Association support RCS

[argueti]

Sochaux !

Etc = connaissance du club, carrière en tant que joueur et dirigeant, relations, ...

[argueti]

Inconvenantes conventions ?

Le conseil d’administration de l’association support RCS examinera ce matin deux conventions que lui soumettra le président de la future SASP (1), Frédéric Sitterlé, et dont le grand gagnant est la holding de l’homme d’affaires haut-rhinois, Blodelsheim Media Venture.

Derrière l’image d’Épinal de sauveur du Racing que Frédéric Sitterlé véhicule avec brio par une campagne de communication savamment orchestrée se cache une réalité beaucoup moins rose. Depuis des mois, informations et bruits divers circulent en effet du côté de la Meinau, mais pas seulement. En ville aussi, les langues commencent doucement à se délier. À telle enseigne que le RCS apparaît de plus en plus au fil des jours comme un vrai club à la com…

La plupart des fournisseurs, prestataires et vacataires n’a pas été payée depuis le début de saison, même si certains, comme l’autocariste qui convoie les équipes en déplacement, ont récemment perçu leur dû. En novembre et décembre, les défraiements des joueurs leur ont été versés avec quelque trois semaines de retard (mais ceux de janvier l’ont été dans les délais), ce qui n’a pas manqué d’engendrer une certaine grogne au sein d’un groupe auquel, sur un plan strictement sportif, les motifs d’agacement ne manquent pas. Frédéric Sitterlé s’efforce par ailleurs actuellement, à mi-saison, de renégocier à la baisse quelque (s) contrat (s) qu’il a pourtant lui-même validé (s) cet automne.

Autant de signes qui rendent dubitatifs de nombreux observateurs et acteurs du club : la « fusée à trois étages » que l’homme d’affaires blodelsheimois a annoncé vouloir mettre en orbite dans un délai de cinq à dix ans ne menacerait-elle pas d’exploser dès le décollage ? Son souhait d’ouvrir le capital de la future SASP trois mois seulement après sa prise de pouvoir – qu’il justifie par sa volonté d’anticiper d’éventuelles difficultés futures – participe de ce scepticisme croissant sur la place strasbourgeoise. Et ce doute naissant ne risque pas de s’estomper avec un autre dossier chaud-bouillant qui n’est pas sans rappeler les heures sombres de l’ère londonienne.

Une rente même en cas de revente

Ce matin, le conseil d’administration de l’association support RCS (2) étudiera deux conventions que le patron du club compte lui faire signer en l’état, mais dont le contenu démontre que le Racing est, même en 5 e division, bien loin du monde des Bisounours. Ces conventions doivent lier pour les cinq prochaines années l’association à la future SASP d’une part, à la holding de Frédéric Sitterlé, Blodelsheim Media Venture, d’autre part.

Le triumvirat du comité directeur — Patrick Spielmann, Gérard Lehr et Erny Jacky — aurait, selon nos informations, déjà signé la deuxième, y incluant toutefois un garde-fou : pour être effective, cette convention, dont l’unique objet est la licence de marque que BMV a rachetée pour 150 000 euros lors de la reprise du RCS fin août, devra être validée en assemblée générale le 20 janvier.

Que dit-elle précisément ? Qu’à compter du 1 er juillet 2012, la holding de Frédéric Sitterlé mettra à disposition de l’association la marque RCS contre une rétribution annuelle indexée sur le niveau de l’équipe première, de 150 000 euros en CFA 2 à… 1,5 million en Ligue 1 (voir le détail des chiffres ci-contre). Un dernier montant cinq fois supérieur au loyer dont s’acquittait l’ancienne SASP auprès du Racing omnisport (300 000 euros annuels) lorsque celui-ci en était encore propriétaire.

La deuxième, dite convention de gestion, intègre le remboursement intégral à l’association par la future SASP des sommes payées à BMV pour l’utilisation de la marque en question. Du moins en principe. Car l’omnisport a payé – ou, plus exactement, n’a pas été payé – pour apprendre que la direction du club « professionnel » pouvait refuser, sous un prétexte plus ou moins fallacieux, de verser ce loyer. Il n’a ainsi jamais vu la couleur de la dernière semestrialité de 150 000 euros qu’il aurait dû toucher en janvier 2011 après la cession de la marque au foot pro en 2005 (pour 1,8 million en douze échéances).

Plus fort encore : si d’aventure, l’association décide unilatéralement, en 2017, de ne pas renouveler cette convention de gestion, elle devra donner à la SASP une compensation financière fonction du niveau auquel émargera alors l’équipe. En L1, cette indemnité ne pourrait être inférieure à dix millions (voir aussi ci-contre). Une paille !

