[10/11] Le Fil Rouge
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
Une bonne façon de se les mettre dans la poche 
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
DNA a écrit :La position du chasseur
En dépit du match quelconque réalisé face au Paris FC, à la Meinau, le Racing s’est rapproché du podium. Il lui reste 14 matches pour y prendre une place définitive.
Après un match tristounet au possible, ponctué de trois tirs cadrés en tout et pour tout, dont deux côté visiteurs, il y aurait de quoi ranger quelques ambitions au fond de sa poche et taire ses espoirs de grandeur.
Le Racing, ou tout au moins ses acteurs majeurs lancés dans une opération remontée longtemps improbable, pour ne pas écrire impossible, en ont décidé autrement.
Samedi, les Bleus n’étaient pas dans leur assiette. Entre les absences défensives (Sikimic, Pichot) et une certaine lassitude en attaque (Mathlouthi, Noro voire Ledy), il n’y avait guère de quoi envisager une onzième victoire au tableau de chasse. Le Paris FC était venu pour obtenir le nul. Il l’a eu. Le Racing n’a pas de quoi être (trop) mécontent.
L’équipe strasbourgeoise n’est pas la seule à lorgner la méforme de Guingamp
« On a essayé de passer sur les côtés, de jouer dans les intervalles, explique Billy Ketkéophomphone, mais ça n’a pas marché. » C’est comme si le onze alsacien s’était vite fait à l’idée de se contenter de peu alors que le sillage des trois premiers pouvait l’attirer vers des eaux plus clémentes.
Faut-il apparenter le 26 e match de championnat dans la saison à un coup d’arrêt ? La suite le dira. Mais Laurent Fournier, l’entraîneur, Régis Gurtner, son gardien – encore l’auteur d’une partie impeccable samedi – et les autres ont décidé de passer à autre chose. « Il reste quatorze matches, on a joué pas mal de gros, on reste toujours dans la course et on a repris un point sur Guingamp, a synthétisé le coach. Des matches comme ça, on peut les perdre. » Le Racing s’est limité à ne pas le gagner.
Si Rouen, Cannes ou Amiens n’ont pas traîné, ce matin, Guingamp est à trois points. Mais il ne s’agit pas de caler son pas sur celui qui va mal. Encore récemment promis à une montée dans un fauteuil, les Bretons, troisièmes, ont un gros coup de mou. Face à Bastia, lors du grand sommet de la journée, les hommes du président Le Graet ont pris une valise (2-5) qui pourrait faire des dégâts. Les voilà placés dans de sales draps, avec cinq pauvres points pris en six matches disputés en 2011.
À ce rythme-là, Guingamp va finir par y rester, en National. Et ce ne serait évidemment pas pour déplaire au Racing, qui trouve dans le relégué des Côtes-d’Armor la victime toute trouvée à sa remontée au classement.
L’En Avant est en marche arrière mais le club strasbourgeois n’est pas le seul à lorgner sa méforme. En fait, plutôt que de s’intéresser à la proximité du podium et, étant donné la perspective qui n’est plus que lointaine de défier un concurrent direct (accueil de Beauvais, le 19 mars, déplacement sur le terrain de Fréjus-St-Raphaël le 26), l’idée d’une récolte avantageuse jusqu’au 20 mai et l’ultime match face à Bayonne apparaît plus instructive.
À l’aune des saisons précédentes, dans un championnat National à poule unique créé en 1997, les impératifs alsaciens se font plus clairs. Par le passé, le moins bien pourvu des occupants du podium a été Nîmes en 2008, affichant un total de 63 points à l’heure des comptes. Le meilleur quatrième a été Toulouse en 2002, avec 72 points, mais l’équipe de la ville rose avait basculé en Ligue 2 puisque quatre équipes avaient été promues cette année-là.
Il s’agit néanmoins de prendre en considération l’anomalie de la saison actuelle, avec deux matches supplémentaires à jouer pour toutes les équipes, dans un championnat à vingt-et-un. En moyenne, sur les treize saisons de National, le 3 e a terminé avec 67 points.
