Il voulait changer d'air, « pas uniquement pour des raisons financières, mais pour voir plus loin, et gagner des titres ». alors Fabrice Ehret a quitté Strasbourg. Il est allé poser ses valises de footballeur quelque 430 km plus loin, à Bruxelles. Le long de l'avenue Théo Verbeeck, juste devant le stade Constant Vanden Stock. En plein bastion flamand, l'un des rares de la capitale belge, à Anderlecht.
« Ici, tu comprends vite »
« Ici, tu comprends vite ce que l'on attend de toi, poursuit l'ex-Strasbourgeois avant de sourire. La salle des trophées du club est plus explicite que tous les discours. » A Anderlecht, c'est simple, on ne vise qu'une chose depuis des décennies : le titre national. Champion en titre, le RSC Anderlecht cherchera à cueillir le... 28e bouquet de son histoire.
Ajoutez à ça, huit coupes de Belgique, mais aussi et surtout six finales européennes dont deux victorieuses en Coupe des Coupes et une en Coupe de l'UEFA aux époques des Van Himst, Mulder, Rensenbrink et Vercauteren et vous saurez où est "tombé" Fabrice Ehret.
Inconnu
Lui, n'a pas peur. « Tout se passe parfaitement, hormis ma blessure », raconte-t-il en pointant du doigt sa cuisse gauche. « Déchirure au quadriceps. »
Depuis le 7 juillet et « un centre décisif pour Mbo Mpenza » lors d'une rencontre amicale face aux modestes joueurs de Wolvertem, l'Alsacien est aux soins. « Je reviendrai dans une quinzaine de jours », se force-t-il à sourire, impatient de montrer ses qualités.
Inconnu en Belgique (« quels sont ses talents ? » interroge l'un des employés de la boutique du club), le "Français" comme il est déjà surnommé par ses coéquipiers doit d'abord se refaire un nom. « Les supporters ne me connaissent pas. J'ai deux ans pour inverser les choses. »
Top 5
Deux ans pour que son maillot entre dans le Top 5 des ventes du club. « On vend un peu plus de 20 000 maillots par saison, reprend le boutiquier d'Anderlecht. Pà¤r Zetterberg, Mbo Mpenza et Vincent Kompany arrivent largement en tête. »
Encore logé à l'hôtel avant de s'installer à Asse dans la banlieue bruxelloise, « une maison avec jardin », Fabrice Ehret raconte sa nouvelle vie avec bonne humeur. « Je me plaignais des embouteillages de Strasbourg. Ici, c'est pire. Le bouchons sont permanents et les panneaux indicateurs presque inexistants. Alors, on tourne en rond. Et la police, c'est un peu Starsky et Hutch avec sirène hurlante et tout... »
Journée au stade
Quant à la vie du club, assemblage de joueurs flamands, wallons et africains principalement, et d'un Français donc, elle est réglementée. « Ici, tu arrives au club à 9h et tu en repars vers 16h30, raconte Fabrice Ehret. Le midi, on mange ensemble. Et, en attendant la séance de l'après-midi, les joueurs ont à disposition différentes salles. On peut aller aux soins, boire un café, se distraire sur internet, lire la presse, etc.. »
S'il regrette de ne pas encore avoir eu le temps de visiter Bruxelles et de vider sa première bière belge, Fabrice Ehret a déjà eu l'occasion de se faire une idée des entraînements. « Dans le contenu, il n'y pas vraiment de différence. Mais, physiquement, c'est quelque chose. On va au contact. Et les joueurs flamands ne sont pas avares », sourit-il.
« On ne va pas jouer
pour personne »
L'autre grand changement concerne le championnat et... les déplacements. « Ils se font tous avec le car du club. Le plus lointain de nos adversaires est à un peu moins de 200 km. Ça va me rappeler mon enfance et le FC Petit-Landau quand on se retrouvait le samedi en début d'après-midi, rigole Fabrice Ehret. Là , c'est pareil, mais en plus luxueux. Chaque joueur dispose d'une télé et, au fond du car, il y a une double banquette avec une grande table. »
N'allez pas imaginer que Fabrice Ehret va évoluer sans pression. « Hugo Broos attend beaucoup de moi, comme milieu offensif gauche. J'ai deux ans pour prouver ma valeur. Et puis, comme il y a déjà 21 000 abonnés, on ne va pas jouer pour personne », glisse-t-il avec malice et gourmandise.
Vendredi dernier, la journée portes ouvertes du club a ainsi attiré plus de 25 000 personnes.
Retrouvailles avec Kinet
Sur sa route, il va croiser celle d'un autre ex-Strasbourgeois pour le déplacement le plus court de sa carrière professionnelle. « Christophe Kinet joue à trois kilomètres d'Anderlecht, au FC Molenbeek, reprend Fabrice Ehret. C'est le club des Bruxellois alors qu'Anderlecht, comme on me l'a expliqué, est le club des banlieues. »
Bien intégré, avec comme premiers potes Christian Wilhelmsson, le Suédois, et Vincent Kompany, la star montante belge avec ses 18 ans, Fabrice Ehret navigue entre les langues. « On parle flamand, français, anglais et un peu le yougoslave et le suédois. Mais la langue officielle à l'entraînement, c'est le français », s'amuse-t-il.
Pari
Loin de Strasbourg, dont il prend des nouvelles via internet ou au téléphone avec Yves Deroff ou Nicolas Bonis, Fabrice Ehret se fait à sa nouvelle vie. « Au Racing, on a pensé, peut-être aussi par ma faute car je n'ai pas assez ouvert ma gueule, que je pouvais être un joueur défensif. A Anderlecht, mon pari est de prouver et de me prouver que je suis un attaquant. J'ai deux ans pour le gagner », lâche-t-il sans mesquinerie.
Et s'il a quitté son numéro 22 fétiche (« c'est Oleg Iachtchouk, l'un des plus anciens du club, qui le porte »), Fabrice Ehret habite désormais le 20. Le 20 rue d'Anderlecht, au beau milieu du Parc Astrid dont il espère devenir l'un des princes. « A tantôt pour prendre de mes nouvelles. » Et, en plus, il parle déjà belge.
Il a l'air de s'y plaire la bas, tant mieux


 
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 a part l'avocat du Bareau de Strasbourg je connaît pas..
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 ) à  l'époque et donc forcément de nombreux titres.
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