Association support RCS

[Its_me]

Je pense qu'il était ironique

[Tenor]

autrement dit le Préfet. Lequel devra se prononcer, notamment, sur la base des conclusions rendues par les services de la DRJSCS.

si la convention n'est pas clean, je ne doute pas une seconde que le projet sera retoqué par le Préfet

[Kaniber]

« Il n’y aura pas de combat des chefs »

Mis en cause par Frédéric Sitterlé, le président de l’association, Patrick Spielmann, se refuse à entrer dans le jeu de la surenchère. Il n’en veille pas moins à l’intérêt d’un club, soumis à rude d’épreuve, dans les négociations en cours.

— Faisant l’objet de moult supputations, Frédéric Sitterlé a répondu à quelques incertitudes le concernant en mettant en cause l’association. Il ne comprend notamment pas pourquoi la négociation autour de la convention tarde à aboutir. Qu’avez-vous à répondre à ce sujet ?

— Il faut trouver un accord équilibré entre l’association et la future SASP. Nous devons, par ailleurs, avoir la certitude que l’association puisse utiliser la marque RCS sans frais et que tout l’argent des investisseurs reste bien dans le Club. J’ai lu avec plaisir dans votre journal que Frédéric Sitterlé semblait ne pas vouloir — à titre personnel — percevoir de l’association, et donc je suppose via sa holding, la redevance de marque. Il faut adapter en conséquence le projet de convention. Cela permettra de réserver nos moyens à la formation des jeunes. C’est une mission essentielle de notre association.

— Où en est-on dans le processus qui doit aboutir à un document indispensable pour que le Racing puisse continuer ?

— Je peux comprendre qu’un investisseur ne s’engage pas sans sécurité juridique. Il est donc urgent d’organiser une réunion entre, d’une part, les représentants de l’association et, d’autre part, ceux de BMV (ndlr : Blodelsheim Media Venture, propriétaire de la marque Racing) et de la SASP, chacun avec ses conseillers.

« Les comptes de l’association sont validés chaque année par un commissaire aux comptes indépendant »

Ces discussions doivent être franches et dans le respect des contraintes de chacun avec pour objectif commun une structure de club enfin assainie et sans risque de retour en arrière. Je défends les intérêts du club dans son ensemble en recherchant un bon équilibre entre l’association et la future SASP. Dès leur finalisation, nous pourrons rapidement soumettre les conventions au vote du CA et de l’AG.

— Frédéric Sitterlé dénonce en filigrane l’absence de transparence dans la gestion de l’association, « certaines mauvaises habitudes », des rémunérations indues. A-t-il quelques raisons de vous accuser de la sorte ?

— Non absolument pas, d’ailleurs je ne prends pas personnellement ces remarques. C’est bien la SASP qui traditionnellement gérait directement, comme dans tous les grands clubs, les principaux contrats comme par exemple Racing Espace Vert, l’Alsacienne de Restauration ou encore SportFive qui était par exemple rémunéré sur la base d’une commission. Je vais par sécurité refaire des vérifications auprès de notre trésorier, Gérard Lehr, pour m’assurer que tout est conforme mais j’ai pleinement confiance en lui. Les comptes de l’association sont également validés chaque année par un commissaire aux comptes indépendant. Nous devons continuer à renforcer la rigueur de notre gestion c’est une évidence comme pour toute structure, encore plus quand il y a de l’argent public.

— On imagine que vos relations ne sont guère au beau fixe à la lecture des échanges apparus sur la place publique. Est-il concevable que vous puissiez encore travailler avec celui que beaucoup ont présenté comme le « sauveur du Racing » ?

— Il n’y a pas et il n’y aura pas de « combat des chefs ». Je lui ai laissé la présidence de l’association en septembre quand il me l’a demandé. Je l’ai reprise en décembre quand il l’a souhaité. Il avait alors réalisé qu’il ne pouvait pas signer la convention de marque — qu’il avait lui-même préparée — à la fois pour le compte de l’association et pour celui de sa société BMV.