En gros, il lui faut quérir neuf victoires
Au prorata des matches à disputer, il conviendrait donc d’accumuler 71 points pour être membre du top 3. Guingamp, aujourd’hui 3 e avec 26 matches joués, est dans les clous (un peu plus de 1,76 point par match). Le Racing (1,65 point/match) n’est pas loin du compte mais doit augmenter un poil la cadence.
En gros, sur les quatorze matches qu’il lui reste à disputer, il lui faut quérir neuf victoires. La tâche n’a rien d’évident. Il s’agira déjà de mettre au pas les petits qui se présenteront en travers de sa route. Cela commence à Gap, vendredi (19h).
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
L'Alsace a écrit :Un rideau à rouvrir
Incapable de franchir le rideau de fer tiré et verrouillé à double tour par un PFC hermétique samedi à la Meinau (0-0), le RCS doit s’attendre aux mêmes difficultés face à ses trois prochains adversaires de deuxième partie de tableau (1). Un peu à court de jus et d’idées contre Paris, il a cinq jours pour les retrouver.
Tout le monde le prédisait à la trêve hivernale : fin février, après avoir négocié un programme à donner une indigestion, on saurait si le Racing était toujours dans la course à l’accession en Ligue 2 ou s’il en était éliminé. Avant le déplacement de vendredi (19 h) à Gap, on sait : les Bleus de Laurent Fournier sont encore dans le coup.
Eux – et leurs devanciers – qui n’avaient plus gagné à l’extérieur depuis 19 mois en championnat (2-1 le 1er mai 2009 à Guingamp) ont remporté quatre de leurs cinq déplacements (Rodez, Bayonne, Niort et Colmar contre une défaite à Cannes) et préservé leur invincibilité à domicile, en dominant le dauphin de l’époque Guingamp (2-1), mais aussi en concédant le nul face au leader Bastia (1-1) et à un Paris FC hérisson venu détruire le jeu (0-0 avant-hier).
Avec 17 points sur 24 en 2011, Milovan Sikimic et ses partenaires ont ainsi comblé une partie de leur handicap. Arrivés à la trêve hivernale avec 9 points de retard sur le podium et un match de moins, ils en sont aujourd’hui distants de 3 unités, mais avec une rencontre de plus.
De fait, malgré un joli parcours, le moindre coup de frein, comme celui de samedi face à un PFC obnubilé par le 0-0, s’apparente à une reculade. Car les autres avancent aussi.
L’opération réalisée en un mois et demi n’est cependant pas neutre : le Racing a gagné six places, du 11 e au 5 e rang, même si Fréjus/Saint-Raphaël, 7 e avec un point de moins, possède deux matches en retard. Le Fréjus – Amiens de samedi vaudra d’ailleurs son pesant de cacahuètes.
« Les plus petites équipes seront les plus dures à jouer »
Avant-hier, le Racing a paru autant à court de jus que d’idées et n’a jamais réussi à résoudre le casse-tête élaboré par les Parisiens. « Paris était venu chercher le nul à cinq derrière, avec l’intention de bétonner », décrit le gardien Régis Gurtner, auteur d’une parade décisive à 20 minutes de la fin ( « Régis a fait l’arrêt qui est la marque des grands gardiens », commente Laurent Fournier). « Nous sommes restés bien organisés derrière. Mais nous avons pris des risques, puisque le coach a fait entrer deux attaquants à une demi-heure de la fin. Un tel match, où l’autre équipe déjoue un peu, est frustrant. Les Parisiens ont fermé la boutique et nous n’avons pas su trouver la solution. »
Des occasions rares, un jeu trop stéréotypé, un manque de changements de rythme : si le Paris FC a effectivement tiré le rideau, le RCS a aussi connu une panne d’inspiration, ce qu’admet volontiers l’entraîneur Laurent Fournier : « Nous avons manqué de rapidité dans le jeu, alors qu’il aurait fallu jouer à une ou deux touches de balle. »
Leurs propres manquements atténueront quelque peu les regrets des Strasbourgeois, sans les effacer, à en croire David Ledy : « Avec les défaites de Guingamp (2-5 contre Bastia) et Fréjus (0-3 à Orléans), il y avait moyen de faire un truc, même si Paris était venu chercher le nul à huit derrière. Mais ce n’est pas fini. Il reste quatorze matches. En gardant le même état d’esprit, la porte nous reste ouverte. »
D’autant que le calendrier des prochaines semaines s’annonce sur le papier plutôt accessible. Mais à un Fournier soulignant « qu’on a joué beaucoup de gros ces derniers temps », Régis Gurtner fait écho avec prudence : « Les plus petites équipes vont aussi être les plus dures à jouer. » Dans le sillage de son buteur, l’ex-Strasbourgeois Mustapha Durak (9 buts), Gap, qui vient d’encaisser six buts en deux rencontres et n’a pas encore assuré son maintien, ne fera pas de cadeau vendredi.
