dna a écrit :Le point de bascule pour le Racing ?
Invaincus depuis quatre matches (3 succès, 1 nul et 10 points récoltés), les Strasbourgeois abordent avec confiance la série de deux réceptions à la Meinau, Reims ce dimanche (15h) et Brest mercredi (19h), qui peut les rapprocher du milieu de tableau.
En deux mois, le Racing a refait surface. Sous la ligne de flottaison et en apnée lors des onze premières journées de la saison, le souffle coupé par un satané virus qui avait ravagé son vestiaire trois semaines avant les trois coups, il a commencé à mieux respirer le 27 novembre, un soir de match nul préservé à la Meinau, à 10 contre 11 durant plus d’une mi-temps, contre Rennes (1-1).
« Nous n’avons pas une marge suffisante pour être sûrs de nous »
En comptant ce point gratté face aux Bretons, les hommes de Thierry Laurey en ont récolté 18 en 10 matches, dont 10 lors des quatre derniers, avec trois victoires de rang, puis un nul à Dijon (1-1). « Si on coupe la saison en deux, c’est sûr que la deuxième partie n’a rien à voir avec la première », a vite fait de calculer l’entraîneur strasbourgeois en disséquant les 21 premiers actes 2020-2021.
À l’amorce du 22e, les Bleus disposent, du coup, d’une marge qui n’a cessé de s’étirer au fil d’un mois de janvier qu’ils entendent clore en beauté ce dimanche (15h) contre Reims, pour le premier de leurs deux rendez-vous d’affilée à la Meinau.
Ce matelas, cousu de neuf points, sur la zone rouge deviendrait assurément plus moelleux s’ils venaient y superposer un douillet surmatelas à mémoire de – grande – forme contre Rémois et Brestois. En à peine quatre jours, le visage de leur saison pourrait être transfiguré.
Thierry Laurey n’en disconvient pas, mais ne vend pas la peau des ours champenois et finistérien avant de les avoir tués. « Nous voulons poursuivre notre bonne série avec ces deux matches très importants contre des concurrents directs : Reims est ex aequo avec nous et Brest a deux points de plus. Nous espérons qu’ils seront pour nous le point de bascule (vers le milieu de tableau). Mais nous n’avons pas une marge suffisante pour être sûrs de nous. Si nous en gagnons au moins un, ça peut être intéressant. Mais si nous perdons les deux, nous ne serons pas avancés et notre matelas sera moins épais. »
Sa prudence est d’autant moins feinte que Reims est l’une des autres équipes en forme du moment. Il y a seulement sept journées, les joueurs de David Guion émargeaient au 19e rang, avec 10 unités en 14 rencontres, juste derrière… Strasbourg, 16e avec 11.
Aujourd’hui, le Stade devance le Racing à la différence de buts. Il s’est lui aussi donné de l’air grâce aux 14 points qu’il a engrangés sur les 21 derniers en jeu. « Comme nous, les Rémois ont été dans la difficulté en début de saison », rappelle un Laurey qui avait à l’époque échangé avec son collègue rémois.
« Avec David, nous faisions à peu près les mêmes constats. Nous, par rapport au Covid, et lui, au regard des nombreux nouveaux joueurs qu’il devait intégrer. Comme nous aussi, ils ont eu le mérite de redresser la barre. »
Le souvenir des deux dernières saisons
De fait, les partenaires de Boulaye Dia, deuxième buteur du championnat avec 12 buts, possèdent la deuxième attaque à l’extérieur. Une force de frappe sur laquelle ils s’appuieront pour tenter de priver le Racing d’un troisième succès domestique consécutif – après le 5-0 contre Nîmes et le 1-0 face à Saint-Etienne – et ainsi stopper leur funeste série de deux revers à la Meinau (4-0 en 2018-2019 et 3-0 en 2019-2020). « Ces deux dernières années, nous avons gagné sur un score large, mais ça ne reflétait pas tout à fait le contenu des matches, relativise le technicien strasbourgeois. C’était très serré et ça s’était décanté d’un seul coup. Quand on va à Reims, c’est à peu près la même chose. »
Battu 2-1 à l’aller le 1er novembre pour le premier huis clos de la saison, le Racing, dont l’horizon s’est considérablement dégagé en deux mois, commencerait à y entrevoir l’oasis du maintien s’il l’emportait ce dimanche. L’heure de sabrer le Champagne n’aurait pas encore sonné, mais la bouteille pourrait au moins être mise au frais.
Repères
Liénard et Carole à la relance ?
Avant le voyage de dimanche dernier à Dijon, Thierry Laurey avait, trois jours durant, travaillé avec une paire de latéraux inédite ou presque : Anthony Caci à droite et Lionel Carole à gauche, d’ordinaire concurrents sur le flanc gauche. Mais Kenny Lala, touché au talon, avait finalement tenu sa place au stade Gaston-Gérard.
Une semaine plus tard, le latéral droit ne sera pas là. L’ex-Lensois est à Athènes où il a passé ce samedi la visite médicale préalable à son transfert à l’Olympiakos.
Le tandem Caci-Carole occupera donc ce dimanche contre Reims les couloirs défensifs d’un Racing qui devra aussi compenser la suspension de son récupérateur Jean-Eudes Aholou. Sauf surprise, Dimitri Liénard s’y collera, en duo avec Sissoko. Dans le groupe de 20 joueurs retenus par Laurey, Majeed Waris, écarté à Dijon, et le défenseur de la réserve Abdoulaye Ousmane remplacent numériquement Lala et Aholou.
Reste à savoir qui officiera en pointe gauche du trident de milieux offensifs dans l’habituel schéma en 4-2-3-1 ? En Bourgogne, Mehdi Chahiri a relayé dans ce rôle Jeanricner Bellegarde et s’est montré décisif. Mais “Jeanjean” qui, ce samedi à l’entraînement, a évolué dans l’axe où son coach le verrait bien faire son nid, devrait reprendre sa place.
Du côté de Reims. Arber Zeneli et Marshall Munetsi, touchés aux ischio-jambiers, sont toujours absents, tout comme l’attaquant écossais Fraser Hornby, en passe d’être prêté. Moreto Cassama, qui a purgé sa suspension, et Valon Berisha, remis de sa lésion à la cuisse, sont, eux, de retour et devraient être titularisés au milieu.
➤ Les absents : Aholou (suspendu), Sels, Mothiba (reprise), Simakan (genou), Lala (transfert à l’Olympiakos), Aaneba, Saadi (choix) au Racing ; Munetsi (cuisse), Zeneli (cuisse), Hornby (instance de prêt), D. N’Diaye (g), Donis, Doucouré, Valentin (choix) à Reims