« L’association a défendu avec acharnement les intérêts du club sous l’ère Hilali, elle doit pouvoir continuer à le faire »

Dès qu’une convention sera signée la SASP aura en charge l’équipe 1. Les discussions sur le contenu des deux conventions (marque et SASP) ne sont pour autant pas terminées. Le passé récent a montré l’importance de ce cadre contractuel en cas de crise. C’est pour cela que j’y suis très attentif. L’association a défendu avec acharnement les intérêts du club sous l’ère Hilali, elle doit pouvoir continuer à le faire à l’avenir en cas de difficultés.

— Comment envisagez-vous la suite ? Décelez-vous encore quelques raisons de croire en des lendemains plus sereins dans un club qui reste l’objet d’une incroyable agitation ?

— Le club est premier de son groupe grâce à la qualité de son entraîneur, François Keller, et de ses joueurs. Sa remontée devient possible. Il faut que chacun tienne ses engagements. Les joueurs doivent pouvoir jouer sereinement sur le terrain. N’oublions pas une chose : sans victoire, il n’y aura ni reconstruction ni remontée au plus haut niveau. C’est cela qui doit être notre priorité.

On verra c'qu'ils vont nous annoncer

[argueti]

Spielmann garde le cap

Le président de l’association amateur RCS Patrick Spielmann se dit ravi que Frédéric Sitterlé ait renoncé à son projet de contrat de marque. Conforté par la Ville, il estime que tout n’est pas réglé pour autant. Les deux hommes doivent se retrouver samedi.

Patrick Spielmann, avez-vous vécu le dernier conseil municipal et le soutien que vous ont apporté les élus strasbourgeois, tous bords confondus, comme la justification des réserves que vous aviez émises sur le contrat de marque que souhaitait faire valider Frédéric Sitterlé entre sa holding BMV et l’association que vous présidez ?

Oui, bien sûr. J’ai ressenti de la satisfaction de voir que l’opposition UMP était convaincue de l’action de l’équipe municipale en charge du dossier. J’ai aussi et surtout été satisfait de la position ferme du maire Roland Ries, mais aussi de la Direction Régionale Jeunesse et Sports, que nous avions rencontrée le matin même, sur tout ce qui touchait au respect du Code du Sport. Les représentants de cette dernière ont bien noté que le rachat de la marque par une holding privée, BMV, au tribunal fin août créait une situation inédite, mais n’exonérait pas cette holding de respecter le Code du Sport. Les positions de la Ville et de la DRJSCS (1) ont conduit Frédéric Sitterlé à faire marche arrière sur l’un des points qui posaient problème, le contrat de marque.

Ça veut dire qu’il en reste d’autres ?

Oui. Les pénalités qu’il souhaite faire payer à l’association (notre édition de mercredi) si elle décide de ne pas renouveler la convention avec la SASP (2) au bout des cinq années prévues (2012-2017). Mais aussi la prochaine réforme des statuts qu’il compte faire valider, mais qui n’a rien à faire dans cette convention et me paraît inopportune. Nous comprenons parfaitement qu’il n’ait pas envie d’être le pigeon. C’est légitime. Ce n’est pas pour autant qu’il faut tout accepter.

Ces derniers jours, Frédéric Sitterlé a parlé de « malversations, rémunérations indues et commissions » qui auraient touché l’association dans un passé plus ou moins récent. Ce sont des accusations graves…

En prenant le café avec lui lundi entre nos deux réunions à la DRJSCS et à la Ville, j’ai pu constater que ses sous-entendus et insinuations sur la gestion de l’association : soit ne nous concernaient pas, mais touchaient en fait à la gestion passée du club professionnel ; soit n’étaient que des peccadilles, comme l’augmentation de la rémunération de l’un de nos éducateurs dont, précisément, la mission d’encadrement a été élargie et justifiait cette hausse. Vous vous doutez bien que depuis la liquidation judiciaire de la SASP et la restructuration qui a suivi, nous manquons de personnel et devons demander à ceux qui sont là de faire plus. Moi-même qui suis bénévole, je dois m’acquitter de toutes sortes de tâches informatiques alors que je ne suis pas un spécialiste (sourire).

Quel va être maintenant le timing des opérations ?

