[12/13] 11ème J: Mulhouse / Strasbourg - 1/1

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C'est clair, je me suis dit la même chose ce matin.

[alphons]

une victoire .....sinon rien......

[Kaniber]

Combien de fois allons nous entendre cela ??

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Football : à hauteur de l’attente ?

Un peu plus de 20 ans après leur dernière confrontation officielle, le FC Mulhouse et le Racing Strasbourg se retrouvent à 18 h au stade de l’Ill. Un derby d’autant plus attendu qu’il se double d’un duel au sommet dans le groupe B de CFA entre un FCM 2 e et un RCS 3 e à un point.

Quelques-uns des joueurs qui disputeront tout à l’heure le premier derby officiel depuis plus de 20 ans entre le FC Mulhouse et le Racing Strasbourg n’étaient même pas nés lorsqu’ils se sont affrontés pour la dernière fois, en Division 2, le 19 janvier 1992. Ce jour-là, au stade de l’Ill – déjà ! -, le FCM s’était imposé 2-1, l’actuel président bas-rhinois Marc Keller, ex-Mulhousien devenu Strasbourgeois l’été précédent, réduisant le score pour le RCS.

« Pour 90 % de mon équipe, cette notion de derby ne signifie rien », désamorce le coach du RCS, François Keller. Excepté pour les supporters qui croient utile d’entretenir une rivalité que le peu de confrontations du passé ne justifie pas, ce match vaut effectivement d’abord par le classement des deux clubs dans le groupe B de CFA. Le FCM vient de se hisser sur la 2 e marche du podium, 6 longueurs derrière Lyon-la-Duchère (qui accueille Villefranche à 18 h pour une autre affiche entre le leader et le 4 e) et une devant le Racing, 3 e, à qui ils ont chipé son fauteuil de dauphin.

Croci : « Notre ambition n°1, c’est le maintien »

Tout à l’heure, le stade de l’Ill vibrera comme ça ne lui est plus arrivé depuis longtemps, aux chants des 5 à 7000 spectateurs attendus dont le Mulhousien Pascal Johansen, élevé au grain du RCS, souhaite qu’ils donnent de la dignité à cette grande fête du foot alsacien. « J’espère vraiment que ça restera une fête. Il serait vraiment dommage qu’un climat malsain s’installe sur comme en dehors du terrain. Il faut que le jeu l’emporte sur l’enjeu et que tout le monde passe un bon moment au stade de l’Ill. »

Un stade où le FCM est invaincu (1 nul, puis 4 victoires), ce qui fait de lui l’équipe la plus efficace à domicile. Son entraîneur, Laurent Croci, s’efforce, lui aussi, de dédramatiser la portée d’un duel attendu par toute une région, en s’appuyant, à juste titre, sur le statut d’outsider de son club : « Ce match n’est pas un tournant. Il ne changera rien à notre ambition n°1 qui, je le répète, est le maintien. On s’enflamme toujours dans ce milieu. Mais si nous avions perdu à Chasselay le week-end passé, nous serions 6 es, non loin des premiers relégables. Nous n’avons jamais dit que nous visions l’accession. Il faut arrêter avec ça. »

Pas faux. Sauf que la qualité de jeu du FCM lui autorise d’autres ambitions que celle, louable, de sauver sa tête. La pression est toutefois clairement sur les épaules d’un Racing qui patine un peu depuis quelque temps. « Ne nous voilons pas la face : nous jouons notre saison sur les cinq matches qui restent jusqu’à Noël, assène son défenseur serbe Milovan Sikimic. Si nous ne négocions pas bien ces cinq rendez-vous (1), ce sera très difficile. Mais je suis confiant. Je suis persuadé au contraire que nous allons nous rapprocher. »

Keller : « La pression est plus sur nous »

« Ce derby est important sur le plan comptable, acquiesce son coach François Keller. La pression est plus sur nous, c’est vrai, mais je ne m’en soucie pas, car nous en avons l’habitude. Le plus intéressant, c’est de jouer chez le 2 e, face à l’équipe en forme du moment. Ce sera un vrai test. Dans notre construction, nous avons besoin d’évaluer nos forces. Avec ce type de sommet où il faut prendre ses responsabilités, les joueurs passent au révélateur. Les entraîneurs ont besoin de matches qui fédèrent et donnent une identité de jeu, un peu comme lorsque nous avons battu Schiltigheim à l’automne 2011 (2-1). J’espère que ce choc à Mulhouse nous servira à ça. »

Avec un arbitre nommé Vaudeville, il serait bien dommage que le derby ne soit pas accompagné non pas de portes, mais de buts qui claquent. Et que le spectacle ne soit pas à la hauteur d’une attente de plus de 20 ans…

(1) Dont la réception du leader lyonnais le 15 décembre.

