[Ex] Kévin Gameiro

[Stan]

Généralement les petits clubs comme ça (sans faire offense à Lorient !) n'hésitent pas à vendre leurs joueurs stars quand ils sont au top de leur valeur marchande, puis repartent sur un nouveau cycle, en rachetant des espoirs à petits prix pour espérer refaire une plus-value plus tard. Ils vivent comme ça en fait.

[Keating]

On était comme ça à une époque

[argueti]

En proposant de vendre sa créance sur Kevin Gameiro (30 % de la plus-value au-delà de 3 millions d’euros sur un prochain transfert de Lorient) à Arles-Avignon pour 1,5 millions, le Londonien ne serait pas loin d’avoir trouvé une solution à tous ses problèmes immédiats. Le dossier serait sur le bureau des hautes instances de la Ligue de Football Professionnel et une décision pourrait être rendue pour autoriser cette vente dès aujourd’hui

[Tenor]

je pense que la ligue n'a pas d'autres choix que d'accepter cette vente sous peine de voir disparaître de la circulation le RCS, ce qui d'ailleurs pas dans son intérêt

ce qui laisse supposer au moiqu'Hilali va se barrer

[urotsukidogi]

Quel argument pour s'y opposer, si les 2 parties sont d'accord et que personne n'est lésé

[fab]

Euh? Que le commerce ou l'achat/vente de clauses contractuelles est interdit?

ça pourrait créer un précédent. il y aurai des bourses d'échanges de ce type de clauses... ça rendrait le système et la santé des clubs assez instables.

[argueti]

Vers un accord avec Lorient

Alors qu’il se murmurait que le pourcentage sur la plus-value à la revente de l’international lorientais Kevin Gameiro, formé à Strasbourg, serait cédé à Arles-Avignon, le président Jafar Hilali devrait finalement s’entendre avec le club morbihannais. L’opération, qui rapporterait 1,5 million au RCS, pourrait recevoir l’aval de la Ligue de Football Professionnel aujourd’hui.

C’était d’une logique implacable ou presque. Et ça devrait prendre tournure ce mercredi si la Ligue de Football Professionnel donne son accord, ce qui, sauf contretemps majeur, sera le cas : Jafar Hilali pourrait très vite céder la plus-value à la revente que le Racing est contractuellement en droit de percevoir sur le prochain transfert de Kévin Gameiro (notre édition de dimanche).

Dans le contrat de cession de l’attaquant formé à Strasbourg et vendu 3 millions à Lorient en 2008, une clause stipule en effet que le RCS bénéficiera de 30 % du bonus réalisé au-delà de ces 3 millions. Il y a quelques jours, le président du RCS, Jafar Hilali, s’est rapproché de Marcel Salerno, son homologue d’Arles-Avignon, pour lui proposer d’acquérir pour 1,5 million la clause en question. Une opération qui présente l’avantage pour l’homme d’affaires londonien d’offrir à son club une rentrée d’argent frais suffisamment rapide et conséquente pour assurer la trésorerie jusqu’en juin, mais aussi d’équilibrer ses comptes 2010-2011, à condition d’abandonner aussi 3,5 millions en compte courant comme il y semble disposé. Le déficit de 5 millions serait ainsi comblé.

Le président vauclusien, qui entretient de bonnes relations avec Hilali depuis le transfert de deux Strasbourgeois en Avignon l’été dernier (Franck Dja Djedje pour 100 000 euros et Jean-Alain Fanchone en prêt), était enclin à étudier le dossier, mais la Ligue de Football Professionnel l’en a dissuadé. « Le président Hilali m’a appelé dernièrement pour me soumettre l’idée. Je lui avais dit que je serais toujours prêt à lui donner un coup de main dans la mesure de mes moyens, parce que j’aimerais bien que quelqu’un en fasse autant pour moi si un jour je suis dans la merde. J’ai demandé à mes services administratifs de prendre contact avec la LFP pour voir si elle n’émettait pas d’avis défavorable à l’opération. Lundi soir, la Ligue m’a adressé un courrier - en fait, une copie de celui qu’elle avait envoyé à J. Hilali - où elle émettait beaucoup de réserves. Je n’avais nullement l’intention de me la mettre à dos pour gagner deux pois chiches (sic) et j’ai préféré renoncer. Mais même si elle n’y avait pas vu d’inconvénients, ça ne veut pas dire que l’affaire se serait faite. Pourquoi ? Parce que certains paramètres sont aléatoires. Avant de signer quoi que ce soit, j’aurais pris mon courage à deux mains pour aller négocier avec Lorient. Imaginez que Gameiro se blesse gravement ou même qu’il décide d’aller au bout de son contrat en 2012. Il y avait des risques. Comme, en plus, la Ligue m’a refroidi, j’ai décidé de ne pas donner suite. J’en ai informé M. Hilali lundi soir. »

