Trois saisons sous le maillot d'un club ne s'effacent pas en une fraction de seconde. Pour son premier retour à  la Meinau, le 3 mai dernier, l'ex-attaquant du Racing (de 1998 à  2001), Peguy Luyindula, transféré à  Lyon le 31 août 2001 pour 
8,84 millions d'€ (Ndlr : le record absolu dans l'histoire des transferts du RCS), s'attendait à  éprouver une émotion très particulière. Il n'a pas été déçu. « Je ne me suis pas mis de pression et je suis content que nous ayons gagné ce jour-là  (4-0) face à  une équipe qui avait tout de même battu Monaco à  la Meinau. J'ai vraiment ressenti une sensation bizarre. 
Quand je suis entré sur le terrain, j'avais des repères. Mais quand l'arbitre a donné le coup d'envoi, j'ai, pendant quelques instants, cru que j'attaquais dans le mauvais sens. Je ne savais plus trop si je devais jouer avec les Blancs ou les Bleus. Mais ce flottement s'est heureusement vite dissipé. » Ou malheureusement pour le RCS, puisque « Peg » a ce jour-là  inscrit un but et distillé une passe décisive. Dhorasoo et Carrière font banquette. Luyindula a longtemps ciré le banc à  Lyon. Cette saison, Vikash Dhorasoo et Eric Carrière, deux des pierres angulaires lyonnaises, ne jouent plus beaucoup, même si l'absence de Juninho devrait offrir une chance à  â€” au moins — l'un des deux. Mais l'ex-Racingman se dispense d'aller leur donner des conseils sur la gestion de cette passe délicate. « D'abord parce que j'ai moi-même eu du mal à  la vivre. Après deux saisons sur le banc, j'avais le sentiment d'avoir fait le tour de la question. Ensuite parce qu'Eric et Vikash ont 30 ans, moi seulement 24, et qu'ils sont assez grands pour faire face. En plus, j'estime qu'il est plus dur pour eux d'être passés du statut de titulaire à  celui de remplaçant que pour moi d'avoir fait le chemin inverse. » 
Allo Cédric, ici Peguy ! Alors que son ami Habib Beye a lui aussi fini par quitter Strasbourg (pour l'OM début août), Peguy Luyindula n'a pas rompu tout contact avec le Racing. « J'ai régulièrement Cédric (Kanté) au téléphone. 
Il m'a dit que les Strasbourgeois travaillaient dans une excellente ambiance, que tout le monde adhérait au discours du coach. Leur jeu chatoyant ne m'étonne pas. Il cadre bien avec la mentalité de leur entraîneur. »
  
  