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Deux adversaires au crible

Une défense pas assez adroite à gauche. Elle était imperméable en CFA 2 en 2011-2012 (14 buts encaissés en 30 matches). La défense strasbourgeoise est plus friable en CFA (10 buts en 10 journées). Pourtant, son gardien Ziman Duki a réussi l’exploit de faire oublier la longue indisponibilité du titulaire Vauvenargues Kéhi. Mais François Keller cherche toujours la bonne formule à gauche. Vincent Guignery avait ouvert sa saison par trois matches pleins, mais un « oubli » à Moulins et un autre contre Nancy 2 l’ont relégué sur la touche. Le recours Milovan Sikimic n’a donné satisfaction ni au défenseur axial peu à l’aise dans ce registre, ni au staff. Depuis quatre matches, le revenant Jacques Momha s’y colle. Mais le Camerounais, qui a manqué l’avant-saison, reconnaît ne pas être au top. De fait, le Racing bat souvent de l’aile sur les côtés.

Le milieu cherche un équilibre. Tour à tour, parfois simultanément, Benjamin Genghini (luxation du pouce gauche et suspension de trois matches qui débute ce samedi), Brian Amofa (cuisse droite), Gauthier Pinaud (suspendu quatre matches), Thomas Zerbini (genou), Thomas Martin (hernie discale), Anthony Sichi (suspension) et Joris Ursch (forfait aujourd’hui pour une gastro) ont manqué à l’appel. Sans parler de l’arrivée tardive de Stéphane Noro, intégré sans préparation. Le positionnement actuel du chef d’orchestre un cran plus bas pose d’ailleurs question. Au joueur qui se sait moins influent. Au coach aussi qui l’a senti et réfléchit à un réaménagement tactique. « Je ne suis pas fou. Si, pour le rendement de l’équipe, Steph doit revenir au poste de meneur de jeu, il y reviendra. »

Un duo d’attaque à 18 buts. Certes, ils se marchent encore parfois sur les pieds. Mais leurs stats plaident pour eux : en 13 rencontres, la recrue Julien Perrin et son comparse aspachois David Ledy ont inscrit 18 buts (1) et délivré 8 passes décisives. Aussi efficace qu’effacé dans le jeu en début de saison, l’ex-Bisontin rayonne chaque match un peu plus. Il a déjà frappé 10 fois (5 en CFA, autant en Coupe de France) et distillé 6 passes (2 + 4). À ses côtés, « Dav » Ledy, un peu en retrait - dans tous les sens du terme -, affiche néanmoins 8 buts (3 en CFA, 5 en Coupe) et 2 passes. Si le Racing a parfois péché à la finition, il reste surtout perfectible dans la construction. Souvent, l’un ne va pas sans l’autre.

(1) Dont 7, c’est vrai, contre le modeste pensionnaire de D1 bas-rhinoise, Oberschaeffolsheim, en Coupe (9-1).

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FCM-Racing : à match exceptionnel, dispositif de sécurité exceptionnel

Pour éviter tout incident lors de « l’Alsassico », ce soir à Mulhouse, des centaines de policiers et de bénévoles seront mobilisés.
Une rencontre entre le FC Mulhouse et le RC Strasbourg, « ça doit être la fête du football alsacien », observe Gérard Muller, chargé de la sécurité au club mulhousien. Pour qu’elle ne soit ternie par aucun incident, malgré les déclarations belliqueuses de certains « supporters » (lire ci-contre), les responsables ont pris les devants.

Quelque 120 bénévoles seront mobilisés à l’intérieur du stade, sans compter la vingtaine de stadiers du RCS qui encadreront leurs supporters et l’entreprise de sécurité professionnelle chargée des contrôles à l’entrée. Les caisses seront ouvertes dès 16 h pour éviter les attroupements de dernière minute, et les tribunes seront spécialement aménagées pour éviter les confrontations. Les supporters strasbourgeois arrivant en groupe auront même un emplacement réservé de 2000 places, avec toilettes et buvette attitrées, dans le virage situé sous le tableau d’affichage.