Pour affiner les contours d’une accession – ou du moins d’un espoir d’accession -, le Racing va devoir renouer le fil de ses idées un peu égarées le temps d’une soirée parisienne.
Stéphane Godin
(1) A Gap vendredi (19 h), contre Gueugnon le samedi 5 mars (18h) et à Plabennec le samedi 12 (18h30).
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- argueti
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
L'Alsace a écrit :Entre AG, DG et danger
La journée d’hier a été marquée par l’assemblée générale extraordinaire de la SASP (1) RCS, la nomination officielle de Christophe Cornelie au poste de directeur général et la préparation du déplacement des hommes de Laurent Fournier vendredi à Gap où ils seront attendus de pied ferme.
Une heure à tout casser : l’assemblée générale extraordinaire du Racing et le conseil de surveillance qui l’a suivie ont été expédiés hier après-midi en moins de 60 minutes. Le temps d’officialiser la nomination de Christophe Cornelie, le président délégué, à un poste de directeur général qu’il occupe de fait depuis une année.
Cette nomination, inéluctable, n’a d’ailleurs rencontré aucune opposition et a été votée à l’unanimité. Aussi bien par les participants de l’AG qui, eux, ont simplement « approuvé qu’un membre du directoire puisse aussi être directeur général » que par le conseil de surveillance qui a validé l’intronisation de Cornelie dans la fonction, sans obtenir d’information sur le futur salaire du bras droit de Jafar Hilali. Lors d’un précédent conseil d’administration (avant que celui-ci ne soit remplacé par un directoire et un conseil de surveillance), le chiffre de 12000 euros bruts mensuels avait été évoqué. Selon nos informations, le président délégué ne sera en fait rémunéré qu’à compter du 1 er juillet. Sa rétribution sera indexée sur la division dans laquelle évoluera le RCS en 2011-2012, donc plus importante en Ligue 2 qu’en National.
Au cours d’une AG dépourvue de la moindre question diverse, l’actionnaire minoritaire alsacien Dominique Pignatelli, toujours en procès contre les actionnaires londoniens (Alain Fontenla et Carousel Finance, la société de Jafar Hilali) malgré sa victoire en première instance, a juste appuyé sur un fait relevé par tous : « L’absence du président de la SASP, Jafar Hilali, qui, depuis sa nomination, a manqué la 2 e AG comme il avait raté la première le 8 décembre. Il me semble qu’il avait pourtant déclaré à la télévision qu’il serait présent tous les mercredis. J’ai aussi demandé à ce que figurent dans le PV de l’AG de décembre les interventions des actionnaires minoritaires qui n’y étaient ni consignées, ni même synthétisées. »
Une diatribe aux relents nauséabonds
Une bonne partie des débats a ensuite tourné autour du ou des présumés corbeaux soupçonnés – et, paraît-il, confondus – d’alimenter « une certaine presse » que Christophe Cornelie a assuré ne pas lire, mais qui, à l’évidence, provoque quelque gêne, à en juger par la diatribe aux relents nauséabonds dans laquelle s’est lancé un dirigeant du club, que nous ne citerons pas ici par charité chrétienne, mais qui se reconnaîtra. L’intéressé a jugé pertinent de stigmatiser, devant un parterre interloqué et choqué, « une presse de propagande » recourant, selon lui, à des méthodes dont la région a tant souffert durant la 2 e guerre mondiale (2). Nous ne nous hasarderons évidemment pas ici sur ce terrain plus que glissant, même s’il serait aisé de répliquer par une rhétorique faisant elle aussi référence aux heures les plus noires de l’histoire de France.
