Le Fil Rouge

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jere__57
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Re: Le Fil Rouge

Message par jere__57 »

Et vous croyez vraiment que ce côté bon public n'est pas due à certaines décisions comme la mise en place de tribunes plus familiale, à l'ouverture du stade plus tôt avant les matchs avec la mise en place d'événements pour les enfants par exemple ? A ce style un peu plus germanique d'accueil du public ? Biensur, on sait très bien que les alsaciens sont les gens les plus tolérants et disciplinés de France 🤣 mais quand même 😁 (petite blague hein pour les plus premiers degrés 😅) à ce niveau là les décisions prises ont été les bonnes, forcément étant donné les chiffres.... Biensur on peut toujours retenir le négatif, évidement, les saucisses sont pas cuites, il n'ont plus de hamburgers ou la bière n'était pas fraîche.... Mais quand même...
Matt67
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Re: Le Fil Rouge

Message par Matt67 »

Comme une évidence jere_57
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Its_me
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Re: Le Fil Rouge

Message par Its_me »

jere__57 a écrit : 25 juin 2023 16:56la bière n'était pas fraîche
Au passage, histoire de se donner un ordre d'idée, je crois me souvenir avoir lu qu'il se vend environ 20 000 bières par match. C'est énorme sachant que ça ne prend pas en compte les autres boissons.
Pour ce qui est du remplissage du stade et du soutien du public, énormément d'anciens joueurs du Racing nous ont déjà déclaré qu'ils auraient voulu connaître un tel engouement lorsqu'ils jouaient chez nous car ils gardent en mémoire des supporters difficiles qui n'hésitaient pas à les rabaisser à la moindre occasion. Peut-être que si cela avait été le cas, ils auraient gratté quelques points supplémentaires à gauche à droite et notre histoire aurait été différente.
On ne le saura jamais mais quoiqu'il en soit, même si la descende aux enfers était difficile à vivre en tant que supporter, je me sens presque privilégié d'avoir vécu cette remontée fantastique avec des souvenirs inoubliables (victoire en coupe, victoire contre le PSG, les 90+4 contre Lyon, etc). Espérons maintenant que la suite de l'histoire ne soit pas trop sombre mais surtout qu'on ne devienne pas un de ces clubs "sans âme" comme il en a tant.
Peut-être que d'ici un an on sera au bord de l'implosion avec une équipe composée de touristes, peut-être que la mayonnaise va prendre avec des jeunes qui joueront comme des morts de faim avec des résultats excellents, peut-être...
Dans tous les cas on va devoir patienter car il n'y a rien a faire d'autre qu'on puisse faire.
"Il n'est pas concevable que Strasbourg, capitale européenne, n'accueille pas l'Euro-2016" (Roland Ries, Jacques Bigot, juillet 2009)
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Re: Le Fil Rouge

Message par jere__57 »

Moi perso je m'en tape quelle soit fraîche, le match la plupart du temps je le regarde devant ma télé avec une bière allemande et bien fraîche 🤣. Et à chaque fois que je vais à la meinau, il y fait froid du coup je préfère un bon café 😁
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Kaniber
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Re: Le Fil Rouge

Message par Kaniber »

dna a écrit : Vente du Racing : ce qu'en disent les désormais ex-actionnaires historiques
Par amitié ou par fidélité, ils ont accompagné Marc Keller quand celui-ci avait racheté le club pour le double euro symbolique à l’été 2012. Onze ans plus tard, les actionnaires historiques du Racing l’ont suivi comme un seul homme, en toute confiance, au moment du rachat par les Américains de BlueCo.
C’était le samedi 17 juin, à la Meinau. Quelques jours avant de finaliser la vente intégrale du Racing au consortium américain déjà propriétaire de Chelsea, jeudi dernier, Marc Keller avait réuni les actionnaires qu’il avait embarqués dans l’aventure pour leur expliquer sa décision.