Du côté de la police de Mulhouse, tous les services seront mobilisés : unité d’ordre public au grand complet, brigade canine, brigade anti-criminalité… Le directeur départemental de la sécurité publique, Alain Martinez, a également demandé et obtenu le renfort de forces mobiles, en l’occurrence une compagnie complète de CRS.

Ces effectifs devraient se déployer dès le début d’après-midi autour du stade, à la gare de Dornach où est attendu un train de supporters, et dans l’enceinte sportive elle-même, à la demande des organisateurs. Sur réquisition judiciaire, les agents pourront procéder à des contrôles d’identité.

Ce dispositif, « exceptionnel pour un match de CFA » et inédit à Mulhouse depuis que le club n’est plus professionnel, sera encore complété par des policiers municipaux. À partir de 16 h, ces derniers interdiront l’accès à une partie du boulevard Stoessel, transformé en aire de stationnement et de manœuvre pour les cars, et mettront en place une courte déviation.

La circulation devrait revenir à la normale aux environs de 21 h 30. Le trafic des tramways est également susceptible d’être perturbé dans le secteur, avant et après la rencontre. Des agents Soléa seront présents sur place en permanence pour minimiser la gêne.

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Un classique pas si fréquent

Le FC Mulhouse et le Racing-Club de Strasbourg s’affrontent ce soir à 18 h, au stade de l’Ill. Ce n’était plus arrivé depuis plus de 20 ans.
Les supporters, sur les réseaux sociaux, ont affublé le derby entre le FC Mulhouse et le Racing-Club de Strasbourg du terme « Alsassico », allusion aux « clasico » du football que sont les rencontres entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, ou entre le FC Barcelone et le Real de Madrid. Mais les rencontres entre deux des ténors du football alsacien – n’oublions pas que les SR Colmar évoluent une division au-dessus, en National – sont loin d’être un classique du genre.

Huit matches

Mulhousiens et Strasbourgeois ne se sont ainsi plus affrontés depuis plus de 20 ans, à l’heure où tous deux évoluaient dans le giron du football professionnel. À cette époque, déjà un peu lointaine, les deux clubs ont été opposés à huit reprises. Le FC Mulhouse s’en est d’ailleurs le mieux sorti, puisqu’il a remporté cinq de ces huit rencontres, le Racing ne quittant que deux fois le terrain en vainqueur.

Le dernier match remonte au dimanche 19 janvier 1992 ( L’Alsace de jeudi) et le FC Mulhouse l’avait alors emporté 2-1 au stade de l’Ill, grâce à des buts d’André Basile et Nestor Subiat, Marc Keller (l’actuel président du Racing et ancien Mulhousien) ayant sauvé l’honneur. Au match aller, le Racing s’était imposé 2-0, grâce à des réussites de Hasek et Monczuk. L’équipe entraînée alors par Gilbert Gress avait assuré son retour en Division 1, le FCM restant en milieu de tableau de la Division 2.

Une année plus tôt, toujours en D2, le FCM s’était imposé deux fois face au Racing : 1-0 au stade de l’Ill et même 3-0 à la Meinau. En 1987-1988, le Racing s’était montré le plus performant lors des derbys : 1-0 à domicile et 0-0 dans le Haut-Rhin. Enfin, une saison plus tôt, en 1986-1987, le FCM s’était imposé à deux reprises, 1-0 au stade de l’Ill et 4-3 à la Meinau. Les supporters mulhousiens espèrent un scénario identique cette fois.

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Le derby a commencé depuis plusieurs jours sur la toile

Si à l’époque du dernier derby entre le FCM et le Racing (en janvier 1992), l’internet n’était tout simplement pas accessible au grand public, les supporters des deux clubs s’en donnent aujourd’hui à cœur joie et ont lancé les hostilités depuis belle lurette sur la toile.