S’il a toujours admis « ne pas vouloir gagner de l’argent avec le Racing, mais ne pas vouloir en perdre non plus », Frédéric Sitterlé n’a donc rien d’un philanthrope candide qui prend son pied en remettant des maillots de son club à Nicolas Sarkozy ou Claire Chazal. Le montage qu’il a imaginé met en évidence un fait dont il va devoir s’expliquer ce matin devant le CA de l’association : s’il revend la SASP dans les cinq ans, sa holding continuera de percevoir une rente annuelle grâce à la location de la marque. De quoi non seulement récupérer sa mise de départ, mais aussi la faire fructifier sans risque. À supposer, évidemment, que l’association accepte ce schéma le 20 de ce mois, puis que l’éventuel acquéreur de la SASP n’en remette pas en cause le principe.

(1) Société anonyme sportive professionnelle.
(2) Le président Patrick Spielmann, le trésorier Gérard Lehr, le secrétaire Erny Jacky, le dirigeant historique André Bohn et le trésorier du RCS omnisport Richard Kleitz.

Stéphane Godin

[fab]

Pas la peine d'être tout vieux pour faire part d'un scepticisme de plus en plus partagé sur Sitterlé


plus de dettes, une structure "saine", on repart sur des "bases saines" (au passage ce lieu commun est particulièrement horripilant) => Bravo

De plus le coup de la fusée à 3 étages me laisse perplexe

[Its_me]

C'est un malin le petit Sitterlé ...

[Keating]

Moi j'ai du mal à tout comprendre à ces histoires de convention ... Mais ce que je comprends ne me surprend pas ...

[PoY]

Tiens tiens... Et dire que les sceptiques de début août étaient raillés et que pour tous les autres il était le sauveur philanthrope que le Racing attendait

[argueti]

Marque : 1,5 million par an en Ligue 1

Ce sont des montants et un montage à faire pâlir de jalousie Jafar Hilali, l’ancien propriétaire londonien du Racing dont personne ne peut nier l’expertise en la matière. Les deux conventions – de gestion et de marque – que Frédéric Sitterlé espère faire ratifier pour cinq ans en CA, puis en AG de l’association ce vendredi et le suivant, font peser un énorme risque financier sur cette dernière, même si le propriétaire haut-rhinois du RCS s’en défendra forcément.

Pour la saison 2011-2012, sa holding BMV a, dans sa grande mansuétude, renoncé à toute redevance pour la marque « à titre dérogatoire et exceptionnel. » Mais dès 2012-2013, l’investisseur de Blodelsheim est assuré de récupérer les 150 000 euros qu’il a investis l’été dernier pour la racheter. Cette somme correspond au centime près à la location annuelle de la marque si le RCS évolue « en CFA 2 ou au niveau inférieur (sic) . » Ce loyer augmente ensuite au fil des échelons gravis : 250 000 en CFA, 400 000 en National, 900 000 en Ligue 2 et 1,5 million en Ligue 1.

Quant à l’indemnité compensatoire censée être versée par l’association à la SASP en cas de dénonciation unilatérale de la convention de gestion en 2017, elle s’établit comme suit : 1 million – minimum ! — si l’équipe première est promue ou évolue en CFA, 2 millions en National, 5 en L2 et rien moins que 10 en L1. Des montants astronomiques qui garantissent bien davantage l’avenir de BMV et/ou la SASP que celui de l’association. Pas étonnant que quelques dents grincent à Strasbourg. « Aujourd’hui, le Racing est dans une situation qui nécessite de son propriétaire qu’il y injecte de l’argent, pas qu’il lui en soutire », s’étonne – c’est un euphémisme – un observateur avisé du dossier.

Dans toute cette histoire, on a l'impression que c'est le centre qui finance vers la SASP ... mais le centre n'a pas de retour ???

[Keating]

Comment un truc pareil pourrait-il être ratifié ???

Mais je ne comprends pas un point, pourquoi est-ce ratifié pour 5ans,et qu'ensuite il faut quand même payer pour arrêter ce système ?

[Its_me]

C'est clair que je ne comprends pas non plus comment l'association pourrait signer un truc pareil ???

[Keating]

Réponse de Sitterlé sur Facebook :

Frédéric Sitterle : Il aurait quand même été plus simple de vérifier l'information directement auprès du Club . La convention est au bénéfice de l'Association. C'est la (future) SASP qui financera la marque au profit de l'Association. Et c'est moi (BMV) qui finance la SASP. Donc en l'état actuel c'est neutre. Cela protège surtout les intérêts de l'Association qui continuera à percevoir la redevance même si un jour il y avait un changement de contrôle de la SASP (ouverture du capital progressive prévue sur les 5 prochaines années). Concernant le conseil d'administration de ce matin l'objet n'était pas de valider la convention mais d'ouvrir la réflexion pour avoir une convention rédigée dans l'intérêt du CLUB et qui préserve l'équilibre et les intérêts tant de l'Association que de la SASP. La convention prendra effet au 1/7/2012. Donc rien d'urgent et surtout ce ne sera pas l'objet de l'AG du 20/1... A suivre donc