Cassard : l'ode à la joie
Hier à la Meinau, Stéphane Cassard a disputé son premier entraînement avec le Racing. La doublure de Rémi Vercoutre dans le but strasbourgeois a déjà imposé sa bonne humeur et son envie communicative. Rencontre.
A croire que Stéphane Cassard fait partie des meubles. Sur le terrain d'entraînement de la Meinau, la grande et fine silhouette de l'ex-Troyen se meut comme une anguille dans l'eau. Un petit enchaînement de dribbles dans une forêt de jambes provoque les vivats de ses nouveaux coéquipiers. Cassard rit et se met à chambrer. Le ton est donné.
« Vous savez, je suis passé par pas mal de clubs (Sochaux, Le Havre, Montpellier, Créteil et Troyes), je sais comment ça se passe, sourit celui qui est lié au Racing pour les deux prochaines saisons. Je n'ai aucun problème d'adaptation. Avec l'expérience, on finit par connaître la musique. »
« Un gars de l'Est »
Au sortir d'une saison délicate à l'ESTAC, passée le plus clair du temps sur le banc - « j'ai connu pas mal de soucis dans l'Aube, je n'ai pas trop envie d'en parler », dit-il -, Cassard n'a pas hésité une seconde quand le Racing l'a contacté. Même si Châteauroux (L 2) lui a fait les yeux doux, il a préféré opté pour un second rôle chez les Bleus.
« C'est une opportunité qui ne se refuse pas, explique-t-il. En août dernier, déjà , Marc Keller et Antoine Kombouaré m'avaient contacté (Fernandez devait alors partir en Espagne). Leur discours m'avait plu. A Troyes, la situation sportive n'était pas claire. Et pour Châteauroux, je ne savais pas trop où je mettais les pieds. Moi, je suis un gars de l'Est, et je connais la mentalité des gens. En plus, ça me rapproche de ma famille. C'est un élément important. »
« Apporter ma joie de vivre »
A Strasbourg, Cassard retrouve aussi Rémi Vercoutre qu'il avait côtoyé lors de la saison 1998/99 à Montpellier. A l'époque, les rôles étaient inversés. « J'étais alors sa doublure, dit Vercoutre. Il arrivait du Havre et des liens d'amitié se sont vite noués. Je suis content qu'on soit à nouveau sous les mêmes couleurs.
A deux, l'intégration se fera plus facilement. »
Dans l'ombre du jeune gardien prêté par Lyon, Stéphane Cassard entend bien trouver sa place. Sans jouer les seconds couteaux.
« Je vais tâcher d'apporter mon expérience et ma joie de vivre, dit-il. Partout où je suis passé, je me suis toujours investi dans la vie de groupe. Sportivement, le but premier et de prendre beaucoup de plaisir. Et gagner le maximum de matches ! Si l'ambiance est bonne, les résultats suivent. »
« Pas blasé »
Au gré de ses pérégrinations à travers la France du ballon rond, Cassard a appris à relativiser. Ce qui n'équivaut pas à un manque d'ambitions. « Je ne suis pas blasé, ajoute l'ex-coéquipier de Mamadou Niang dans l'Aube. Tous les jours, à l'entraînement, on a quelque chose à apprendre. L'expérience permet juste de gérer. Ne vous inquiétez pas, je ne suis pas venu à Strasbourg pour terminer tranquillement ma carrière. Je compte bien encore jouer quatre-cinq ans. »
Stéphane Cassard tire sa révérence et s'en va rejoindre ses nouveaux coéquipiers en sifflotant. Ce garçon-là respire le bonheur...
Que ca fait plaisir