« C’est la logique même »

Ce dernier, toujours aussi réactif, n’a pas mis longtemps à se retourner. De source proche du dossier, on indique qu’il a renoué le dialogue avec son homologue lorientais Loïc Féry avec lequel ses relations sont pourtant distantes et qu’un terrain d’entente serait en passe d’être trouvé, si ce n’est déjà fait. « C’est la logique même », observe Marcel Salerno, « Lorient a les cartes en main. Le joueur est sous contrat là-bas et ce sont les dirigeants bretons qui vont mener les pourparlers avec les clubs candidats à l’achat de Gameiro. »

Si Lorient, qui espère vendre le 2 e buteur de Ligue 1 au moins 10 millions, accepte le marché, la Ligue ne devrait pas s’y opposer, puisqu’il sera conclu sans club tiers et ne créera pas de jurisprudence. 1,5 million atterrira ainsi dans les caisses du Racing. Ça devrait suffire à finir la saison. Restera à préparer la suivante. Dans quelles conditions ? Là est la question.

Stéphane Godin

Effectivement, logique ...

[télésupporteur]

équivalent à la plus-value d'une vente à 8 M€

[argueti]

Une négo à la baisse ?

Jafar Hilali souhaite vendre à Lorient pour 1,5 million d’euros la plus-value (30 % au-delà de 3 millions) dont le RCS bénéficie sur le prochain transfert de l’attaquant international Kévin Gameiro. Mais le club morbihannais, que le Londonien n’a pas appelé directement, n’a-t-il pas intérêt à jouer la montre pour l’obliger à revoir ses exigences à la baisse ?

Le compte à rebours est commencé. Pour un Racing qui a obtenu un sursis de quelques semaines grâce au versement des 300 000 euros par l’association omnisport, le temps qui passe est vraiment de l’argent. Celui que Jafar Hilali tente désespérément de trouver pour boucler la saison en trésorerie. L’accord qu’il espérait conclure avec Arles-Avignon a été étouffé dans l’œuf. Le président du Racing souhaitait vendre au club vauclusien, contre 1,5 million, la plus-value à la revente (30 % au-delà de 3 millions) dont bénéficie le club bas-rhinois sur la prochaine cession de l’attaquant international formé du côté de la Meinau, Kévin Gameiro. La Ligue de Football Professionnel, que Hilali avait approchée pour lui demander son assentiment, a fait savoir à l’homme d’affaires londonien, comme le confirmait dans notre édition d’hier le président d’Arles-Avignon Marcel Salerno, que cette hypothèse n’était envisageable qu’avec Lorient et personne d’autre.

De fait, le président du Racing a, selon nos informations, mandaté un intermédiaire pour renouer le contact avec son homologue lorientais Loïc Féry avec lequel ses relations sont glaciales depuis des mois. L’été dernier, Féry lui avait proposé 500 000 euros pour racheter la fameuse clause des 30 %. Le propriétaire du RCS lui avait ri au nez. Peu avant le début du mercato d’hiver, l’actionnaire majoritaire de Lorient avait formulé une nouvelle offre, rehaussée à 750 000 euros. Nouveau refus amusé de Hilali. Aujourd’hui, ce dernier n’a plus le cœur à rire. La situation financière de son club reste tendue, malgré la petite bouffée d’oxygène que constitue l’aide de l’association amateur. Et le temps ne joue plus en sa faveur. Féry ne peut l’ignorer et il n’a nul intérêt à accéder rapidement aux exigences de son vis-à-vis strasbourgeois (pardon, londonien).

Féry « maître de la décision »

Sachant Strasbourg étranglé, le président lorientais, dont la trésorerie est saine grâce – entre autres - à la vente l’été dernier de Laurent Koscielny à Arsenal, peut jouer la montre. Il ne serait d’ailleurs guère étonnant qu’il tente de faire baisser le tarif du rachat de la clause. En y intégrant, par exemple, le bonus de 250 000 euros que le club morbihannais doit régler au Racing avant le 15 juillet pour la première sélection de « Kev » Gameiro en équipe de France. Ou en n’allant pas au-delà de 1,25 million, bonus compris. Voilà pour les cas de figure les plus optimistes.

