Mais c'est clair que demain Dugué ne va pas se géner (comme à son habitude), il va leur dire ce qu'il pense et sa leur fera le plus grand bien. A voir demain pour les personne qui y vont.

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Comment il dit deja Alsacien2 ?L'effet Dugué
Bombardé rédempteur des âmes torturées il y a deux mois et demi, Jacky Duguépéroux a réussi la première partie de sa mission. Esquisse de la méthode « Dugué ».
Il parait que l'on peut faire dire ce que l'on veut aux chiffres. Peut-être, mais parfois, les chiffres disent tout. En tout cas l'essentiel. Dans le cas du Racing, ils sont particulièrement causants les chiffres.
Au soir de la 9e journée de championnat et de la défaite face à Nantes, le samedi 2 octobre, le club était lanterne rouge de L1 avec 4 points. A 7 unités du 14e, Sochaux. Zéro victoires, 4 matches nuls et 5 défaites au compteur. Sept buts inscrits et 16 encaissés. Soit l'avant dernière attaque et la pire défense du championnat.
Nouveau Red Adair
Bilan famélique et désespérant qui condamnait évidemment Antoine Kombouaré. Comme il avait condamné quelques jours plus tôt Dominique Bijotat à Ajaccio. Mais si l'effet Courbis se fait toujours attendre dans l'île de Beauté (Ajaccio est 19e), l'ouragan Duguépéroux a révolutionné le destin d'une équipe strasbourgeoise qui s'est découvert un lendemain.
Dix journées après sa prise de fonction, le nouveau Red Adair de la Meinau a réussi la première mission qui lui était allouée : colmater la brèche avant les fêtes. Il a même fait un chouïa plus.
Tombereaux d'occasions
Invaincu à la maison depuis son arrivée, le Racing pointe en effet ce matin à la 14e place. Compte 4 victoires, 3 nuls et 3 défaites en 10 rencontres. Et n'est plus dernière défense de L1. Virtuellement, donc dans un classement qui ne veut pas dire grand chose, le Racing serait 5e d'un championnat qui aurait démarré le jour de son arrivée.
Surtout, surtout, il a fait d'une équipe fantomatique un ensemble cohérent et conquérant. Porté sur l'offensive et le jeu à tout-va. Comme ce samedi face à Rennes, le Racing se procure régulièrement des tombereaux d'occasions. Ce qui est plus qu'un baromètre de son état de forme et d'esprit.
Changement de ton
Difficile pourtant d'évoquer ce fumeux « déclic psychologique » pour comprendre ce qui a pu se passer. Contrairement à ce qui arrive généralement en cas de changement d'entraîneur, Duguépéroux n'a pas été bombardé sur le banc la veille d'un match. Il l'a été au début d'une trêve de 15 jours. Le temps de bien souligner le changement de ton et d'appuyer là où ça fait mal.
Car si, comme le dit Cédric Kanté, « le message est le même que celui de Kombouaré, c'est à dire de fournir du jeu », la forme est radicalement différente. Là où l'ancien Parisien noyait la faute individuelle dans le collectif, « Dugué » la pointe du doigt. Sévèrement parfois.
« Je pense que maintenant, ils (les joueurs) vont vite comprendre », disait un membre du directoire le soir de sa nomination. Ils ont compris.
« Il est plus serein »
Plus musclées, les séances d'entraînement sont ainsi émaillées de coups de gueule retentissants. Et parfois, à la mi-temps, les vestiaires résonnent de ses colères quand le message n'a pas été appliqué.
Comme à la belle époque ? Celle de son premier passage à la tête du club entre 1995 et 1998 quand le Racing se tapait les Glasgow Rangers, l'Inter de Milan ou Liverpool à la Meinau et que son capitaine brandissait la coupe de la Ligue ?
« Oui et non. Jacky est toujours aussi exigeant et passionné. Il est directif et c'est un gagneur, ça ça n'a pas changé, dit Marc Keller, qui a vécu, comme joueur, ses homériques colères. Mais il a beaucoup progressé dans l'approche. Il est plus serein, capable de prendre du recul. Oui, il a gagné en maturité et en calme. C'est ce qui fait sa force ».
Homme du club
Et puis surtout, il connaît le club et les joueurs mieux que personne. A commencer par les jeunes qui émergent aujourd'hui (Carlier, Ballaïd, etc.). Normal, c'est lui qui les a choisis avec Philippe Thys et Marc Keller justement.
