[10/11] Le Fil Rouge

[urotsukidogi]

J'espère que la seconde partie existera un jour...

[raphou96]

La fête gâchée ?
Le Racing a arraché le droit de jouer la montée à l’occasion de sa dernière sortie. Mais le président a choisi de ne rien faire comme les autres. Jafar Hilali envisage d’imposer le huis clos pour la rencontre programmée vendredi, face à Bayonne.

À Rouen, Sikimic, Ledy et les autres ont prolongé les incroyables séries en cours. Pour la 19 e fois d’affilée, ils n’ont pas quitté une pelouse vaincus. Sans dominer outre mesure, ils ont donné une leçon de réalisme pour bâtir leur 7 e victoire lors des dix derniers déplacements.

Menacés de devoir se contenter définitivement de la 4 e place en cas de contre-performance, ils ont pris position sur le podium. Ils peuvent même être promus dès vendredi. Une victoire face à Bayonne, combinée à une défaite de Guingamp, les enverrait à l’échelon supérieur.

« On n’est pas encore maître de notre destin, mais maintenant, c’est eux les poursuivants », modérait néanmoins Laurent Fournier. Sur le coup, le coach s’est montré d’une indispensable lucidité, puisqu’une récolte bretonne de quatre points en deux matches priverait le Racing de L2.

Peut-être un Waterloo au programme
« Ce qui se passe me fait plaisir, parce que les joueurs et le public strasbourgeois méritent une dernière comme ça », a poursuivi l’entraîneur. En la circonstance, il s’est peut-être trompé. Car dans la litanie des initiatives de son patron, celle en préparation n’est pas loin de couronner une rocambolesque présidence.

Depuis qu’on a entendu parler de lui, lors de l’intronisation de Julien Fournier, évoquant un mystérieux « Monsieur Jafar » le jour où le Marseillais s’est présenté comme président-salarié, les épisodes les plus incroyables se sont succédé. Entre les atermoiements pour une vente, oui, non, peut-être, une absence systématique à domicile les jours de match, les réguliers rappels à l’ordre de la DNCG, le vrai-faux limogeage de Laurent Fournier, les retards de paiement et tout le reste, il n’y a guère eu le loisir de s’ennuyer.

Vendredi prochain, c’est peut-être un Waterloo qui est au programme. « Le match face à Bayonne se déroulera à huis clos, a indiqué Jafar Hilali, hier. Il y a encore eu une bagarre à Rouen, après des fumigènes face à Rodez. Je suis responsable de la sécurité dans le stade. Je vais informer la préfecture de ce souci. »

Les joueurs strasbourgeois joueraient leur ultime chance d’accéder à la Ligue 2 devant des tribunes vides ou presque puisque le dirigeant qui vit à Londres a dans l’idée d’assister à la rencontre. Le n°1 serait ainsi l’auteur d’une ultime pirouette avant de passer la main via une revente du club ou un dépôt de bilan. Serait-ce une simple provocation ou une ultime occasion de faire le malin ?

Un incident plutôt anodin à Robert-Diochon
Alors qu’il a trouvé une solution financière pour garantir le budget de la saison actuelle avec la revente des droits conservés sur Kevin Gameiro à Lorient pour une somme un peu inférieure à 1,5 million d’euros, Hilali tirerait sa révérence sur une décision inouïe. Vilipendé par les supporteurs, et notamment les UB90, il s’appuie sur un incident plutôt anodin.

À la fin de la rencontre remportée au stade Robert-Diochon, une cinquantaine de supporteurs a voulu se rapprocher du grillage entourant le terrain pour féliciter ses champions. Les stadiers — dont au moins un a tombé la veste fluorescente pour en découdre — ont fait preuve d’un certain zèle. Au terme de la courte échauffourée, on aurait déploré un nez normand cassé. Pas de quoi être fier, assurément, mais pas non plus de quoi en faire une affaire d’État.