« Un moment très émouvant », selon Patrick Adler. Pour avoir vécu la fin des années IMG-McCormack (1997-2003), puis la présidence de Philippe Ginestet (2005-2009) où « c’était la foire permanente », celui qui se définit comme un « soutien indéfectible de Marc (Keller) depuis vingt-deux ans » a apprécié de participer à la séquence. « Les onze dernières années ont été assez exceptionnelles, avec une solidarité incroyable entre les actionnaires et une fluidité rare dans les prises de décision », dit-il.
Thierry Herrmann parle même d’un « esprit de famille » qui a eu le temps d’infuser entre les membres, au gré des premières virées champêtres en CFA « autour du stand de merguez, avec les supporters », puis des montées successives.

« On ne se connaissait pas forcément au départ, mais on est devenu des amis », ajoute le spécialiste de l’immobilier, qui entretient le souvenir d’Egon Gindorf et Patrick Dreyfuss, deux actionnaires décédés en cours de route.
« On ne pouvait pas laisser le Racing être otage de nos maigres finances »

De la cinquième division à la Ligue 1, où le Racing va entamer en août sa septième saison à la suite, le chemin a été parsemé d’embûches. Mais le club a su tenir le cap. « Parce que l’on a toujours fait ce que l’on a dit, sans jamais raconter de bêtise, les supporters nous ont suivis et la réussite a été au rendez-vous », dit Pierre Schmidt.

Dans les rangs des associés, tous ont suivi Keller sans ciller. Et personne n’a tiqué lorsque le projet de revente aux Américains de BlueCo a pris corps.

« Financièrement, notre équilibre était quand même assez fragile, précise Christian Rothacker qui est entré au capital en 2013. Avant d’acheter un joueur, il fallait à chaque fois en vendre un. Et une saison sur deux, tu vis dans la crainte d’une relégation... »
« Pour suivre l’évolution de la Ligue 1, il aurait fallu apporter vingt millions supplémentaires, sans même parler des investissements structurels, ce que nous n’étions pas en capacité de faire », dit Thierry Wendling, dont le père, Jean, avait été président en son temps (1992-1994).

« Je ne me voyais pas vendre mon entreprise de tartes flambées pour le club, renchérit Pierre Schmidt, le traiteur installé à Weyersheim. La raison doit l’emporter sur les sentiments. »

« On ne pouvait pas laisser le Racing être otage de nos maigres finances par rapport à la concurrence », ajoute Pierre-Emmanuel Weil, le “trésorier” de la bande qui a eu accès aux « cuisines de BlueCo » pour tirer un constat rassurant : « Leur structure est extrêmement capitalisée. En clair, l’argent, ils l’ont. »
Marc Keller en « pièce maîtresse du projet »
De l’avis d’un observateur avisé du foot français, neutre car extérieur au club, la Ligue 1 n’a jamais vu « un actionnaire aussi puissant et solide » en France, « avec la volonté de s’inscrire dans la durée ».

Mais ce qui a surtout convaincu les associés, c’est de savoir que Marc Keller serait la « pièce maîtresse du projet, puisque les Américains ont conditionné le rachat à sa présence », aux dires de Christian Rothacker.

En langage financier, le maintien en poste de l’homme du renouveau permet de « réduire le risque d’exécution », ce qui parle aux oreilles d’investisseurs potentiels, fussent-ils riches en milliards de dollars.
« Gérer un club de foot n’a rien à voir avec une entreprise classique, abonde Marc Gindorf, le fils d’Egon qui a repris son portefeuille d’actions. Moi qui n’y connaissais pas grand-chose, je m’en suis rendu compte rapidement ! Or Marc Keller sait aussi bien analyser les chiffres, actifs et passifs, que gérer les jeunes joueurs, l’entraîneur, l’environnement du club, etc. C’est un président qui parle avec son cœur, mais utilise son cerveau. »

« Les Américains ont compris à Chelsea que le foot était un vrai métier, dit Pierre-Emmanuel Weil. Ce sont des gens intelligents, ils n’ont pas envie de reproduire les mêmes erreurs. Voilà pourquoi ils sont demandeurs dans l’implication de Marc Keller. » Même si un pacte d’actionnariat aurait de toute façon empêché quiconque de s’opposer à la décision finale, aucune voix dissonante ne s’est élevée.

