DNA a écrit :Premier et frustré
Les Strasbourgeois sont muets depuis deux rencontres. Sans que cela remette en cause leur statut de leader dans la course pour la montée, cela révèle la difficulté qui les attend jusqu’à l’heure du verdict.
Une semaine après n’avoir pas trouvé la clef à Jarville, le deuxième nul concédé, sans marquer, samedi, face à Thaon, révèle-t-il un coup de pompe dans les rangs strasbourgeois qui avaient basculé de 2011 en 2012 en pétaradant ? Au regard du scénario du match, la réponse est clairement non. Au regard des conséquences au classement et des réactions des joueurs, le verdict est plus mitigé. Le Racing a dominé de la tête et des épaules. Le seul attaquant vosgien aligné une heure durant, Mamadou Kante, s’est contenté de jouer les juges d’un ball-trap improvisé, regardant les balles passer au-dessus de sa tête, et Kéhi, le gardien alsacien, a été réduit au chômage technique. Les Strasbourgeois ont néanmoins affiché quelques limites, notamment dans la dernière demi-heure, en privilégiant les longs ballons pour forcer la décision.
Pinaud : « On devient trop prévisible »
« À la fin, quand cette équipe taillée pour le National voire la Ligue 2 a joué comme ça, on a pensé qu’il était possible de tenir jusqu’au bout et même avec un peu d’audace et de fraîcheur, de réussir un énorme hold-up », a même envisagé avec gourmandise Farid Touileb, l’entraîneur thaonnais. Chez les favoris, la pilule a, en tout cas, eu bien du mal à passer. « On n’a pas réussi à produire le football serein d’une équipe qui joue la montée, a regretté Gauthier Pinaud, pas dans le soir de sa vie. On a eu des situations chaudes qu’on n’a pas su concrétiser, mais il ne faut pas non plus se cacher derrière le manque de réussite. On a trop abusé du jeu long et on devient trop prévisible. Les équipes commencent à nous connaître. »
Au rayon des circonstances atténuantes, la pelouse strasbourgeoise s’est dégradée à vitesse grand v, limitant l’efficacité d’un jeu de passes où le décalage est la source de danger. Au rayon des constantes plus problématiques, cela ne risque pas de s’arranger avant quelques semaines. Mais malgré les points perdus ce week-end face à un modeste candidat au maintien, la bande à François Keller garde la main. « Dans le foot, il y a des cycles de réussite et d’autres où tu l’as un peu moins, rassure d’ailleurs le coach strasbourgeois, remémorant la série de trois nuls et une défaites concédés en sept matches en octobre-novembre. C’est mon rôle de trouver la solution et les clefs, mais j’ai toujours dit que cela serait compliqué jusqu’à la fin. » Sur le papier, cela risque effectivement de l’être avec des voyages à Pontarlier (le 10), à Schiltigheim (le 31) ou encore l’accueil de la réserve dijonnaise (le 24) au programme du mois de mars.
« Je préfère jouer contre des équipes a priori plus fortes, a tranché Thomas Martin, intéressant samedi et qui, donc, devrait être servi. Les adversaires essayent plus de jouer et il est plus facile de trouver l’ouverture. Parce qu’après des matches comme ça, face à Thaon, il y a vraiment des sensations bizarres. Tu n’es pas mécontent du jeu produit, mais tu es tout de même mécontent du résultat. Heureusement, Vesoul aussi a fait match nul. » Chaumont, qui a tenu en échec le principal concurrent des Strasbourgeois, a incarné le caractère acharné du groupe C de CFA2 cette année.
En bas, personne n’est largué – la lutte pour la 11 e place concerne une bonne demi-douzaine d’équipes. En haut, ils sont quelques outsiders à lorgner le Racing avec envie, à commencer par Pontarlier, dix points de moins au compteur mais deux matches de plus à jouer. Au final, le Racing est comme 80 % des ambitieux du 5 e échelon de la hiérarchie nationale. À part Grenoble dans le groupe E et ses plus de quatre victoires d’avance sur son poursuivant, aucun ne peut envisager un printemps à buller. S’ils occupent la deuxième place du classement général derrière l’équipe 3 d’Auxerre, les Strasbourgeois sont, pour l’heure, en position de monter puisque les Bourguignons, tout comme la réserve dijonnaise, 4 e, ne peuvent monter en juin.
François NAMUR
[11/12] 18ème J: Strasbourg / Thaon - 0/0
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L'Alsace a écrit :L’attaque hoquette
Après avoir inscrit 37 buts lors de ses 14 premières rencontres, le compartiment offensif du RCS est resté muet à Jarville, puis contre Thaon-les-Vosges samedi à la Meinau (0-0). Une inefficacité déjà constatée lors de ses deux matches amicaux perdus à Soleil Bischheim (2-0) et Haguenau (1-0).
Dans l’espace où les joueurs décrottent leurs crampons, sous la tribune Sud de la Meinau, Gauthier Pinaud rumine sa déception. Durant 90 minutes, les Bleus ont buté sur un mur thaonnais en béton armé. En ce samedi soir, les hommes de François Keller viennent de laisser échapper deux nouveaux points à leur portée, après ceux abandonnés dans des circonstances similaires huit jours plus tôt à Jarville. Pour n’avoir pas su déverrouiller un match fermé à double tour, les Strasbourgeois ont concédé samedi face à Thaon-les-Vosges leur deuxième nul vierge consécutif. « Les Thaonnais n’ont pas une action. Ils n’ont rien fait, mais explosent de joie comme s’ils étaient en finale de la Coupe de France », constate l’ailier droit, frustré comme tous ses coéquipiers. Loin de dévaloriser la performance de leurs adversaires ( « ils se sont battus avec leurs armes et c’est tout à leur honneur », reconnaît sportivement François Keller), Ludovic Golliard et les siens ont sans doute pris ces deux dernières semaines la mesure de ce qui les attend jusqu’en fin de saison.
