Les inscriptions au forum sont rouvertes 
Interview Damien Ott évoque la quatrième saison des SR Colmar en National « On part à la guerre
Pour sa quatrième saison à la tête des SRC en National, Damien Ott espère recueillir les fruits en championnat d’une intense préparation. Mais il ne dévoile pas pour autant les objectifs qu’il s’est fixé.
Êtes-vous satisfait de votre mercato ?
– Nos recrues (voir ci-dessous) apportent ce que l’on était en droit d’attendre d’elles. On a ciblé des profils très précis. Chacun apporte ses compétences dans son domaine. Tous adhèrent à l’esprit et à l’humilité du club.
On a aussi corrigé le tir lorsqu’on s’est rendu compte qu’un joueur n’était pas complémentaire (allusion à la non conservation de l’attaquant Sébastien Persico, ndlr). On attend désormais la venue d’un attaquant. On espère que Pape Sané nous rejoindra vite sous forme de prêt. Nous sommes en phase de négociations, Niort a les cartes en main. Hervé Betsem (joueur offensif à l’essai, ndlr) a également un profil intéressant pour un projet de groupe et de club.
– Comment qualifier cette préparation renforcée ?
– On a ingurgité une immense charge de travail pour être performant sur la durée. On ne s’est pas préparé pour remporter nos matches amicaux ! L’important, ce n’est pas de partir vite, comme nous l’avons fait la saison passée, mais de terminer vite. On souffre terriblement en préparation et on risque de souffrir encore un petit peu. L’avenir nous dira si on a fait le bon choix.
On a vu beaucoup de joueurs se dépasser, même si certains parfois avaient tendance à se décourager. Le dépassement de soi, c’est l’esprit que l’on veut véhiculer au club.
« Il ne faudra pas s’affoler en début de championnat »
– Quels enseignements tirez-vous du bilan famélique en amical (3N, 6D)?
– Nos matches de préparation peuvent jeter le trouble, pas au niveau du groupe mais chez ceux qui suivent nos résultats, de loin. À aucun moment, je n’ai pu aligner l’équipe la plus complémentaire. Les organismes ont également souffert. Notre objectif est d’être prêt le 9 août et surtout de bien passer l’hiver. Pas comme la saison dernière. Il aurait été stupide de reproduire les mêmes erreurs sans chercher à en retenir les leçons.
Il ne faudra pas s’affoler en début de championnat. Je n’anticipe pas de futures contre-performances. J’explique simplement qu’on est en train de démarrer un moteur diesel, pas de passer la sixième vitesse… Notre montée en puissance est programmée. Tout le monde l’a bien compris au club.
– Dans quel état d’esprit abordez-vous cette nouvelle saison ?
– J’ai toujours voulu relever des défis. J’en ai encore à relever. On ne part pas en championnat pour se faire plaisir, on part à la guerre. Je suis le général des troupes sportives. J’ai de bons lieutenants. Il nous reste à remporter le plus de batailles possibles pour gagner la guerre.
Quelle est ma guerre ? Les objectifs doivent d’abord être vécus avant d’être dévoilés. D’abord je fais, après je dis et non l’inverse.
« Pas de gros, ni de petits »
Je n’éprouve pas de stress particulier. S’il risque d’y avoir, au début, un décalage avec le public, il n’y en aura pas au sein du club. Avec l’expérience, je sais transformer mon angoisse en motivation, ma peur en détermination.
– Quel regard portez-vous sur le National qui se profile ?
En termes d’image, on a perdu de grosses cylindrées (Le Mans, Sedan, Rouen). Le championnat s’annonce encore plus ouvert donc plus difficile. En National, tout le monde sait travailler. C’est un championnat qui consomme énormément d’énergie. Et qui vous forme. Aucun relâchement n’est autorisé. Chaque week-end, il y a des gars tout autant motivés que vous en face. Ces caractéristiques athlétiques et mentales en font un combat hebdomadaire.
Toutes les rencontres seront disputées. Il n’y aura pas de gros, ni de petits. Il faudra d’abord bien se placer dans le peloton et être crédibles et cohérents sur le terrain, ce qui n’était plus le cas en fin de saison dernière. On doit gagner le respect.
– Quelles ambitions pour les SRC ?
– Comme chaque année, on a un objectif concret qui est affiché dans le vestiaire. Les vents ne sont favorables que pour celui qui sait où il va. C’est à nous de provoquer la réussite. Notre objectif ne doit pas seulement être évoqué, mais vécu. Il doit être partagé.
« Conserver notre identité »
– Quels changements envisagez-vous par rapport à l’exercice 2012-2013 ?
– Être en National depuis quatre ans apporte de l’expérience. Mais on devient aussi plus lisible et prévisible. Les adversaires ont su trouver la parade au Stadium, notamment la saison dernière. On a testé différents systèmes de jeu pour trouver les solutions qu’on n’a pas su exploiter à domicile l’an passé. Après, si l’organisation est une chose, le talent du joueur est tout aussi important.
J’essaie de véhiculer de la confiance pour que chacun puisse s’exprimer au mieux. L’essentiel c’est de conserver notre identité tout en répondant aux problèmes. Colmar n’est pas Barcelone. Colmar ne sera fort qu’en faisant du Colmar, avec de la générosité et du jeu vers l’avant. Si on oublie d’où l’on vient, on n’existera pas. Il ne faudra pas brûler les étapes au risque de perdre cette identité, qui fait notre force, dans notre façon de jouer et de réfléchir.
– Quel est votre regard sur le « rival » alsacien, le Racing ?
– Jusqu’à présent, on suivait le Racing de loin. Désormais, c’est un concurrent. Les relations entre les deux clubs sont bonnes mais nous sommes adversaires. Le championnat est ouvert. Au même titre que plein d’autres équipes, Strasbourg peut ambitionner le meilleur.
Alsace
