Laurent Fournier

[argueti]

Entre coup de mou et séances musclées

Les deux nuls consécutifs contre le Paris FC (0-0) et à Gap (1-1) et surtout la manière dont ils ont été concédés vont obliger les Strasbourgeois à une remise en question. Ulcéré par la manière, Laurent Fournier a avancé la reprise de l’entraînement à ce lundi matin.

Au moins n’ont-ils pas fait le voyage pour rien : à côté de leurs crampons avant-hier soir à Gap, les coéquipiers du vice-capitaine Stéphane Pichot, porteur du brassard en l’absence de Milovan Sikimic, blessé, ont assuré le service minimum. Un superbe but de Julien Outrebon en guise d’oasis dans un désert footballistique, un point pris avec bonheur – au propre comme au figuré – et un 7 e match sans défaite ont suffi à donner à cette rencontre dans les Hautes Alpes un relief que les Bleus n’ont pas su dessiner sur le terrain.

Mais dans les rangs alsaciens, personne n’est dupe. Surtout pas un Laurent Fournier qui s’est bien gardé de parler à chaud, mais a préféré agir. Dès vendredi soir, l’entraîneur bas-rhinois avait annoncé que la reprise de l’entraînement aurait lieu lundi après-midi et non mardi matin comme il l’avait envisagé en cas de succès.

Dans la nuit de vendredi à samedi, il a alourdi la « sanction » : ses hommes ont rendez-vous demain à 10 h à la Meinau. « Ce n’est pas vraiment une sanction, mais il y a des choses à faire comprendre à certains. Mercredi, j’avais interrompu l’entraînement parce que je n’étais pas satisfait de l’implication de tous. Jeudi, lors de la séance de veille de match à Gap, j’avais indiqué aux joueurs que je pouvais comprendre qu’ils soient un peu moins bien après la série de matches joués depuis le début janvier (Ndlr : le déplacement à Gap était le 12 e en sept semaines). Mais aujourd’hui, ils doivent comprendre que la série de janvier est finie. On a le droit de faire un nul à Gap, mais pas comme ça. Nous avons tout le temps été en danger. »

« On va bosser »

Hier, avant de prendre un train pour Paris où l’attendait sa famille et avant que ses hommes n’en attrapent un autre pour rentrer sur Strasbourg, l’entraîneur ne leur a pas parlé. « Je vais les laisser macérer », avait-il dit la veille au soir. Douze heures plus tard, il était toujours dans les mêmes dispositions : « Ils ont le week-end pour repenser à leur prestation. Je peux accepter qu’on soit mauvais, car nous l’avons été, il ne faut pas se le cacher. Mais qu’on manque à ce point d’envie, ça me saoule. D’accord, nous avions fait neuf heures de voyage la veille. D’accord, l’état du terrain était déplorable. Mais il n’y a pas d’excuse. Nous devons nous remettre au niveau du National. Il reste 13 matches et tous seront du même acabit. »

Sans se planquer derrière son petit doigt, Stéphane Pichot avance la répétition des matches comme possible explication à ce raté. « Depuis janvier, nous avons eu un rythme de fous et peut-être que nous en payons les conséquences. Nous avons manqué de jus, de tonicité. Nous étions apathiques. Physiquement, c’est compliqué. Mais ça fait partie du métier. Nous devons mieux jouer. Tout le monde doit apporter plus, parce qu’à Gap, nous n’avons rien apporté du tout. »

S’il ignore s’il durcira le ton demain à la reprise, Laurent Fournier est déjà sûr d’une chose : « Je vais muscler les séances. On va bosser, faire le dos rond et tout faire pour retrouver un état d’esprit conquérant. Le beau jeu, je m’en fous. Je veux voir des mecs qui se battent. »

Avec 15 points récoltés sur 21 lors des sept dernières journées, l’état d’alerte n’est pas encore décrété. Mais le coach bas-rhinois préfère tirer préventivement la sonnette d’alarme. « Ne tombons pas dans un pessimisme excessif. Si l’on repense au coup franc gapençais sur le poteau et à l’occasion ratée par Mbaiam en 2 e mi-temps, nous avons eu beaucoup de réussite. C’est peut-être un signe. Nous sommes toujours en course et n’avons après tout concédé que 3 défaites en 27 matches. » Trois échecs seulement, mais aussi quatorze nuls, dont trois sur les cinq dernières journées. Le Racing a payé durant toute la première moitié de saison pour savoir que ces nuls s’apparentent souvent à un surplace.

