dna a écrit :En rade à Brest
Le Racing s’est incliné hier, sur le terrain de Brest. Une défaite rageante au vu du scénario, une nouvelle fois cruel, pour une équipe qui méritait au moins de rentrer en Alsace avec le point du nul.
« Une défaite est toujours rageante. Mais celle-là l’est d’autant plus que le match devait être joué à la mi-temps ». Thierry Laurey, le coach du Racing, résume ainsi l’immense sentiment de frustration qui a accompagné la défaite du Racing, la 3e de la saison, sur le terrain de Brest (2-1).
« En termes de jeu, on a été à la hauteur »
Et on peut comprendre l’entraîneur alsacien. Car hier, en Bretagne, les Alsaciens ne méritaient pas de perdre. Oui mais voilà, en foot, rien ne sert de bien jouer, il faut concrétiser. « En termes de jeu, on a été à la hauteur, mais pas en termes d’efficacité », soulignait avec raison Laurey.
Le Racing est d’ailleurs le plus prompt à se mettre en route. Dès la 2e minute, Sacko s’infiltre plein axe et sert Boutaïb dans la profondeur. Las, ce dernier croise trop sa frappe. Mais cette action est à l’image d’un premier quart d’heure virevoltant. Le Racing joue crânement sa chance, tandis que Brest n’est pas en reste, Faussurier et Lavigne plaçant quelques banderilles dans le dos de la défense alsacienne.
Pelé perd son duel face à Oukidja (7e ), Mangane manque de trouver la faille sur corner, de la tête (9e )… les spectateurs du stade Francis-Le Blé n’ont pas l’occasion de s’ennuyer en ce début de match.
Peu à peu, les Strasbourgeois prennent l’ascendant. Guillaume s’offre une occasion, sur une énorme erreur de la défense brestoise (15e ). Les plus belles offensives sont à mettre au crédit des Alsaciens, qui ouvrent logiquement le score juste avant la demi-heure de jeu. Boutaïb s’avance côté gauche, puis centre pour Sacko. Le jeune milieu saute plus haut que Diallo, en retard, et trompe Hartock d’une tête décroisée (25e ), inscrivant là son 3e but de la saison, son 2e en Ligue 2. Et le Racing poursuit son travail de sape. Grimm rate d’un rien le but du break à la 28e , à la suite d’un coup franc parfaitement tiré par Nogueira. Las, le coup de boule du récupérateur heurte la transversale.
Mais un coup du sort ramène les deux équipes à égalité. Alors que le Stade Brestois peine à sortir la tête de l’eau, Nogueira contre un centre de Lavigne de la main. Sans hésiter, M. Turpin siffle un penalty, que Battocchio transforme sans trembler (1-1, 38e ). Les deux équipes rejoignent finalement les vestiaires sur un score de parité.
« Strasbourg a été largement supérieur lors de cette première mi-temps, reconnaissait Jean-Marc Furlan, le coach breton. Mais la deuxième a été différente. Sans dominer complètement, on a eu plus d’occasions. »
En effet, les Bretons vont relever la tête face à une équipe strasbourgeoise qui « avait moins de jambes et moins d’entrain » (dixit Furlan). Les Alsaciens tiennent bon, mais un nouveau coup du sort va sceller le scénario fort cruel de cette rencontre.
Marester prend deux cartons jaunes coup sur coup, juste avant la fin du temps réglementaire. Dont le dernier pour un tacle viril, mais pas non plus assassin. « L’arbitre m’a dit qu’il a sifflé l’intention. Mais franchement, j’ai pris le ballon », exposait le latéral, « très frustré » d’avoir abandonné ses coéquipiers.
« C’est cruel »
Et comme elle en a l’habitude cette saison, l’équipe brestoise va sauter sur l’occasion pour inscrire le but de la victoire au bout des arrêts de jeu, à onze contre dix, grâce à une tête de Neal Maupay. « C’est cruel, car on méritait de prendre un point », en grimaçait Kader Mangane à l’issue de la rencontre. « On n’a pas fait un mauvais match, mais on est forcément déçu car on n’a pas pris de points », soulignait aussi Vincent Nogueira.
Reste à relever la tête, vendredi, face à Auxerre. Pas simple mais nécessaire si le Racing veut reprendre enfin sa marche en avant.