
Sam.
dna a écrit :L’éloge de la constance
Arrivé cet été au Racing, le milieu polyvalent Adrien Thomasson admet qu’il doit gagner en régularité. Confessions de l’ex-Canari avant le déplacement dimanche à Rennes qu’il n’a jamais battu, malgré d’épiques derbies disputés avec Nantes.
La carrière d’Adrien Thomasson est jalonnée de rendez-vous, souvent manqués collectivement, contre Rennes. Le 16 août 2014, le néo-Strasbourgeois, 20 ans alors, assiste depuis le banc de touche à la débâcle de son club, Évian-Thonon-Gaillard, au Roazhon Park (6-2). Depuis, en sept confrontations, le milieu relayeur n’a jamais battu les Rennais (trois nuls, quatre défaites).
Auteur d’un but (contre Monaco) et de deux passes décisives (face à Nantes et Dijon) sous le maillot bleu, le milieu offensif espère s’offrir après-demain en Bretagne un premier succès face au Stade rennais qui permettrait au Racing de rebondir immédiatement après son échec domestique contre Nîmes (0-1).
«Je dois hausser mon niveau»
– Adrien, une malédiction pèse-t-elle sur vous dans les duels contre Rennes ?
– Le foot, c’est comme ça. Je me souviens avoir pris 6-2 avec l’ETG alors que j’étais remplaçant. À Nantes, c’était juste impossible, inimaginable, même si on a perdu une fois 4-1 ( en 2015-2016 ). Les matches contre Rennes sont toujours intéressants, mais compliqués, surtout que cette année, le Stade rennais possède vraiment de bons joueurs.
– À votre arrivée à Nantes, avez-vous tout de suite dû intégrer la notion de derby ?
– Évidemment. Quand tu joues à Nantes, tu es imprégné de cette rivalité. À chaque fois, on sentait que ce n’était pas un match comme les autres. On avait la pression des supporters et de tout un club.
– Malgré votre bilan négatif face aux Rennais, en gardez-vous quelques bons souvenirs ?
– Le plus beau, c’est d’avoir inscrit contre eux mon premier but en pro. C’était avec Évian ( le 10 janvier 2015 à Annecy ). J’ai aussi eu la chance de marquer avec Nantes dans un derby ( le 20 avril 2018 à la Beaujoire ). Malheureusement, il n’y a pas eu la victoire au bout ( deux fois 1-1 ). Je n’ai jamais gagné contre Rennes, mais chaque série est faite pour être arrêtée. J’espère que ce sera dimanche.
– En un revers à domicile contre Nîmes samedi, le Racing est passé d’une série de sept rencontres officielles sans défaite à une autre de quatre sans victoire en Ligue 1…
– Cet échec ne doit pas remettre tout en cause. Nous devons rester concentrés sur notre objectif. Les bases sont toujours là. Notre belle série s’est achevée, mais il faut la réenclencher dès dimanche en ouverture d’un très important enchaînement avant la trêve. Ça conditionnera sans doute la suite du mois de décembre.
– À titre personnel, vous n’avez pas encore donné votre pleine mesure…
– C’est vrai. Mais je pense collectif avant tout. Je ne suis pas un joueur d’exploits individuels. J’ai besoin des autres pour m’épanouir. Ma philosophie n’est pas d’améliorer mes stats, mais d’aider mes coéquipiers à marquer et le club à atteindre son objectif. Ceci dit, je dois hausser mon niveau et gagner en régularité pour enchaîner les bonnes prestations. C’est ce qui me manque pour l’instant.
– On l’a vu contre Nîmes où vous avez bien débuté, mais peiné à tenir la distance…
– Je dois être plus constant sur la durée d’un match. Quelquefois, j’ai des creux. Ça arrive à tout le monde, mais ça ne doit pas durer trop longtemps. Samedi, nous avons bien commencé. Si nous avions ouvert le score, le match aurait sûrement eu une autre physionomie. Pour rester dans le top-10, nous devons être beaucoup plus réguliers. Ça passe par des victoires contre nos concurrents directs.
« Les gens sont plus inquiets que moi »
– En débarquant à Strasbourg, espériez-vous des débuts plus aisés ?
– Je ne m’étais pas fait de films. J’essaie de donner le meilleur de moi-même. Je sais que je dois m’améliorer techniquement, tactiquement et même physiquement. Ça va venir avec le temps. Une saison est longue. On n’en est même pas à la moitié. On fera les comptes à la fin. Mais ce qui est sûr, c’est que je donne tout à chaque rencontre. À moi d’être performant aux entraînements pour l’être aussi en match. C’est la base. Quand on arrive dans un club, on est beaucoup plus scruté. Tous les nouveaux vivent ça. Les gens attendent qu’on brille, qu’on fasse gagner l’équipe. Mais je ne suis pas inquiet. Ils le sont plus que moi. Je suis très serein, très tranquille. Ça va le faire.