Stéphane Godin

[argueti]

Fournier veut garder son staff

S’il est maintenu à son poste en cas d’accession en Ligue 2, après avoir été à deux doigts de prendre la porte fin janvier, Laurent Fournier, à qui il reste un an de contrat, a déjà fait savoir à ses dirigeants qu’il souhaitait poursuivre avec le même staff technique : son adjoint Jacky Canosi, son entraîneur des gardiens David Klein et son préparateur physique Sébastien Chinelli. Mais comme pour l’effectif, l’avenir du staff est directement lié à celui du club.

Vu comment Hilali change tout dans ce club, j'y crois pas à ça ...

[silex57]

Quoique Hilali il change beaucoup de trucs extra sportifs mais il met pas trop son nez dans le sportif ...

[Tenor]

Ben notre James Blunt est en train de nous bluffer.
Sa famille ayant déjà déménagé sur Paris, c'est juste pour maintenir la pression sur les joueurs pour qu'ils ne lâchent rien, son bilan restera positif et personnellement je ne pense pas qu'il honorera la saison suivante.
Je n'y crois pas une seconde qu'il reste

[argueti]

Laurent Fournier : « J’y crois »

Lancé dans une incertaine course à la montée, le Racing n’a guère droit à l’erreur lors des huit derniers matches qui lui reste à disputer. Au stade Yves-du-Manoir de Colombes, demain, face à Alfortville, l’avant-dernier, il lui sera interdit de laisser le moindre point en route. Laurent Fournier, l’entraîneur strasbourgeois, en a bien conscience.

- Considérez-vous que vous abordez un week-end favorable? Vous rendez en effet visite à l’avant-dernier, alors que le Racing est assis sur une série de cinq victoires; Guingamp se rend sur le terrain de Fréjus, le 8 e, et votre autre rival, Amiens, est exempt...

- Je sais pertinemment que demain, ce sera un match très, très compliqué. Si on peut taper un gros coup, cela me ferait plaisir. Mais Alfortville a mené 1-0 contre Amiens (le 2 e du National) et compte beaucoup de bons joueurs de ballon dans son effectif. La série d’Alfortville, qui n’a jamais gagné un match à domicile (ndlr : six nuls et neuf défaites) s’arrêtera un jour. Il apparaît indispensable d’être dans l’état d’esprit, comme à Fréjus, comme face à Guingamp pour réussir. En fait, jusqu’à la fin, ce seront des matches compliqués pour tout le monde. Rouen et Cannes peuvent revenir dans la course. Beaucoup d’équipes sont concernées par le maintien.

- Depuis le début de la semaine, vous n’avez cessé de houspiller votre groupe. Est-ce un moyen de lui faire prendre conscience des enjeux ?

- Par rapport à mon groupe, à chaque fois que je lui ai dit que c’était bien, il m’a fait un moins bon match derrière. Après la victoire à Fréjus (1-2), j’étais satisfait. Et puis derrière, on fait le match de Pacy… (victoire poussive 1-0 à la Meinau).

« À l’arrache depuis le début »

Mes joueurs sont souvent dans la réaction. Aujourd’hui, j’aimerais qu’ils soient dans l’agressivité, qu’ils développent une forme de méchanceté. Il ne nous reste plus que six ou sept semaines à vivre ensemble. Dans un contexte très dur, on a un objectif, la montée, qui reste envisageable

- Avez-vous le sentiment d’avoir moins de marge que les trois premiers au classement étant donné que vous n’avez remporté qu’une victoire par plus de deux buts d’écart (face à… Alfortville, au match aller 4-0) ?

- En fait, on est à l’arrache depuis le début. On a souvent décanté des matches sur la fin. Et comme on entre dans la dernière ligne droite de la saison, alors que chaque match à un gros enjeu, cela ne risque pas de s’arranger. Mais ce qui m’importe c’est qu’on se concentre sur notre sujet. Le déroulement de notre saison fait peut-être partie d’un apprentissage. Les joueurs qui ont gagné des titres ou joué les premiers rôles, il n’y en a pas beaucoup dans mon équipe. Et ça s’apprend. Quand je jouais à Marseille ou à Paris, on affrontait toutes les semaines des équipes qui jouaient à 300 % parce qu’elles voulaient nous battre. Dans ce cas-là, si tu prends l’adversaire de haut, tu es sûr de ne pas gagner. Cette saison, Strasbourg est dans le même cas dans ce championnat National. On a peut-être un peu plus de moyens et battre Strasbourg, c’est souvent intéressant pour l’adversaire. Si on n’est pas à 100 %, on ne gagnera pas.