En tout cas, interdire l’accès de la Meinau à tous relèverait de la plus incroyable des sanctions d’un dirigeant à l’encontre de son propre public dans l’histoire du foot. « Je ne suis pas du sérail », justifie Jafar Hilali. Le projet demande néanmoins à être concrétisé. Le président a-t-il d’abord seulement le droit de priver le public du match ? L’interdiction de stade envisagée pour les UB90 il y a quelques mois avait été empêchée puisqu’aucune procédure administrative, émanant de la préfecture, ou judiciaire, ne l’avait justifiée.

En pareil cas, le « trouble à l’ordre public », qui peut être évoqué, ne s’appliquerait-il pas à l’intention de fermer la Meinau ? La question se pose. Mais la municipalité a été contrainte de réagir avec fermeté à l’éventualité. « Cela me paraît totalement inconcevable, a commenté Alain Fontanel, l’adjoint en charge des finances à la ville de Strasbourg, vice-président de la CUS et… habitué des travées de la Meinau. Il est inimaginable de priver les spectateurs comme les joueurs de ce dernier match qui doit être une fête. » Jafar Hilali, tout en mégalomanie, lui, l’a imaginé.

Ce que je ne comprend pas c'est cette phrase

Menacés de devoir se contenter définitivement de la 4 e place en cas de contre-performance, ils ont pris position sur le podium. Ils peuvent même être promus dès vendredi. Une victoire face à Bayonne, combinée à une défaite de Guingamp, les enverrait à l’échelon supérieur.

Strasbourg et Guingamp finieraient avec le même nombre de points, mais la différence de buts est en faveur de Guingamp non? +47 contre +27

[D520]

non , c'est au goal avérage particulier en Guingamp et le Racing.

[argueti]

L’épreuve de force

Alors que le président Jafar Hilali semble toujours résolu à faire jouer à huis clos le dernier match décisif du RCS demain à 20 h à la Meinau contre Bayonne, les autorités trancheront sur cet épineux dossier cet après-midi à la Préfecture du Bas-Rhin. Le club risque gros.

C’est un nouvel exploit à porter au crédit de Jafar Hilali : pour la dernière semaine de compétition 2010-2011 du Racing, qui se conclura demain (20 h) par la réception de Bayonne à la Meinau, décisive dans la course à l’accession en Ligue 2, l’imprévisible président du Racing a une nouvelle fois réussi à déplacer l’actualité ailleurs que sur le terrain sportif.

Aujourd’hui, après une saison calamiteuse en coulisses, la pire de l’histoire du club - et de loin -, toute l’Alsace devrait se réjouir que Laurent Fournier et ses joueurs puissent, à un peu plus d’une semaine du baisser de rideau, être encore en course pour la montée. De fait, personne n’en parle ou presque. Tout le monde est suspendu aux sautes d’humeur de l’homme d’affaires londonien, plus que jamais désireux de faire jouer la rencontre à huis clos, en violation de toute logique sportive et financière.

Les joueurs eux-mêmes sont atterrés par le comportement insaisissable de leur patron. « C’est invraisemblable », proteste l’un d’eux. « Ici, tout le monde se bat, nous les premiers, pour tenter de sauver ce club. On a l’impression qu’il en est l’adversaire, qu’il cherche à le détruire. »

Cet après-midi à la Préfecture du Bas-Rhin, les autorités se pencheront sur le dossier pour trancher. On les voit mal laisser le locataire du club imposer unilatéralement un huis clos auquel la Fédération est si fermement opposée qu’elle infligera sans doute au RCS match perdu sur tapis vert si son propriétaire s’entête dans sa folle initiative. Ce que, à la lumière de ses précédentes incohérentes décisions, personne ne peut exclure. L’autoflagellation engendre parfois, paraît-il, une forme de jouissance.

Tout à l’heure, le directeur de la sécurité du Racing, Christophe Krebs, en sera le représentant à la réunion organisée à la demande de la mairie. Il devrait signifier aux instances qu’en cas de huis clos, il n’aura pas les moyens de circonscrire les éventuels débordements à la périphérie du stade. Il devrait aussi les avertir qu’il ne pourra pas non plus garantir à 100 % la sécurité à l’intérieur de l’enceinte si le match est ouvert au public. La faute, évidemment, à la réduction drastique du nombre de stadiers après la fermeture des robinets budgétaires par la direction londonienne.

