Reaction à Marseille :
ce coup c'est a l'image des mercatos depuis 10 ans : encore raté
La vrai-fausse arrivée de Kezman est un mal pour un bien. Chelsea va recruter Trezeguet, je vois donc mal Drogba cirer le banc à Chelsea donc un ptit prêt chez nous est de nouveau envisageable

Et voila comment les espagnoles trouvent autant de sous ...
Toujours à la recherche de solutions innovantes pour combler des déficits abyssaux, les clubs espagnols ont trouvé leur nouvelle marote : le marché immobilier. Dans un pays où le secteur du bâtiment est en pleine expansion, voyant les prix des logements augmenter de 20% chaque année, les clubs les plus riches tiennent là une source de revenu tout à fait colossale.
Comme souvent lorsqu'il s'agit d'argent, c'est le Real Madrid qui a senti le bon filon. En 2001, le Real, propriétaire de plusieurs hectares en bordure de l'agglomération Madrilène, réussit un coup de force politique et financier : le 29 mai 2001, le club obtient - lors d'une réunion extraordinaire de l'Assemblée Autonome (l'équivalent de nos conseils régionaux) la requalifcation de ces terrains. Entendez par là que ces terrains sont déclarés constructibles.
Florentino Perez, en homme prévoyant, décide immédiatement, d'y construire la "Ciudad Deportiva" destinée à l'entraînement du Real de Madrid. Estimé à 50 millions d'euros (reévalué à 65), ce projet pharaonique (une dizaine de terrains et les vestiaires correspondants) dont la construction a débuté voilà 8 mois, est déjà très rentable pour le Real qui - en vendant une partie de celui ci à la ville de Madrid - a récupéré la modique somme de 800 millions d'euros. Appréciez la plus value... Pour autant, une majeure partie de cette somme a déjà été dilapidée dans le remboursement de la dette .... et le recrutement de galactiques (Zidane, Ronaldo, Woodgate, Owen, Samuel).
Puisque persone ne s'est offusqué de cette aide déguisée, plusieurs clubs s'affairent à copier l'exemple : Valence et l'Atlético vont quitter leurs stades historiques pour une nouvelle demeure. L'Atlético rejoindra le stade de la Peineta (celui de Madrid 2012) et vendra les terrains du Vicente Calderon pour une somme estimée à 100 millions d'euros. Valence, pour sa part, abandonnera Mestalla pour partir en périphérie, dans un nouveau stade qui reste à construire. Montant de la revente des terrains : 100 millions d'euros, minimum.
Autre gros propriétaire terrien, le Barça vient d'en faire autant, bien que Joan Laporta se soit engagé, pendant sa campagne, à ne pas vendre le patrimoine du Barça. Peine perdue : le club Catalan possède plusieurs hectares, dans la banlieue Barcelonaise, dont l'emplacement intéressait beaucoup les promoteurs. Hier, un tiers de ces terrains ont été vendus pour la modique somme de 35,4 millions d'euros. Le plus étonnant, dans cette opération, c'est que le Barça a acheté ses terrains en 1997, payant 1,4 millions d'euros pour 55 hectares. Le Barça vient d'en vendre 10... Impôts locaux déduits, le bénéfice net reste impressionnant.
Alors certes : on peut se demander si ces opérations immobilières ne sont pas un peu douteuses quand on voit la plus-value que ces terrains engendrent. Mais comme personne ne semble disposé à les dénoncer, la pratique s'amplifie. Si dans le cas du Barça, Atlético et Valence, les acheteurs sont (ou seront) des sociétés privées, pour lesquelles on peut croire que le prix correspond à ceux du marché, la question est autre pour le Real.
Comme le mentionnait l'innénarable Jesus Gil y Gil - ancien président de l'Atlético et fin connaisseur des arnaques immobilières - "si ce prix était réaliste, Florentino (qui possède une grosse entreprise d'immobiler) se le serait vendu à lui-même !". Le Président du Real en commettant l'incroyable erreur de vendre "ses" constructions à la Ville de Madrid, et laisse donc l'entité Madrilène sous la menace d'une action en justice pour "subvention déguisée" qui pourrait faire annuler la vente... Ceci constitue un excellent moyen de pression, croyez moi, surtout depuis le changement de gouvernement.