Depuis son arrivée le 4 décembre 2009, Jafar Hilali s’est souvent montré dur en négociations. Mais il est toujours aisé d’être inflexible quand on est en position de force et « le maître de la décision », comme le patron du RCS se nomme lui-même. Ça l’est beaucoup moins lorsque l’on est dans la peau du demandeur. Face à un Féry qui, lui, n’a pas le couteau sous la gorge, Hilali, qui en est réduit désormais à brader les derniers actifs du club pour éviter un dépôt de bilan avant la fin de saison, ne tient pas la barre.

Dans quinze jours, le Racing passera devant la DNCG. Il ne peut se permettre d’y arriver démuni. Mais boucler 2010-2011 ne suffira pas à l’organe de contrôle de la Ligue. J. Hilali va aussi devoir présenter un budget cohérent pour 2011-2012. Comment fera-t-il pour attaquer la saison prochaine sans nouvelles liquidités ?

Stéphane Godin

[Its_me]

« D’accord dans l’esprit »

Lorient n’est pas opposé au rachat du pourcentage dont bénéficiera le Racing sur la plus-value réalisée lors du prochain transfert de son attaquant Kévin Gameiro. Mais tout sera question de prix.

Le président de l’époque, Philippe Ginestet, avait pris le soin d’inclure cette clause dans le contrat de cession de Kévin Gameiro à Lorient à l’intersaison 2008 contre 3 millions d’euros : lors du prochain transfert de celui qui a effectué ses premiers pas pros en Alsace, le RCS bénéficiera de 30 % de la plus-value réalisée par le club morbihannais.

Si « Kev » devait être cédé 10 millions, le club bas-rhinois en empocherait ainsi 2,1. S’il était vendu 12 (Ndlr : Lyon aurait formulé une offre de ce montant), il en récupérerait 2,7. Et ainsi de suite.

Oui, mais voilà : le Racing et son président Jafar Hilali ont besoin de 1,5 million pour assurer la trésorerie jusqu’en fin de saison. Aussi le propriétaire londonien du RCS a-t-il proposé en début de semaine à son homologue d’Arles-Avignon de racheter cette plus-value pour un montant forfaitaire de 1,5 million. Mais il s’est heurté au refus de la Ligue de Football Professionnel. Depuis, il s’est tourné vers Lorient, seul club habilité, selon la LFP, à négocier avec lui sur ce dossier.

Le club lorientais n’ignore pas qu’il pourrait débourser plus de deux millions dans quelque temps. Un accord avec Hilali lui permettrait donc de réaliser une économie substantielle. « Dans l’esprit, nous sommes d’accord », acquiesce son directeur général Serge Areguian, « Le président de Strasbourg a peut-être commis certaines erreurs de communication, en indiquant avoir échangé avec Arles, mais nous sommes là pour défendre les intérêts de notre club. Des négociations sont en cours. Avant la fin de semaine, nous aurons donné notre position définitive. »

Peu enclin à s’épancher sur le volet financier des tractations, le DG morbihannais confirme que le rachat, s’il se formalise, englobera les 250 000 euros que le FC Lorient doit verser au RCS avant le 15 juillet. Un bonus lié à la première cape de Gameiro chez les Bleus. « Quand on fait un deal, on parle de tout. Le chiffre de 1,5 million ? Entre ce que dit le président strasbourgeois et la réalité, il y a une différence. Mais Lorient n’est pas là pour enterrer les copains et si nous pouvons faire un geste, nous le ferons. Strasbourg mérite autre chose que la situation délicate, dans laquelle il se trouve. Il mérite un club en Ligue 1. Mais nous ne sommes pas banquiers non plus. »

Une manière de reconnaître que les discussions sont serrées. « Aujourd’hui, Kévin n’est pas vendu et qu’il fasse sa dernière année chez nous est une hypothèse à ne pas écarter », reprend Serge Areguian, « C’est un risque à mesurer et quantifier. Avec Strasbourg, nous avons un contrat clair. Pour en changer les termes et aboutir à un accord, il faut que ce soit du gagnant-gagnant. Le Racing défend ses intérêts. Nous, les nôtres. C’est la règle du business. »

L’accord semble néanmoins se dessiner. D’autant plus vite que le Racing a tout intérêt à l’avoir conclu avant son passage devant la DNCG (1) dans moins de deux semaines. Reste à savoir à quel tarif. Un gros million tout compris ?

(1) Direction nationale du contrôle de gestion.