Je n'ai jamais reproché à Furlan son idéologie du football, à savoir le beau jeu et le système 4-2-3-1, bien que ce dernier me fasse tiquer lorsque je vois le nombre d'attaquants qu'on a pour le nombre d'attaquants qui seront amenés à jouer. Mais du reste, il présente deux points noirs : son incapacité à motiver correctement ses troupes (et cela quelque soit son discours apparemment) et ses erreurs tactiques graves, qu'il ne reconnaît jamais et avec lesquelles il persiste, même si elles ne sont pas systématiques non plus.
Son incapacité à motiver ses troupes fait d'ailleurs office de miroir concernant la mentalité des joueurs professionnels de nos jours, ou du moins de ceux du Racing : malgré leurs contrats juteux, ils ne fichent pas une rame si le coach est une bonne poire ou que la concurrence s'amenuise. Bel état d'esprit.
Par ailleurs, cela montre aussi les limites de notre cellule de recrutement : capable de dénicher des joueurs à potentiel, elle ne trouve en effet pas toujours des exemples de professionnalisme. Je suis convaincu que si d'autres équipes comme Nancy, Le Mans, Lorient réussissent, cela ne provient pas seulement du fait que leurs entraîneurs savent gueuler, mais aussi parce qu'à la base, ils ne recrutent pas que des mercenaires et des catastrophes ambulantes. Potentiellement, Traoré par exemple est doué, oui mais voilà , encore faut-il qu'il le veuille bien.
Enfin, les choix douteux de Furlan sont sans doute ce qu'on peut le plus lui reprocher, car il sera quand même parvenu à dégouter Gameiro du Racing, à faire de Renteria un ailier droit transparent après avoir été un attaquant dynamique, et d'Alvaro Santos un attaquant jouant seul en pointe, alors que celui-ci ne se sentait à l'aise qu'en évoluant en duo.
Bref, la maison Racing tombe progressivement en ruine, bouffée de tous les côtés, bien qu'un traitement soit encore possible afin d'éviter l'écroulement à long terme.