Nous devons nous voir en fin de semaine (Ndlr : samedi) de façon informelle pour faire le point. Ensuite, nous devrons convoquer le conseil d’administration, puis l’assemblée générale. Mais avant de le faire, il faut que nous tombions d’accord. Sinon, à quoi bon ?

(1) Direction Régionale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale. (2) Société anonyme sportive professionnelle que présidera Frédéric Sitterlé dès sa création officielle le 1er juillet 2012.

S.G.

[argueti]

Un brusque changement de cap

À l’heure où chacun ménage les susceptibilités et cherche à faire en sorte que l’autre ne perde pas la face, les mots conviennent d’être délicatement choisis. Mais ce postulat posé et parce qu’il faut bien appeler un chat un chat, force est de constater qu’à défaut de faire machine arrière, le navire strasbourgeois opère depuis quelques jours un profond changement de cap, mais aussi d’équipage.

Les soubresauts de janvier et février sur la signature de la nouvelle convention liant la SAS (société par actions simplifiée) de Frédéric Sitterlé, supposé bailleur de fonds du Racing, et l’association amateur, présidée par Patrick Spielmann, ne pouvaient pas rester sans conséquences. La mise sous tutelle de l’homme d’affaires - « coupable » d’avoir quelque peu joué avec la vérité sur un investissement jusqu’ici limité à sa plus simple expression - par les élus strasbourgeois, tous bords confondus, lors du conseil municipal du 20 février a incontestablement marqué une rupture.

Bien sûr, ce terme de « mise sous tutelle » sera réfuté tant par la municipalité, peu désireuse d’être taxée d’une trop grande ingérence dans la vie d’un club dont elle aura tout de même financé plus de 50 % de la trésorerie 2011-2012, que par un Sitterlé toujours soucieux de donner le change et l’impression qu’il garde la main.

Après tout, peu importent ces circonvolutions sémantiques. Un constat s’impose : la donne a changé ces derniers temps. En fait depuis le dimanche 4 mars quand Patrick Spielmann, épuisé par une pression comparable à celle qu’il avait supportée sous l’ère Jafar Hilali, a appelé Henri Ancel à la rescousse. Depuis octobre, ce dernier, qui fut tour à tour médiateur nommé par la Ville dans le dossier de rachat - avorté - du club par un pool alsacien à l’ex-propriétaire londonien, puis conseiller de Frédéric Sitterlé (ex-leader du pool), avait pris du recul. Autant pour raisons professionnelles que par conviction personnelle, il était sorti du jeu.

L’autre dimanche, Patrick Spielmann l’a prié d’y revenir, en espérant qu’il saurait redistribuer les cartes, lui qui a l’oreille de la Ville et du maire Roland Ries, mais aussi des principaux sponsors du RCS qu’il avait convaincus d’accompagner la reconstruction, mais n’étaient plus du tout ravis de la tournure des événements. Le président de l’association lui a même demandé de lui succéder. Ce pourrait être chose faite après l’assemblée générale du lundi 19 mars à 10 h 30 à la Meinau. Le lundi 5, H. Ancel, coopté par les administrateurs, a déjà réintégré le CA de l’asso qu’il avait quitté le 5 décembre. Mais il a assorti son retour de certaines conditions. La première ? Le départ d’une partie de la garde rapprochée de Frédéric Sitterlé, accepté par celui-ci qui, presque concomitamment avec Spielmann, lui avait aussi demandé de reprendre du service.

Sitterlé revient sur ses exigences

Parallèlement, le chef d’entreprise de Blodelsheim, qu’on n’ose plus présenter comme l’homme fort du club, a de lui-même tiré un trait sur toutes les exigences qui faisaient grincer des dents ses interlocuteurs. Oublié le contrat de licence de marque (1) qui aurait procuré à sa holding, « Blodelsheim Media Venture », une rente annuelle indexée sur le niveau de l’équipe première (2). Terminé aussi les indemnités somptuaires que l’association était censée verser à la SAS en cas de non-renouvellement unilatéral de la future convention de gestion au terme de l’échéance de 5 ans, en 2017 (3). Sitterlé a même renoncé à son projet de modification des statuts qui lui aurait permis de faire main basse sur l’association (voir ci-contre).

