 Y'en a qui sont en forme
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(Et non pas de jeux de mots avec Yen, puisque c'est la monnaie du Japon
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T'chine-t'chinetélésupporteur a écrit :à la tienne







ouaf, ouaf, le loupFM75 a écrit :Et si il revenait celui là ?


L'Alsace a écrit :Le bout du chemin
Avec son audition de jeudi devant la DNCG (1), le RCS sera un peu plus fixé sur un avenir qui, sauf revente encore très hypothétique, va entraîner sa disparition d’un monde professionnel qu’il fréquente depuis 78 ans.
Une semaine cruciale s’ouvre ce lundi pour le Racing. Sur le papier, tout est ouvert. Les hypothèses sont légion, du moins en théorie : vente du club, rétrogradation administrative, abandon du statut pro, disparition du centre de formation et même dépôt de bilan, première étape vers une liquidation judiciaire pure et simple, comme Gueugnon en a connu une voici deux mois.
Même si les repreneurs potentiels étudient encore la faisabilité d’un rachat - ou plutôt de l’idée d’un rachat, avant un indispensable audit -, le passage devant la DNCG s’annonce comme le point d’orgue de cette semaine de tous les dangers. En décembre dernier, l’organe de contrôle de la Ligue avait fait preuve d’une certaine mansuétude à l’égard de la direction londonienne du RCS, l’autorisant même à recruter trois joueurs à 5000 euros mensuels au mercato de janvier (Stéphane Noro, qui visitera aujourd’hui les installations du FC Sion et pourrait s’y engager, Nicolas Belvito et Yannick Yenga). Mais il n’a pu que constater, comme tout le monde, que les chiffres qui lui avaient été présentés à l’époque ne traduisaient en rien la réalité des mois suivants.
Salaires et fournisseurs payés
La preuve : la trésorerie était supposée finir en juin sur un excédent de 1,11 million (2), grâce, surtout, au rachat des bâtiments du centre de formation par la Ville de Strasbourg. Dans l’opération, la SASP (3) a récupéré 550 000 euros en remboursement d’un prêt qu’elle avait consenti à l’association support RCS - qui gère le centre - lors de la construction en 2000 sous l’ère Mc Cormack. Elle a en outre bénéficié des 300 000 euros que cette même association lui a octroyés il y a un mois et économisé 360 000 euros de frais de fonctionnement du centre qu’elle s’est refusée à acquitter de janvier à juin (60 000 euros mensuels).
Malgré ce 1,21 million épargné, ses caisses ont pourtant très vite sonné le creux. Les salaires d’avril ont été différés de quinze jours et n’ont pu être payés qu’après perception des 300 000 euros de l’association. Ceux de mai n’ont été honorés que grâce à la braderie de l’un des derniers actifs du Racing : la clause Kevin Gameiro (4), cédée contre 1 million à Lorient (+ 250 000 dus de toute façon par le club morbihannais pour sa première sélection chez les Bleus). Si le néo-international part cet été pour 12 millions, comme c’est plausible, sinon probable, le RCS aura perdu la coquette somme de 1,76 million.
Cette cession de la clause Gameiro, guidée par l’urgence, doit en principe permettre aux Londoniens de faire face à leurs obligations en liquidités jusqu’au 30 juin. Les factures impayées de certains fournisseurs (les sociétés de sécurité, l’agence de voyages Terres d’Alizés) ont même fini par être honorées. Reste à savoir si la régularisation de ces créances, qui grève forcément le « pactole » Gameiro, n’aura pas d’incidence néfaste sur le versement des salaires de juin. La réponse tombera dans trois semaines.
À l’échelle du Racing, c’est une éternité et c’est pour cette raison que lundi dernier en conseil de surveillance, l’actionnaire minoritaire Léonard Specht avait demandé que ledit conseil soit de nouveau réuni aujourd’hui. Il souhaitait que le président du directoire, Jafar Hilali, vienne justifier le prochain abandon du statut pro et demande un report de l’audition à la DNCG afin de bâtir un budget sérieux. L’absence de réponse à sa requête s’apparente à une fin de non-recevoir. Mais une chose est sûre : le propriétaire londonien ne coupera pas à une explication de texte détaillée ce jeudi devant le gendarme financier de la LFP.
En décalage et recalés ?
