L'information n'en est pas vraiment une, puisque tout le monde n'attend en fait qu'une confirmation officielle du maintien de Jacky Duguépéroux : les dirigeants du Racing (le président Egon Gindorf, son successeur Philippe Ginestet et le directeur général Marc Keller) rencontreront aujourd'hui leur entraîneur pour évoquer la prolongation de sa mission à la tête de l'équipe professionnelle. « Dugué », sous contrat pour trois ans encore au sein de la cellule recrutement, mais appelé au chevet d'un RCS fantomatique le 4 octobre, a gagné son pari. Il a non seulement assuré le maintien, mais aussi remporté la Coupe de la Ligue (pour la 2e fois). Surtout, le jeu pratiqué par son équipe ces sept derniers mois a réconcilié le club et son public et brisé un désamour né des années Mc Cormack. Peu disert sur les négociations à venir, Jacky Duguépéroux concède toutefois qu'il aura une requête : « Je souhaite continuer à travailler avec le même staff et que Philippe Sence (l'entraîneur des gardiens sous contrat jusqu'en 2006) et Michel Dufour (le préparateur physique qui n'est pas à temps plein) bénéficient de la même durée de bail que moi. J'aimerais aussi que Michel soit là à temps complet.
Fier de son équipe et fier de l'engouement qu'il ressent, Jacky Duguépéroux semble serein en ce moment.
Avant le déplacement à Rennes samedi, il sent ses joueurs désireux d'aller chercher un meilleur classement. Et espère que les bases du futur Racing resteront celles d'aujourd'hui.
Après le succès face à Metz et un maintien acquis, comment s'annonce la fin de saison ?
La saison n'est pas encore terminée. D'après le comportement des joueurs à l'entraînement, je crois qu'ils pensent comme moi. Nous n'irons pas à Rennes en victime même si nous savons que cette équipe est particulièrement performante chez elle.
Vous reste-t-il des objectifs sur les deux derniers matches ?
Les joueurs ont envie de faire mieux que cette 12e place. Ce ne sera pas facile, mais prendre quatre points lors des deux dernières journées serait très bien. Nous pourrions peut-être, avec 49 points, terminer 11es. En tout cas, et c'est une satisfaction de le ressentir, l'état d'esprit du groupe n'a pas et ne va pas changer. Nous jouerons tout à fond jusqu'à la fin.
Samedi dans les tribunes, quelque chose s'est passé. Ressentez-vous aussi que l'attrait du public pour le Racing ?
Un élan s'est créé, oui. La victoire en coupe a rejouit tout le monde. En 1997, l'engouement était différent. Là , j'ai l'impression que les gens vivent cette victoire différement, peut-être parce qu'avant le club et eux ont traversé une période difficile. En tout cas, cette coupe de la Ligue est un accélérateur. Derrière, nous avons remporté deux derbies... Il faut profiter de ces bons moments pour recrédibiliser le club. Ce sont les valeurs morales et la qualité de jeu qui feront la différence.
Et que pensez-vous de la réaction du public face à Metz ? On l'a senti très présent.
Ce sont les joueurs qui ont cherché le public, c'est grâce à eux que les gens reviennent au stade. Les supporters viennent à la Meinau quand ils savent qu'ils passeront une bonne soirée. En ce moment, ils voient de la qualité dans le jeu et une équipe qui est tournée vers l'avant. Je crois qu'ils attendaient ça depuis longtemps. Aujourd'hui, le chemin est tracé mais le plus dur commence. Il faut essayer de conserver cette équipe en la renforçant intelligemment. Il faut aussi conserver ce climat de sérénité et de stabilité qui règne au club. Si le Racing reste comme il est aujourd'hui, on peut envisager d'être moins inquiet dans le futur, même si rien n'est jamais acquis. Il s'est passé quelque chose dans cette équipe, dans ce groupe. Les joueurs ont compris ce qui faisait la différence. Nous sommes en progression, nous sommes capables de rebondir et l'équipe est bien huilée, désormais. Tout ça facilite beaucoup de choses à tous les niveaux pour préparer la saison prochaine même s'il faudra confirmer et faire les mêmes efforts.
La qualité de jeu est également vanté actuellement. Est-ce une satisfaction d'avoir acquis le maintien en jouant ?
