L'impact de Mathlouti et Rosenfelder
lundi 18.07.2011, 05:24 - La Voix des Sports
Ali Mathlouti a tout de suite apporté son envie, son punch, sa vitesse. Et en plus, l'ex-Strasbourgeois marque!
| DECLIC Le Racing s'est imposé joliment à Saint-Quentin et il a surtout révélé beaucoup d'envie |
Comme l'a très bien dit Jean-Louis Garcia, les résultats, à ce moment de la saison, sont anecdotiques. Ils ne révèlent que des tendances, parfois instantanées, que des pistes à explorer, que des élans à confirmer.
Pour autant, il est toujours plus agréable - ça aussi le nouvel entraîneur lensois l'a souligné - d'ouvrir le chapitre-compétition (ce sera le cas dès vendredi pour le Racing face à Clermont, en coupe de la Ligue) sur de bonnes bases morales. Et, de ce point de vue, on a vraiment le sentiment, au sortir du tournoi de Saint-Quentin ponctué d'une victoire artésienne et de scènes de joie aux antipodes de la sinistrose des derniers mois, que cette équipe profondément remodelée et conçue précisément pour être en rupture avec le passé récent lensois, peut être un aiguillon à défaut d'être tout de suite un détonateur.
Non seulement Lens a bien joué sur les deux phases de ce tournoi, non seulement Lens a gagné, mais encore ses hommes ont démontré un magnifique état d'esprit dans leur façon d'appréhender les choses, de guider leur nouveau projet de vie. Et, en prime, il y eut quelques belles révélations : Ali Mathlouti et Marco Rosenfelder, par exemple.
Ces deux-là sont arrivés à Lens discrètement, presque anonymement, pour la bonne et simple raison qu'on ne les connaissait pas trop. En provenance l'un et l'autre de Strasbourg, ils avaient juste pour eux d'avoir une très bonne cote en Alsace. Or, très vite, ils ont su se caler dans leurs nouvelles responsabilités.
A Saint-Quentin, Mathlouti marque une fois (contre Auxerre) et contribue grandement au but clé de la finale contre le Lierse en servant son compère Marco Rosenfelder lequel centre ensuite pour Toudic. Vifs, combatifs, bons techniquement, les deux hommes ont à leur façon marqué cet épisode intermédiaire. Mais déjà contre Boulogne, au Touquet, le second s'était signalé à l'attention par sa tonicité, son punch, son ardeur. « Rosenfelder, c'est un garçon très dynamique » précise Jean-Louis Garcia. « Face aux Boulonnais, il ne s'était pas déballonné. Il avait pris des ballons et ne les avait pas perdus. C'est un vrai footballeur ! » Le petit blond alsacien ne s'est pas dérobé non plus face au Lierse, jouant, osant, prenant des coups aussi. Une vitalité qui a eu pour effet de densifier le jeu offensif du Racing. « Mathlouti, lui, c'est la révélation du National » ajoute Garcia, pleinement satisfait de posséder avec lui mais aussi avec Pollet, Eduardo, Toudic et... Rosenfelder, de belles options offensives. « Après le revers que le club a connu, on savait que nous n'étions pas en position de recruter le meilleur buteur de Ligue 2. Ribas (ex-Dijon) n'allait pas venir à Lens. Nous sommes en L2 et même si c'est à Lens, il faut voir la réalité en face... Mais notre attaque a de la "gueule". Ce n'est pas "bling-bling". Moi, je crois en elle. Ça peut marquer... » Eh oui, on l'a vu à Saint-Quentin ! •