Autant le dire tout de suite : le niveau des débats accompagnant ce retour du choc Haut-Rhin/Bas-Rhin, 20 ans après, n’atteint nulle part des sommets. Le contraire eut été étonnant. Tout juste ces discussions servent-elles à attiser les rivalités ancestrales opposant supporters mulhousiens et strasbourgeois à propos de la suprématie régionale. C’est que sur le web, en pareil cas, seule la mauvaise foi… fait foi, peu d’internautes faisant par exemple référence aux SR Colmar, pourtant le club alsacien le plus haut placé à ce jour dans la hiérarchie du football français (en National, soit la 3 e division).

Histoire de planter le décor, altitona ose un « C’est où Mulhouse ? » au Stammtisch du Racingstub, le forum des supporters strasbourgeois le plus populaire du web. « J’ai beau chercher des supporters du FCM dans tout le Haut-Rhin, mais je n’en vois pas. Tu verras le 10 novembre, on sera plus de supporters du Racing que du FCM », promet un peu plus loin elsasser 68. Et tout le peuple de la Meinau de rappeler que des milliers de fans envahissent leur enceinte toutes les deux semaines, quand ils sont entre 200 et 300 en moyenne au stade de l’Ill…

Au-delà de l’aspect sportif, pourtant largement le plus intéressant (le FC Mulhouse, 2 e du classement, affronte le Racing-Club de Strasbourg, 3 e), c’est d’une lutte de « classe » dont il est question. Raison pour laquelle le Mulhousien zebra68 pose la question suivante : « Le FCM va-t-il vaincre l’ogre strasbourgeois aidé par une subvention régionale de 600 000 € des plus inéquitables ? »

Que l’argument du favoritisme supposé dont bénéficie le Racing ressurgisse à l’occasion de ce derby est de bonne guerre. Celui de l’invincibilité du FCM face au Racing depuis 76 ans au stade de l’Ill aussi. Et peu importe finalement la haine déversée par certains, notam-ment sur la page Facebook dédiée à l’événement : sur le web, personne et tout le monde à la fois a le dernier mot. Dont un certain David, qui a la bonne idée de conclure les débats sur une note d’humour : « On n’est pas Lorrains, ils sont pas Lorrains, donc pas besoin de se friter… » Vive l’Alsace, en somme.

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Retour vers le futur

Il a beaucoup été question du passé cette semaine. Un passé heureux, parfois glorieux. Un passé où le FC Mulhouse et le Racing s’affrontaient au plus haut niveau, ou presque…

Mais cet après-midi, les souvenirs vieux de 20 ans n’auront plus leur place sur la pelouse du stade de l’Ill. Hormis pour les quelques spectateurs qui ont connu l’époque des Didier Monczuk, Marc Keller, Nestor Subiat et autres Lamine N’Diaye, il n’y aura pas une once de nostalgie.

Non, il y aura simplement 90 minutes de football, avec onze gars d’un côté et autant de l’autre.

Au petit jeu de “Qui est favori ?”…

« C’est un bon match à jouer, avec du monde en tribunes. Mais ça reste un match de foot, qui est surtout important parce que le troisième affronte le deuxième », pose Thomas Zerbini, milieu de terrain du Racing qui a débuté au FCM.

Un match qui vaut quatre points, comme tous les autres, donc. « C’est un derby, d’accord. Et tout le monde attend cette rencontre, mais c’est juste un match », ajoute Ziman Duki.

Le gardien du Racing refuse aussi de voir cet affrontement comme un énième combat entre David et Goliath.

« Mulhouse serait le petit ? Pas pour moi. Ils sont devant au classement et restent sur une bonne série. Ils sont en pleine bourre », ajoute encore le portier.

En face, l’analyse est forcément différente. « Notre objectif est le maintien, martèle Laurent Croci, l’entraîneur du FCM. On apprécie et on savoure cette deuxième place, mais tout peut aller très vite. »

Et l’entraîneur haut-rhinois de rappeler que « le FCM et le Racing ne jouent pas dans la même catégorie ». « Même si mes gars sont actuellement dans une bonne spirale, on n’a pas les mêmes structures. D’ailleurs, si le Racing perd, cela ferait un peu désordre alors que si l’on gagne, pour nous, ce sera juste du bonus ».

Au petit jeu de “Qui est favori ?”, tout le monde avait donc beau jeu de se renvoyer la balle hier. Ceci une fois posé, entre un FCM en pleine forme et un Racing un peu à la peine – après le nul concédé à domicile (2-2) face à Auxerre –, la différence de niveau risque d’être aussi épaisse qu’un papier de cigarette.