Depuis le début, il y a la volonté de jouer dans ce groupe. Nous avons toujours eu notre destin entre nos pieds et dans nos têtes. Nous avons été costauds mentalement cette saison. Les garçont ont souvent été dos au mur et, malgré ça, ils ont toujours privilégié le jeu sur l'enjeu. Ils ont adhéré à un projet de jeu et se sont plongés dedans. C'est de là que vient notre progression. Même aux entraînements on remarque la différence.
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La rencontre est intervenue hier après-midi entre les principaux acteurs du dossier concernant la prolongation de contrat de Jacky Duguépéroux. Le premier concerné, après l'intéressé, au moins jusqu'au 1er juin où il passera la main à la tête du club, Egon Gindorf, a fait part d'une négociation très constructive. « Les choses sont en bonne voie », a indiqué le numéro un du club. « Même si rien d'officiel n'est intervenu, on a bien avancé ». Autant dire que les chances de voir le technicien poursuivre sa mission, avec, à ses côtés, ses deux actuels hommes de confiance, Philippe Sence et Michel Dufour, sont au plus haut. La poursuite de la mission du trio devrait s'appuyer sur la signature d'un nouveau contrat de deux ans (qui remplacerait son contrat de 3 ans à la cellule recrutement). Ce que confirmait en début de soirée le vice-président et prochain président, Philippe Ginestet.
Jacky Duguépéroux a accepté ce vendredi soir, à l'issue de l'entraînement, une prolongation de 2 ans de contrat au Racing Club de Strasbourg. L'entraîneur, qui avait repris l'équipe pro en octobre 2004, est désormais lié au club strasbourgeois jusqu'en 2007.
Pour Jacky Duguépéroux cela ne fait pas de doute : le Racing disputera ce dernier match de la saison, ce samedi face à Bastia, pour gagner. Les joueurs doivent ça au public, dit l'entraîneur.
Le groupe s'est-il remobilisé après la défaite samedi dernier à Rennes ?
Tout le monde a droit à une erreur. A Rennes, c'était la première en championnat. Et puis, les erreurs se sont concentrées sur une demi-heure, cela a suffi à nous déstabiliser. Mais il ne faut pas remettre en cause tout ce qui a été fait jusque là . Nous savions que ce déplacement à Rennes serait délicat. Nous nous sommes démobilisés en seconde période. Je n'ai pas insisté lourdement sur cette défaite, cette semaine. Cela peut arriver à tout le monde mais nous devons être performants ce samedi. Nous devons remercier notre public de son appui. Nous devons donner le maximum. Il est mieux de partir en vacances en laissant une bonne impression aux gens.
D'autant qu'il y a un challenge intéressant derrière cette rencontre.
En début de saison, l'objectif du club était d'accrocher la dixième place. Après quelques matches, nous en étions à des années lumières. Aujourd'hui, nous pouvons l'atteindre, ou du moins être onzièmes. C'est un challenge que tout le monde s'est fixé. C'est un objectif important pour le club. Cela permettrait de prendre une certaine revanche par rapport aux 2-3 premiers mois de compétition. Terminer onzième avec, en plus, un trophée, serait un beau pied de nez par rapport à tout ce qui a été dit sur ce groupe.
Bastia va pourtant venir chercher son maintien à la Meinau. La tâche ne s'annonce pas simple.
Mais nous, si nous n'avions pas fait un ou deux exploits, nous serions dans la même situation que Nantes ou Bastia, justement. Il est hors de question de lâcher ce match pour arranger les Corses. Nous jouerons à fond ! Et nous fonctionnerons comme nous avons toujours fait : sans nous soucier des résultats des uns des autres ou des intérêts de telle ou telle équipe. Etre compétiteur implique de ne pas laisser filer ce genre de rencontre.
Allez-vous tout de même modifier votre composition d'équipe en vue de la saison prochaine ?
Non. Nous aurons tout le temps de préparer le futur championnat au moment de la reprise.
Allez-vous alors aligner l'un ou l'autre joueur qui quitteront le club cet été ?
Non plus. Ces joueurs auront la reconnaissance du club, ce qui est normal. Mais je ferai comme j'ai toujours fait cette saison : les meilleurs joueront.
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