Plus fort que les éléments contraires
Rapidement mené, puis réduit à dix après l’égalisation, le Racing a été plus fort que les éléments contraires pour préserver le nul à Brest (1-1). Certes, les Bleus n’ont pas encore gagné, mais ce point a beaucoup de valeur.
Comme prévu, le vent a soufflé fort dans la rade de Brest et jusque sur la pelouse de Francis-Le Blé. Le Racing aurait pu finir ébouriffé après l’ouverture rapide du score sur une “cagade” du jeune Diarra, puis les cartons rouges distribués à Sanjin Prcic et à l’entraîneur Julien Stéphan avant la mi-temps.
Dans l’adversité, Ludovic Ajorque et les siens ont su faire front. C’est peut-être le match référence dont ils avaient besoin pour lancer leur saison.
SELS 5
Battu par Lees-Melou sur la seule occasion brestoise de la première période (1-0, 6e ), le gardien belge a ensuite été vigilant. C’est toutefois moins sa prestation que la maladresse des attaquants brestois, à l’image du double loupé de Belaïli face au but (85e et 90e +2), qui a permis aux Strasbourgeois de remporter ce point du courage.
BELLEGARDE 7
La polyvalence de “Jeanjean” devient un véritable atout. Lancé comme piston droit dans la réorganisation tactique imaginée par Julien Stéphan pour pallier les nombreuses blessures, l’habituel milieu de terrain s’est montré sûr derrière et entreprenant devant.
À la demi-heure de jeu, quand son équipe a été réduite à dix, il a repris sa place de relayeur gauche toujours avec le même abattage et la même énergie. Son meilleur match de la saison.
PIERRE-GABRIEL 6
Habitué au crachin brestois qu’il a essuyé ces deux dernières saisons avec le maillot rouge sur le dos, le latéral droit a commencé par dépanner en défense centrale, comme mercredi contre Nantes. Puis il a ripé dans son couloir droit à la demi-heure de jeu.
Solide et propre, à l’image de ce ballon qu’il enlève devant Pereira Lage (43e ), il a tenu la distance jusqu’au bout, signe d’une montée en puissance progressive. Averti pour une faute sur Belaïli (79e ).
LE MARCHAND 6
Avec son masque noir pour protéger ses points de suture au front, le gaucher de la défense avait des airs de Batman. Il n’a été pris qu’une fois de court, quand Slimani lui a glissé le ballon entre les jambes pour lancer Lees-Melou vers le but (1-0, 6e ). Ensuite, le Malouin a proprement protégé son but, empêchant les Brestois de prendre leurs aises dans la surface alsacienne.
DJIKU 6
Sur la lancée de ses précédentes prestations, le capitaine du jour, en l’absence de Dimitri Liénard, a fermé la boutique et dissuadé les attaquants finistériens de trop venir se frotter à lui. Enlève un ballon brûlant convoité dans son dos par Honorat (15e ), puis joue une partition sans fausse note jusqu’au bout.
DAGBA 5
Après avoir disputé ses vingt premières minutes en Bleu mercredi contre Nantes, le latéral droit prêté par le Paris SG a cette fois débuté la rencontre. Un événement pour celui dont la dernière apparition en Ligue 1 remontait au 9 janvier avec le club de la capitale.
Pour corser cette reprise, Dagba a évolué à un poste qui n’est pas le sien, en l’occurrence le couloir gauche, avec le remuant Honorat dans les pattes. Parfois en retard, il s’est accroché jusqu’à l’heure de jeu, quand son corps a dit stop. Remplacé poste pour poste par DOUKOURÉ (61e ), qui s’est fait un peu jongler par Honorat dans les derniers instants sans que cela ne prête à conséquence.
AHOLOU 5
Pour sa deuxième titularisation de rang, l’Ivoirien a évolué à droite du milieu de terrain. S’illustre rapidement sur une remise de Diallo, mais sa frappe n’est pas assez appuyée (17e ).
Il a ensuite ferraillé avec Magnetti et Pereira Lage pour gratter des ballons, ce qu’il a plutôt bien fait, même si la fatigue a fini par diminuer son impact. Remplacé par THOMASSON (76e ).
PRCIC (non noté)
Le toujours gentil Prcic n’a pas eu le temps de prendre ses marques sur la pelouse de Francis-Le Blé. A la demi-heure de jeu, dans le feu de l’action, il a posé malencontreusement ses crampons sur la cheville de Magnetti.
Bastien Dechepy a brandi le carton rouge (31e ). Sa seconde expulsion en Ligue 1, la première sans sommation, a évidemment contrarié les plans du Racing qui venait d’égaliser.
DIARRA 6
Ah, impétueuse jeunesse, capable du meilleur comme du pire dans le même match ! Pour sa deuxième titularisation de la semaine, le Mulhousien de 18 ans a ainsi commencé par un excès de gourmandise, une perte de balle face à Magnetti qui a débouché sur l’ouverture du score (6e ).
Mais le gamin s’est rattrapé en provoquant le penalty de l’égalisation, prenant de vitesse Achraf Dari (24e ). Pas loin de provoquer un second penalty quand il remonte tout le terrain balle au pied, puis efface Brassier d’un crochet.
Le défenseur brestois l’accroche à la limite de la surface (44e ). En seconde période, il a été moins tranchant, mais plus appliqué dans les tâches défensives. Un vrai bon match au final.
DIALLO 7
Le double buteur du Racing en ce début de saison a été très en vue face à son ex-club fréquenté en début de carrière. En position de hors-jeu sur sa première grosse occasion, un centre de Bellegarde (24e ), son contrôle est trop long sur une longue ouverture d’Aholou (55e ).
Pas verni devant le but, le Sénégalais n’a toutefois pas baissé la tête et s’est montré plus altruiste qu’à l’accoutumée. Il aurait pu finir passeur décisif sur son ultime action, mais il a vu un Bizot de feu repousser le ballon de Gameiro (90e

).
AJORQUE 6
Ça y est, le grand Ludo a retrouvé le chemin des filets ! Longtemps perturbé par le mercato et ses envies de départ, le Réunionnais a transformé le penalty obtenu par Diarra (1-1, 28e ). Un but qui marque le vrai début de sa saison (lire ci-dessous).
Remplacé par GAMEIRO (84e ) qui a le ballon de la victoire au bout du genou gauche sur un centre de Diallo. C’était compter sans l’arrêt-réflexe de Bizot (90e

).