dna a écrit : le jeu et les joueurs
Malgré leur bonne volonté, les Strasbourgeois se sont heurtés à une intraitable défense angevine, organisée autour de son capitaine Ismaël Traoré, buteur et auteur d’une prestation majuscule.
Les intentions étaient là. Le résultat, non. Les Racingmen ont tenté pendant 90 minutes d’appliquer les préceptes offensifs de leur nouveau coach Julien Stéphan, mais ont buté sur un SCO solide et désireux lui aussi de donner du relief aux conceptions audacieuses de son entraîneur nommé à l’intersaison, l’ancien buteur strasbourgeois Gérald Baticle (1995-1998).
Un coup de Cho pour Sissoko
SELS 5
Pour son retour officiel dans la cage alsacienne – rattrapé par la Covid, il avait raté les deux derniers matches 2020-2021 –, il n’a rien eu à faire en première période, sinon aller chercher au fond de ses filets une frappe puissante de Fulgini (20e ). Un but justement refusé pour un hors-jeu préalable. L’international belge n’a pas davantage eu à s’employer après le repos, sinon pour ramasser le cuir dans sa cage après les réalisations à bout portant de Traoré (57e ) et Bahoken (81e ) sur lesquelles il ne pouvait rien.
FILA 5
Pour son baptême en Ligue 1 sous la tunique bleue, l’international espoirs polonais s’est surtout fait remarquer par le bandage qui lui a enserré le crâne après que Mangani, averti sur le coup, lui a involontairement entaillé le cuir chevelu à la 41e. Mais le latéral droit s’est aussi signalé par sa disponibilité, notamment en début de match. Alors qu’il baissait de pied, Julien Stéphan l’a rappelé sur le banc pour lancer Mehdi CHAHIRI (76e ).
SISSOKO 4
Le milieu récupérateur, aligné dans l’axe défensif comme en préparation, s’est fait d’entrée une frayeur sans conséquence lorsque son dégagement contré est revenu dans les pieds de Thomas, resté aux avant-postes après un corner, mais surpris par l’effet du ballon (14e ).
Son match aurait d’ailleurs été correct s’il ne s’était fait jongler par Cho sur le second but angevin inscrit par l’ex- Racingman Stéphane Bahoken (81e ). Ça plombe évidemment sa note.
DJIKU 5
Averti dès la 19e pour un pied haut suivi d’une main, le régulateur de la défense alsacienne a livré un match propre, mais sans envolées lyriques. La menace prégnante et permanente que faisaient peser les Angevins l’a mécaniquement privé de toute initiative.
CACI 5
A peine rentré des Jeux Olympiques, “Titi” a replongé dans le grand bain alors que son départ pour Tokyo l’avait privé de l’essentiel de la préparation. Il a fait le job, comme sur cette intervention déterminée devant Cabot dans la surface (15e ) ou cette passe qu’il a crue décisive pour Diallo (26e ). Il n’a cessé d’arpenter son couloir gauche, jusqu’à son basculement à droite lorsque Chahiri a succédé à Fila (76e ).
Une attaque cahoteuse
WARIS 5
En froid avec Thierry Laurey la saison passée, l’international ghanéen revit. Il s’est démultiplié sur le flanc droit, n’a cessé de proposer des solutions, mais a aussi parfois été brouillon. Entre une tentative spontanée, mais non cadrée sur une demi-volée du droit (9e ), et une frappe trop écrasée (65e ), il a tenté de secouer le cocotier. En vain.
BELLEGARDE 5
Son repositionnement à la “récup” lui permet de tirer profit de son volume de jeu. On ne lui reprochera pas d’avoir été survolé par Fulgini sur une tête trop enlevée de l’imposant stratège du SCO (33e ). On mettra au contraire en lumière son abattage et son abnégation, comme sur ce retour décisif devant Boufal dans les 16 mètres (29e ). Il s’est peu à peu éteint jusqu’à son remplacement par Jean-Eudes AHOLOU (84e ).
LIENARD 5
Du geste et de la voix, le nouveau capitaine s’est comme toujours évertué à montrer l’exemple : le bon sur un tacle décidé sur Cabot (23e ) et le moins bon, comme sur ce croche-patte sur Boufal qui lui a valu un carton jaune (40e ). Décalé à gauche en fin de match après la sortie de Fila.
THOMASSON 4
Excentré sur le côté gauche, le meneur de jeu a eu du mal à exister, alors qu’il avait été efficient dans ce rôle durant l’avant-saison
DIALLO 4
Son après-midi aurait pu être belle si son but de la 26e , d’un intérieur du droit, n’avait pas été annulé pour un hors-jeu avéré. Sa passivité sur le but de Traoré (58e ) est à porter à son débit. Il a d’ailleurs aussitôt été remplacé par Kévin GAMEIRO (61e ) qui a multiplié les courses, malheureusement dans le vide.
AJORQUE 5
Un peu comme son compère Thomasson, il a longtemps peiné à se situer, même si, égal à lui-même, il a souvent décroché pour aller tâter la chique. Précieux dans son rôle de rouage offensif, à défaut d’être aussi décisif que l’an passé (16 buts, 3 passes décisives).