« Dans une certaine constance »

- Au regard de votre expérience la saison passée avec Créteil et de la saison actuelle que vous avez bouclé aux trois quarts, êtes-vous confiant dans la possibilité de monter ?

- Je ne suis pas confiant, mais je me dis qu’il y a la possibilité. On est dans une certaine constance, même si je ne fais pas trop attention aux séries (ndlr : le Racing est invaincu depuis douze matches). À la mi-janvier, on avait 11 points de retard sur Guingamp. Là, on n’en a plus qu’un. Alors, oui, j’y crois.

Propos recueillis par Fr.N.

[argueti]

L’appel de Laurent Fournier

Alors que le Racing va jouer une partie importante sur le terrain vendredi soir à Luzenac, Laurent Fournier a lancé un appel hier à toutes les parties qui s’opposent actuellement sur l’avenir du club, pour rapidement éclaircir la situation en coulisses afin d’éviter un éclatement de son groupe.

On le sait, l’avenir du Racing s’écrit aujourd’hui en pointillés. Pourtant, dans une situation difficile due à un manque total de certitude sur le futur, - et surtout la menace d’un dépôt de bilan de la part du président Jafar Hilali lui-même -, les joueurs strasbourgeois sont constamment restés droits dans leurs crampons. Toujours en course pour la montée en Ligue 2 alors qu’ils doivent encore disputer six matches de National, ces derniers ont même réussi la performance d’empêcher, pour le moment, le club de totalement imploser.

Un risque toujours dans l’air du temps que Laurent Fournier a tenu à pointer du doigt avant le déplacement à Luzenac ce vendredi (20 h). « Il faudrait que cela se décante rapidement car si on ne réussit pas un bon résultat à Luzenac, ça risque de partir un peu en sucette. J’ai des joueurs qui sont aujourd’hui sollicités et qui ont le c… entre deux chaises. Pour nous, ce n’est pas une situation facile car on ne sait pas où va le club. Entre l’attente de savoir si on monte ou pas, s’il va y avoir un dépôt de bilan ou pas… Par rapport au groupe, on est sur la corde raide », craint le coach alsacien.

Surtout qu’après avoir perdu leur troisième place au profit de Guingamp samedi dernier suite au match nul (1-1) face à Créteil à la Meinau, les partenaires de Milovan Sikimic n’ont reçu aucun soutien de part et d’autre. « Je suis quelqu’un d’assez droit et j’ai été choqué par le silence de ce week-end, affirme ensuite Laurent Fournier. Alors qu’il y a trois semaines, j’ai reçu beaucoup de textos qui me disaient que c’était bien ce qu’on faisait, que je devais féliciter les joueurs, qu’il fallait continuer, qu’on comptait sur nous… Après Créteil, rien du tout, mon téléphone n’a pas sonné. Nous savons bien que nous avons fait une contre-performance mais c’est surtout dans ces moments-là que les joueurs ont le plus besoin d’encouragement. »

« On ne peut pas rester à attendre »

Des joueurs toujours très concentrés sur leur mission de faire remonter le club en Ligue 2 et dont le technicien strasbourgeois tient de nouveau à saluer le bon comportement : « Si le club espère encore aujourd’hui, c’est grâce à eux. Il faut les respecter et leur montrer de la considération car ils font les efforts nécessaires chaque week-end pour se remettre en question et aller au bout d’eux-mêmes. Et ce n’est pas facile dans notre situation. »

Alors que plusieurs échéances extra-sportives se profilent à l’horizon (voir l’Alsace du 18 avril), le temps n’est pourtant pas à l’optimisme puisque les rapports entre l’association support RCS et la SASP sont plus que tendus « Un club comme Strasbourg ne doit pas s’arrêter et on fera le maximum, conclut tout de même Laurent Fournier. Ce n’est pas parce que nous avons perdu des points contre Créteil que nous allons tout lâcher. Mais on ne peut pas rester à attendre de savoir si on monte ou pas, si on dépose le bilan ou pas. »

Olivier Arnal

[Gotcha]

il a bien raison de tirer la sonnette d'alarme

mais je vois pas Hilali le virer pour avoir osé contester le grand gourou

[alphons]

en etant realiste, hilali ne peut pas se decider avant le match de amiens.

[Its_me]

Il va attendre la vente de Gameiro ... encaisser les sous et fermer la porte.

[Gotcha]

à mon avis le dépot de bilan sera prononcé avant.