Pas besoin donc de composer dans l'urgence avec des éléments indésirables et d'entrer dans des conflits interminables et dévastateurs. Il s'est contenté de quelques ajustements.
De replacer Abdessadki au milieu et de relancer Deroff par exemple. Tout en lançant des jeunes comme Keita, Bellaïd ou Carlier.
« Pas faire la fine bouche »
« Nous ferons les comptes en fin de saison, tempérait-il jeudi, avant donc que son équipe sorte de la zone rouge. C'est vrai que nous revenons de loin, mais après-coup, je me dis qu'on pouvait espérer mieux en négociant autrement certaines rencontres. Ajaccio était un match à gagner (2-2), Marseille aussi (0-2) ».
« Je pensais que ce serait plus dur de recoller les morceaux et de retrouver un niveau de jeu, continue l'ancien champion de France. Je ne vais pas faire la fine bouche, mais je ne suis qu'à moitié satisfait. En tout cas, je ne nous sens pas capables de replonger. Depuis que j'ai pris l'équipe, je n'ai qu'un seul regret, c'est le match de Metz. A l'inverse, je n'ai vu qu'une équipe qui nous a été supérieure, c'est Lyon ».
Un déclic à l'extérieur
Toujours dans une situation comptable fragile (deux points d'avance sur le premier relégable), le Racing s'est offert une bonne dose d'oxygène sous sa direction. Suffisante pour sauver les meubles ? Sans doute, l'élan étant là et la machine lancée.
« Il nous manque une victoire à l'extérieur, martèle-t-il pourtant toujours, journée après journée. J'aimerais que nous soyons plus en retrait au niveau du jeu et plus efficace devant le but ». A ce moment là c'est sûr, le Racing aurait vite de la marge. Celle qu'il n'a pas encore aujourd'hui.




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Strasbourg / Duguépéroux : « Une équipe de caractère »
23 décembre 2004 - 19 h 04 -
Après un début de saison difficile, Strasbourg a bien terminé l'année 2004 en championnat et en Coupe de la Ligue où le club alsacien s'est qualifié pour les quarts de finale aux dépens de Lille. Retrouvez la réaction de Jacky Duguépéroux, l'entraîneur strasbourgeois, heureux d'un tel dénouement.
« Les joueurs sont revenus au score. Ils ont démontré que Strasbourg avait retrouvé un vrai groupe et une équipe de caractère. Le but lillois aurait pu nous casser les jambes mais on a réussi à égaliser puis à rester vigilant sur un terrain difficile sur lequel les deux équipes ont essayé malgré tout de produire du jeu. Ensuite, les penalties constituent toujours un peu une loterie. Ce soir, ils ont été bien tirés. Je pense que ce n'est pas tellement immérité », a déclaré Jacky Duguépéroux sur le site de la Ligue Nationale (http://www.footpro.fr). Strasbourg accueillera Clermont le 18 janvier 2005 à 19h00 en quarts de finale de la Coupe de la Ligue.

Juste avant la rencontre de coupe de France, vendredi soir à Sedan, Jacky Duguépéroux nous a consacré un peu de son temps pour dresser le bilan de la première moitié de saison.
Une première partie de championnat marquée par une invincibilité à la Meinau et des problèmes récurrents à l'extérieur. L'entraîneur du Racing évoque aussi l'arrivée des jeunes du centre au sein du groupe pro et la concurrence qui va s'installer avec le retour des blessés.
Comment s'est passée la reprise de l'entraînement, la semaine dernière ?
Déjà , aucun joueur n'est revenu avec une prise de poids, c'est important. Durant cette trêve, je n'avais rien demandé de particulier aux joueurs car la fin de l'année avait été chargée. Les deux-trois premiers jours d'entraînement ont été difficiles, mais tout est rentré dans l'ordre.
Pensez-vous qu'une semaine de vacances est suffisant pour bien récupérer ?
Vu le calendrier, il est compliqué de faire plus. D'un côté, c'est suffisant par rapport à l'élaboration du calendrier mais non pour les organismes. Il est impossible de récupérer en une semaine.
Passer cette trêve hors de la zone des relégables a-t-il changé quelque chose dans les têtes des joueurs ?
La pression est toujours là , même si nous sommes 15es. Le plus important est d'être en-dehors de cette zone à la fin du championnat. Mais c'est vrai que c'est agréable car c'était l'objectif annoncé. Cela s'est fait plus rapidement que je ne le pensais. Nous sommes bien placés pour le savoir, tout va très vite dans un sens comme dans l'autre. J'espère juste que la trêve n'a pas cassé notre dynamique.