Entre une défense un peu fébrile et une attaque poussive, les Strasbourgeois ne sont pas au sommet de leur forme. Alors qu’en face, les Mulhousiens surfent sur une bonne vague et restent sur trois victoires consécutives en championnat.

Quoi qu’il en soit, une fois sur le pré, il ne sera plus question de moyens, d’effectif pro, de “gros” ou de “petit”. Il sera juste question de mouiller le maillot, dans un match de cette 11 e journée du groupe B de CFA.

Un match à déguster « comme un 32 es de finale face à une équipe de L 1 », selon Laurent Croci. Un match qui est une « opportunité d’apprendre, pour avoir une équipe encore meilleure ensuite », selon François Keller.

Après avoir ressassé le passé, il y a donc, côté strasbourgeois comme mulhousien, un présent à savourer sans modération. Et au-delà, tout un avenir à reconstruire…

Wittenheim – Racing inversé ? : le tirage au sort du 7 etour de Coupe de France a réservé un voyage dans le Haut-Rhin, à Wittenheim, pour les Strasbourgeois. Néanmoins, le stade du pensionnaire de DH n’est pas homologué pour la rencontre et l’idée d’inverser le match, soit de le disputer à la Meinau, est dans l’air.

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Samir Kecha « Contre le grand Strasbourg »

Depuis qu’il est poussin, Samir Kecha porte le maillot du FC Mulhouse. Le capitaine haut-rhinois parle de ce derby un peu particulier.

– Que représente le Racing pour un Mulhousien de toujours ?
– J’ai toujours évolué à Mulhouse, mais Strasbourg, ce n’est pas n’importe quel club. C’est le plus grand d’Alsace. Quand j’étais plus jeune, ils étaient tout en haut. Si, à l’époque, j’avais eu l’opportunité d’être formé là-bas, je n’aurais pas hésité une seule seconde.

Pourtant, je ne suis allé qu’une seule fois à la Meinau. C’était contre le Monaco de Giuly. C’est dommage de les voir en CFA aujourd’hui. Ils ont des infrastructures de L 1. J’ai un peu le sentiment qu’on va jouer une réserve professionnelle.

– Y a-t-il une motivation supplémentaire ?
– On ne se met pas la pression, mais on en parle entre nous. On veut faire quelque chose. Sur le papier, il faut être cohérent. Nous ne partons pas favoris. À Strasbourg, la grande majorité des joueurs a un niveau National. Regardez Noro : c’est un joueur de L 1.

On se voit bien dans la peau des petits gars qui font avec leurs petits moyens et qui battent les grands. Si on gagne, ce sera excellent au niveau comptable. On pourra se permettre un faux pas. Mais on ne prépare pas ce match différemment des autres. On sait que leur point fort est le même que le nôtre, l’attaque.

– Justement, votre adversaire direct risque d’être un certain David Ledy…
– Ça fera plaisir de le revoir (ils jouaient ensemble chez les jeunes, ndlr). Si on se retrouve face à face, ce sera à moi de veiller. J’espère ne jamais le voir de dos, ça voudrait dire qu’il m’a passé et ce ne sera pas bon (rires). Je retrouverai aussi Thomas Zerbini (il a débuté au FCM, ndlr).

– Les FCM – Racing, ce n’est pas nouveau...
– Oh non ! En catégories jeunes (18 ans nationaux, ndlr), j’ai joué contre le Racing. Si on remonte plus loin, je me souviens d’une finale régionale benjamins que nous avions gagnée.

– Et cette rivalité entre Strasbourg et Mulhouse, qu’en pensez-vous ?
– Elle existe dans beaucoup de sports, en football, en basket… Personne ne comprend pourquoi, mais elle est présente. Pour un non-Alsacien qui vient d’arriver, comme Edris (Kalkoul) ou Belony (Dumas), c’est un match comme un autre. Mais je leur ai fait comprendre que contre le Racing, il ne fallait pas déconner (rires). Néanmoins, cela reste du foot. Il faut que ça se passe bien dans les tribunes. Sur ce point, c’est un match particulier. Il y aura plus de monde que d’habitude. Ce sera encore plus motivant.