Comment les budgets définitif 2010-2011 et prévisionnel 2011-2012 élaborés par les dirigeants londoniens du RCS pourraient-ils ne pas être recalés par la DNCG tant ils intègrent des recettes plus aléatoires les unes que les autres ?
L’ex-président Jacky Kientz le disait l’autre jeudi à la sortie du conseil de surveillance : « Les budgets 2010-2011 et 2011-2012 qui viennent de nous être présentés n’ont aucune chance de passer devant la DNCG. »
On saura dans quelques jours si celui qui présida aux destinées du Racing de 1990 à 1992 disait vrai. Mais on voit mal comment il pourrait en être autrement. Pour la saison qui s’achève, Jafar Hilali, Christophe Cornelie et les autres ont en effet élaboré un scénario qui, sauf monumentale surprise, déplaira à l’organe de contrôle financier. Ils ont prévu d’équilibrer les comptes grâce à la vente, avant le 30 juin, de joueurs pour 4,4 millions, mais aussi aux indemnités de formation qu’ils espèrent obtenir de l’Espanyol de Barcelone que l’ancien attaquant de la réserve Thievy Bifouma a rejoint la dernière intersaison. Le RCS l’avait pourtant légalement informé avant le 30 avril 2010 qu’il voulait le faire signer stagiaire, alors que sa convention de trois ans arrivait à échéance.
Le RCS se bat depuis pour récupérer les 270 000 euros auxquels il est en droit de prétendre. Il a saisi la FIFA. Le hic, c’est que Bifouma s’est engagé comme amateur avec le club catalan et que tant qu’il n’aura pas signé pro, ces indemnités n’ont aucune chance d’arriver sur le compte du club bas-rhinois. En l’absence de certitudes, la DNCG ne validera pas cette ligne comptable pour l’exercice en cours.
Ces 4,67 millions de recettes programmées avant la fin du mois (5) paraissent d’autant plus irréalistes que l’abandon du statut pro va libérer tous les joueurs - mais aussi le staff - sous contrat dès le 1 er juillet. Y compris ceux du centre de formation. À ce sujet, le budget et le plan de trésorerie 2011-2012 dépassent l’entendement. Ils prévoient la bagatelle de 700 000 euros d’indemnités de formation pour la vente de jeunes d’un centre promis à la disparition dans moins d’un mois.
Pour le reste, tous les postes de dépenses seront évidemment taillés à la serpe. Le plus important concerne les rémunérations du personnel (SASP + centre de formation). Elles pesaient, toutes charges comprises, 6,39 millions en 2010-2011. Elles sont supposées ne plus représenter que 1,752 million en 2011-2012. Christophe Cornelie a affirmé le 26 mai en conseil de surveillance que cette division par quatre serait rendue possible par des départs volontaires de joueurs - c’est probable - et de salariés - ça l’est moins - après l’abandon du statut pro.
Dernier élément de réflexion : le plan de trésorerie 2011-2012 fait état de 7,19 millions d’encaissements, dont 6 d’indemnités de transferts. « Hilali voudrait que le Racing se fasse planter par la DNCG qu’il ne s’y prendrait pas autrement », commente un proche du dossier. Comment le contredire ?
(1) Direction nationale du contrôle de gestion de la Ligue de Football Professionnel.
(2) En consolidé, donc en incluant la tréso du centre de formation, positive de 565 000 euros.
(3) Société anonyme sportive professionnelle.
(4) Le Racing bénéficiait d’un intéressement de 30 % sur la plus-value à la revente de son ancien attaquant, cédé 2,8 millions (et non 3, comme on le croyait jusqu’mici) à Lorient en 2008.
(5) Le RCS dégagerait alors un excédent d’un peu plus de 500 000 euros.
Stéphane Godin
DNA a écrit : Semaine cruciale
Deux semaines se sont déjà écoulées depuis la fin du championnat et l’échec pour un point dans la course à la montée en Ligue 2, et rien n’a bougé au Racing. Le club est toujours en vente mais aucune offre ferme n’est parvenue au propriétaire londonien. La semaine qui s’ouvre s’annonce cruciale pour l’avenir immédiat du club, avec notamment une audition devant la DNCG jeudi.
« On peut parler de semaine-clé. Plus globalement, le mois de juin sera celui du sursaut ou celui de la chute. » Le constat, dressé par Alain Fontanel, adjoint au maire chargé des finances et, depuis quelques mois, de l’épineux dossier Racing, résume de manière succincte et claire les enjeux qui attendent le club plus que centenaire dans les prochains jours.