Durant le cycle aller, certains visiteurs (Steinseltz, Schiltigheim, Pontarlier ou Saint-Louis, pour ne citer qu’eux) n’ont pas refusé le combat. Aujourd’hui que les points commencent à valoir très cher à tous les étages (Ndlr : seuls l’ASIM et Belfort Sud n’ont, a priori, plus grand-chose à jouer), les défenses se resserrent à l’extrême. Les trois précédents visiteurs de la Meinau, Saint-Dié (5-0), Neuves-Maisons (5-0) et Belfort Sud (6-0), avaient mangé chaud et les convives désormais invités au festin strasbourgeois ne sont guère enclins à payer une addition aussi salée.
Pour le RCS, un seul salut dès lors : ouvrir vite le score. « C’est juste un problème de finition », admet Gauthier Pinaud qui, sans s’inquiéter outre mesure, appelle à un rebond rapide : « On rate l’occasion de creuser l’écart. Ce n’est pas en faisant des 0-0 et le même résultat que Vesoul que nous allons mettre la pression sur nos rivaux et pouvoir nous comporter en équipe sereine. Ce manque d’efficacité est rageant, mais pas alarmant. »
Pontarlier n’est pas largué
Il l’est d’autant moins que les Bleus sont plus en panne de réalisme que d’inspiration. Après le remplacement du naufragé « attaquant » vosgien Mamadou Kanté à la 64 e, leur possession de balle a dû flirter avec les 90 %. Les occasions se sont multipliées. En vain. « Encore heureux qu’on n’ait pas pris un contre de merde », lâche prosaïquement Thomas Martin, « car souvent, on peut perdre un tel match. Les Thaonnais n’ont pas eu une seule occase. Leur gardien a tout arrêté, du genou, du dos, du coude. Notre frustration est au maximum. C’est une sensation bizarre : d’un côté, tu ne peux pas être mécontent du jeu produit ; de l’autre, tu ne peux pas être satisfait du résultat. Mais on accuse le coup quand même. Heureusement que Vesoul a concédé le nul. »
Les Bleus restent ainsi calés dans le fauteuil de promu potentiel. Mais ils livreront samedi à Pontarlier, leur seul tombeur en compétition officielle (2-1 à l’aller à la Meinau), un combat décisif (1). Malgré leurs dix points de retard, les Pontissaliens, qui comptent deux matches de moins, ne sont en effet pas hors course. Le 10 décembre, David Ledy, buteur à la 72 e, avait permis au Racing de s’imposer 1-0 au stade Paul Robbe lors du 8 e tour de Coupe de France. Toujours meilleure attaque du groupe C de CFA 2 malgré son récent mutisme (37 buts), l’équipe de François Keller, privée de Pacho Donzelot (suspendu après son expulsion d’avant-hier) et Adel Benchenane (out de 6 à 8 semaines pour une déchirure à l’ischio gauche), devra de nouveau faire parler la poudre en fin de semaine. C’est à ce prix qu’elle pourra écarter définitivement des Doubiens plus menaçants que ne semble l’indiquer un classement tronqué.
(1) Le RCS a aussi été éliminé en Coupe de France à Drancy, mais aux tirs au but.
S.G.
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Re: [11/12] 18ème J: RCS / Thaon - 0/0
j'ai vraiment du mal à comprendre ce reproche ... je m'explique : sur un match comme Thaon, je ne vois, mais alors, absolument pas l'intérêt à ledy de se cantonner et de rester en pointe en attaque. Pour la simple et bonne raison qu'en face il y avait 3 défenseurs centraux à ses côtés, plus 2 milieux récupérateurs. Au final, aucun espace, ni dans la profondeur (ils étaient collés à leur but) ni entre les lignes (collées entre elles).fan_racing a écrit : Ce que je n'ai pas compris, c'est :
- Les décrochages de Ledy, identiques à ceux dont parlait Tenor contre Haguenau, qui ont pas mal perturbé l'animation offensive ;
Du coup la tactique et la stratégie était la bonne à mon sens : faire de multiples décrochages, faire tourner le ballon assez rapidement sur des phases d'attaque placées et longues, pour réussir à créer un décalage pour un centre.
En quoi est ce gênant d'avoir un joueur qui décroche souvent, si au moment du centre celui ci est bien présent dans la surface ? Moi je n'y vois aucun inconvénient, au contraire. Je dirai meme qu'à l'inverse, s'il était resté en pointe, il n'aurait presque pas touché de ballon.
D'ailleurs en fin de match quand il était cuit et n'arrivait plus à faire ses courses et ses décrochages, le jeu était beaucoup plus terne : très peu de mouvement pour créer des brêches et faire des passes rapides qui puissent déborder l'adversaire.
Donc vraiment, ses décrochages n'ont pas perturbé le jeu, au contraire, je trouve que cela a permis de le fluidifier et d'avoir un jeu plus percutant.

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