Mais tenir, quand l'adversaire avance façon rouleau-compresseur, ils n'y étaient pas encore parvenus. Là, oui. Et les recrues, Lucau, le buteur, Haaby, le nouveau patron de la défense, Perraud, le gardien arrivé de Gueugnon n'y sont pas étrangères. « C'est la victoire du courage, c'est surtout la victoire du club, du président, de la direction, insiste Damien Ott. Ils ont donné les moyens à l'équipe de s'en sortir ». Hier soir en Ariège, il en fallait de la volonté. Ne serait-ce qu'en raison des conditions épiques qui ont transformé un trajet en bus de 90 minutes en périple de 3h, à travers les routes de la jolie campagne de la région : abusé par une mauvaise programmation de son GPS, le chauffeur de l'autocar s'est trompé de route et les Verts ne sont arrivés qu'à 19h40, vingt minutes avant le coup d'envoi finalement retardé de 15 minutes. La mésaventure rocambolesque n'a pas empêché les Colmariens d'entrer très bien dans la partie. Pendant 45 minutes, ils ont fait jeu égal avec une formation intraitable sur sa pelouse (6 succès, 1 nul, 1 défaite). Si Luzenac a dominé, Colmar s'est offert les meilleures occasions. Avec ce but refusé à Zerbini et ce geste superbe de Lucau, juste avant la pause pour l'ouverture du score. Devant sa cage, Perraud a fait le reste, s'interposant notamment devant un Laurent seul face au gardien colmarien.

Ces trois unités, c'est du « cash »

Après le repos, Colmar a subi, Colmar a reculé, Colmar a plié, mais Colmar n'a pas cédé. Souverains dans les airs, Haaby et N'Siabamfumu ont fait le « job ». Les Verts n'ont finalement été en danger que sur des coups de pied arrêtés. A l'arrivée, Colmar empoche trois points. Et comme Rodez et Orléans ont perdu, comme les autres adversaires des Alsaciens n'ont pas joué, pour les SRC, ces trois unités, c'est du « cash » ! Bien sûr, avec seulement 12 points à la fin de l'année, les promus restent loin du compte nécessaire pour prolonger leur bail au 3e niveau français. « On ne s'enflamme pas ! », insiste Damien Ott. Mais cette victoire permet au moins de partir en vacances la tête aérée. « On pourra reprendre avec le même enthousiasme, conclut le coach. On a beaucoup payé pour apprendre depuis le début de saison, mais le groupe est resté soudé et on a la volonté de s'en sortir ». Et ça, c'est déjà pas mal !

Cyril Tromson

[argueti]

Colmar a déjà réussi ce que le Racing n'a pas fait plus d'un an et demi

[D520]

Ils ont payé pour apprendre

Des débuts presque parfaits, un dernier match synonyme d'espoir et entre les deux quatre mois catastrophiques à tous points de vue : pour leur baptême du feu en National, les Colmariens ont vécu une première partie de saison tout sauf tranquille.

C'était trois jours avant la reprise du championnat, le 4 août, donc. Dans le vestiaire des entraîneurs, Damien Ott expliquait le plus sérieusement du monde qu'il s'attendait à souffrir à l'occasion de la venue d'Orléans, mais pas seulement. « On est là pour apprendre », calmait le coach. « Si on perd un, deux, trois matchs, ça ne voudra pas dire qu'on y arrivera pas. Nous ne sommes pas encore, une équipe de National, on espère le devenir », osait même le coach. Le 7 août, sur les coups de 20h, Colmar empochait ses trois premiers points dans le championnat. Quinze jours plus tard, les Alsaciens battaient Rodez au terme d'un match plein, huit jours après avoir résisté à l'un des favoris, Amiens (défaite 1-0). C'était encore l'heure des sourires, de l'ambition, à l'image de ce 4-3-3 très offensif hérité du CFA et qui tenait la route à l'étage supérieur.

