Eurosport.fr a écrit :Joaquin Panichelli, merveilleux poison : "Je suis tombé amoureux de lui ce soir", déclare son coach
Auteur d'un doublé, Joaquin Panichelli a en sus pesé sur le jeu, vendredi au Parc des Princes. Si Strasbourg a bien failli l'emporter face au Paris Saint-Germain lors de la 8e journée de Ligue 1 (3-3), c'est en partie grâce à l'attaquant de 23 ans, dont la large palette séduit son entraîneur, Liam Rosenior. L'avant-centre argentin a tout du numéro 9 qui empoisonne la vie des défenseurs.
C'est injuste, n'est-ce pas ? Si Joaquin Panichelli avait été sanctionné, pour s'être désintéressé du ballon au moment de son duel avec Lucas Beraldo, on l'aurait taxé de pratiquer un jeu de corps d'un autre temps, inadapté au grand nombre de caméras qui scrutent maintenant tout contact sur le rectangle vert. Mais son intervention musclée n'a pas été jugée illicite, et en poussant le défenseur parisien à la faute, il s'est indirectement ouvert la porte d'un doublé, puis des éloges, ce vendredi au Parc des Princes.
Cela n'a pas suffi pour que Strasbourg l'emporte face au Paris Saint-Germain (3-3), lors d'un renversant match d'ouverture de la 8e journée de Ligue 1. L'attaquant argentin regrettera d'ailleurs, sans doute, son occasion manquée à la 85e minute, sa tête frôlant le poteau. Toujours est-il que la performance délivrée par le meilleur buteur du championnat (7 réalisations en 8 rencontres) a marqué les esprits. Bon en remise, difficile à bouger dos au but sans pour autant négliger la profondeur, il a rayonné.
Pas loin d'inscrire un but génial
Et la charnière parisienne a couiné. Outre Beraldo (remplacé à l'heure de jeu par Willian Pacho), Illia Zabarnyi a perdu un duel aérien crucial face à Panichelli, dont la tête superbe a permis aux Alsaciens de recoller en première période (1-1, 26e). L'égalisation avait bien failli intervenir quelques minutes plus tôt, sur un mouvement en pivot peu orthodoxe mais assez fantastique de l'avant-centre de 23 ans, dont l'ensemble de l'œuvre a conduit Liam Rosenior, son coach, à lui déclarer sa flamme.
"Je suis tombé amoureux de lui ce soir, il a signé l'une des plus grandes performances d'attaquant que j'aie vue de ma vie, a osé l'entraîneur des dauphins du PSG, sur Ligue 1+. Ce n'est pas qu'une question de but. Il a cette mentalité de gagnant. Il apporte de l'énergie à l'équipe." Joaquin Panichelli n'est pas seulement un poison offensif, comme l'illustre cette statistique, indépendante de sa grande copie de vendredi : après sept journées de L1, personne n'a récupéré plus de ballons que lui dans les 30 derniers mètres adverses (11).
En attendant Emegha
"Franchement, c'est compliqué (au duel, à l'entraînement, ndlr), que ce soit avec lui ou avec Emanuel Emegha, notre capitaine qui n'était pas là ce soir", a de son côté souri Ismaël Doukouré. Panichelli prend ainsi de l'ampleur en l'absence d'Emegha (touché aux ischio-jambiers), auteur de 14 buts en 27 matches de Ligue 1 la saison passée. La perspective de leur association peut faire saliver. Sa faisabilité intrigue aussi, d'autant plus que le milieu de terrain strasbourgeois regorge de joueurs talentueux (Julio Enciso, Valentin Barco).
"Un excellent problème", selon Rosenior, eu égard à la participation du RCSA à une Coupe d'Europe (C4), avec le besoin que cela implique en termes de profondeur d'effectif. Mais c'est peu dire que l'ancien de River Plate et d'Alavés, dans son style de numéro 9 classique, présente le potentiel pour être plus qu'un joueur de complément. Panichelli a plutôt une allure d'attraction du championnat.