[14/15] 4ème J: Strasbourg / Boulogne 0/0

[alphons]

et Sauvage gicla pour préserver un nul juste un peu miraculeux…

Totalement ballottés pendant 70 minutes, les Boulonnais, qui avaient perdu Viviani à la pause, ont été proprement héroïques en défense et Alexis Sauvage a sorti le penalty de Bahoken (74e). Quel point précieux dans ce contexte étouffant où les Rouge et Noir ont résisté, résisté, résisté.

Enfin un vrai stade de foot, avec un vrai public qui pousse ses favoris. Un vrai stade qui nous rappelait les belles heures de la saison 2008-2009 quand la bande à Montanier avait décroché le Graal. Cette Meinau convenait finalement plutôt bien aux Boulonnais au cours des vingt premières minutes. Mercier fut même le premier à placer la première banderille (20e). Le même Mercier, servi par Dembele gâcha ensuite une super occasion.

Et passée la demi-heure, le match basculait totalement. Avec un excellent Belhameur à la baguette, Strasbourg se rendait maître du ballon. Liénard (30e) manquait d’un rien le cadre sur coup franc (31e), puis butait sur Viviani (34e). Mais c’était surtout une mine de Grimm qui mettait la Meinau en fusion : Viviani repoussait comme il pouvait (38e).

Sauvage, entre dans les buts et stoppe un penalty
Bousculés, incapables de relancer correctement, les Rouge et Noir gâchaient de surcroît leurs très rares ballons de contre. Juste avant la pause, Viviani nous fit une grosse, une énorme frayeur : il s’écroulait après avoir remis au six mètres. Claqué ? Oui dans un premier temps. Non par la suite. En furie, le coin des UB 90 fit savoir à M. Kristo ce qu’il pensait de cet intermède assez surréaliste. On en resta finalement là. À 0-0. Bien payé ? Super bien payé.

Viviani laissait finalement sa place à Sauvage, qui se mettait dans le bain en captant un coup franc de Liénard. La suite était longue comme un jour sans pain. Archi dominés, les Boulonnais se battirent comme des lions. Les défenseurs taclèrent, plongèrent, giclèrent de on ne sait où. Une vraie guerre de tranchée ponctuée par un penalty de Bahoken divinement arrêté par Sauvage (74e).

Au bout du bout (90e+4), Mercier fut même tout près de signer le hold up parfait, mais Le Mignan lui-même n’en rajouta pas : « Bien peu d’équipes viendront prendre des points si le Racing joue comme ça. C’est vraiment un très bon point car on a beaucoup souffert. Je suis content pour Alexis. Il faut enchaîner contre Avranches. »

[Kaniber]

J'ai comme l'impression que nos recrus à par Seka sont plus que moyens, sans dépense tu ne peux avoir le top ...

[télésupporteur]

JD, pour se faire respecter, n'aura pas d'autre soluton que de mettre bahoken à disposition de la réserve pour le prochain match
il pourra toujours prétexter le besoin de jouer de ce dernier

[argueti]

C'est vrai qu'on a hyper dominé cette équipe de Boulogne sans rarement se mettre en danger.

Faut vraiment que les Bleus travaillent la finition et marquent sur leurs occasions. Dugué le sait très bien et je pense que ça être encore plus bossé. Défensivement c'est costaud cette saison !

[PoY]

*** ABDELHAK BELAHMEUR : Le Racing n’a pas trouvé l’ouverture face à Boulogne, pour la première fois de la saison. Mais ce n’est pas faute d’avoir essayé, notamment dans le sillage de son meneur de jeu, inspiré dans ses initiatives, subtil dans ses prises de risque, tonique dans toutes ses actions. L’ancien de Schilik a eu droit à un traitement musclé de ses adversaires qui n’ont pas été loin de finir à 10 à cause de lui. Brillant.

** ERNEST SEKA : Le capitaine a encore montré l’exemple, garantissant l’équilibre d’une équipe portée sur l’offensive pour forcer la décision. Guillaume Gauclin et le Racing ont vécu une soirée tranquille et c’est en grande partie grâce à son défenseur central qui n’aura commis qu’une erreur, militer pour que Bahoken tire le contrariant penalty détourné.

* BRIAN AMOFA : La forme du récupérateur se prolonge. Il a eu un peu de mal à se mettre en route, comme toute l’équipe. Mais, remonté d’un cran sur le terrain, le Strasbourgeois a (bien) organisé le pressing du Racing qui a gagné jusqu’au bout la bataille du milieu.