Le défilé de joueurs à l'essai ne débouche sur rien de concret

Qui aurait alors pu penser que lors des 14 rencontres suivantes, les Verts allaient empocher trois misérables points. Trop joueur, Colmar perdait contre Bayonne (0-1) en manquant au passage un penalty. C'était le début d'un mois de septembre catastrophique : six matchs, six défaites, aucun but marqué, 14 encaissés. Très vite, le recrutement se retrouve critiqué. Thomas Régnier, arrivé de Reims pour marquer des buts et faire oublier Abdel Moukhlil, n'y parvient pas. Yohann Rangdet, venu de Besançon, n'est pas plus efficace, malgré un état d'esprit irréprochable. Derrière, aucun défenseur de plus d'1,80m n'a rejoint des SRC qui souffrent mille maux dans les airs. Thomas Aupic, excellent lors des premières sorties, n'échappe pas à la critique. Le staff demande du sang frais mais le défilé de joueurs à l'essai ne débouche sur rien de concret. Au contraire, le peu de sérénité qui reste dans le groupe s'en trouve altéré. D'abord indulgent, le public se met à siffler son équipe. Il ne comprend pas, n'admet ce qu'il voit : Entre août 2009 et août 2010, seul Boulogne est venu s'imposer au Stadium, en Coupe de France. Après Bayonne, Cannes, Niort, puis le Paris FC font de même. « Chez nous, on joue avec une boule au ventre », avoue Malik M'Tir un nouveau soir de désastre : une défaite 2-3 après prolongation, en Coupe de France, devant Jarville, qui évolue en CFA2. Les Lorrains sortent du terrain ovationnés, les Colmariens sous les huées.

En l'espace de quatre mois, les Colmariens ont récolté trois nuls, onze défaites

Damien Ott a beau bouleverser chaque semaine son équipe, changer son système de jeu, rien n'y fait. Chaque lueur d'espoir disparaît aussi vite qu'elle est apparue. Les SRC reviennent à Gap (2-2 après avoir été menés 2-0) ? Ils ne parviennent pas à battre Gueugnon huit jours plus tard. Ils ouvrent le score à Plabennec, mènent pendant 75' ? Ils s'inclinent sur un but dans les arrêts de jeu et perdent dans la foulée devant Beauvais. Ils mènent 0-1 et évoluent à 11 contre 9 à Fréjus ? Ils se font rejoindre dans la dernière minute puis s'inclinent face à Pacy. En l'espace de quatre mois, les Colmariens n'ont récolté que trois matchs nuls, pour onze défaites. Ils se retrouvent relégables et l'écart avec le 16e augmente petit à petit pour atteindre les 8 longueurs. Presque le double de points cumulés alors par les SRC. Le plus étonnant ? L'équipe n'explose pas. Certes, les tensions existent. Après Michon, Aupic est prié d'aller s'entraîner à son tour avec l'équipe deux. Thomas Régnier a lui déjà quitté le navire, pour s'engager avec Mulhouse. D'autres joueurs grincent des dents. Mais le gros de la troupe reste soudé. Surtout, personne n'a abdiqué. En coulisse, les dirigeants s'activent et trouvent de nouveaux moyens. Après Chiguy Lucau, arrivé à l'occasion du départ de Régnier, le club fait signer quatre joueurs supplémentaires, et pas des moindres : Benoît Haaby, Florent Perraud, Basile Camerling et Toufik Zerara (qui sera qualifié dès janvier) viennent à leur tour grossir les rangs. Dès leur premier match, Haaby et Perraud impressionnent et les SRC s'imposent à Luzenac sur un but de... Lucau. L'ambiance dans le bus entre le village ariégeois et Toulouse est à la mesure de l'exploit, de l'espoir suscité par ce succès décroché à deux jours de Noël. Ces trois points changent tellement de choses.

« Janvier ne ressemblera pas à septembre »

Les SRC avaient manqué leur recrutement ? Ils ont attiré en décembre des joueurs qu'ils n'auraient jamais pu faire signer en août (Haaby, Lucau, Zerara). La défense manquait de taille, d'expérience, de leadership ? Perraud et Haaby ont porté le brassard de capitaine et cumulent plus de 250 matchs de L2 et National. Le déficit d'efficacité devant ? Lucau, s'il s'est perdu ces deux dernières saisons à Sedan et Chateauroux, est un buteur qui n'a mis que deux matchs à trouver le chemin des filets. Le banc semblait trop léger ? Il faudra désormais être sacrément performant à l'entraînement pour prendre place parmi les seize. Pour ces Colmariens au nouveau visage, 2011 s'annonce certes compliqué : les Verts n'ont plus beaucoup de jokers dans leur jeu s'ils veulent se maintenir. Le mois de janvier s'annonce déjà décisif. Amiens, Rouen, probablement Créteil en match en retard viendront au Stadium. Il faudra aussi aller à Alfortville, Rodez, Bayonne, des concurrents directs. Des rendez-vous que l'équipe de Damien Ott n'entend pas manquer. « On a payé pour apprendre, rappelle le coach. On a payé très cher, même. Notre mois de janvier ne ressemblera pas à notre mois de septembre... »

[argueti]

C'est un nouveau joli coup que vient de réaliser Colmar sur le marché des transferts. En effet, après les signatures de Florent Perraud, Chiguy Lucau, Basile Camerling, Benoît Haaby ou encore Toufik Zerara, c'est Cédric Liabeuf qui vient de s'engager avec les SRC, comme nous le confirment nos confrères de L'Alsace. L'ancien milieu de terrain de Guingamp ou encore plus récemment de Vannes, 30 ans, devrait être la dernière recrue hivernale du club de National. Le nom de Fabrice Jau était également évoqué mais, toujours selon la même source, sa motivation semblait moins forte. Liabeuf était de son côté annoncé à Cannes ou encore Fréjus Saint-Raphaël, mais il a finalement choisi l'Alsace pour une durée de six mois avec une saison supplémentaire en cas de maintien. Il pourrait faire ses grands débuts avec les SRC ce mercredi soir en match amical face à Mulhouse.