Comme l’été dernier, il manque 4 millions d’euros
Après quelques heures d’un répit inhabituel dans les coulisses, les choses sérieuses vont reprendre. L’échéance de jeudi à Paris, devant le gendarme financier du football français – que les dirigeants strasbourgeois commencent à bien connaître, à force d’être appelés devant lui… – est particulièrement attendue. À la fois par les joueurs encore sous contrat, qui attendent d’être fixés sur leur sort, et par les éventuels repreneurs, désireux d’en savoir un peu plus sur la situation du club.
Comme l’été dernier, il manque 4 millions d’euros au Racing pour boucler son budget et montrer patte blanche à la DNCG. En juillet 2010, la sanction avait été lapidaire : une rétrogradation en CFA, finalement levée après que le club eut interjeté appel, mais aussi l’encadrement de la masse salariale. Jusqu’en janvier, l’équipe de Laurent Fournier avait dû composer avec les moyens du bord, sans aucun joueur pro venu en renfort. Faut-il rappeler que le début de saison poussif des Bleus a lourdement pesé au moment du verdict final ?
Là où l’ex-président Plessis avait bombé le torse en affirmant vouloir vendre des joueurs « pour une dizaine de millions d’euros » l’été dernier, rien que ça, l’actuel directeur général Christophe Cornelie se montre moins ambitieux. Comme il l’avait annoncé l’autre jour devant le conseil de surveillance, sans avoir l’air de rire, il suffirait de rentrer 4 millions d’euros à travers la cession… de joueurs. Mais quels joueurs ?
Sourde à ces projections totalement fantaisistes, la DNCG ne se contentera pas de promesses. D’autant que la Ville n’est plus disposée à épauler les Londoniens, elle qui avait racheté les murs du centre de formation pour ventiler de l’argent frais. Cette fois-ci, Jafar Hilali est seul et bien seul face à ses responsabilités. « Tout dépend de la solidité et de la cohérence du dossier présenté par le club, dit Alain Fontanel. Fatalement se posera la question de l’abandon de compte courant et d’autres recettes complémentaires. Je ne connais pas les intentions du propriétaire. Mais les éléments présentés devant le conseil de surveillance ne préjugent pas de ce qui sera réellement défendu devant la DNCG. »
En clair, Jafar Hilali, passé maître dans l’art de l’esbroufe, est-il disposé à remettre la main à la poche, lui qui a déjà englouti, avec ses amis Londoniens, quelque 7 millions d’euros en un an et demi ? Plus précisément, cédera-t-il les 3 millions bloqués sur le compte courant ? Il paraît illusoire de vouloir lire dans les pensées d’un propriétaire qui clame haut et fort vouloir renoncer au statut pro et liquider le centre de formation. L’idée la plus logique voudrait qu’il tente de gagner du temps sans avoir à bourse délier, le temps qu’un repreneur sérieux se manifeste. Le fait d’avoir encaissé le chèque de Lorient – 1,25M d’euros perçu contre la récupération anticipée de la plus-value sur la future revente de Gameiro – permet en tout cas à la SASP de ne pas être prise à la gorge à très court terme, financièrement parlant. Contrairement au mois d’avril, les salaires de mai ont ainsi été versés sans délai.
À l’heure où Laurent Fournier intéresse VA, l’avenir du Racing reste bien incertain
« Pour ce qui est de la revente, il faut rester prudent tant l’actionnaire majoritaire peut dire tout et son contraire, tempère Alain Fontanel. Pour que l’affaire se fasse, il faut qu’il y ait un vendeur, ce qui semble être le cas aujourd’hui. Mais il faut aussi un acheteur et un accord. Or ces deux points-là sont loin d’être remplis. D’où les incertitudes et les questionnements qui en découlent. » À l’orée de cette semaine de tous les dangers, à l’heure où Laurent Fournier intéresse de près Valenciennes, l’avenir du Racing reste donc bien incertain, la menace d’un dépôt de bilan d’ici au 30 juin n’étant nullement à exclure. « Les enjeux de ce mois sont énormes, il en va de l’avenir du sport pro à Strasbourg », conclut Alain Fontanel.
Le sursaut ou la chute : tout est dit.
Séb.K



 
 