[10/11] 32ème J: Fréjus SR / Strasbourg - 1/2

[supppourtjs]

Bonne victoire, petit à petit le RCS grapille.

[Roswell Man]

A priori la prochaine journée sera plus facile pour nous que pour nos rivaux, il faudra en profiter.

[fan_racing]

Guingamp va se farcir Beauvais, puis ira à Fréjus. Ils ont le même calendrier que nous avec une équipe de décallage.

[PoY]

C'est cool ce décalage ! A chaque fois qu'on va pourrir une équipe, elle voudra se rattraper contre Guingamp

[fab]

Bizarre, en direct sur RMC ils ont annoncé la défaite de Guingamp.

Et d'après le site de l'equipe c'est aussi le cas...

[PoY]

Ah ? je vois bien 1-1 sur le site de l'équipe moi

http://www.lequipe.fr/Football/national-resultats.html

[fab]

ils viennent de mettre à jour

[fab]

Envers et contre tout

Le Racing est toujours en vie. Réaliste en attaque, courageux en défense, il a enchaîné une quatrième victoire sur le terrain de Fréjus-St-Raphaël (1-2). Le podium se rapproche encore. Alors que ses dirigeants se déchirent, son équipe se montre irréprochable.

Hier soir, ils ont bien mérité le quartier libre sur la Côte d’Azur. La virée au casino du coin était autorisée. Leur président n’aura rien à redire quant à quelques deniers flambés sur les tapis de jeu et dans les bandits manchots. Sikimic, Noro et les autres ont jusqu’à mardi matin pour faire à peu près ce qu’ils veulent de leur temps.

On se souvient qu’à la mi-janvier, au soir d’une défaite à Cannes (1-0), les Strasbourgeois s’étaient autorisé une sortie sur la Croisette qui avait été très mal perçues par les hautes sphères dirigeantes. Depuis, la bande à Laurent Fournier n’a plus perdu. Hier, elle a enchaîné un onzième match sans défaite au terme d’une semaine que son président n’a pas été loin de placer sous le signe du caniveau. Il est question d’abandonner le statut pro, de réduire à néant le centre de formation et de régler de vieilles rancœurs sous la lumière des projecteurs, dans une démarche presque pornographique.

Les joueurs, eux, ont été dignes du maillot. Sans jamais s’ennuyer, on n’a pas assisté à une démonstration de football, hier, sur la pelouse du stade Pourcin. Mais la production alsacienne a ressemblé à une leçon de courage, de réalisme et, au final, d’efficacité. Mathlouthi et Noro, les deux plus inspirés en attaque, ne se sont pas créé un tombereau d’occasions. En fait, il y a eu celle avant la pause et le meilleur buteur strasbourgeois a fait mouche en concluant un contre, pour sa onzième réalisation de la saison en championnat.

Vareilles a égalisé à l’heure de jeu et cela a correspondu à une forme de logique car le Racing a de plus en plus reculé. Avec deux récupérateurs – Peuget et Betsch – bons mais revenant à peine de blessure, avec deux ailiers – Brahmia et Genghini — entrés en jeu au gabarit assez problématiques pour défendre, l’équipe strasbourgeoise a eu la langue de plus en plus pendante. Mais Yenga a traîné aux abords de la surface quand Mathlouthi s’est lancé dans une offensive sur le côté droit. Bien lui en a pris. En ouvrant son pied gauche pour reprendre le ballon repoussé par Cattier d’une volée spontanée, il a offert la victoire aux Ciel et Blanc.

« On est des grands garçons »

« Ça me fait du bien, a apprécié le Congolais, qui a débloqué son compteur alsacien à sa dixième apparition. Mais je retiens plus la victoire. On concrétise les deux occasions qu’on s’est créées. On n’a pas joué au ballon mais on a fait bloc. Les problèmes au club trottent dans les têtes, mais on est des grands garçons et on essaye de ne pas penser à tout ça. » Au passage, Yenga a su se faire pardonner, tout comme Mathlouthi.

Les deux compères avaient enregistré trois minutes de retard, jeudi matin à l’entraînement. Plutôt que par lettres recommandées et mises en demeure, l’affaire s’est réglée en interne. « Je suis à la tête d’un groupe exceptionnel », a souri Laurent Fournier après la bonne affaires du jour puisque Guingamp a laissé deux points en route à Plabennec (1-1) et sent le souffle alsacien sur sa nuque de 3 e. L’entraîneur a d’autant plus apprécié qu’il avait exprimé quelques craintes au moment de la reconnaissance du terrain, inquiet quant à la possibilité que l’extra-sportif prenne le pas sur le terrain.

« Les affaires, ça commence à être ch…., a-t-il encore précisé. Le but, c’est toujours que Strasbourg monte en Ligue 2. Lorsque Fréjus-St-Raphaël a égalisé, ou on craquait ou on revenait. Le but, c’est un peu un symbole avec Yenga qui était en difficulté et qui marque le but de la victoire. Tout le monde aide tout le monde. J’ai fait rentrer Tchato plutôt que Belvito en fin de match, parce que Donzelot avait une béquille. Je me suis excusé, il a compris parce que la semaine prochaine, ce sera peut-être lui qui sera titularisé. Je protège mes joueurs. Ils ont été au bout d’eux-mêmes. On veut rester pro. »

Au passage, le succès du soir devait s’apparenter à une bonne affaire financière pour les uns et les autres. Leur président avait promis de tripler les primes de victoire s’ils accumulaient quatre succès en une série de cinq matches qui s’achève la semaine prochaine, face à Pacy-sur-Eure, à domicile. Si les bénéficiaires de la promesse ont opté pour la dépense express, quelques croupiers azuréens ont pu se frotter les mains ce week-end.