« Notre situation est très fragile »
Cette reprise coïncide aussi avec le retour de plusieurs éléments au sein du groupe. Comment allez-vous gérer la concurrence qui va exister désormais ?
Je ferai l'équipe en toute honnêteté. Je ferai en fonction de ce que je verrai en match et aux entraînements. Aux joueurs, après, de me montrer que j'ai raison ou tort. Mais ça ne peut être que positif pour le groupe. Cette concurrence n'est pas une mauvaise chose. Quand elle est saine et constructive, elle apporte un plus au groupe.
Le choix risque d'être cornélien sur certains postes.
Oui, car pendant les blessures des uns ou des autres, certains éléments se sont montrés. Cela confirme que le Racing possède un effectif intéressant. Et moi, je n'ai pas peur d'affronter ce genre de problème. D'autant qu'en janvier, nous allons disputer sept matches en quatre semaines, donc tout le monde aura sa chance.
Cette concurrence peut-elle vous amener à modifier votre système tactique ?
Ce sont les circonstances qui le détermineront. Mais, pour l'instant, il n'y a pas de raison de changer.
Comment expliquez-vous la différence entre les prestations à domicile et celles à l'extérieur ?
Il faut que, quand nous nous déplaçons, nous affichions la même détermination qu'à la Meinau. A Metz et Marseille, nous avions une grande maîtrise que nous n'avons pas concrétisée. C'est un problème d'efficacité. Et, qui dit efficacité, dit problème de concentration et de rigueur. Ce que je dis aux joueurs c'est qu'un jour nous perdrons à domicile et que, si nous continuons sur ce rythme à l'extérieur, nous serons en difficultés. C'est pour ça que je continue à penser que notre situation est très fragile. J'ai l'impression que les garçons ne se transcendent qu'une fois le dos au mur. Ils ont besoin de ça pour se dépasser. Mais il faut prendre les mêmes responsabilités à l'extérieur.
Pensez-vous que l'objectif de début de saison, c'est-à -dire accrocher la dixième place, est encore d'actualité ?
Mon objectif est que le Racing reste en L1. Ces dernières semaines, nous avons franchi un léger palier mais rien n'est définitif. Nous sommes plus près des relégables que des équipes qui nous devancent.
« Je prends du plaisir »
Que pensez-vous du parcours que réalise le Racing en coupes ?
En coupe de France, j'estime que nous n'avons pas été bien lotis en tirant Sedan, une équipe qui ressemble plus à une formation de L1 que de L2. En coupe de la Ligue, le seul point positif que je vois dans notre tirage est d'évoluer à la Meinau. Autrement, Clermont est un piège. Mais ce parcours apporte un peu de piment. Et puis cela permet de combler de longues semaines sans match en cas d'élimination prématurée.
Quelle est votre opinion sur votre groupe ?
C'est un groupe qui fait preuve de professionnalisme. A un moment donné, les joueurs ont pris conscience de la situation alarmante. Ils ont pris conscience que si le Racing était tombé si bas, c'était de leur faute, parce qu'ils n'avaient pas joué à leur niveau. Ils ont envie de montrer qu'ils valent mieux. En tout cas, je prends du plaisir à être à leur côté au quotidien.
Depuis votre arrivée, vous avez intégré de nombreux jeunes aux entraînements et dans le groupe.
Oui, parce que ce sont des joueurs de qualité. Ils ne sont pas encore tous prêts mais la saison prochaine nous verrons plusieurs d'entre eux faire partie du groupe pro. Dans l'immédiat, je pense que ce sont les cadres qui doivent maintenir le club en L1. Mais les jeunes du centre sont encourageants. Ils démontrent qu'ils sont l'avenir du Racing.
Certains peuvent-ils même prétendre à une place de titulaire actuellement ?
Oui, Keita, Carlier et Bellaid en sont les plus proches.
Continuez-vous à vous tenir au courant des résultats du centre ?
Rien a changé. Je vois les jeunes et les équipes toutes les semaines. Je suis allé voir jouer le CFA et les 18 ans. Je suis leurs prestations avec attention. Car ce sont dans ces matches-là que les jeunes doivent me montrer qu'ils ont le niveau pour l'étage supérieur. Je suis issu de la formation, et je reste attentif à ce que me disent, tous les jours, François Keller et Jean-Marc Kuentz.
SO