« Quels débordements ? », ironise l’une des plus actives supportrices des Ultra Boys 90, « Il ne risquerait d’y en avoir que si Jafar Hilali pointait son nez au stade. Mais comme il n’osera évidemment pas venir, les supporters feront juste, comme contre Rodez, la fête à leur entraîneur et leur équipe qui ont représenté dignement les couleurs du club tout au long de la saison. Quelle que soit l’issue sportive. »

Cette communion entre le groupe sportif et ses fans n’est du reste sans doute pas étrangère à l’entêtement d’un Jafar Hilali honni par le public alsacien et qui doit s’en agacer.

La FFF déboute Hilali

Depuis hier en tout cas, une chose est sûre : si le RCS veut décrocher son accession en L2, il va devoir aller la chercher sur le terrain. Car son appel interjeté contre la Fédération Française de Football a été rejeté hier par la commission supérieure d’appel. Après la liquidation judiciaire de Gueugnon début avril, la FFF avait validé les résultats déjà acquis des Gueugnonnais et donné match gagné 3-0 sur tapis vert à leurs huit derniers adversaires.

Le club bas-rhinois espérait obtenir l’annulation de tous leurs résultats et reprendre ainsi deux points à Guingamp, son rival dans la course à l’accession. Mardi, ses dirigeants avaient exposé leur argumentaire devant la CSA. Mais celle-ci a confirmé la décision de première instance et débouté le Racing. Jafar Hilali ira-t-il au bout de la procédure avec la saisine du Tribunal Arbitral du Sport, comme Laurent Fournier en avait récemment émis l’idée ? « Ça, c’est aux dirigeants de le décider. Moi, je ne m’en occupe plus », se borne désormais à indiquer un coach qui s’efforce de rester concentré sur la réception de Bayonne demain (20 h). Une vraie gageure !

Stéphane Godin

[urotsukidogi]

Comment c'est possible de sortir un article sur le racing en national en anglais et en plus au moins avec 10 mois de retard, là je dis chapeau!!!

[Its_me]

Une semaine insoutenable

Le RCS a fait ce qu’il fallait hier pour entretenir ses rêves d’accession en Ligue 2 en dominant à la Meinau une équipe de Bayonne qu’il a condamnée au CFA (2-0). Mais il doit désormais prier pour que Guingamp, vainqueur de Rodez dans le même temps (3-1), s’incline vendredi prochain à Rouen. À cette seule condition, il sera promu.

« Merci la bande à Fournier. Vous méritez notre respect. Vous avez incarné nos valeurs, défendu nos couleurs. » Tout est dit. Tout l’était en fait hier soir avant même le coup d’envoi lorsque, par une banderole, le quart de virage Nord-Ouest a tenu à rendre hommage à un groupe sportif qui aura tenu un club à bout de bras au cours d’une saison d’une terrible noirceur en coulisses.

Ce matin, Laurent Fournier et ses hommes ne sont pas en Ligue 2. Mais ils peuvent toujours y croire. Exempts la semaine prochaine lors de 42 e et dernière journée de National, ils suivront impuissants le déplacement de Guingamp - vainqueur hier 3-1 de Rodez - à Rouen en priant pour les coéquipiers de l’ex-Strasbourgeois Christian Bassila s’inclinent. Car seul un échec du club costarmoricain en Normandie peut désormais les propulser à l’échelon supérieur, grâce à la différence de buts particulière.

Hier, dans une Meinau remplie par près de 10000 spectateurs, les Racingmen ont une nouvelle fois fait le boulot. Ils terminent la saison invaincus dans leur stade (12 victoires, 8 nuls). Mais comme souvent, ils ont souffert pour se débarrasser d’une équipe de Bayonne qui jouait sa survie en National et se souviendra avoir laissé sa peau à la Meinau un doux soir de mai 2011.

Mais comme à chaque fois qu’il peine à trouver l’ouverture depuis janvier, la patte de Stéphane Noro va faire la différence. Sur un corner ajusté de la gauche à la 44 e par le stratège bas-rhinois, David Ledy va sauter plus haut que tout le monde au premier poteau pour ouvrir le score d’une tête décroisée au meilleur des moments, juste avant la pause. L’enfant d’Aspach vient d’inscrire son 11 e but de la saison et son partenaire, de distiller sa 9 e passe décisive.