En réduisant au fil du temps le cercle des initiés, en écartant ceux qu’elle estime « gênants », la direction londonienne transforme peu à peu le Racing en une sorte de « grande muette » - pour continuer dans la parabole militaire -, une nébuleuse insondable. Heureusement ou pas, selon le point de vue duquel on se place, il reste quelques taupes, corbeaux et petites souris (un, deux, trois, dix ?) pour briser un silence qui tend à devenir assourdissant.
(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) Évocation passible de plainte pour diffamation, pour peu que l’un ou l’autre témoin de la scène veuille bien s’en faire l’écho devant un juge.
S.G.
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
Un peu n'importe quoi la fin de l'article, non ?
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
Ah là là, le seconde guerre mondiale, comment arriverait-on à choquer sans elle, c'est d'ailleurs l'objet d'une étude qui a abouti à un point de non retour dont je ne me souviens plus du nom qui part du postulat que quand tu n'as plus d'arguments, tu parles de la seconde guerre mondiale et des actes barbares nazis.
Bref on vole toujours aussi haut
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30/10/09 Ca y est le racing est en national
06/01/10 Euh c'est peut être la CFA
Mais heureusement sur FM 2010, on peut jouer de la CFA (même CFA 2, les gars on peut faire mieux!!)
Bon ça y est les conneries sont finies on est en L1!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
Voilà, celui là
30/10/09 Ca y est le racing est en national
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
Moi je connais le point Okpara, il a souvent tendance a finir dans la tête des bonnes
Sam.
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Re: [10/11] Le Fil Rouge
DNA a écrit :L’incendie couve toujours
Les joueurs strasbourgeois ont repris hier le chemin de l’entraînement. Le groupe est quasiment au complet. Pendant ce temps, les coulisses restent particulièrement enfiévrées entre le limogeage programmé aujourd’hui de Jean-Luc Witzel, le directeur sportif et le refus catégorique de Jafar Hilali d’envisager une quelconque paix avec l’association Racing.
Laurent Fournier pourra compter sur tout son monde ou presque, cette semaine, pour préparer la 32 e journée du championnat de National. Le Racing sera en déplacement à Fréjus-St-Raphaël, samedi et ne serait pas loin de l’exploit en préservant sa situation comptable actuelle au terme du week-end.
À trois points des Guingampais largement favoris dans le derby breton à Plabennec, les Strasbourgeois auront fort à faire sur la pelouse du 8 e, battu à Bayonne samedi dernier (2-1) et qui jouera l’une de ses dernières cartouches pour se mêler à la lutte à la montée. Or, l’entente varoise constitue l’une des surprises du championnat et ne pointe qu’à cinq points du Racing.
Ahoueya ou pas
Pour aborder le rendez-vous avec ambition, le staff technique a l’occasion de faire jouer la concurrence. Julien Outrebon (cuisse) et Ali Mathlouthi (contracture) ont été ménagés, sans que leur participation au match de samedi soit remise en cause. En fait, seul Jocelyn Ahoueya pourrait faire l’impasse.
Le milieu guinéen a rejoint l’Afrique pour participer au rassemblement de l’équipe nationale, amenée à défier la Côte d’Ivoire, pour un match éliminatoire pour la Coupe d’Afrique qui sera délocalisé à Accra en raison de la situation tumultueuse à Abidjan. Il était dans ses intentions de faire l’impasse sur le match, programmé samedi sur le continent noir. Il reste que l’autorisation à ne pas répondre à l’appel de la patrie n’était pas acquise hier.