« Si Marc a accepté de poursuivre l’aventure, il faut lui faire confiance », dit Patrick Adler.

Thierry Wendling le rejoint sur ce terrain-là. « Il a rempli son contrat en sauvant le club et en le ramenant dans l’élite, tout en parvenant à mener à bien le projet sur lequel tous ses prédécesseurs, dont mon père, ont échoué, à savoir rénover le stade, développe Thierry Wendling. Marc aurait pu partir le cœur léger. Or il reste, c’est une garantie extraordinaire ! »
Les désormais ex-actionnaires entendent évidemment les craintes des supporters, encore échaudés par les mauvaises expériences du passé. « On a affaire à des gens qui veulent investir dans le sport à long terme, c’est une opportunité extraordinaire, poursuit Adler. On ne peut pas comparer avec la période McCormack, où Proisy et les Américains voulaient repartir un mois après être arrivés, parce que leur modèle économique n’était pas viable… »

« Sans rentrer dans les détails techniques, BlueCo nous a fourni des garanties qui ne sont pas des promesses en l’air, insiste Pierre-Emmanuel Weil. Il y a de nombreux garde-fous qui ont été mis en place. »

Tous ceux qui ont participé à la reconstruction du Racing en sont donc persuadés : leur club va pouvoir changer de dimension et se montrer plus ambitieux.
Pierre Schmidt : « Plus de Kro que de Coca ! »
« Je suis un passionné du Racing depuis mes cinq ans et je ne vends pas mes parts de gaieté de cœur », nuance quelque peu Pierre Schmidt.

Mais comme ses associés, il fait confiance en Marc Keller. « Il a les clés du camion, conclut-il. J’espère juste qu’à l’intérieur, il y aura plus de Kro que de Coca ! »

Une manière comme une autre d’espérer que le club ne perde pas son âme ni son identité avec des propriétaires américains. Ce souhait-là, toute l’Alsace le partage aussi.
Antonetti, dossier prioritaire
Sera-t-il sur le terrain à la reprise de l’entraînement, lundi prochain à la Meinau ? Pour l’heure, la question ne semble pas tranchée. Mais Frédéric Antonetti reste un entraîneur dans l’expectative.

D’un côté, l’homme du maintien a émis quelques doutes quant à la poursuite de l’aventure qui court encore sur une saison, et ce dès que le maintien a été validé, fin mai. Le départ de son assistant, Benoît Tavenot , pourrait aussi limiter ses envies de retour après les vacances à la maison, du côté de Bastia.

Reste aussi à savoir si le Racing en version américaine compte encore réellement sur lui. Marc Keller doit le rencontrer rapidement pour confronter les points de vue. Réponse en ce début de semaine...
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Its_me
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Re: Le Fil Rouge

Message par Its_me »

Ce qui est dommage, c'est qu'en préambule l'article ne mentionne pas l'énorme plus-value qu'ils ont faite en vendant. Tant mieux pour eux car ils ont été là quand le Racing avait besoin d'eux, mais cela permettrait de relativiser quant à leur "tristesse" de laisser le camion de côté.

Il y a quelques jours ils ont parlé de la multipropriété dans l'After Foot RMC et c'était plutôt intéressant. Je n'affectionne pas du tout Riollo mais l'émission était néanmoins très instructive :
Partie 1 (13min) : https://rmcsport.bfmtv.com/replay-emiss ... 30865.html
Partie 2 (12min) : https://rmcsport.bfmtv.com/replay-emiss ... 30868.html
Partie 3 (14min) : https://rmcsport.bfmtv.com/replay-emiss ... 30870.html

Et avant hier Lionel Charbonnier est intervenu pour exprimer son avis sur le rachat du Racing (25min) : https://rmcsport.bfmtv.com/replay-emiss ... 40443.html
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Re: Le Fil Rouge