Toujours soutenu par une large majorité des supporters dont il s’est fait une spécialité de flatter l’ego, a-t-il compris qu’il allait droit dans le mur sans le soutien des décideurs politiques et économiques ? Possible. Que préfigure cette reculade sur tout ce qu’il a tenté de faire passer en force depuis deux mois ? Un retrait prochain ? Difficile à dire.

Une chose est sûre : le CA de l’association se réunira samedi matin pour étudier la convention de gestion présentée le surlendemain en AG. Patrick Spielmann, qui en sera encore le président, ne la signera qu’à la condition non négociable que Frédéric Sitterlé ait apporté la preuve de sa surface financière et se soit engagé à assumer, via sa SAS, les besoins en trésorerie jusqu’à la fin de saison, estimés entre 300 et 400 000 euros. Dans les jours à venir, le patron de myskreen.com va de fait devoir montrer la patte blanche que la majorité et l’opposition municipales attendent de voir depuis le 20 février.

(1) Le Blodelsheimois reste évidemment propriétaire de la marque RCS qu’il a reversée dans la SAS dont il est l’actionnaire unique.
(2) 1,5 million par an en Ligue 1, 900 000 en L2, 400 000 en National, 250 000 en CFA, 150 000 en CFA 2 ou inférieur.
(3) 10 millions en L1, 5 en L2, 2 en National et 1 en CFA.

Des statuts en mouvement

C’était l’un des dossiers épineux des dernières semaines : pour la 3 e fois depuis le 30 septembre, Frédéric Sitterlé envisageait de modifier les statuts de l’association RCS foot. Il devait au départ présenter lundi prochain en assemblée générale un nouveau mode de gouvernance auquel il a à l’évidence renoncé, devant la levée de boucliers que son projet n’aurait pas manqué de susciter.

De prime abord, le propriétaire de la marque Racing semblait vouloir mettre en place une forme de démocratie participative. Il aurait tiré un trait sur l’actuel schéma dirigeant, organisé autour d’un conseil d’administration de 12 membres et d’un collège de 18 membres dirigeants (dont les 12 administrateurs) seuls habilités à voter en AG. Il souhaitait en contrepartie offrir le droit de vote à des « membres actifs » ainsi désignés dans sa réforme : « Personnes physiques ou morales qui participent activement au fonctionnement et développement de l’association. » Dans l’absolu, même les jeunes joueurs pouvaient demander à devenir membre actif.

Seulement voilà : le futur bureau de l’association, naturellement choisi dans un panel de 9 administrateurs proposé par… Frédéric Sitterlé, aurait été souverain pour adouber les candidats. « Le bureau se prononce sur les admissions des membres actifs et peut refuser une candidature sans motivation », stipulait dans son article 5 le texte d’une douzaine de pages rédigé à la demande du Blodelsheimois. Une manière bien pratique d’écarter les importuns et de s’assurer la collaboration des « entrants ». À y regarder de plus près, ce mode de management n’avait en définitive plus rien d’une démocratie participative. Au contraire.

Patrick Spielmann a tout de suite mis son veto à cette annexion totale de l’association, sans contre-pouvoir, par un Sitterlé qui n’a, à ce jour, toujours pas montré la couleur de l’argent. Ce dernier a fini par rebrousser chemin. Le 19 mars devrait être soumise en AG une autre option : rendre aux membres fondateurs - une trentaine au total - le droit de vote qui leur a été retiré, le 30 septembre, sur suggestion de l’homme d’affaires haut-rhinois. Un retour à la normale, en quelque sorte.

Stéphane Godin

[PoY]

Que c'est fatigant
Vivement que ca se termine ces histoires à la con, parce que autant Sitterle que les journalistes me sortent par les trous de nez en ce moment

[Tenor]

je suggère d'ouvrir le capital entièrement aux supporters et exit l'actuel président

[RACING1906]

Quand connaîtrons nous les résultats de l'AG de ce matin ?

[argueti]

Elle est lundi matin je crois finalement, réponse vers midi

[RACING1906]

Merci.

J'avais dû louper un épisode.