Malheureusement, pendant ce temps, l’information est parvenue jusque sur le terrain : Guingamp mène devant Rodez. Alors, les Bleus insistent. Ils vont même bénéficier d’un petit coup de pouce de l’arbitre Cédric Cotrel qui va désigner le point de penalty sur une intervention de Duhour a priori licite sur Stéphane Pichot.

Noro passeur, puis buteur

Yenga se saisit du ballon dans un premier temps. À force d’insister, Steph Noro, maître ès coups de pied arrêtés, le récupère. L’ancien Havrais frappe fort, mais son missile s’écrase sur la transversale (66 e). Il n’inscrira pas son 8 e but et le RCS va devoir patienter avant de se mettre à l’abri, d’autant qu’à peine entré, Mathlouthi bute sur le gardien basque (74 e). Il reste même clairement sous une menace bayonnaise que Elouaari va être tout près de matérialiser à la 82 e. Le rentrant de l’Aviron déboule sur le flanc gauche et place une frappe puissante que Régis Gurtner repousse avec maîtrise. « Régis a fait un arrêt exceptionnel, il a énormément progressé et est appelé à devenir un grand gardien », lui rendra hommage son entraîneur Laurent Fournier.

Les Bleus sont passés tout près de la catastrophe. Mais Steph Noro, qui avait raté le but du K-O un peu après l’heure de jeu, va se rattraper juste avant le coup de sifflet final. Mathlouthi, qui passe sans doute ses dernières minutes sur la pelouse de la Meinau, s’échappe sur l’aile droite et sème la défense bayonnaise. Il redresse sa course et centre en retrait pour un Noro qui ouvre parfaitement son pied gauche pour doubler la mise. Son 8 e but, le voilà, servi sur un plateau par la 7 e passe décisive de l’attaquant franco-tunisien.

Cette fois, c’est fait. Milovan Sikimic et les autres se sont offert une semaine supplémentaire de rêve. La Meinau fusionne une nouvelle fois avec son équipe et son staff. Grâce à la diligence des services de sécurité renforcés qui n’auront rien eu d’autre à faire que de prendre part à la fête, les Strasbourgeois iront même rejoindre les supporters dans le kop. Encore une scène inédite, pleine de liesse, à laquelle le président Jafar Hilali n’a évidemment pas assisté. Il a même tout fait pour qu’elle n’ait jamais lieu.

Stéphane Godin

[télésupporteur]

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et les délais de traduction

[PoY]

une équipe de Bayonne qu’il a condamnée au CFA (2-0)

Ah bon ? Si Bayonne gagne contre Cannes et Gap perd à Créteil, il me semble que Bayonne sera 16ème avec 43 points et Gap 17eme avec 42

[Tenor]

L'Alsace a autant de mal que moi à suivre dans le classement, donc je ne suis pas le seul
heureusement il y en a qui contrôle tout ça

[argueti]

Une âme plus forte que tout

De la communion entre le public et les Bleus avant-hier contre Bayonne (2-0) au pot d’adieux offert par Laurent Fournier à ses hommes hier matin, le Racing a prouvé qu’un esprit avait survécu, en dépit d’une gouvernance incohérente et autocratique.

Jafar Hilali n’a pas dû aimer. Alors que ses actions insondables ont fini par le rendre persona non grata dans son propre club, c’est comme si tout ce qui reste de forces vives au Racing se regroupait pour faire bloc dans la tempête que déchaîne chaque jour ou presque son président londonien.

