L'Alsace a écrit :Prolongations en vue.
Alors que Jean-Christophe Devaux s'apprête à renouveler son bail de deux ans (arrivé en 2000, il serait ainsi sous contrat jusqu'en 2007), le Racing va entamer les discussions avec Stéphane Cassard et Mickaël Pagis, tous deux liés au RCS jusqu'en 2006. « Nous voulons les faire prolonger », confirme le futur président Philippe Ginestet (nos précédentes éditions), « parce que notre volonté est de bâtir autour du groupe existant en le complétant. Quand on n'a pas de pétrole, il faut des idées. Nous l'avons prouvé par le passé. Pontus (Farnerud) et Micka (Pagis), qui n'étaient a priori pas dans nos moyens, en sont les exemples. »
Tension pour Boka.
Outre Yacine Abdessadki et Mamadou Niang (qui se contentera de vélo ce matin), un autre Racingman est rentré légèrement blessé du Stade de France et est, comme ses deux coéquipiers, passé aux soins hier : Arthur Boka, victime d'une petite tension au mollet droit et qui se livrera lui aussi à une séance de pédalage en matinée. La traditionnelle séance du mardi après-midi a été supprimée.
Sochaux meuble.
Pour meubler la trêve liée à la finale de la Coupe de la Ligue qu'il ratait pour la 1r e fois depuis 2 ans, le FC Sochaux-Montbéliard a dominé Dijon vendredi en amical à Méziré grâce à un but de Trapasso (1-0). Ce samedi, Mamadou Niang ne retrouvera pas ses deux compatriotes sénégalais et coéquipiers de sélection, Souleymane Diawara et Omar Daf, tous deux en rééducation après une opération. Fabien Boudarène, touché à Lens l'autre week-end, souffre d'une déchirure des ligaments de la cheville. Sauf miracle, sa saison est sans doute terminée. Enfin, Mickaël Isabey sera suspendu pour le derby.
L'impératif retour sur terre
Même si l'Europe attend le Racing la saison prochaine après son sacre en Coupe de la Ligue, le club strasbourgeois n'est pas hors de danger en Ligue 1. Le derby à Sochaux ce samedi (20 h) est une échéance à ne pas manquer.
Dans la douce euphorie qui baigne « L'Usine », à une centaine de mètres du Stade de France où le Racing vient d'enlever sa 2e Coupe de la Ligue face à Caen samedi (2-1), le nouvel actionnaire majoritaire du Racing Philippe Ginestet ne perd ni la notion du temps, ni son pragmatisme. Malgré l'heure avancée, celui qui prendra la succession d'Egon Gindorf dans un mois garde un sens des réalités et de la formule qu'on le soupçonne de travailler pour ménager ses effets. Préparé ou pas, son discours fait fi de la liesse ambiante, comme il l'avait déjà fait dans les jours précédant la finale : « Coluche disait : "La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les deux pieds touchent par terre." Ce soir, tout le monde a la tête dans les étoiles, mais mes deux pieds, eux, sont bien ancrés au sol. Ce n'est pas être rabat-joie que de le dire dans un tel moment. Je suis heureux pour les supporters, les joueurs et l'encadrement. Je le suis aussi à titre personnel pour Egon. Mais durant toute la semaine avant la finale, je n'ai pas un instant cessé de penser au maintien. Parce qu'un succès en Coupe de la Ligue et une qualification européenne n'auraient aucun sens si nous devions tomber. » Du reste, si l'Europe semble encore bien lointaine dans l'esprit des joueurs, aucun ne perd de vue que l'avenir du club se jouera ces quatre prochaines semaines. Quatre derniers rendez-vous (à Sochaux, contre Metz, à Rennes et face à Bastia dans un ultime duel avec l'actuel 18e dont Jacky Duguépéroux redoute toujours qu'il puisse être décisif) qui pourraient faire « perdre trois ou quatre ans au club », selon les craintes des dirigeants. « L'Europe, nous n'y pensons pas trop », confie d'ailleurs Guillaume Lacour, pas encore tourné vers cette échéance. « C'est un plus pour les joueurs et le club et je m'attends à vivre un moment extraordinaire. Mais notre prochaine préoccupation – et je l'ai déjà à l'esprit – c'est le déplacement de samedi à Sochaux. Il faut absolument prendre des points. Une chose est sûre : notre titre en Coupe de la Ligue est un plus incontestable. Il nous donne moral et confiance. »
Johansen n'a pas oublié
« Bien sûr que chaque joueur a la Coupe d'Europe quelque part dans un coin de sa tête », corrige quelque peu Yves Deroff, « mais très honnêtement, lorsque M. Veissière a sifflé la fin du match samedi, nous avons surtout pensé à la victoire, pas à la Coupe de l'UEFA qu'elle nous offrait. Aujourd'hui, nous n'oublions pas que le maintien n'est pas assuré à 100 %. » Toujours égal à lui-même, le réservé et pondéré Mickaël Pagis, que ses dirigeants aimeraient prolonger, relativise la portée de cette qualification européenne. « Dans une carrière, jouer des matches de cette envergure compte, c'est évident. Mais si c'est pour faire un petit tour et puis s'en va, ce n'est pas ça qui va changer la couleur d'une saison. » Pascal Johansen en sait quelque chose : il y a quatre ans, le Racing, vainqueur de la Coupe de France au printemps 2001, avait disputé le premier tour de la Coupe de l'UEFA quelques semaines après sa relégation en L 2. Et pour reprendre la formule de Pagis, il n'avait fait qu'un tour (0-2, 2-2 contre le Standard de Liège) et s'en était allé. « La Coupe d'Europe est un beau cadeau pour le club, mais pour la savourer, il faut d'abord penser au maintien. Jouer l'Europe en évoluant en L 2, je l'ai vécu en 2001. Croyez bien que ça n'a rien d'extraordinaire. » Les Strasbourgeois disposent donc de quatre semaines et 360 minutes pour mener à bien la mission de longue haleine que Jacky Duguépéroux a entreprise le 4 octobre 2004. Sept mois d'efforts, embellis par le couronnement du Stade de France, à ne pas galvauder.


 
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