dna a écrit : “Dogues” à dompter
Au ralenti depuis trois matches avec un seul point pris, le Racing défie le dauphin de la Ligue 1, Lille, vendredi à 20h45 à la Meinau avec l’envie de confirmer son statut d’empêcheur de tourner en rond.
Strasbourg – Lille, acte III : vendredi soir à la Meinau, Strasbourgeois, 9es de Ligue 1, et “Dogues”, 2es , se retrouveront pour la troisième fois de la saison.
L’an dernier, ils étaient à la lutte pour le maintien et avaient terminé au sec avec le même nombre de points (38). Cette année, ils tutoient les hauteurs.
Le LOSC a retrouvé tout ou partie de la splendeur qui avait fait de lui un membre à part entière du Top-10 de 2003 à 2017.
« On doit proposer autre chose qu’à l’aller »
Le Racing, lui, n’aspirait pas vraiment à jouer les yeux dans les yeux avec les cadors. Du reste, alors qu’il était encore 5e il y a trois matches, il a reculé au 9e rang après ses revers contre Angers et à Saint-Étienne (2-1 à chaque fois), puis son nul vierge dimanche à Caen.
Mais ses performances face à des Lillois abonnés au chiffre deux –  2e du classement, 2e attaque, 2e défense, 2e équipe à l’extérieur – disent tout ou presque de sa progression.
Une qualification 2-0 le 30 octobre à la Meinau en 16es de la Coupe de la Ligue, puis un 0-0 le 9 novembre au stade Pierre-Mauroy où les six premiers visiteurs étaient tombés : les Bleus n’ont toujours pas concédé le moindre but face à la fusée Nicolas Pépé (16 buts, 8 passes) et ses acolytes.
D’ailleurs, mercredi en conférence de presse, l’entraîneur nordiste Christophe Galtier anticipait quelques difficultés à venir en Alsace.
« On est sur des contre-performances à la Meinau (en 2017-2018, pour sa première sortie domestique, le Racing s’était imposé 3-0 ndlr). Il y a une véritable passion autour de cette équipe poussée par son public. Strasbourg joue pour marquer […]. Je vois un match ouvert. »
Plus qu’à l’aller, sans doute, lorsque les Alsaciens avaient, à leur corps défendant, été acculés sur leur but.
« On ne voulait pas s’exposer, c’est vrai, mais on n’avait pas réussi à sortir un ballon. Dans ce cas, tu subis forcément, se souvient Thierry Laurey. Les arrêts de Matz (Sels) nous avaient permis d’arracher un point. On en avait bavé. Mais on ne peut pas espérer prendre des points à chaque fois avec ce type de match. On doit proposer autre chose.  »
Le choc retour entre la troisième attaque de L1 (Strasbourg, 40 buts) et la deuxième (Lille, 42), devrait donc être plus enlevé. Plus prolifique aussi ?
« Ce n’est pas la garantie d’un match ouvert, relativise le coach du Racing. Mais ces deux équipes n’ont pas besoin de cinquante situations pour marquer. On n’a aucune raison de trembler. Lille est une très bonne équipe, potentiellement supérieure à la nôtre, avec des joueurs d’une efficacité rare, dans un registre différent. Elle est deuxième et s’y maintient de fort belle manière. Les Lillois restent sur cinq succès à l’extérieur en championnat et n’ont perdu qu’en Coupe de France à Rennes en jouant soixante-dix minutes à dix (2-1 avec un but breton à la 90e 

). Les chiffres parlent pour eux. Mais ce n’est pas pour autant qu’on va baisser pavillon. L’objectif sera de leur poser des soucis. »
Et, peut-être, de relancer la machine après ce « petit coup de barre » que reconnaît l’entraîneur alsacien.
« À Caen, au vu du rendu technique de notre prestation, on ne méritait pas forcément mieux. J’espère que ça va repartir de plus belle lors des prochains matches, dès ce vendredi contre Lille. Mais on sait qui on affronte. Ce ne sera pas facile. »
Certes, non. Mais depuis un an et demi, le Racing s’est fait une spécialité de répondre présent dans les gros matches. Marseille, Lyon et même le PSG en ont fait les frais. Sans oublier Lille qui figure aussi à son tableau de chasse récent…
Laurey noie le poisson
Cinq jours après un nul vierge à Caen « bon dans l’état d’esprit et l’application des consignes, mais un jour sans d’un point de vue technique », Thierry Laurey bouleversera-t-il son équipe face au dauphin lillois ? Il y sera au moins contraint par la suspension de son défenseur central et capitaine Stéphane Mitrovic, remplacé par Lamine Koné qui, après sa gastro-entérite et son forfait en Normandie, revient à point nommé dans un groupe élargi à 19 joueurs.
Mercredi à l’entraînement, le coach du Racing a testé trois formules défensives : la “classique” (voir notre infographie), “l’alternative”, avec Abdallah Ndour à la place de Dimitri Lienard au poste de latéral gauche, et – disons - “l’originale” avec le même Ndour en position d’axial gauche, aux côtés du duo Koné-Martinez. Un rôle que le Sénégalais a tenu le 16 janvier à Grenoble en 32es de Coupe de France, mais dans un schéma à quatre derrière.
Le technicien a aussi essayé un trident Sissoko - Prcic (notre photo ci-dessus) - Fofana au milieu, Adrien Thomasson remontant ainsi d’un cran en soutien de l’ex-Lillois Lebo Mothiba et Ludovic Ajorque glissant sur le banc comme à Saint-Étienne.
Pied reconduit
Mais l’association Mothiba - Ajorque paraît néanmoins tenir la corde devant.
À Lille, Christophe Galtier, privé de banc pour suspension, mais surtout de son défenseur Adama Soumaoro et son milieu portugais Xeka pour le même motif, pourrait aligner un onze proche de son équipe type.
Jérémy Pied, qui a assuré l’intérim au poste de latéral droit contre Montpellier après le forfait de dernière minute de Zeki Çelik, touché à la cheville, devrait être reconduit, malgré le retour du Turc au sein d’un groupe de 19 qu’intègre pour la première fois le latéral gauche mozambicain Reinildo, arrivé du Portugal cet hiver et qualifié depuis peu.
Luiz Araujo est une option envisageable comme meneur en appui de Leao. Un choix qui ferait coulisser Jonathan Ikoné à gauche et pousserait Jonathan Bamba sur la touche.
Absents
À Strasbourg, Mitrovic (suspendu), Martin (cheville), Carole (mollet), Saadi (genou), Grimm (cuisse), Tchamba (malade), Simakan (reprise), Kawashima (g), Zemzemi, Aaneba (choix).
À Lille, Soumaoro, Xeka (suspendus), Koffi (g), Bahlouli, Faraj (choix).