Le Racing ralentit, mais avance

Même s’il reste sur deux nuls au PFC (1-1) et contre Boulogne (0-0 avant-hier), le RCSA, mis sur orbite par ses deux succès initiaux à Colomiers (3-1) et contre Épinal (1-0), est toujours invaincu et progresse dans le jeu. Un constat rassurant avant un derby chez le leader colmarien qui s’annonce passionnant samedi au Stadium.

Ça reste un épiphénomène, mais comme il l’avait annoncé la veille en conférence de presse d’après-match, Jacky Duguépéroux a tenu à mettre les choses au point hier matin dans le vestiaire. Contre Boulogne, le coach avait effectivement désigné deux tireurs de penalty ( « Dimitri (Lienard) en 1 et Alassane (N’Diaye) en 2 »). Mais quand le Racing en a obtenu un à la 74e vendredi pour une main d’Elohim Rolland sur un corner de Lienard, aucun des deux ne l’a frappé. Trois minutes plus tôt, N’Diaye avait - c’est vrai - cédé sa place à Stéphane Bahoken. Quant à « Dim » Lienard, il n’a pas eu le temps de se saisir du ballon. « Le temps que j’arrive du poteau de corner, Stéphane s’en était emparé. Je n’avais pas envie de me donner en spectacle et j’ai pris sur moi. Sans doute voulait-il tirer parce qu’il doit se sentir frustré de n’avoir pas encore ouvert son compteur buts. Il l’a raté, mais ce n’est pas le problème. Nous aurions pu marquer avant. »
Comme après Épinal où il avait jugé utile de rappeler à ses joueurs les vertus de la concurrence, le coach a insisté hier sur celles du respect des consignes. « Quand il y a des consignes, il faut les respecter. C’est plutôt ça, la déception du penalty raté. Nous nous sommes expliqués ce matin (hier) , individuellement et collectivement. Ça servira de leçon pour la suite. »
Au-delà, donc, de ce qu’on qualifiera de « léger cafouillage », le RCSA a bien préparé son derby de samedi (18 h) à Colmar face à des SRC solides leaders. À une restriction près : l’efficacité. Mais en dépit de ce 2e nul d’affilée qui le ralentit après son départ en trombe (succès à Colomiers et contre Épinal), le club strasbourgeois aborde le choc au Stadium « en confiance » , comme se plaît à le souligner son nouvel ailier droit Alassane N’Diaye. « Nous allons tout faire pour rapporter les trois points de Colmar. En tout cas, pour ne pas y perdre. Même si nous restons sur deux nuls, nous avons engrangé de la confiance lors de nos deux premiers matches. Et après notre bon match contre Boulogne, où chacun a fait sa part de travail, je ne vois pas pourquoi ça ne passerait pas à Colmar. »
« Nous avons été très performants à la récupération et fait bon usage du ballon » , acquiesce J. Duguépéroux. « Mais il nous a manqué ce qui nous fait défaut depuis quelque temps : le mettre au fond. Ce genre de match doit néanmoins nous permettre d’emmagasiner de la confiance sur la qualité de notre jeu. »

« En pratiquant ce jeu-là, nous nous sommes fait plaisir »
Même « Dim » Lienard a vite évacué la petite contrariété née du penalty qui lui a filé sous le nez. L’ancien Mulhousien ne cache pas le plaisir qu’il a eu à évoluer avant-hier au sein d’un Racing inspiré, sauf à la conclusion. « À la vidéo, j’avais trouvé Boulogne très performant et après nos dix premières minutes difficiles, j’ai vraiment cru que nous allions beaucoup souffrir. Mais nous avons sorti le grand jeu et fait un très bon match. Malheureusement, il y a des jours comme ça où ça ne veut pas sourire. Mais en pratiquant ce jeu-là, nous nous sommes fait plaisir. Moi le premier. L’équipe aussi. Et n’oublions pas que Boulogne, qui a certes beaucoup subi - je ne sais pas si c’est par crainte ou en application des consignes de son coach -, reste une bonne équipe. Ça gomme un peu de notre frustration. Mais c’est tout de même dommage. Cela dit, retenons surtout la manière. Jouer ainsi est enthousiasmant pour la suite. Il nous reste à régler notre problème de finition. »
En attendant d’y parvenir, les Bleus peuvent au moins s’appuyer sur un argument de poids : avec deux buts encaissés en quatre journées, ils possèdent la meilleure défense du National (1).

(1) À égalité avec Dunkerque et Avranches.