[12/13] 2ème J: Sochaux B / Strasbourg - 0/0

[argueti]

Face à la réserve de Sochaux demain. Quelle $$$$$$ de jouer à 15h00 avec cette chaleur !

[Tenor]

la reprise et ça compte pour tout le monde, y compris en amateur, moi ça ne m'a jamais gêné, bien au contraire

[FM17]

Tenor en mode pub pour les lunettes "Avant je jouais sous la chaleur, oui mais ça c était avant"

[Its_me]

0-0 à la mi-temps contre une équipe de Sochaux qui serait renforcée de 7 pros.

[Keating]

C'est aussi le score final ... Pas mal du tout comme résultat !

[FM17]

j ai le bon prono Bon résultat effectivement.

[Tenor]

Tenor en mode pub pour les lunettes "Avant je jouais sous la chaleur, oui mais ça c était avant"

avant c'était avant et aujourd'hui c'est toujours pareil : le temps n'a pas changé et le match dure toujours 90' avec ou sans lunettes mode pecno

[argueti]

Une bouteille à moitié pleine

À l’issue d’un match de CFA que les deux antagonistes auraient pu remporter, le RCS a rapporté un nul vierge plutôt positif de Montbéliard où il a contenu une séduisante réserve sochalienne, avide de revanche après le 3-0 encaissé à Chasselay le week-end précédent.

C’est toujours la même histoire. Celle de la bouteille à moitié pleine ou à moitié vide. Hier après-midi dans l’étuve de Montbéliard où le Racing se déplaçait en clôture de la 2 e journée du groupe B de CFA, la bouteille a, au sens propre, été plus souvent vide que pleine. Car par une température caniculaire (37°) à ne pas mettre un footballeur dehors, les joueurs de François Keller et leurs adversaires de la réserve de Sochaux ont davantage peiné à étancher leur soif qu’à développer un jeu bien léché. « Nous avions beau boire, nous n’arrivions pas à nous désaltérer », s’étonne le Marseillais du RCS, Anthony Sichi, interloqué. « Je ne me souviens pas avoir joué un match par une telle chaleur, pas même dans le Sud. Il faisait 37° à l’ombre. Au soleil, c’était un truc de fous. »

Au sens figuré, chacun des deux antagonistes peut également considérer la bouteille plutôt à moitié vide qu’à moitié pleine. Notamment le Racing qui, c’est vrai, s’offrit en ce dimanche chaud-bouillant les deux occasions les plus nettes de la première période. D’abord sur une passe lumineuse de Sichi pour Donzelot dont le centre en retrait trop aérien compliqua la volée du droit de Genghini, à telle enseigne que le portier doubien Camara s’en saisit sans frémir (33 e). Ensuite sur un déboulé plein axe d’un Ledy battu dans son duel par le dernier rempart sochalien (44 e). « J’ai la sensation qu’on a perdu deux points », regrette François Keller, « Nous aurions dû gagner le match en première mi-temps et le gérer en deuxième. »

Peut-être. Mais ce serait oublier un peu vite que Vauvenargues Kéhi, vigilant avant le repos et brillant après, tint la baraque et sauva les meubles plus souvent qu’à son tour. Lors des 45 minutes initiales, le gardien du RCS dut ainsi extirper de sa lucarne droite un coup franc supersonique à 30 m de Dias (25 e) et se coucher sur son flanc droit pour capter un tir rasant d’Osanga au pied de son poteau (44 e). Puis durant une demi-heure en 2 e période, il n’eut jamais le loisir de refroidir - façon de parler -, bombardé par un FCSM qui avait annexé les débats. Il fit parler sa puissance sur d’innombrables sorties aériennes, se fendit d’une sortie sacrificielle dans les pieds de Gurler (51 e), coupa la trajectoire d’une tête de près du même Gurler (69 e) et annihila une nouvelle frappe dans son soupirail droit de Roy Contout, alors que l’ex-Auxerrois venait d’éliminer Sikimic, Amofa et Golliard avec l’aisance d’un skieur entre les piquets d’un slalom spécial (76 e). Une preuve de plus, quand on connaît la solidité de l’arrière-garde bas-rhinoise, de la qualité d’une réserve sochalienne épaulée par sept pros.

Donzelot : « Le nul n’est pas immérité »

Un peu étouffés - et pas seulement par la chaleur -, les Strasbourgeois firent longtemps le dos rond avant de se rebiffer dans le dernier quart d’heure, quand des Lionceaux désireux de forcer la décision ouvrirent quelques espaces. Mais personne ne parvint à prendre un avantage dont Pacho Donzelot estime qu’il aurait été définitif. « Dans un match comme celui-là, avec une température pareille, le premier qui marque gagne. À l’arrivée, le nul n’est pas usurpé. Comme nous, les Sochaliens peuvent penser qu’ils méritaient de gagner. »

Dans les rangs alsaciens, le latéral droit est l’un des rares à faire cette analyse. La plupart de ses coéquipiers est dévorée par une frustration qui, sur la physionomie de la rencontre, ne se justifie pas vraiment. D’autant moins d’ailleurs qu’un nul vierge à Sochaux, qui laisse le RCS invaincu et sa cage inviolée, reste dans l’absolu un bon résultat, même si Donzelot assure « qu’il ne faudra pas se rater contre Jura Sud (ce samedi à 18 h à la Meinau) pour le bonifier ».

François Keller (entraîneur du Racing) : « Coup de chapeau et félicitations aux 22 joueurs parce qu’ils ont produit un beau spectacle malgré la chaleur. Nos approximations à la finition sont peut-être dues à cette canicule et au manque de lucidité qui en a découlé. Je suis un peu déçu parce que c’était mieux dans le contenu que face à Raon-l’Étape et qu’on ne prend pourtant que deux points. Mais bon, nous sommes tombés sur une bonne équipe de Sochaux. Si elle joue tout le temps comme contre nous, peu d’équipes viendront gagner chez elle. Je suis plutôt content de notre match. Je regrette juste que nous n’ayons pas su marquer durant nos temps forts. »

Anthony Sichi (milieu relayeur du RCS) : « C’est très personnel, mais je suis déçu de n’avoir pas pris les quatre points. Pour une raison simple : Sochaux était à notre portée. Je sais bien qu’il y a des matches où tu marques deux buts en ne te procurant qu’une occasion et demie (Ndlr : allusion à la victoire strasbourgeoise 2-0 l’autre samedi contre Raon-l’Étape) et d’autres où tu ne trouves pas l’ouverture malgré une multitude d’occasions. Mais on doit tuer le match avant la mi-temps. Pour moi, ce n’est pas un bon résultat. Mais ça, on le saura après les prochains matches à domicile de Sochaux. »

Pacho Donzelot (latéral droit strasbourgeois) : « Nous avons un peu joué avec le frein à main sur le plan offensif. Nous ne voulions pas trop nous livrer, car nous savions que si nous prenions un but, ce serait dur de revenir. Avec cette chaleur, il était difficile de reproduire les efforts. Mais défensivement, nous sommes costauds. Il y a des bases. Nous tenons largement la route et pouvons continuer à prendre confiance. J’en suis d’autant plus heureux que nous avons concédé pas mal de buts durant les matches amicaux et que nous avons donc su redresser la barre en championnat. C’est un paramètre qui doit permettre à nos joueurs offensifs et, au-delà, à toute l’équipe de se libérer. »

Stéphane Godin