[fab]

Debout dans la tempête

Alors que leur club traverse la plus grosse tempête de son histoire, les Strasbourgeois gardent le cap. Hier à Fréjus, qu’ils ont définitivement éliminé de la course à l’accession, ils ont aligné une 4 e victoire consécutive et sont revenus à un point de Guingamp (2-1).

Laurent Fournier n’avait pas caché sa crainte avant le match : avec tous les soucis extrasportifs qui perturbent le Racing et menace purement et simplement sa survie de club plus que centenaire, il redoutait que son équipe ne finisse par lâcher prise. Depuis leur arrivée à Fréjus vendredi matin, les joueurs avaient en effet beaucoup parlé de la déclaration de guerre du président Jafar Hilali à l’association support RCS (nos précédentes éditions) et de ses annonces choc : fin du statut pro en cas de non-montée en Ligue 2 et refus d’inscrire les jeunes au centre de formation.

C’était un peu avant 18 h. Deux heures plus tard, le coach du RCS était rassuré. Bluffé même par le répondant d’une équipe sévèrement secouée par une formation de Fréjus Saint-Raphaël qui abattait sa dernière carte dans la course à l’accession et en est désormais écartée.

Comme à leur habitude, Milovan Sikimic et les autres sont passés au forceps pour aller chercher leur 6 e victoire à l’extérieur en 2011. Et comme un symbole, les deux joueurs montrés du doigt en milieu de semaine pour leur retard au rendez-vous de l’entraînement ont permis aux Bleus de décrocher un 4 e succès de rang qui leur vaudra – s’il reste de l’argent dans les caisses – de percevoir la triple prime promise par Jafar Hilali. « C’est la première année où les mecs arrivent tous à 10 pour un rendez-vous à 30 et où tu as l’impression d’être en retard quand tu te pointes à 25 », en plaisantait après-coup un Ali Mathlouthi premier buteur à la 42 e. « Bon, c’est vrai qu’on était arrivé plutôt vers 33. Disons, 31 (rires). »

Au moins le meilleur buteur strasbourgeois a-t-il répondu de la meilleure des façons après le savon que lui avait passé son entraîneur jeudi. Sur le terrain, donc, en inscrivant son 11 e but en National (le 14 e toutes compétitions confondues) à un moment idéal, juste avant la mi-temps. Mis sur orbite par un caviar de Stéphane Noro – le 4 e de l’ex-Sedanais depuis son arrivée cet hiver -, le Franco-Tunisien s’en est allé battre sans rémission un Cattier sur lequel il était venu buter dix minutes plus tôt. Ce but de la 42 e sonne alors comme la juste récompense d’une fin de première période mieux maîtrisée que le début.

Yenga enfin !

Mais Fréjus Saint-Raphaël n’a pas abdiqué. Loin s’en faut. Les Bleus souffrent et vont logiquement finir par céder peu après l’heure de jeu, Vareilles catapultant au fond d’une impeccable tête croisée un centre expédié de la droite par Gamondes (64 e).

Laurent Fournier avouera alors s’être fait quelques cheveux blancs, à relier à ses craintes d’avant-match. « Je me suis dit : ou ça passe ou ça craque. Les gars m’ont surpris. Le but vainqueur de Yannick Yenga est peut-être un symbole. Il faisait partie de ceux arrivés en retard l’autre jour. Avec le groupe, il avait réglé ce problème. »

Sept minutes après l’égalisation, l’ex-Tourangeau va effectivement se trouver à point nommé pour reprendre opportunément une frappe d’Ali Mathlouthi repoussée du pied par Cattier (71 e). Son premier but en Bleu. « Ali et moi avions à nous faire pardonner nos petits retards. Mais ce n’était en aucun cas un manque de respect au groupe. Nous voulions montrer que nous n’avions pas lâché, particulièrement moi qui vis des moments difficiles. »

Acculé ensuite sur son but, héroïque à l’image d’un Gurtner encore décisif sur une frappe puissante et sans angle de Vareilles (85 e), le Racing ne lâchera pas prise. Il revient ainsi à la 4 e place, à un point d’un En Avant Guingamp tenu en échec à Plabennec, mais avec un match de plus. « J’aimerais que le public soit présent pour les cinq derniers matches à domicile », harangue Fournier, « parce que les joueurs vont avoir besoin de lui. Ce qu’ils ont fait est exceptionnel. »

Ils sont en tout cas les derniers garants du souffle de vie qui reste à un club vieux de 105 ans et qui n’a jamais été si proche de la tombe.

[FM17]

Très belle perf du Racing dans un contexte pourri...Amiens n est virtuellement qu à 6 pts devant en cas de victoire (tout à fait réalisable) du Racing la bas dans quelques semaines !! Le cas échéant et en cas d égalité le Racing serait devant quelque soit le goal average...