DNA a écrit :Jeunesse vagabonde 
  
  Ces derniers jours ont été agités au Racing. Récemment, ce sont les velléités impromptues d'espoirs un peu trop pressés qui ont bousculé le quotidien du club. Mise au point avec le nouveau directeur du centre de formation, Nasser Larguet.
  SONNETTE D'ALARME.- Tout semble aller dans le meilleur des mondes pour un centre de formation qui surfe sur les bons résultats. Quand soudain... « Plus j'avance dans ce métier et plus je me pose des questions sur la fiabilité que l'on peut accorder aux joueurs, lâche Nasser Larguet, nouveau directeur du centre de formation. Il y a certains de nos jeunes qui ont des velléités de départ assez inattendues. Il faut tirer la sonnette d'alarme. »
BISCHOFF : « JE VEUX PARTIR ».- C'est le cas le plus spectaculaire, et le plus triste. Amaury Bischoff est un vrai espoir du club. Oui mais voilà . Ecarté du groupe CFA pour rejoindre sa classe d'âge (18 ans), l'Alsacien n'a pas supporté ce qu'il interprète comme un manque de confiance. « Je ne sais pas pourquoi on m'a écarté du groupe, explique-t-il. J'ai pris ma décision et elle est ferme : je veux quitter le Racing. »
 Après six mois d'une certaine détresse sportive, voici que l'on apprend que Bischoff est contacté par le Bayern Munich. En fait non, c'est Munich 1860 (D2 allemande) qui s'intéresse au Strasbourgeois. « Je ne peux pas en parler pour l'instant. Tout ce que je peux dire, c'est que j'ai visité le club de Munich 1860. Rien n'est encore signé. »
« Prêt pour le bras de fer »
 Pour Nasser Larguet, les choses sont un peu plus compliquées. « La réalité, c'est que ce sont les parents et les agents de Bischoff qui sont demandeurs, pas Munich 1860. Comme il ne peut pas contractuellement signer en France, ils font le forcing pour trouver un club à  l'étranger. »
 Le Racing a pourtant fait une proposition au joueur. « Un contrat de deux ans stagiaire mais j'ai refusé. Je veux partir », martèle Bischoff. « Le Racing travaille avec ce joueur depuis six ans et, du jour au lendemain, il claque la porte, soupire Nasser Larguet. On ne le laissera pas partir. On est prêt à  engager un bras de fer juridique. De toute façon, quand la FIFA constatera qu'on ne donne pas de lettre de sortie, il faudra trouver un accord et Munich sera contraint de nous payer près de 300 000 euros. S'ils veulent vraiment Bischoff, on le saura. Mais nous, on ne forme pas un joueur cinq ans pour le lâcher comme ça. »
JAEQUI A GUINGAMP ?.- Stéphane Jaequi est libre. « On ne lui a pas proposé de contrat car il était blessé toute la saison, mais il sait qu'on croit en lui. Ça fait deux ans qu'il est à  l'infirmerie et pourtant on le soutient, souffle Larguet. Mais il dit vouloir partir à  Guingamp car il a là -bas l'assurance d'être titulaire en CFA... Les gamins perdent de vue la réalité. Ils veulent aller trop vite et nous avons aussi notre responsabilité en les faisant parfois monter rapidement dans la catégorie supérieure. » De plus, l'assurance de jouer en CFA n'est pas le témoin d'une ambition folle.
Risque de contagion ?
GASMI : « JE RESTE AU RACING ».- Romain Gasmi a fait quasiment toute la saison avec le groupe CFA. Récemment, des bruits l'ont annoncé à  la Real Sociedad et à  L'Espanyol de Barcelone. « Je savais que des clubs étrangers s'intéressaient à  moi mais mon agent a préféré ne pas me donner les noms, explique-t-il. Je reste au Racing car c'est mieux pour moi, pour ma progression. Je veux continuer avec les entraîneurs qui sont ici et signer mon premier contrat pro dans ce club. » L'affaire est donc close.
LES CRAINTES DE LARGUET.- « Il y a une méconnaissance évidente de ce qu'est le haut niveau ; autant chez les joueurs que dans leur entourage, constate Nasser Larguet. Oui, j'ai peur que ces velléités soient contagieuses et que d'autres joueurs se laissent tenter. Notre priorité, c'est le joueur. La qualité du travail, sa formation et son avenir nous importent plus que d'autres considérations. Avec ce genre de départ précipité, c'est le joueur qui met en danger sa carrière. Aujourd'hui, les jeunes joueurs inversent les rôles : ils pensent que ce sont les clubs qui ont besoin d'eux. »
 A priori, tout le monde a besoin de tout le monde. Le tout, c'est de ne pas cherche le profit. A tout prix.
J'aime bien le discours de Larguet et de Gasmi  
 
L'Alsace a écrit :Racing : les jeunes pousses en danger 
Un espoir du centre de formation semble bel et bien en passe de faire faux bond du côté du Racing Club de Strasbourg. Après près de six saisons passées au sein du club strasbourgeois, Amaury Bischoff n'envisage pas de poursuivre son apprentissage en Alsace. « Il prétexte de ne pas être titulaire en CFA pour ne pas signer le contrat que nous lui avons proposé », regrette Nasser Larguet, directeur de la formation strasbourgeoise à  partir du 1e r juillet. « Son entourage et lui-même ont fait le forcing auprès de clubs étrangers, alors qu'Amaury a toute notre confiance sportive. La porte reste grande ouverte pour qu'il réintègre le club à  la reprise. Mais, d'un autre côté, ce serait une faute professionnelle de ma part de ne pas défendre les intérêts du club ». En la matière, il s'agit pour le successeur de Freddy Zix de ne pas signer la lettre de sortie sans compensation financière. Comme l'avenir du joueur se situerait, aux dernières nouvelles, en Bavière et sous la bannière du Munich 1860, un contentieux sous l'égide de la FIFA est envisagé. « En comptant 10 000 € par année de préformation plus 90 000 pour la suite, une indemnité de l'ordre de 300 000 € permettrait de régler le cas », conclut Larguet. Par ailleurs, Stéphane Jaequi, après deux années passées à  l'infirmerie, devrait poursuivre sa formation à  Guingamp, là  aussi au grand regret des éducateurs strasbourgeois. Se voyant proposer une simple convention en Alsace, le joueur préfère donner une réponse positive à  la proposition de contrat stagiaire en provenance de Bretagne. «C'est dommageable car une relation de confiance vaut tous les contrats», souligne Larguet. Il semble que la vague se fasse contagieuse. Deux autres espoirs strasbourgeois sont tentés de quitter l'écurie alsacienne. Pas de quoi entamer une certaine foi en l'avenir néanmoins. « Avec des jeunes comme Zerbini, Gasmi, Schneiderlin, Gameiro et encore d'autres, des joueurs formés au club pousseront les portes du groupe pro d'ici deux ou trois ans », conclut Larguet. D'autant qu'avec Anthony Facas (Jura Sud), Elvis Kamboue (Jura Sud), Antoine Picot (INF Clairefontaine), Jonathan Risser (Haguenau), Alexandre Fieck (Haguenau), sans oublier Mickaël N'Kambule, un jeune prodige sud-africain qui sera désormais autorisé à  jouer, le Racing a renforcé ses différents effectifs.