Un retour interressant, surtout s'il a envie de se battre, pour le club.DNA a écrit :Abdessadki veut revenir!
Six mois après avoir été transféré à Toulouse, Yacine Abdessadki veut retrouver le Racing. Le président Ginestet a convaincu le milieu de terrain de relever le défi strasbourgeois, en lui proposant un contrat de deux ans et demi.
Philippe Ginestet a de la suite dans les idées. Le président du Racing, avant sa prise de fonction en décembre dernier, n'avait de cesse de déplorer le départ de Yacine Abdessadki. « Je souhaitais le conserver pour son jeu vers l'avant et son attachement au club », expliquait-il ainsi dans nos colonnes en septembre.
Depuis hier, le temps des regrets est révolu. « Nous avons son accord verbal, explique Ginestet. Yacine est déterminé à nous rejoindre. Il est prêt à s'engager pour deux ans et demi, avec une clause libératoire en fin de saison si nous venions à tomber en Ligue 2. »
Mercredi soir à Nice, le divorce est consommé
Arrivé en fin de contrat après six saisons passées en Alsace, le joueur âgé de 25 ans avait décliné, dès le mois d'avril, l'offre de prolongation proposée par le Racing. Approché par Rennes mais séduit par l'ambitieux projet toulousain, Abdessadki avait posé ses valises sur les bords de la Garonne pour une durée de trois ans.
Rapidement, pourtant, le Niçois de naissance déchante. Erick Mombaerts, considéré comme un entraîneur obtus, le confine au banc de touche. Malgré une excellente prestation à Monaco (1-0), juste avant la trêve hivernale, la recrue ne trouve pas grâce aux yeux de son coach.
Mercredi soir, à Nice, le divorce est consommé. Rappelé en dernière minute dans le groupe toulousain à la suite d'une cascade de blessure, Abdessadki fait banquette. Mombaerts lui préfère Emana, qui n'est pas un milieu offensif de métier, et même le jeune Akpa-Akpro quand il décide d'opérer un changement. Cinglant désaveu pour Abdessadki, qui avait déjà appris dans la matinée que son nom ne figurait plus sur la liste des sélectionnés marocains convoqués à la Coupe d'Afrique des nations...
Barré en club, oublié par Philippe Troussier en équipe nationale, Abdessadki est dans l'impasse. L'échappatoire se situe du côté de Strasbourg.
« A Toulouse, c'était parti sur de mauvaises bases, explique-t-il. Je n'ai jamais eu d'explications, je n'en ai pas demandé et je ne suis même pas en situation de conflit. Je veux partir, comme ça chacun y trouvera son compte. Dans ma tête, je suis déjà à 100% à Strasbourg. »
Un retour pas prévu dans les plans de Duguépéroux
Même la situation désespérée du Racing n'a pas refréné l'élan de celui qui a disputé neuf rencontres sous le maillot violet, dont sept comme titulaire. Si Abdessadki revient, c'est avec un couteau entre les dents.
« Le challenge m'excite, s'enthousiasme-t-il. On peut s'en sortir. Je connais tous les gars, j'ai vu beaucoup de leurs matches et je crois au maintien. L'équipe a du potentiel. Moi, j'ai plein de choses à donner, après toute la frustration que j'ai accumulée ici. »
Pas du tout prévue dans les plans de Jacky Duguépéroux, cette arrivée surprise est censée redynamiser une équipe au bord du renoncement. L'entraîneur en prend acte.
« C'est vrai que je ne trouvais pas ce retour indispensable, reconnaît l'entraîneur strasbourgeois. Avec Pontus Farnerud, Lacour et Johansen, le poste est fourni. Mais j'ai revu ma position au regard de mon effectif restreint. Si Yacine revient avec le même état d'esprit qu'il affichait l'an dernier, ça ne pourra que nous aider. Je compte sur sa combativité et sa hargne dès mercredi et le match à Monaco. »
Si tout le monde semble d'accord, encore faut-il que Toulouse accepte de se séparer de son joueur. Eu regard à l'épisode de Nice, Mombaerts et le président Sadran n'y sont pas opposés. «Moi, si je rentre dans mes fonds, je n'y vois aucun inconvénient», expliquait hier soir le président toulousain. C'est donc Philippe Ginestet qui devra mettre la main à la poche, à hauteur, selon nos sources, de 500 000 €.
Au moins, lui il va peut être courrir par rapport à d'autres
