[Ex] Olivier Dall'Oglio

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argueti
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[Ex] Olivier Dall'Oglio

Message par argueti »

L'Alsace a écrit :Olivier Dall’Oglio, tous les chemins le mènent en Ligue 1

Il y a bientôt 20 ans, il avait participé en tant que joueur à la fameuse remontée du Racing Strasbourg en Division 1. Aujourd’hui 2 e de Ligue 2 avec Dijon dont il est l’entraîneur adjoint, Olivier Dall’Oglio est en bonne position pour remettre le couvert. Rencontre.

Stade de la Meinau à Strasbourg, le 13 mai 1992. Ce soir-là, devant 35 000 spectateurs, le fantasque défenseur central du Racing Stephen Keshi marque un but inoubliable à la 20 e minute de jeu d’une frappe énorme de 40 mètres, lors du match retour de barrage d’accession pour la Division 1 face à Rennes. Ce dont les supporters se souviennent peut-être un peu moins, c’est que quelques secondes plus tôt, un type placé derrière Keshi lui hurle : « Ne frappe pas de là ! » Ce type-là, c’est Olivier Dall’Oglio, latéral droit du RCS à l’époque. Strasbourg l’emporte finalement 4-1 et retrouve l’élite du football français.

Aujourd’hui, cette anecdote fait toujours autant rire l’Alésien de naissance, désormais entraîneur adjoint du Dijon Football Côte d’Or (DFCO). Rencontré dans les couloirs du Parc des sports Gaston Gérard vendredi soir après une victoire 2-0 face à Laval qui propulse le club bourguignon à la 2 e place de la Ligue 2, Olivier Dall’Oglio se souvient. « C’est vrai, quand j’ai vu Stephen armer sa frappe, je lui ai dit de ne pas tirer. Et là, je vois le ballon partir… Wow ! Le stade s’est levé comme un seul homme, j’en ai eu des frissons. C’est l’un des plus beaux souvenirs de ma carrière. » Car oui, les trois années qu’il a passées en Alsace entre 1989 et 1992 l’ont durablement marqué. Lui, sa compagne aussi, Cécile, chez qui la simple évocation du Racing entraîne un flot de paroles aussi passionné qu’attendrissant. Pourtant, tout n’a pas été rose durant ces trois saisons.

Titulaire indiscutable les deux premières années, sous les ordres de Gérard Banide, Albert Gemmrich (un mois d’intérim) puis Léonard Specht, il découvre avec douleur les méthodes de Gilbert Gress qui reprend en main le Racing en 1991. « On s’est accroché d’entrée, raconte celui qui est aussi artiste-peintre. Ça a été assez chaud puis on ne s’est carrément plus parlé. Mais il n’était pas tout à fait idiot et au bout d’un moment, il m’a repris dans le groupe. Et là, j’ai mangé du banc comme on dit. »

La période est difficile psychologiquement. « Mais je n’ai jamais lâché, poursuit l’ancien Strasbourgeois. Lors du dernier match de championnat, décisif pour pouvoir disputer les barrages, Gress m’annonce que je suis titulaire. C’était la première fois de la saison, il ne fallait pas que je me loupe. » Et Olivier ne s’est pas loupé. Il enchaîne avec les cinq matches de barrage, contre Le Mans, Angers puis Rennes, avec la fin en apothéose que l’on sait. « C’était une sacrée revanche pour moi, parce qu’à un moment donné, je me suis dit que je n’étais pas au niveau. »

Dall’Oglio n’en quitte pas moins la maison bleue. « J’ai alors dit qu’à la fin de ma carrière, je couperai totalement avec le foot », se remémore le Gardois, dégoûté par un milieu qui ne lui convient plus. Après une saison à Perpignan, il se retrouve quelques mois au chômage.

Mais l’intervention du journaliste Pierre Ménès, alors en charge du suivi de la D2 pour L’Équipe et dont il est proche depuis l’époque strasbourgeoise, va être déterminante. « Il a dit aux dirigeants du Stade Rennais qu’ils avaient besoin de se renforcer en défense, sourit-il. Il parle de moi, je fais un essai et je signe dans la foulée. » L’aventure bretonne durera presque trois ans, jusqu’à une rupture des ligaments croisés du genou. À 32 ans, cette blessure sonne le glas de sa carrière de joueur. « Et là, je coupe effectivement avec le foot pendant un an. Moi qui lisais France Football et L’Équipe tous les jours, j’ai fait des économies ! Je ne regardais même plus un match à la télé… »

Mais le virus du football est tenace, et c’est tant mieux pour lui. La preuve aujourd’hui à Dijon, où Olivier Dall’Oglio a posé ses valises l’été dernier pour devenir l’adjoint de son ancien partenaire au Stade Rennais, Patrice Carteron. Pari gagnant puisqu’à huit journées de la fin du championnat, le DFCO a mis quelques doigts de pied dans l’ascenseur vers la Ligue 1. Une surprise ? « Pour nous en interne, non, répond sans sourciller le prête-nom de Carteron, qui n’est pas encore titulaire du DEPF (*) contrairement à Dall’Oglio. On a immédiatement senti un potentiel chez des joueurs qui venaient de niveau inférieur, comme Benjamin Corgnet, issu de CFA2. En plus, on a la chance d’avoir un championnat très ouvert. Dijon en Ligue 1, on y croit ! »

L’histoire serait belle pour Olivier Dall’Oglio, qui a connu deux montées parmi l’élite en tant que joueur, avec Strasbourg puis Rennes. « Patrice Carteron a prolongé jusqu’en 2016. Moi, j’ai encore une année de contrat. Que va-t-il se passer ? Je ne sais pas. Mais j’ai la volonté de poursuivre en tant qu’adjoint, qui plus est si on monte en Ligue 1. » Et jusqu’à preuve du contraire, il n’est plus question de couper avec le monde du foot, ni cette année, ni la suivante.

(*) Diplôme d’Entraîneur Professionnel de Football

Fabien Rouschop
L'histoire est en marche ...
Tenor
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Re: [Ex] Olivier Dall'Oglio

Message par Tenor »

Dijon en L1 :x Evian en L1 :x et un 3ème de seconde zone :arrow: :arrow: :arrow:
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