dna a écrit :Un festin princier pour le Racing ? 
Après leur élimination en Ligue Europa jeudi à Francfort, les Strasbourgeois, qui replongent dès ce dimanche (17h05) dans le grand bain de la Ligue 1, espèrent signer à la Meinau leur premier succès de la saison face à une AS Monaco plus mal en point(s) qu’eux.
Les flonflons de la Ligue Europa se sont tus. Moins de 72 heures après leur élimination en barrage à Francfort jeudi (1-0, 0-3), les Strasbourgeois remettent le bleu de chauffe, sur le territoire national cette fois.
L’épisode IV d’une saison dont l’agenda ne sera pas alourdi par six nouvelles échéances européennes – on se console comme on peut – est programmé à 17h05 à la Meinau contre l’AS Monaco pour ce qui, il y a un an et demi encore, aurait constitué une affiche de gala. Aujourd’hui, cette réception “princière” n’a plus tout à fait le même lustre entre deux équipes respectivement 18e (le Racing) et 19e (l’ASM), en quête de leur premier succès après trois journées.
Avant même leur épique visite à la Commerzbank-Arena, les Racingmen s’accordaient à dire que la venue des hommes de Leonardo Jardim était « importante », sinon « décisive ». Elle semble l’être d’autant plus ce matin qu’il ne leur reste que la scène nationale pour briller, comme ils l’ont si bien fait en 2018-2019.
« On savait que le début de championnat serait compliqué »
Ce n’est pour autant qu’on oubliera leurs joutes contre Haïfa, Plovdiv et l’Eintracht, mais leur quotidien passe d’abord par cette Ligue 1 qu’ils n’ont pas fréquentée de 2008 à 2017. Pour leur troisième sortie à domicile en quatre rencontres, une première victoire aurait un goût sucré qui rendrait moins amère la pilule d’une épopée continentale restée à l’état embryonnaire.
Mais ce dixième rendez-vous officiel, en 38 jours seulement, s’annonce ardu, surtout après une élimination difficile à digérer. « Les joueurs sont de grands garçons capables de passer autre chose, veut croire Thierry Laurey. Il y aura forcément des séquelles psychologiques et surtout physiques. Mais ceux qui débuteront contre Monaco auront l’objectif de jouer à fond pour prendre un point, voire trois. »
Face à l’armada haut de gamme qu’est en train de lever l’ASM, le Racing se prépare à « souffrir », selon son entraîneur. « Mais ce n’est pas ce qui va nous rebuter. On savait que le début de championnat serait compliqué s’il était jumelé avec l’Europa League. Ce n’est pas une surprise. Il n’est peut-être pas à la hauteur de ce que certains attendaient […]. Mais malgré tout, le contenu a été plutôt intéressant, notamment contre Metz […] ou Rennes qui a été pragmatique et a gagné 2-0 avec très peu d’occasions. On n’a pris que deux points, mais si on en avait pris cinq, il n’y aurait pas à crier au scandale et le discours ne serait pas le même. Ce qu’on fait est plutôt cohérent. »
Il faudra assurément l’être cet après-midi pour contrer une formation monégasque que le technicien alsacien voit très vite redevenir un candidat au podium. « Quand tu y vas à coups de millions, ce n’est pas pour terminer 15e. Ça leur est arrivé l’an dernier ( 17e ). Cette année, ils ont décidé de remettre la machine en route. Ça fait rêver de voir qu’un club peut aller chercher des joueurs tous les jours. Quand tu recrutes Bakayoko, Ben Yedder, Slimani, Onyekuru, Aguilar, Lecomte, c’est impressionnant. Ça va faire une grosse équipe. L’avantage qu’on a peut-être, c’est de les prendre avant qu’ils soient tous raccord. »
Un avantage à saisir pour bonifier un bilan comptable pour l’heure insuffisant. Surtout qu’après la trêve internationale, Paris au Parc, Lille au stade Mauroy et l’OM au Vélodrome se dresseront, entre autres, sur la route des Bleus en à peine plus d’un mois…