Message par solari1 »

Je vous invite à lire l'article de FOOTMERCATO sur la multipropriété des clubs de foot.
C'est très intéressant.
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Re: Le Fil Rouge

Message par jere__57 »

Article rassurant quand même, si ce qui a été dit est la vérité biensur. On comprend clairement que Chelsea était tout autant acheteur que le racing était vendeur. Et que la vente à pu être négociée à tête reposée et sans nécessité. Plus on avance, plus je lis des choses et plus je crois en ce projet. Il ne peut pas y avoir que des mensonges dans tout ça 😂. J'espère juste ne pas être dépité dans un an ! Mais j'ai envie d'y croire 💪
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Re: Le Fil Rouge

Message par solari1 »

Oui enfin, y avait pas que des choses positives, loin de là.
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Re: Le Fil Rouge

Message par Celticmen »

Article pour nous ouvrir les yeux. :https://www.eurosport.fr/football/oubli ... tory.shtml
Eurosport a écrit :Oubliez la Super Ligue, le vrai danger c’est la multipropriété en football
Le rachat de Strasbourg par BlueCo, fonds d’investissement qui détient aussi Chelsea, est le dernier coup en date porté au football européen. La multipropriété est en train de modifier durablement le paysage du football de clubs, dont la grande majorité est appelée à être vassalisée par une poignée de puissants. Une autre manière d'ériger une ligue fermée, sans le crier sur les toits.


Vous vous souvenez forcément du printemps 2021 quand ne vous rêviez que d'une chose : sortir de chez vous. Eh bien, d'autres prenaient des libertés et s'extirpaient de leur quotidien cloisonné. Du moins, tentaient de le faire. A douze, parmi les plus fortunés du continent, ils tentaient leur putsch et, par un dimanche d'avril, avaient annoncé le grand soir : la Ligue des champions était morte. Enterrée. La Super Ligue arrivait.

Avance rapide : de Super Ligue, il n'y a pas eu. Neuf mutins ont rendu les armes, dont les six Anglais partis à l'abordage sans se soucier de la vox populi. Seuls trois clubs sont restés droits dans leurs bottes : le Real Madrid, le FC Barcelone et bien évidemment la Juventus Turin - qui paie une grosse partie des pots cassés, eu égard à la rancœur d'Aleksander Ceferin, parrain de l'une des filles d'Andrea Agnelli.

De Super Ligue, il n'y aura peut-être jamais. Mais ce qui point à l'horizon n'est guère plus réjouissant. Cet été 2023 est celui du grand chambardement. Parce que l'Arabie Saoudite, qui s'était offert Cristiano Ronaldo l'hiver dernier, a décidé de ne pas s'arrêter là. Et le géant du Golfe est en train de casser le marché, dans des proportions folles.

L'Europe n'a cependant pas besoin de l'Arabie Saoudite pour mettre son modèle à mal. Cet été est aussi et surtout celui où le monde semble enfin disposé à ouvrir les yeux sur la multipropriété décomplexée et le mal que la pratique fait au jeu.
La multipropriété, qui schématiquement consiste à mettre plusieurs clubs sous la responsabilité d'un même possesseur, n'a pas attendu 2023 pour voir le jour. C'est un système qui existe depuis belle lurette et qui, sous sa forme "classique", consistait à placer un club B sous la coupe d'un A. Principe déjà hautement discutable puisque le club B, dit le "petit", était destiné à le rester, juste bon aider le gros à aller au bout de ses ambitions.

Risque mutualisé, aléa annihilé

Ces derniers temps, l'ampleur du phénomène a changé. Les acteurs, aussi, avec l'arrivée en masse des fonds d'investissement. Aux milliardaires qui avaient envie de s'offrir d'une danseuse et étaient prêts à dépenser sans compter ont succédé des investisseurs qui, eux, ne sont pas là pour valser ni rigoler. Leur but : la rentabilité économique. Point barre.

