dna a écrit :Occasions manquées
Après avoir lâché deux points à la maison face à Saint-Étienne, lors de la 2e journée de Ligue 1, le Racing a une nouvelle fois laissé filer un point à sa portée mercredi, à Marseille. Un travers à corriger d’urgence.
Pas sûr que les joueurs et le staff strasbourgeois aient bien dormi mercredi soir. Certains ont dû se repasser en boucle – dans leur tête ou sur leur smartphone – cette accélération de Sakai, suivie d’un centre à destination de Germain.
D’autres ont dû repenser à ce penalty, accordé aux Marseillais et transformé par Dimitri Payet en première mi-temps, alors que le Racing venait d’ouvrir le score à la surprise générale.
Logiquement, après la fin de la rencontre, dans les sous-sols du stade Vélodrome, c’est le mot « frustration » qui revenait en boucle dans la bouche des joueurs strasbourgeois. Une frustration qui se teintait de colère du côté de Thierry Laurey.
« Ça m’horripile »
L’entraîneur n’a pas masqué son énervement à l’encontre de l’arbitre, M. Letexier, coupable selon lui d’avoir sifflé un penalty imaginaire qui a relancé l’OM alors que le Racing menait au score, en première mi-temps.
« Il n’y a pas eu faute, il y a eu un plongeon », a ironisé Thierry Laurey devant la presse, en comparant Florian Thauvin à… l’acteur américain Patrick Duffy, connu pour avoir (entre autres) été l’homme poisson dans la série “L’homme de l’Atlantide”.
« On travaille toute la semaine, on laisse de la sueur, de l’énergie, on se bat, soulignait aussi, plus sérieusement, l’entraîneur alsacien. Et tout est foutu en l’air par une décision qui vient de nulle part, ça m’horripile ».
Mais Thierry Laurey ne mettait pas cette troisième défaite de la saison uniquement sur le dos de l’arbitre. Il aurait d’ailleurs eu tort de le faire, le Racing ayant aussi bénéficié d’une décision favorable de l’homme en noir, en l’occurrence l’expulsion de Jordan Amavi. Or cette exclusion, tout comme le penalty, peut se discuter.
Non, si le coach bleu s’est fâché tout rouge, c’est surtout contre ce moment « de relâchement fatal » qui a coûté un point précieux aux Alsaciens en toute fin de match. « Quand je revois les images, on ne peut pas dire qu’il y a de la concentration (juste avant le 3e but marseillais)  », regrettait-il.
Or, face à une équipe telle que l’OM, la moindre absence se paye cash. « J’ai cru qu’on avait fait le plus dur en revenant au score à la 89e , analysait encore Laurey. Mais quand tu joues face à des équipes comme Marseille, Paris ou Lyon, tu ne peux pas te permettre un seul moment d’inattention ».
C’est une évidence. Mais comme face à Saint-Étienne lors de la 2e journée – où les Alsaciens avaient été rejoints au score par une équipe réduite à dix dans les arrêts de jeu – il a manqué trois minutes aux Strasbourgeois pour réaliser un gros coup.
« Ce soir (mercredi) il y avait matière à prendre un point, comme on aurait dû en prendre trois face à Saint-Étienne, soupirait “coach Laurey” à ce sujet. Quand tu joues le maintien, c’est toujours embêtant de laisser échapper des points. Surtout qu’on en a déjà laissé pas mal en route ».
«On n’a pas été récompensé mais on ne va pas se plaindre»
Et c’est d’autant plus rageant que le Racing n’a pas à rougir de sa prestation au Vélodrome, bien au contraire. « On a fait le match qu’il fallait. On a respecté notre plan de jeu : être agressif, avoir beaucoup d’envie et une volonté de se projeter vite vers l’avant », soulignait Thierry Laurey. Le tout, en ayant l’efficacité nécessaire à l’avant et une certaine maîtrise à l’arrière.
Las, ça n’a pas suffi et le compteur strasbourgeois reste bloqué à huit unités, avec une 13e place de Ligue 1 à la clé. « On n’a pas été récompensé, mais on ne va pas se plaindre, concluait l’entraîneur strasbourgeois. On va récupérer au mieux et essayer de faire un bon match samedi face à Dijon ». En évitant cette fois d’avoir des regrets à la fin…
Guingamp – Racing maintenu le samedi. La rencontre de la 11e journée de Ligue 1 Guingamp – Strasbourg n’a pas été décalée. Elle se déroulera au stade de Roudourou le samedi 27 octobre à 20h.