Le staff technique dispose de quelques solutions pour envisager son remplacement. Poste pour poste, Yoann Betsch ou Alexi Peuget, même s’il n’a disputé qu’un match avec la réserve depuis trois mois et son pépin au genou, sont candidats. Dans une configuration plus offensive, Farez Brahmia pourrait profiter de sa bonne entrée face à Beauvais et de sa forme retrouvée.
Le jeune ailier ne masquait pas un sourire, hier, heureux « de retrouver des jambes, aussi bien en match qu’à l’entraînement ».
En attendant, plutôt que des spéculations sportives, c’est par l’agitation de ses coulisses que le Racing s’illustre une nouvelle fois. Cet après-midi, Jean-Luc Witzel, le directeur sportif, sera reçu par Christophe Cornelie, au terme d’une mise à pied de dix jours.
Et il ne fait pas l’ombre d’un doute que celui qui a forgé le groupe professionnel depuis une dizaine de mois sera prié de prendre la porte. À terme, un nouveau conflit à régler aux prud’hommes se profile. Or, les problèmes du Racing ne se limitent pas à ce dossier sensible.
La convention entre la SASP (Société Anonyme Sportive Professionnelle) et l’Association Racing a bel et bien été dénoncée par Patrick Spielmann. Jafar Hilali a reçu la lettre recommandée lui signifiant hier.
Le président n’entend pas enterrer la hache de guerre arrachée du sol il y a douze jours, quand, en guise de réponse à la dénonciation de la convention, il a réclamé le versement de 295 000 euros contre les salaires payés à quatre employés du centre de formation par la section professionnelle.
Quand Jafar Hilali parle de « guerre totale »
Il se montre toujours remonté comme un coucou. « La convention initiale était peut-être mal rédigée, mais il n’y a pas l’ombre d’un doute quand à la réalité de ce dû, explique-t-il. Aujourd’hui, l’association a plus d’un million d’euros sur son compte et ses responsables ne savent pas quoi inventer pour bloquer cet argent. Or, devant la DNCG fédérale, Alain Fontanel (ndlr : vice-président de la CUS en charge des finances) comme Patrick Spielmann avaient assuré qu’ils participeraient à l’effort de trésorerie de la SASP. » Jafar Hilali parle de « guerre totale » et de son refus de faire dorénavant le moindre cadeau.
« Ils en sont à augmenter les charges, comme envisager la construction d’un terrain synthétique, pour éviter de payer des impôts, attaque encore le successeur de Jean-Claude Plessis. Je n’existe pas à travers le Racing et je ne nie pas être un financier. Tout ce que j’exige, c’est de l’équité. » L’environnement continuerait à manifester une hostilité insupportable, nuisible, destructrice.
L’homme de Londres continue de tonner. En dépit des difficultés de trésorerie réelles ou supposées, malgré les ardoises en attente de paiement, sa religion a des allures extrêmes. « Je ne vendrais jamais le club dans ces conditions, poursuit-il. Je sais que la Mairie ne veut pas du dépôt de bilan et les salaires ont toujours été payés à ce que je sache. Je n’en veux pas non plus. Mais si certains veulent aller dans le mur, je suis prêt à y aller aussi. S’ils veulent s’arranger entre eux avec mon argent, je ne vais pas le laisser faire. »
En guise de main tendue, les responsables de l’association rédigent une nouvelle convention, susceptible de prendre effet à partir du 15 avril. « Je ne suis pas sûr d’y jeter un œil car la principale raison de sa rédaction, c’est les erreurs dans les comptes des années précédentes (ndlr : au total, le président réclame plus de trois millions d’euros à l’association), prévient Hilali. Je considère que le centre de formation est à la SASP. J’ai une politique pour les jeunes du Racing. » Au regard de l’ambiance qui domine l’environnement du club, il n’est pas sûr qu’elle pourra être mise en œuvre.
François Namur
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