Or, pour ce faire, il n'y a pas trente-six solutions. On rationalise au maximum ce qui ne devrait pas l'être : le sport. On met fin à l'aléa. On dénature ce que le football est à la base : un jeu. On mutualise les risques, les coûts, le savoir-faire, etc. au profit d'une entité qui se dresse au sommet de la pyramide et cherche à faire en sorte que son apex culmine plus haut que celui des autres super puissances.

Ce qu'il s'est passé en fin de semaine avec le rachat de Strasbourg, par BlueCo (et donc Chelsea), est un exemple patent. Marc Keller pourra dire ce qu'il veut, et notamment que c'est un deal profitable au club dont il tient encore les rênes. Il n'empêche : le Racing Club est devenu un club satellite de Chelsea, qui entretient aussi des liens flous avec l'Arabie Saoudite, soit dit en passant.

Avant, les Blues achetaient énormément de joueurs et, ne pouvant tous les aligner, se voyaient obligés de les prêter dans des clubs concurrents. Dans quel but ? Pour les rapatrier à Chelsea, une fois mûrs. Ou les vendre à la concurrence, chèrement. Mohamed Salah, Kevin de Bruyne, Thibaut Courtois ou Romelu Lukaku, pour ne citer qu'eux, ont incarné à un moment ou à un autre cette stratégie. La FIFA a fini par mettre son nez là-dedans et décidé de limiter les prêts. Il a fallu trouver une solution de repli, dont la résultante est désormais sous nos yeux.

Si le principe de la multipropriété revêt plusieurs formes, son but est toujours le même. De Chelsea à Manchester City, en descendant jusqu’à Bournemouth (ou Crystal Palace) : le "gros" se sert des "petits" pour minimiser les risques et faire fructifier son business. L'intérêt étant que le haut de la pyramide soit ultra rentable. Et il a plus de chances de l'être, alors que la base est réduite à un rôle de faire-valoir.
Un club, des affiliés : cela ressemble à s'y méprendre à ce qu'il se passe en NBA, avec les équipes de développement liées aux franchises de la grande Ligue. Seule différence, et de taille : les franchises NBA ne sont jamais amenées à croiser le fer avec celles de G-League, qui évoluent dans un univers sportif parallèle.

L’UEFA est coincée

Quand Marc Keller explique dans les colonnes de L'Equipe que Strasbourg "méritait mieux" et laisse entendre que le RCS se heurtait son plafond de verre, il n'a pas forcément tort. Mais ce que l'ancien international français ne dit pas, c'est que le plafond qui va recouvrir les têtes alsaciennes sera désormais en béton armé. Car BlueCo - comme les autres investisseurs - ne privilégiera jamais le club de L1 aux dépens de son écurie de la Premier League, compétition globale et autrement plus rémunératrice.

Que fait l'UEFA dans tout ça ? Dans un monde idéal, il est acquis que Ceferin taperait du poing sur la table et rappellerait que le principe de multipropriété est proscrit dans les textes alors que deux équipes appartenant à un même proprio n'ont pas vocation à se croiser dans une compétition européenne, quelle qu'elle soit. Mais le mouvement de fond est si puissant que l'institution continentale est aujourd'hui coincée entre le marteau et l'enclume.

Se montrer inflexible parait aujourd'hui illusoire, et pourrait redonner envie à certains d'aller tenter l'aventure ailleurs, comme au printemps 2021. Ouvrir les vannes et permettre la multipropriété ? Ce serait accepter un principe pyramidal exacerbé, faisant la part belle aux super puissances qui n'auraient même plus à lutter pour accéder aux plus hautes distinctions et à la Ligue des champions, puisqu'elles auraient vassalisé les "petits" clubs de leur galaxie. Bref, l'impasse d'un côté, l'autoroute sans limitation de vitesse de l'autre.
Si le football vous a semblé trop élitiste depuis une bonne décennie, vous n'avez encore rien vu.
Modifié en dernier par Its_me le 28 juin 2023 10:26, modifié 1 fois.
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