Avant-hier soir après la victoire contre Bayonne, le kop de la Meinau, plein pour la première - et dernière - fois de la saison, a fêté comme jamais un groupe et un staff qui, sauf miracle, risquent pourtant de rater la montée en Ligue 2. « Dire qu’il y a quelques années, quand on était 13 e ou 14 e en L 1, le public incendiait l’équipe », soupirait hier un proche du RCS depuis plusieurs décennies. « Ça prouve qu’il s’est vraiment passé quelque chose d’extraordinaire durant cette saison qui, pour belle qu’elle ait été sur le plan sportif, pourrait malheureusement se terminer sur une accession manquée d’un rien. »

Aujourd’hui, la montée du Racing ne tient en effet qu’à un fil ténu. Celui d’une défaite de Guingamp vendredi à Rouen face à des Rouennais qui n’ont plus rien à jouer et restent sur sept matches sans victoire (3 nuls, 4 défaites). Impossible ? Sur le papier, oui. Mais les exemples récents sont là pour rappeler qu’en football, l’improbable n’est jamais loin. Témoin le nul arraché dans les arrêts de jeu le week-end dernier par Lens, déjà condamné à la L 2, à Monaco. Témoin, encore, l’inutile victoire, pleine de panache, de Vannes, relégué en National, avant-hier contre Le Mans qui a sans doute dit adieu dans le Morbihan à ses rêves d’accession en L 1 (4-3).

Jafar Hilali s’en gargarisera sans doute : ses « décisions complètement incompréhensibles » (dixit le maire de Strasbourg Roland Ries sur StrasTV) ont peut-être généré une communion qui n’aurait pas atteint une telle intensité sans lui. Jamais à une contradiction près, l’homme d’affaires londonien est allé jusqu’à remercier, dans le programme officiel de Strasbourg - Bayonne, « les salariés » pour leur implication sans faille cette saison.

Avant-hier, certains de ces (ex) salariés, « remerciés » par ses soins - façon de parler - sans ménagement, étaient présents à la Meinau. Preuve que malgré leur licenciement, ils restent indéfectiblement attachés à un club qui garde une âme. Comme dirait le slogan du film de Steven Spielberg « Le monde perdu », « quelque chose a survécu. »
La tentation de la démission ?

Mais pour combien de temps ? C’est précisément la question que se sont longuement posée les joueurs hier matin, lors d’un pot d’adieux au cours duquel les embrassades sincèrement émues ont succédé aux éclats de rire. Aujourd’hui, la lisibilité du club et ses composantes est nulle. Laurent Fournier a reçu un mail de Jafar Hilali lui disant en substance : « Il faut préparer la saison prochaine. » Très bien. Mais comment ?

Les joueurs l’ignorent. Leur entraîneur aussi. Et l’ancien international n’y va pas par quatre chemins. « On va attendre le dénouement à Rouen où je serai. Mais les choses vont être claires : ou on nous écoute, mon staff et moi, je décide et je continue, ou je ne décide pas et je pars. Car dans ce cas, ce sera sans moi. On ne m’imposera personne. J’ai fait mon boulot et je ne laisserai personne s’interposer dans mes choix. »

Le coach n’a pas détaillé davantage le fond de sa pensée. Mais la possible nomination d’Adil El Barkaoui au poste de manager sportif (voir ci-contre), dans l’air depuis quelque temps, n’est probablement pas étrangère à cette ferme mise au point. Une année terrible touche à sa fin et peut encore s’achever par un miracle. Mais une nouvelle ombre obscurcit déjà l’horizon du Racing : celle d’une possible démission de son entraîneur, sous contrat jusqu’en 2012 et adulé en Alsace, s’il sent qu’on lui met des bâtons dans les roues.

L’été arrive et personne n’entrevoit d’éclaircie dans le ciel plombé de la Meinau. Seule l’âme du RCS reste d’un bleu profond.

Le coach met au pot

On se souvient que Laurent Fournier avait réglé la facture de l’hôtel des Strasbourgeois le 1er mai à Paris, après le nul rapporté la veille au soir d’Amiens. Hier, l’entraîneur a payé de sa poche le pot de fin de saison qu’il a estimé légitime d’organiser pour remercier les joueurs de leur investissement sans faille. « J’ai fait ce pot de fin de saison comme on en fait depuis le début. Ce qui me surprend, c’est que les mecs qui, d’habitude dans ce genre de cas, restent cinq minutes avant de se casser, sont tous là depuis une heure et demie. Il y a des embrassades entre eux. C’est émouvant. Ça prouve qu’il y a un vrai groupe. C’est beau. »

Stéphane Godin