[silex57]

Effectivement sur le papier c'est un joli coup !

[D520]

« On trouve nos marques »

Patron de la défense depuis son arrivée chez les Verts au mois de décembre, le Colmarien Benoît Haaby, originaire de Wahlbach, n'a toujours pas connu la défaite ni encaissé le moindre but. Il entend bien poursuivre cette série en cours ce soir face à son ancien club, Amiens.

- Deux victoires, aucun but encaissé : vos deux premiers matchs sous les couleurs colmariennes se sont plutôt bien passés. Comment les avez-vous vécus ?
- A vrai dire, ç'a été assez particulier. A commencer par le premier à Luzenac où on s'est perdus en bus et on est arrivés sur place vingt minutes avant le coup d'envoi prévu. J'ai demandé à mes coéquipiers si ça se passait à chaque fois comme ça, mais ils m'ont rassuré en me disant que c'était exceptionnel...
- Cet incident vous a finalement été bénéfique...
- Pour l'équipe, tout à fait, avec cette victoire au bout. Et pour moi aussi. Même si je ne suis plus un petit jeune (il vient d'avoir 29 ans et a disputé 116 matchs de National et 67 de L2 avec le Gazélec Ajaccio et Amiens), j'avais une certaine appréhension avant de retrouver le terrain.

« C'est toujours stressant »

Ça faisait six mois que je n'avais plus disputé de match officiel. C'est toujours stressant, d'autant plus que lorsqu'on arrive dans une équipe qui ne gagne pas, il y a forcément une attente.
- Comment s'est passée votre intégration dans une équipe qui allait mal sportivement ?
- J'ai été très surpris en arrivant. Je n'avais pas du tout l'impression d'être dans un groupe en difficulté. J'ai trouvé une très bonne ambiance. Ce n'est vraiment pas de ce côté-là que venaient les difficultés.
- Sur le deux dernières rencontres, votre taille et votre jeu de jeu de tête ont soulagé l'équipe, notamment sur les coups de pied arrêtés...
- C'est une spécificité du National, toutes les équipes ont soit deux grands attaquants, soit un grand et un plus vif qui tourne autour. Il faut être "équipé" pour faire face.

« Je suis quelqu'un qui parle beaucoup sur un terrain »

- Justement, votre 1,85m associé en défense centrale avec celui d'Olivier N'Siabamfumu semble avoir rassuré le camp colmarien...
- Je n'avais jamais croisé Olivier avant d'arriver ici mais en deux matchs, on a déjà appris à bien se connaître. J'aime beaucoup jouer avec lui. Je suis quelqu'un qui parle beaucoup sur un terrain et lui est très à l'écoute. On trouve nos marques peu à peu.
- Vous vous apprêtez à rencontrer Amiens, une équipe que vous connaissez bien pour y avoir évolué lors des deux dernières saisons...
- C'est plus le club et les dirigeants que je connais bien. L'équipe a énormément changé. La saison dernière a été vécue comme un échec. Après la descente, le club voulait remonter immédiatement. Du coup, près de 80% de l'effectif a été renouvelé, dont moi (il en était le capitaine). A priori, je serai au marquage de Nicolas Raynier qui est l'avant-centre habituel d'Amiens. Lui, je le connais, on a joué deux saisons ensemble.
Propos recueillis par Mathieu Pfeffer

Grimm incertain

L'entraîneur colmarien, Damien Ott, n'apportera que peu de changements au groupe qui s'est imposé à Alfortville. Le gros point d'interrogation concerne Jérémy Grimm, touché à la cuisse. On l'avait laissé avec un coup reçu à la mâchoire, le voilà avec une douleur derrière la cuisse. Jérémy Grimm ne s'est pas entraîné hier et sa participation au match ne sera décidée qu'aujourd'hui. Son absence pourrait entraîner la titularisation de Salim Mezriche et l'entrée dans le groupe de Mathieu Wagner. Si la défense ne devrait pas bouger, Ott dispose d'un nombre d'options important dans le secteur offensif. Zerara est enfin qualifié, Liabeuf est dans le rythme et Créquit a montré de bonnes dispositions lors des vingt dernières minutes à Alfortville.