Les Strasbourgeois doivent et se doivent une revanche samedi à la Meinau dans le derby retour contre Sochaux, après leur lourd échec de l'aller à Bonal (0-3).
L'histoire récente des derbies alsaco-franc-comtois n'est pas un long fleuve tranquille pour le Racing Strasbourg depuis sa remontée en L 1 en 2002. En 3 confrontations, il s'est incliné à 3 reprises face au voisin sochalien qui a ainsi inversé la hiérarchie du milieu des années 1990. En 2002-2003, il a encaissé deux défaites : 0-2 à Bonal et 1-3 à la Meinau. Et le 20 septembre dernier, il a sombré corps et âme dans l'enceinte doubiste (3-0) pour ce qui reste à ce jour son plus sévère échec de la saison. Un minimum tant, à l'époque, les « Bleus » n'y avaient vu que du « jaune et bleu ». « Face à Sochaux, on prend toujours les mêmes buts », observe Yacine Abdessadki qui n'avait pas été gâté pour sa 1e r e titularisation 2003-2004. « Les Sochaliens multiplient les courses croisées, les appels dans le dos et nous prennent à revers. »
« Pas des jambons »
Des 16 naufragés de Bonal, d'aucuns ne joueront pas le derby retour ce samedi (20h) à la Meinau : Dutruel, Martins, Kanté (blessés), Ehret (suspendu) et Ljuboja (transféré au PSG). Les rescapés tenteront, eux, de faire oublier ce cauchemar. « J'ai perdu la balle qui amène le 3e but (signé Pagis, 90e) », se souvient douloureusement Pascal Camadini, « ça reste, de loin, notre plus mauvais match. Les Sochaliens nous avaient surpassés. D'une gifle comme celle-là , tu sors toujours vexé. Tu passes pour un mauvais aux yeux des gens. Nous avons tous envie que ça ne se renouvelle pas, contrairement à l'an dernier où Sochaux était venu gagner chez nous. » De cette débâcle, Jean-Christophe Devaux et Yacine Abdessadki avaient été les premiers à payer les pots cassés. « Nous étions les seuls à être sortis de l'équipe contre Nantes lors du match suivant », n'a pas oublié le défenseur central, redevenu « indiscutable » depuis 4 journées seulement. « J'ai encore en travers de la gorge le petit pont que m'inflige Pagis sur le 3e but. J'attends ce derby pour prouver que nous avons du répondant. Nos deux derniers matches sans encaisser le moindre but nous ont fait du bien. Nous avons travaillé derrière pour parfaire notre adaptation au système de zone. Depuis le match aller, nous avons progressé. Les Sochaliens ont gagné la 1e r e manche. La 2e sera une bataille. On va les découper (rires) ! » Comme son coéquipier, Abdessadki aura de bonnes raisons de briller. « Si je rentre ! », lance-t-il en préambule, « Nous avons une revanche à prendre. Samedi, nous devrons nous révolter, montrer aux Sochaliens que nous ne sommes ni des jambons, ni des bouffons. Et puis, à titre personnel, j'ai une raison particulière de remporter ce derby : les deux Tunisiens de Sochaux, Chedli et Santos, ont gagné la CAN face aux Marocains (Ndlr : il est international espoirs du Maroc et a d'ailleurs refusé sa sélection pour être présent samedi). » « Le match aller — Quel match aller ? — Je ne me rappelle plus », ironise Ulrich Le Pen, « plus sérieusement, une telle claque te fait ch'une semaine. Après, tu oublies. Tu glisses dessus. C'est surtout samedi que nous repenserons vraiment que nous nous sommes fait balader. Nous avons envie d'effacer ce revers. » Mais même si le FCSM accuse un léger coup de pompe ces temps-ci, conséquence directe de ses exploits répétés en Coupe de la Ligue (4-0 à Lens, 3-2 a-p à Saint-Etienne après avoir été mené 0-2), les Strasbourgeois, à l'image de Camadini, s'attendent à une opposition toujours aussi consistante : « Sochaux est moins euphorique qu'il y a quelque temps. Mais quand il est moins bien, il limite la casse. Il a tout de même pris 6 points en 6 matches, ce que récemment encore, nous n'avions pas su faire (9 pts en 12 journées). Un club costaud se mesure à sa faculté à traverser une période creuse sans laisser trop de plumes. »


 
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